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samedi, octobre 07, 2017

Léo - mon chat un Toxedo


07/10/2017
Léo - mon chat un Toxedo

Vidéotron : Pierre Karl Péladeau rétorque à la ministre Joly


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 Pierre Karl Péladeau
AGENCE QMI
MISE à JOUR 
MONTRÉAL | Pierre Karl Péladeau a tenu à remettre les pendules à l’heure après les commentaires de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, au sujet de la contribution de Vidéotron au financement de la culture.
Dans une lettre publiée samedi dans le quotidien «Le Devoir» et adressée au premier ministre Justin Trudeau, le président et chef de la direction de Québecor affirme que «dans les faits, Vidéotron a contribué plus de 1,5 milliard $ au cours des cinq dernières années au contenu culturel canadien de toutes sortes».
M. Péladeau qui, à l’instar de l’industrie culturelle québécoise, a décrié l’entente avec d’Ottawa avec Netflix, dénonce la ministre Joly. À ses yeux, Mme Joly véhicule des «inexactitudes» au sujet de Vidéotron «tout en faisant l’éloge de géants étrangers qui contribuent peu ou pas à notre économie».
L’homme d’affaires et ancien chef du Parti québécois indique que la contribution de Vidéotron comprend des redevances aux chaînes spécialisées canadiennes axées sur la culture, l’injection d’argent dans la télévision communautaire et un versement de 117 millions $ au Fonds des médias du Canada au cours des cinq dernières années.
La contribution inclut également, souligne-t-il, les millions investis par Club illico dans la production d’émissions comme «Blue Moon», «Victor Lessard» ou «L’Académie», qui font faisant travailler des centaines de créateurs et d’artisans.
«On doit aussi ajouter les quelque 2,9 milliards $ en taxes et impôts générés par l’activité économique de Vidéotron et versés aux trésors fédéral et québécois depuis cinq ans, lesquels ont servi à financer des programmes de toutes sortes, incluant les programmes de soutien à la culture», écrit M. Péladeau.
Il souligne que ces investissements de Vidéotron ont été réalisés alors que le câblodistributeur, et toute l’industrie canadienne, «doit composer avec de nouveaux concurrents tels que Netflix qui, avec l’aval de votre gouvernement, ne sont pas tenus de prélever la taxe de vente».
Bande passante
«Qui plus est, ces mêmes entreprises accaparent, sans aucune contribution financière de leur part, une partie importante de la bande passante du réseau filaire de Vidéotron, bande passante sans laquelle ils n’auraient pas de modèle d’affaires», ajoute Pierre Karl Péladeau.
Selon lui, «l’explosion généralisée de la consommation de données» fait en sorte que l’industrie doit injecter des milliards de dollars dans ses infrastructures pour répondre à la demande.
«Depuis cinq ans, c’est ainsi 1,1 milliard $ que Vidéotron a investi pour accroître la capacité et la vitesse de son réseau filaire que les citoyens, les créateurs et les entreprises d’ici utilisent chaque jour. Bref, nous nous expliquons mal que votre ministre du Patrimoine canadien ait choisi de cibler une entreprise comme Vidéotron, qui contribue de façon exceptionnelle à la création et à la diffusion de notre culture et qui, par l’entremise de ses réseaux de premier ordre, permet à la vie numérique de se réaliser à son plein potentiel», poursuit M. Péladeau dans sa lettre à Justin Trudeau.
Pierre Karl Péladeau rejette l’argumentaire de la ministre Joly et du premier ministre Trudeau, qui prétendent ne pas vouloir augmenter le fardeau fiscal des Canadiens.
«Le fait d’exiger une contribution additionnelle de la part des entreprises intégrées de télécommunications canadiennes aurait précisément le même effet», selon M. Péladeau.

Couillard dos au mur



FATIMA HOUDA-PEPIN
MISE à JOUR Samedi, 7 octobre 2017 05:00


Le Parti libéral du Québec a pour tradition de laver son linge sale en famille. Aussi quand des députés osent se plaindre publiquement, c’est que ça va mal, très mal.


« La belle claque sur la gueule » administrée au PLQ par les électeurs de Louis-Hébert, le 2 octobre dernier, est la goutte qui a fait déborder le vase, mais la marmite bouillait déjà depuis bien longtemps.


Les orphelins du PLQ


Les députés de tous les partis sont généralement sur le terrain. Ils se font un devoir de transmettre les préoccupations de leur population à leurs groupes parlementaires et à leur gouvernement et s’attendent, au minimum, à ce qu’ils soient écoutés.


Mais depuis l’arrivée de Philippe Couillard à la tête du PLQ, en 2013, et au pouvoir, en 2014, les députés et les militants libéraux se sentent orphelins de chef.


Prenez, par exemple, le régime d’austérité imposé aux citoyens du Québec depuis les trois dernières années. Il a été orchestré par des ministres technocrates qui n’ont aucune expérience du militantisme au sein du PLQ et n’en connaissent ni l’histoire ni les sensibilités.


« Les vraies affaires » ont été ramenées à un simple exercice comptable, mis en œuvre de façon paramétrique, sans évaluation d’impacts, notamment sur les personnes les plus vulnérables.


Couillard vous dira que c’est l’une des « transformations » majeures de notre siècle. Mais les députés libéraux savent qu’ils doivent bientôt mettre leurs faces sur les poteaux pour aller défendre ce bilan désastreux, dans chacune de leurs circonscriptions, sans grande conviction.


Un remaniement éphémère


Plusieurs députés sentent que la défaite de Louis-Hébert n’est que le prélude à une débâcle beaucoup plus grande qui ne les épargnera pas.


Ils en ont contre cette pseudo consultation sur le « racisme systémique » que leur chef tente de leur enfoncer dans la gorge. À juste tire, les députés des régions comme ceux de Montmorency ou de Portneuf ne se voient pas faire du porte-à-porte en invectivant leurs concitoyens pour cause de racisme.


Mais le mal est plus profond. Ce n’est pas la première fois que des députés libéraux sonnaient l’alarme. Au lieu d’établir un lien direct avec eux et de les impliquer dans l’élaboration des orientations du gouvernement, le chef a décidé de s’en éloigner davantage en y ajoutant une interface de plus.


C’est ainsi qu’il a appelé à sa rescousse, en juillet 2016, un ancien député libéral, Norman MacMillan, à qui il a attribué le titre de « conseiller spécial au premier ministre », mais dont le rôle principal est d’écouter les doléances des députés.


Ça dit tout sur le personnage Couillard. Or, rien ne compensera l’absence de ce lien si privilégié entre un chef et ses députés, un lien si névralgique pour la cohésion d’une équipe.


On l’a compris, le responsable de cette défaite crève-cœur dans Louis-Hébert est Philippe Couillard lui-même. Le soir du 2 octobre, il avait l’air sonné, hagard et désorienté, tout comme ses déclarations décousues et ses contradictions sur le racisme systémique, une stratégie qu’il pensait payante électoralement et qui est en train de se retourner contre lui.


Il lui reste maintenant une carte éphémère, celle du remaniement, mais le vrai remaniement est celui qui doit venir d’en haut, après l’élection de 2018 quand Couillard aura quitté le PLQ et qu’une nouvelle équipe s’engagera à le rebâtir sur de vraies valeurs libérales.