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dimanche, janvier 15, 2017

L'équipe Trump dément un projet de rencontre avec Poutine en Islande

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Publié le 15 janvier 2017 à 10h12 | Mis à jour à 10h12
Donald Trump et Vladimir Poutine... (Photos Don Emmert et Natalia Kolesnikova, archives AFP)
Donald Trump et Vladimir Poutine
PHOTOS DON EMMERT ET NATALIA KOLESNIKOVA, ARCHIVES AFP
Agence France-Presse
Washington
L'équipe du président élu Donald Trump a démenti dimanche qu'il prévoyait de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine lors d'un sommet en Islande d'ici quelques semaines, pour son premier déplacement à l'étranger.
Le Sunday Times britannique, qui a évoqué ce projet et cite des sources britanniques au courant du dossier, a avancé que le milliardaire américain souhaitait de cette façon réchauffer les relations avec le Kremlin.
La rencontre avec le président russe pourrait avoir lieu en Islande, pays associé au dégel entre l'Union soviétique et les États-Unis avec le sommet organisé à Reykjavik en 1986 entre les présidents américain et soviétique Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.
Interrogée sur l'existence de ce projet de sommet à Reykjavik, une porte-parole de Donald Trump a répondu très succinctement: «Totalement faux».
Moscou serait favorable à un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, a poursuivi le quotidien, citant des sources anonymes.
Selon le journal, l'objectif de M. Trump serait de commencer à travailler sur un accord limitant les armes nucléaires.
Le gouvernement islandais a indiqué de son côté ne pas être au courant d'un tel projet, mais qu'il serait prêt à accueillir une rencontre permettant d'améliorer les relations entre Washington et Moscou.
«Le gouvernement islandais n'a pas reçu de demande en ce sens», a indiqué le ministre des Affaires étrangères Gudlaugur Thor Thordarson sur le site internet d'information mbl.is.
Donald Trump ne cache pas sa sympathie pour Vladimir Poutine et s'est montré longtemps réservé sur la thèse des services de renseignement américain d'une ingérence russe à son profit dans l'élection du 8 novembre. Il a finalement reconnu mercredi pour la première fois que la Russie était à l'origine des piratages informatiques du parti démocrate.
Les États-Unis pourraient lever des sanctions décrétées contre la Russie si Moscou aidait Washington à combattre par exemple les djihadistes extrémistes, a indiqué le président élu dans un entretien au quotidien Wall Street Journal publié vendredi.

Les autochtones dans un régime d'«apartheid», croit le coroner

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Publié le 14 janvier 2017 à 12h39 | Mis à jour le 15 janvier 2017 à 07h01
Dans son analyse, Me Lefrançois écorche au passage le... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE
Dans son analyse, Me Lefrançois écorche au passage le système des réserves, qui, selon ses observations, brimerait les autochtones dans leur émancipation personnelle et mènerait à un mal-être collectif.

