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jeudi, octobre 19, 2017

Les témoignages de présumées victimes de Gilbert Rozon diffusés


Catherine Bouchard
Le FM93, le 98,5FM et le Devoir ont diffusé tour à tour les témoignages de présumées victimes de Gilbert Rozon, sur qui plane une plainte d’agression sexuelle, telles que l’animatrice Pénélope McQuade, la comédienne Salomé Corbo et la réalisatrice Lyne Charlebois.
Cogeco nouvelles et Le Devoir ont levé le voile sur le fait qu’au moins neuf femmes auraient été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle du fondateur de Juste pour rire.
  • Sophie Moreau, la fille de l’humoriste Jean-Guy Moreau :
«Il m’a demandé d’aller backstage avec lui», a-t-elle confié. La jeune femme, alors âgée de 15 ans, a accepté de suivre Rozon, malgré le fait qu’elle savait qu’ils ne se rendaient pas au bon endroit, puisqu’elle lui faisait confiance. Elle occupait un poste de réceptionniste au festival Juste pour rire. «Nous avons descendu un escalier métallique. Il faisait noir, on ne voyait rien. Il m’a pressé contre lui et m’a demandé de l’embrasser, mais j’ai dit non», poursuit Mme Moreau.
Elle raconte que Rozon s’est mis à rire. L’été suivant, le harcèlement s’est poursuivi avec des demandes insistantes et des gestes déplacés, comme la prendre par les hanches.
  • En 1998, Salomé Corbo, comédienne : 
«J’avais accès à de gros partys de fin de festival. Lors d’un de ces gros party, Gilbert, qui était très intoxiqué, m’a agrippé et a passé sa main près de mes culottes, et a réussi à mettre un doigt dans mo vagin. Je lui disais «j’ai 14 ans, j’ai 14 ans, je suis une jeune fille.» Je parlais fort et j’espérais que les témoins autour réagissent, mais personne n’a réagi. Gilbert m’a lâchée et je suis partie.»
  • En 1990, Pénélope Mc Quade, animatrice :
«Cette journée-là, j’étais avec ma fréquentation de l’époque. On était au Musée Juste pour rire, qui était le QG du festival. Je n’avais pas bu parce que je travaillais à 4h. Je suis allée à la salle de bain, c’était une toilette privée. Tout de suite après moi, je sens quelqu’un qui rentre. Je vois la lumière se fermer et la porte se barrer. Et ce quelqu’un que j’ai aperçu, c’était Gilbert Rozon. Il s’est jeté sur moi. J’ai complètement figé et lui aussi d’ailleurs.»
  • En 1998, Anne-Marie Charrette, recherchiste :
«J’avais 25 ans, je travaillais aux communications pour les Monstres de l’humour. Gilbert, je le voyais tous les jours au bureau. Il m’a harcelé pendant plusieurs mois. Il pouvait venir me voir au bureau pour me demander quelque chose et il faisait exprès pour se coller de très près.»

Alors que M. Rozon lui a demandé de venir lui porter des documents à sa chambre d’hôtel lors d’un festival.

«Je lui ai dit : «Non, je ne viendrai pas, je sais ce que tu veux.» Il m’a engueulée. Il m’a dit qu’il était mon boss, que le dossier était urgent, que je devais venir sur le champ.»

«Dès qu’il a ouvert la porte, il m’a poussé sur le lit, il s’est couché sur moi. J’ai réussi à le pousser, mais je ne sais pas comment j’ai fait. Je suis sortie, je suis retournée prendre mes affaires au bureau et je suis retournée chez moi.»
  • En 1998, Lyne Charlesbois, réalisatrice :
Alors qu’elle et Rozon étaient en route pour aller au bar: «En chemin, il m’a dit qu’il n’habitait pas loin, qu’il voulait aller changer sa chemise, car il l’avait portée toute la journée. Je n’ai aucune crainte, je suis rentrée chez lui. Il a fumé un joint, je pense que j’en ai pris une puff. Il devait être comme 19h30, on n’avait pas bu de vin, on n’était pas du tout intoxiqués et, écoutez, la première chose que j’ai sue, c’est qu’on était dans sa chambre, il était sur moi et j’ai fait la planche. Dans ma tête, le gars que je venais de rencontrer était en train de me pénétrer. Il avait rencontré mon chum.»

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