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dimanche, janvier 29, 2017

«Trump fait de moi un étranger», fulmine Mo Farah

http://www.lapresse.ca/sports/autres-sports/athletisme/

Publié le 29 janvier 2017 à 10h49 | Mis à jour à 10h49
Le quadruple champion olympique 5000 m et 10 000 m,... (Photo David J. Phillip, archives AP)
Le quadruple champion olympique 5000 m et 10 000 m, Mo Farah, est né en Somalie et est arrivé au Royaume-Uni à 8 ans. Il réside dans l'Oregon depuis 2011.
PHOTO DAVID J. PHILLIP, ARCHIVES AP
Agence France-Presse
LONDRES
Le champion olympique britannico-somalien Mo Farah a fustigé dimanche les restrictions à l'immigration imposées par le président américain Donald Trump, estimant qu'elles faisaient de lui un « étranger » susceptible de ne pas pouvoir retrouver sa famille aux États-Unis.
Mo Farah est quadruple champion olympique 5000 m et 10 000 m, médailles acquises en 2012 et 2016.
« Le 1er janvier de cette année, Sa Majesté la reine m'a élevé au rang de Chevalier. Ce 27 janvier, il semble que le président Donald Trump ait fait de moi un étranger », écrit le double champion olympique sur sa page Facebook.
« Je suis un citoyen britannique qui vit aux États-Unis depuis six ans - je travaille dur [...], paie mes impôts et élève quatre enfants dans un pays qu'ils considèrent être le leur. Désormais, on dit à moi et à beaucoup d'autres que nous ne sommes plus les bienvenus », fustige l'athlète, inquiet de ne pas pouvoir être autorisé à retourner aux États-Unis depuis l'Éthiopie, où il s'entraîne actuellement.
« Je vais devoir dire à mes enfants que papa ne va peut-être pas pouvoir rentrer à la maison, c'est très troublant », poursuit le Britannique d'origine somalienne.
Mo Farah
3 h
On 1st January this year, Her Majesty The Queen made me a Knight of the Realm. On 27th January, President Donald Trump seems to have made me an alien.
I am a British citizen who has lived in America for the past six years - working hard, contributing to society, paying my taxes and bringing up our four children in the place they now call home. Now, me and many others like me are being told that we may not be welcome. It’s deeply troubling that I will have to tell my children that Daddy might not be able to come home - to explain why the President has introduced a policy that comes from a place of ignorance and prejudice.
I was welcomed into Britain from Somalia at eight years old and given the chance to succeed and realise my dreams. I have been proud to represent my country, win medals for the British people and receive the greatest honour of a knighthood. My story is an example of what can happen when you follow polices of compassion and understanding, not hate and isolation.

Né en Somalie il y a 33 ans, Mo Farah est arrivé au Royaume-Uni à 8 ans, et vit depuis 2011 dans l'Oregon, sur la côte ouest américaine.
Le décret signé vendredi par le président américain, portant sur la « protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers », interdit pour 90 jours l'entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie), le temps de revoir les critères d'admission pour les réfugiés en provenance de ces pays.
Les défenseurs des immigrés ont toutefois remporté une première manche contre Donald Trump samedi en obtenant d'un juge qu'il empêche l'expulsion des personnes interpellées en vertu de ce décret.