« Céline, je n'ai pas pu l'aider. Personne n'a pu l'aider. Mais au moins, sa mort et celle des quatre autres ne seront pas vaines. Ça aura déclenché tout un processus pour trouver une solution à ce fléau. »
La fille d'Alain Rock a mis fin à ses jours en 2015, comme quatre autres personnes de sa communauté autochtone de la Côte-Nord. Une calamité qui a mené à une enquête de coroner dont les conclusions ont été présentées samedi.
Céline Michel-Rock avait 30 ans quand elle s'est suicidée, un soir d'août 2015. Après des années de toxicomanie et de thérapies inachevées, elle a décidé qu'elle en avait assez.
« Ma fille a perdu sa mère dans un accident quand elle avait 1 an, et elle a toujours eu un mal de vivre. Elle cherchait ses racines », témoigne son père qui raconte avec tristesse le jour où elle lui a avoué, il y a trois ans, qu'elle avait consommé de la drogue pour la première fois à l'âge de 10 ans.
L'histoire de Céline Michel-Rock, le coroner Me Bernard Lefrançois l'a étudiée en détail avant de pondre son rapport de 48 pages sur les suicides des cinq autochtones survenus entre février et octobre 2015 dans les communautés de Uashat mak Mani-Utenam et de Kawawachikamach. Il a aussi analysé les histoires d'Alicia Grace Sandy, 21 ans, de Charles Junior Grégoire-Vollant, 24 ans, de Marie-Marthe Grégoire, 46 ans, et de Nadeige Guanish, 18 ans. Tous avaient présenté des signes de détresse - consommation de drogues et d'alcool, troubles mentaux, tentatives de suicide antérieures... - et la plupart avaient même cherché de l'aide.
« Je savais que les services n'étaient pas parfaits dans la communauté. Quand les personnes demandent de l'aide, ça prend trop de temps pour intervenir », déplore M. Rock, expliquant que sa fille avait essayé de s'en sortir.
Les communautés autochtones sont mal outillées pour gérer l'ampleur de la crise des suicides, a noté le coroner. Manque de ressources spécialisées, protocole d'intervention à revoir, personnel de première ligne insuffisant, communication déficiente, lacunes dans les suivis... Le coroner a fait 44 recommandations, dont la majorité est directement liée à ces appels à l'aide dont l'écho tarde à venir.
« La personne en détresse ne sait pas toujours vers qui se tourner ni vers quelle ressource, résume Me Lefrançois dans son rapport. Le cas de Mme Alicia Grace Sandy soulève d'ailleurs le problème des ressources disponibles dans la communauté de Kawawachikamach, où un corps de police naskapi sert de premier répondant, mais ne peut offrir un service 24 heures par jour, 7 jours par semaine, faute de fonds octroyés par les autorités du Canada et du Québec. »
L'abolition des réserves
Dans son analyse, Me Lefrançois écorche au passage le système des réserves, qui, selon ses observations, brimerait les autochtones dans leur émancipation personnelle et mènerait à un mal-être collectif.
« Le problème majeur de base réside dans le régime d'"apartheid" dans lequel les autochtones sont plongés depuis 150 ans sinon plus », peut-on lire dans le rapport. « Abolir un tel régime ne pourrait qu'être bénéfique aux deux communautés. [...] En s'y attaquant, on s'attaquerait à tout le moins au mal-être collectif vécu par les communautés autochtones et leur taux de suicide pourrait diminuer. »
Le coroner croit qu'abolir ce régime permettrait aux autochtones de se définir eux-mêmes et de renforcer leur identité. Une idée que ne partage pas du tout le père de Céline Michel-Rock.
« Je crois que le coroner s'est trompé. Il n'aurait pas dû utiliser le mot "apartheid". C'est un très mauvais exemple, croit Alain Rock. Ce n'est pas en abolissant les réserves que l'on va retrouver notre identité, au contraire. On serait assimilés par le système. »
Il aurait aimé des recommandations davantage portées sur les communautés elles-mêmes, plutôt que « d'impliquer des ressources non autochtones » qui vont dire aux autochtones « d'aller voir le système québécois ». Par exemple, il suggère de donner plus de reconnaissance aux medicine men, des aidants naturels qui accompagnent les gens dans le besoin en tant que guides spirituels et selon les méthodes traditionnelles.
À la demande du ministère de la Sécurité publique, le coroner a lancé une enquête publique en janvier 2016 sur la vague de suicides survenue entre le 10 février et le 31 octobre 2015. Plus d'une trentaine de témoins ont été entendus et des dizaines de documents ont été déposés.
Québec démontre une volonté d'agir
Le gouvernement du Québec dit prendre « très au sérieux » les recommandations du coroner Bernard Lefrançois. La ministre déléguée à la Santé publique Lucie Charlebois a indiqué en entrevue que le gouvernement était déjà « en marche » pour améliorer la situation dans les communautés. Québec compte proposer la création d'une table de travail commune avec le gouvernement fédéral pour « s'assurer que les gens ne passent pas à travers les mailles du filet ».
Mme Charlebois a fait valoir que le gouvernement du Québec avait déjà fait certains gestes, notamment en créant une table de gestion de crise en 2015 pour répondre aux besoins de la communauté ou en formant des intervenants dans les centres de prévention du suicide.
Elle a toutefois reconnu qu'il y avait encore beaucoup à faire, citant en exemple la nécessité d'embaucher des interprètes dans les centres de prévention pour qu'ils parlent la langue de ceux qu'ils desservent.
Le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, estime que les gouvernements fédéral et provincial « n'ont pas le choix », ils doivent se pencher sur l'efficacité des services en place, qui semblent déficients selon le coroner.
« Les communautés elles-mêmes doivent également regarder de leur côté et savoir comment on peut intervenir de façon un peu plus préventive sur le terrain », a-t-il ajouté.
- Avec La Presse canadienne

Guy Lafleur trouve ridicule la possible légalisation de la marijuana

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Publié le 15 janvier 2017 à 07h27 | Mis à jour à 07h27
Guy Lafleur... (Photo Alain Roberge, Archives La Presse)
Guy Lafleur
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
La Presse Canadienne
Rockland
Invité dans la municipalité franco-ontarienne de Rockland, près d'Ottawa, pour le lancement d'un programme de prévention contre la consommation de drogue, l'ancien joueur étoile du Canadien de Montréal, Guy Lafleur, n'a pas caché son opposition à la légalisation de la marijuana.
M. Lafleur a souligné l'impuissance que ressentent tous les parents d'un enfant toxicomane, précisant que son fils Mark «avait fréquenté 14 écoles à cause de la drogue».
Le «Démon blond» a assisté à une pièce de théâtre sur les effets dévastateurs de la drogue. À l'issue de l'événement, il s'est dit attristé que le premier ministre Justin Trudeau n'ait pas assisté à l'événement, «parce qu'il aurait probablement changé d'idée» sur son intention de légaliser la marijuana.
En entrevue à la télé de Radio-Canada, Guy Lafleur dénonce cette décision d'Ottawa, qu'il trouve «ridicule» et qui ne sert «qu'à remplir les coffres du gouvernement».

