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dimanche, avril 02, 2017

Élection: l'implication russe ne fait aucun doute pour l'ambassadrice à l'ONU

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Publié le 02 avril 2017 à 15h39 | Mis à jour à 17h01
L'ambassadrice américaine Nikki Haley a fait valoir qu'il n'y... (Photo Seth Wenig, AP)
L'ambassadrice américaine Nikki Haley a fait valoir qu'il n'y avait pas de contradiction entre sa position tranchée et les déclarations publiques à répétition de Donald Trump tentant de minimiser le rôle de la Russie.
PHOTO SETH WENIG, AP
HOPE YEN
Associated Press
Washington
L'ambassadrice américaine aux Nations unies a affirmé qu'il ne faisait pas de doute que la Russie avait été impliquée dans l'élection présidentielle aux États-Unis, et a tenu à dire que le président Donald Trump soutiendrait tout à fait des actions fortes contre le Kremlin après la conclusion des enquêtes.
Prenant la parole lors d'entrevues à la télévision, diffusées dimanche, Nikki Haley a fait valoir qu'il n'y avait pas de contradiction entre sa position tranchée et les déclarations publiques à répétition de M. Trump tentant de minimiser le rôle de la Russie. Elle a soutenu que M. Trump ne lui avait pas dit «une seule fois» de cesser de «frapper sur la Russie».
Avant elle, le secrétaire à la Défense, James Mattis, s'en était aussi pris à la Russie pour les gestes allégués durant la campagne électorale américaine en 2016.
Mme Haley a déclaré qu'il fallait être très ferme dans le refus de voir «n'importe quel pays impliqué dans nos élections».
Le président russe Vladimir Poutine a nié toute ingérence de son pays dans l'élection 2016 ayant mis aux prises M. Trump et sa rivale démocrate Hillary Clinton.
Bien que M. Trump lui-même a dit croire que des responsables russes avaient piraté les courriels du Parti démocrate durant l'élection, il a qualifié à répétition de «fausses nouvelles» toutes allusions à des liens de membres de son entourage ou de lui-même avec Moscou.
M. Trump a poursuivi dans ses attaques au cours de la fin de semaine, écrivant sur Twitter: C'est le même média de fausses nouvelles (Fake News Media) qui disait qu'il n'y avait » pas de chemin vers la victoire pour Trumpqui soutient aujourd'hui l'histoire bidon sur la Russie. Une escroquerie totale!»
Il a ajouté, dimanche, que la «véritable» histoire était la surveillance et les fuites de renseignements dans les médias.

Ottawa est invité à revoir son idée d'un «nouvel indice des prix» pour les aînés

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Publié le 02 avril 2017 à 14h20 | Mis à jour à 14h20
Les hausses des prestations pour les aînés, comme... (PHOTO ROBERT SKINNER, archives LA PRESSE)
Les hausses des prestations pour les aînés, comme la Sécurité de la vieillesse, se basent sur l'indice des prix à la consommation.
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
JORDAN PRESS
La Presse Canadienne
Ottawa
Le gouvernement libéral devrait réfléchir deux fois plutôt qu'une à la promesse de trouver une nouvelle manière de s'assurer que les prestations des personnes âgées suivent la cadence de l'augmentation des prix à la consommation, suggèrent des documents récemment dévoilés.
L'idée d'un «nouvel indice des prix s'appliquant aux aînés» s'inspire d'une étude de Statistique Canada de 2005 qui a montré que les coûts des biens achetés par les Canadiens plus âgés augmentaient plus rapidement que l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation.
Actuellement, les hausses des prestations pour les aînés, comme la Sécurité de la vieillesse, se basent sur l'indice des prix à la consommation, dans le but qu'elles ne perdent pas de valeur au fil du temps.
Toutefois, durant les années d'intervalle, le gouvernement a dépensé 45 millions pour améliorer la fiabilité de l'indice, notamment en utilisant un échantillon plus large de biens et de prix pour tenir compte des populations locales.
Ces changements signifient que les «conclusions de l'étude en ce qui a trait à l'inflation pour les ménages composés uniquement d'aînés comparativement aux autres ménages pourraient ne plus être valides», indique une note transmise en juillet au ministre du Développement social, Jean-Yves Duclos. La Presse canadienne a obtenu une copie de la note grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Mathieu Filion, un porte-parole de M. Duclos, a indiqué que des discussions étaient en cours avec Statistique Canada concernant les mesures proposées pour les aînés, soulignant le besoin de nouvelles analyses pour déterminer si les conclusions de l'étude datant d'une douzaine d'années sont encore fidèles à la réalité.
«Ce qui compte pour ce gouvernement est de protéger la qualité de vie des aînés canadiens. Nos aînés ont droit à une retraite paisible, à l'abri des pressions de l'augmentation du coût de la vie», a dit M. Filion.
Les libéraux fédéraux avaient fait la promesse d'un nouvel indice une première fois durant la campagne électorale de 2015, et en avaient fait référence de nouveau dans leur premier budget l'an dernier.
Les détracteurs ont accusé les libéraux d'établir une politique en contradiction avec les données disponibles, et ont prévenu que d'autres segments de la population, tels que les familles et les étudiants, réclameraient un traitement particulier similaire.
Le budget fédéral déposé le mois dernier n'a fait aucune mention de la proposition.
Le budget a tout de même prévu une augmentation des prestations aux aînés - devant passer de 48,3 milliards cette année à 63,7 milliards d'ici cinq ans - en raison de l'inflation et du nombre croissant de Canadiens admissibles à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti.
Le système actuel, tout en ayant été amélioré, ne tient pas compte des variations dans les habitudes de dépenses des aînés en fonction des régions du pays ou des revenus disponibles, et n'offre pas d'aide additionnelle aux personnes âgées dans la pauvreté, a fait valoir la vice-présidente à l'Association canadienne des personnes retraitées (CARP), Wanda Morris.