REM: la chef de Projet Montréal écrit à Justin Trudeau

http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/

Publié le 29 janvier 2017 à 10h20 | Mis à jour à 10h20
Le Réseau electrique metropolitain (REM) est le projet de... (IMAGE FOURNIE PAR LA CDPQ)
Le Réseau electrique metropolitain (REM) est le projet de train de la Caisse de dépôt.
IMAGE FOURNIE PAR LA CDPQ
La Presse Canadienne
Vicky Fragasso-Marquis
La chef de l'opposition de la Ville de Montréal, Valérie Plante, a écrit au premier ministre Justin Trudeau pour signaler des lacunes dans le projet de train électrique de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) auquel le gouvernement du Canada pourrait contribuer financièrement.
Dans sa lettre datée du 27 janvier, dont La Presse canadienne a obtenu copie, la chef de Projet Montréal souligne que le projet de réseau électrique métropolitain (REM) dans sa forme actuelle « ne répond pas de façon satisfaisante » aux problèmes de mobilité des résidants de la métropole.
La construction du réseau électrique de 67 kilomètres, qui vise à relier la Rive-Sud, puis la Rive-Nord jusqu'à Deux-Montagnes en passant par Laval, de même que l'aéroport Trudeau et l'Ouest de l'île jusqu'à Sainte-Anne-de-Bellevue, devrait commencer cet été pour entrer en service en 2020.
Mme Plante, qui s'adresse d'abord à M. Trudeau en tant qu'élu montréalais, rappelle que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a remis un rapport peu reluisant sur le REM récemment.
La publication de ce rapport ne semble pas avoir refroidi les ambitions du maire de Montréal, Denis Coderre, et celles du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui a tenu à dire que le projet serait réalisé malgré tout dans les échéanciers prévus.
Or, selon la chef de Projet Montréal, le projet de train « ne permettra pas de soulager la ligne orange » du métro et « ne constitue pas une solution » pour les résidants dans l'est de la circonscription que représente M. Trudeau - celle de Papineau - qui veulent se rendre au centre-ville.
« Nous souhaitons mettre en place le meilleur réseau de transport à Montréal, et pour ce faire, nous avons le devoir de prendre en compte les recommandations visant à améliorer le projet », a souligné Valérie Plante.
« Tout investissement massif dans le transport collectif montréalais devrait améliorer la mobilité des résidants de quartiers enclavés et présentement mal desservis, tant dans l'est que dans l'ouest de l'île. Dans son état actuel, le REM ne répond pas de façon satisfaisante à cet objectif », ajoute-t-elle.
Justin Trudeau semble avoir démontré de l'enthousiasme face au projet de train électrique de la CDPQ. En mai dernier, il disait avoir « hâte » de travailler avec la Caisse sur le projet. On ignore encore la proportion de l'argent qui sera investi par les gouvernements fédéral et provincial.
Dans sa missive, la chef de Projet Montréal demande aussi à Justin Trudeau de « moderniser les lois » pour faire face à la nouvelle réalité du commerce en ligne, qui affecte les marchands locaux.
« Lorsqu'un consommateur achète un bien ou un service chez un commerçant situé à l'extérieur de sa province, il est très difficile de percevoir les taxes de vente sur la transaction. Cette situation crée une compétition déloyale qui met en péril des dizaines de milliers de commerces montréalais et les quelque 12 000 emplois qu'ils créent », a-t-elle soutenu.