Pour son premier jour, Donald Trump voudra effacer le bilan Obama

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Publié le 15 janvier 2017 à 09h07 | Mis à jour à 09h07
Donald Trump... (Photo Evan Vucci, archives Associated Press)
Donald Trump
PHOTO EVAN VUCCI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
MICHAEL MATHES
Agence France-Presse
Washington
Détricoter la réforme santé de Barack Obama. Supprimer des réglementations. Expulser des clandestins. Annuler des traités commerciaux. Et construire le mur à la frontière mexicaine.
Pour son premier jour vendredi à la Maison-Blanche, Donald Trump devrait symboliquement lancer la concrétisation de ses promesses de campagne et, en premier lieu, tenter d'effacer la trace du passage de son prédécesseur, resté huit ans au pouvoir.
Certains actes du président démocrate peuvent être annulés d'une simple signature. Donald Trump a promis «d'annuler chaque décret, mémorandum et ordonnance contraires à la Constitution et signés par le président Obama».
Mais d'autres nécessiteront l'adoption de nouvelles lois par le Congrès, à majorité républicaine.
«Il ne peut pas débarquer et faire tout ce qu'il veut dès le premier jour», note David Leopold, avocat spécialisé dans l'immigration, l'un des sujets chers au 45e président américain. «En démocratie, il n'y a pas de PDG».
Santé
C'est l'un des dossiers les plus complexes, mais où la rhétorique est simple: la réforme du système de santé adoptée en 2010, surnommée «Obamacare», devra être «abrogée et remplacée».
L'entourage du milliardaire a indiqué qu'il signerait dès son arrivée des décrets liés au démantèlement de la loi, afin d'annuler par exemple les amendes infligées aux Américains ayant refusé de souscrire à une assurance maladie légalement obligatoire.
Mais le problème est le vote ultérieur, par le Congrès, d'une nouvelle loi redéfinissant le système de santé, une entreprise titanesque dont le calendrier est incertain. M. Trump voudrait que ce texte soit voté «presque simultanément» avec l'abrogation.
Immigration
En campagne, le candidat Trump a promis d'expulser en priorité les clandestins délinquants ce qui, selon lui, représenterait deux millions de personnes.
«Premier jour, première heure, ces gens-là sont dehors», a-t-il déclaré en août dans l'Arizona.
Mais David Leopold nuance la fermeté apparente d'une telle proposition en rappelant que l'administration Obama a déjà rendu prioritaire l'expulsion des sans-papiers représentant un risque ou ayant un casier chargé.
Le républicain pourrait en revanche annuler tout de suite, «d'une simple signature» selon l'avocat, le programme administratif «Daca» créé par Barack Obama en 2012 et qui a permis à plus de 750 000 clandestins arrivés jeunes sur le territoire d'obtenir des permis de séjour et de travail.
Le prochain président s'est également engagé à proposer au premier jour un projet de loi pour financer la construction de murs qu'il veut ériger pour compléter les barrières et murs existants à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Le Congrès devra voter le financement.
Donald Trump aura aussi le pouvoir de suspendre immédiatement l'accueil de réfugiés syriens, ainsi que des immigrés en provenance de «régions sujettes au terrorisme» où les dossiers des candidats aux visas ne peuvent, selon lui, être correctement vérifiés.
Environnement, énergie
Le prochain vice-président, Mike Pence, a annoncé la «fin de la guerre contre le charbon dès le premier jour».
Cette promesse pourrait se concrétiser par l'annulation du moratoire sur les concessions de charbon et par l'ouverture de davantage de terrains fédéraux aux compagnies minières afin de doper la production de pétrole, charbon et gaz naturel.
Le futur président a exprimé son intention d'approuver l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, un projet rejeté par Barack Obama.
Et il entend aussi immédiatement annuler «le paiement de milliards aux programmes de l'ONU sur le changement climatique», en redirigeant les fonds vers des projets d'infrastructure environnementale.
Commerce
Donald Trump pourrait annoncer qu'il retire les États-Unis du partenariat transpacifique (TPP), négocié pendant une décennie par Washington avec onze pays de la région Asie-Pacifique, soutenu par Barack Obama, mais jamais approuvé par le Congrès.
L'Accord de libre-échange nord-atlantique (ALÉNA) avec le Mexique et le Canada est également dans le viseur du républicain, qui veut le renégocier pour empêcher des délocalisations vers le voisin du sud.
Et il a promis d'ordonner à son secrétaire au Trésor de condamner la Chine comme un pays «manipulant» sa monnaie, une étiquette lourde de conséquences et qui pourrait déclencher la colère de Pékin.
Gouvernance
Le candidat, qui a promis de «curer le marigot» de Washington, prévoit d'interdire à toute personne nommée par lui dans son administration de devenir lobbyiste dans les cinq années suivant leur départ de leur poste public.
Et il veut geler les embauches de fonctionnaires fédéraux.