Le premier ministre serbe aisément réélu

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Publié le 02 avril 2017 à 15h32 | Mis à jour à 17h46
Aleksandar Vucic jug e«ridicules» les accusations d'autoritarisme portées... (PHOTO REUTERS)
Aleksandar Vucic jug e«ridicules» les accusations d'autoritarisme portées par une opposition faible et divisée.
PHOTO REUTERS
KATARINA SUBASICRUSMIR SMAJILHODZIC
Agence France-Presse
Belgrade
Le premier ministre de la Serbie, Aleksandar Vucic, a remporté dès le premier tour la présidentielle dimanche face à dix opposants qui l'ont accusé en vain de dérive autoritaire pendant la campagne.
Ces craintes n'ont guère convaincu les électeurs: l'homme fort du pays, 47 ans, a remporté quelque 55% des suffrages, loin devant son dauphin de centre gauche, Sasa Jankovic, crédité de 16% environ, et l'amuseur public Luka Maksimovic avec 9,3%, selon les estimations de l'institut Ipsos.
L'emprise sur le pays d'Aleksandar Vucic, ancien ultranationaliste converti au centre droit et au rapprochement avec l'Union européenne, Premier ministre depuis 2014, ne semble pas devoir se relâcher.
Aujourd'hui honorifique, le poste de président va retrouver dans les cinq prochaines années, avec M. Vucic, l'importance qu'il avait sous le libéral Boris Tadic (2004-2012). Le futur premier ministre est promis à devenir son obligé et son collaborateur.
Dimanche, avant sa victoire, Aleksandar Vucic a jugé «ridicules» les accusations d'autoritarisme portées par une opposition faible et divisée. Dans la soirée, le patron du parti progressiste (SNS) s'est félicité de «l'immense confiance» témoignée par les électeurs qui ont «montré dans quelle direction veut aller la Serbie»: «la poursuite des réformes, le chemin européen, tout en protégeant nos liens avec la Russie et la Chine».
M. Vucic négocie l'adhésion de son pays à l'Union européenne tout en s'employant à ménager Moscou. Il a d'ailleurs remercié la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine de l'avoir reçu durant la campagne.
Pari réussi pour l'amuseur «Beli»
Derrière Sasa Jankovic, les autres «gros» candidats de l'opposition, qui avaient appelé à ne pas laisser le pouvoir entre les mains d'un seul homme, doivent se contenter de miettes.
Un autre centriste, Vuk Jeremic, a remporté 5,8% des voix, tandis que l'ultranationaliste Vojislav Seselj n'atteint pas les 5%. Les provocations du héraut de la «Grande Serbie» ne rencontrent plus guère d'écho: il avait expliqué durant la campagne que placer des champs de mines aux frontières pour empêcher les migrants d'entrer en Serbie lui semblait une bonne idée si les barbelés ne suffisaient pas.
Le seul autre gagnant du scrutin est l'amuseur public Luka Maksimovic, alias «Beli», étonnant troisième (9,3%).
En incarnant un candidat loufoque, le patron du «Mouvement de ceux qui n'ont pas goûté au chou farci» (SPN), a raillé durant la campagne la corruption du système politique serbe en promettant de «voler pour lui-même» tout en s'engageant «à donner aussi quelque chose au peuple».
Son succès est aux yeux de nombreux analystes le signe de la désaffection d'une grande partie de l'électorat pour sa classe politique.
Insuffisant toutefois pour ébranler le pouvoir d'Aleksandar Vucic.
Jankovic en leader de l'opposition 
Durant la campagne, Aleksandar Vucic a vanté ses résultats économiques, avec une croissance retrouvée en 2016 (2,8%), et durement attaqué l'opposition, l'accusant de recevoir «des millions d'euros de certains pays étrangers».
«Les dix qui s'unissent contre un seul (...) veulent arrêter le progrès de notre pays, le ramener au passé pour pouvoir se remplir les poches», a-t-il lancé en meeting.
Il a aussi pu compter sur les médias. Selon une étude publiée par le quotidien indépendant Danas, M. Vucic a bénéficié de 51% du temps d'antenne dédié à la campagne par les chaînes nationales, 67% «si on y inclut ses apparitions télévisées en tant que premier ministre».
Ancien médiateur de la République, ce qui lui a valu de devenir une figure respectée de la classe moyenne urbaine libérale, Sasa Jankovic, nouveau venu en politique, fait un score qui semble de nature à lui offrir le leadership de l'opposition.
Avant le scrutin, il avait mis en garde contre des fraudes. Mais aucune irrégularité flagrante n'avait été relevée dimanche soir par les observateurs.