Indignation contre le décret Trump dans le monde musulman

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Publié le 29 janvier 2017 à 07h14 | Mis à jour à 07h55
Des manifestants ont protesté contre le décret suspendant... (Photo Bryan R. Smith, AFP)
Des manifestants ont protesté contre le décret suspendant l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, le 28 janvier à l'aéroport JFK de New York.
PHOTO BRYAN R. SMITH, AFP
SIAVOSH GHAZI AVEC LES BUREAUX DE L'AFP AU MOYEN-ORIENT
Agence France-Presse
TÉHÉRAN
La décision de Donald Trump de suspendre l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays provoque une vague d'indignation dans le monde musulman, où certains préviennent qu'une telle mesure va faire le jeu de l'extrémisme.
L'Iran est le pays qui a réagi le plus vivement à cette décision jugée « insultante » en annonçant le principe de réciprocité aux voyageurs américains.
Aucun des six autres pays concernés (Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) n'a pris une telle mesure, et certains d'entre eux n'avaient pas officiellement réagi dimanche. C'était notamment le cas de l'Irak, dont les autorités sont fortement soutenues par les États-Unis dans leur lutte pour chasser le groupe État islamique (EI) du pays.
Mais une importante coalition de groupes paramilitaires irakiens qui participe à la bataille pour reprendre Mossoul aux djihadistes du groupe État islamique (EI) a appelé Bagdad à refuser désormais l'entrée des Américains en Irak.
« Nous réclamons que les Américains soient empêchés de se rendre en Irak, ainsi que le départ de ceux qui sont déjà présent », dans le pays, a déclaré le Hachd al-Chaabi (Mobilisation populaire) dans un communiqué.
« Une insulte »
En Iran, la presse tirait dimanche à boulets rouges sur le décret signé par le nouveau président américain : « Les États-Unis coupent leurs relations avec le peuple iranien », selon le grand quotidien Hamshahri ; « Le mur de Trump est arrivé jusqu'en Iran », titre le journal réformateur Shahrvand, alors que le quotidien conservateur Javan dénonce « l'ordre raciste ».
Pour le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, la décision de M. Trump va avoir l'effet inverse de son objectif de lutter contre le terrorisme. Car elle sera perçue « comme un grand cadeau aux extrémistes et à leurs protecteurs », a-t-il réagi dimanche dans un tweet.
« Cette discrimination collective aide les terroristes à recruter en creusant la fracture initiée par les démagogues extrémistes » alors que « la communauté internationale a besoin de dialogue et de coopération pour s'en prendre aux racines de la violence et de l'extrémisme », notamment au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.
Bien que n'étant pas concernée par l'interdiction, l'Indonésie, le pays comptant le plus grand nombre de musulmans, a également « profondément regretté » une décision qui « pourrait affecter la lutte globale contre le terrorisme ». « Il est faux de lier l'extrémisme et le terrorisme à une religion en particulier », a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Arrmanatha Nasir.
Cette nouvelle politique « va causer un tort énorme à des dizaines de milliers de personnes » fuyant « la guerre et les persécutions » mais « fera peu contre le terrorisme », a estimé Hanan Salah, une experte spécialiste de la Libye à Human Right Watch (HRW).
Concernée directement puisqu'elle a été empêchée samedi soir de prendre l'avion pour les États-Unis, Maryam, une Iranienne de 44 ans s'interrogeait sur le choix des sept pays.
« Ils ont un problème avec les musulmans, mais pourquoi n'ont-ils pas interdit les ressortissants des autres pays musulmans comme les Émirats arabes unis, le Qatar ou l'Arabie saoudite? [...] C'est une insulte », a réagi cette femme qui avait obtenu sa « carte verte » (permis de résidence aux États-Unis) en octobre après 14 ans d'attente.
Des internautes se demandaient aussi selon quelle logique l'Afghanistan et le Pakistan n'étaient pas inclus dans la liste des pays concernés.
« illégitime »
Dans le Yémen en guerre, le « gouvernement » dirigé par les rebelles chiites Houthis à Sanaa, non reconnu par la communauté internationale, a dénoncé le décret de M. Trump, jugeant qu'il était « illégal et illégitime » de « classer le Yémen et ses citoyens comme étant source de terrorisme ou d'extrémisme ».
Au Soudan, autre pays concerné par le décret, le ministère des Affaires étrangères a déploré que cette décision intervienne après la levée « historique » de sanctions économiques américaines le 13 janvier.
En Syrie, ni le régime ni les différents groupes rebelles n'avaient réagi à l'annonce. Le silence était également de mise en Libye, où les États-Unis risquent de voir leur influence reculer.
« Cela va créer un vide [...] qui sera rempli par des acteurs régionaux comme l'Égypte, l'Algérie, la Turquie, des pays du Golfe, ou des puissances comme la Russie qui joue un rôle de plus en plus actif en Libye », souligne Mohamed Eljareh, chercheur à l'Atlantic Council.
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