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jeudi, mars 01, 2018

Budget fédéral: Québecor critique l'inaction d'Ottawa face aux géants du web


AGENCE QMI
MISE à JOUR 

OTTAWA | Aucune mesure n'étant prévue dans le nouveau budget fédéral pour soumettre les plateformes numériques au même régime fiscal que les entreprises au pays, Québecor dénonce l’inaction du gouvernement Trudeau.
«Malgré qu'il ait été interpellé par l'ensemble des acteurs socioéconomiques et culturels du Québec, le gouvernement a une fois de plus choisi de tourner le dos aux entreprises d'ici, pour faire les beaux yeux aux géants étrangers du web», a déploré par communiqué le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau.
Ce dernier a rappelé que plusieurs gouvernements étrangers ont décidé d’agir afin de taxer les services en ligne, critiquant au passage le fédéral pour son entente secrète avec Netflix.
Le gouvernement Trudeau a annoncé en septembre une entente de 500 millions de dollars avec Netflix. L’accord prévoit des investissements dans la production, mais ne soumet le service de diffusion en ligne à aucune taxe de vente comme la TPS ou la TVQ, alors que les diffuseurs canadiens qui offrent des services en ligne n'en sont pas, eux, exempts.
Aussi M. Péladeau accuse-t-il de «duplicité» les libéraux au pouvoir à Ottawa.
«Le gouvernement Trudeau répète sans cesse vouloir aider la classe moyenne, favoriser l'innovation et faire rayonner notre savoir-faire à l'international, mais il refuse systématiquement de défendre les intérêts des entreprises d'ici qui sont les plus susceptibles de créer des emplois, d'innover et d'exporter», a-t-il poursuivi.
Plusieurs autres groupes et intervenants ont critiqué mardi l’inaction du gouvernement Trudeau dans ce dossier, dans la foulée du dépôt du budget 2018, comme la Coalition pour la culture et les médias, les AMIS de la radiodiffusion canadienne et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
«Vu le manque de courage politique du gouvernement Trudeau, les diffuseurs canadiens continueront de subir la concurrence déloyale de géants du numérique qui ne paient ni taxes ni impôts», a déclaré Denis Bolduc, président du SCFP-Québec, par communiqué.