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dimanche, avril 02, 2017

Ottawa est invité à revoir son idée d'un «nouvel indice des prix» pour les aînés

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Publié le 02 avril 2017 à 14h20 | Mis à jour à 14h20
Les hausses des prestations pour les aînés, comme... (PHOTO ROBERT SKINNER, archives LA PRESSE)
Les hausses des prestations pour les aînés, comme la Sécurité de la vieillesse, se basent sur l'indice des prix à la consommation.
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
JORDAN PRESS
La Presse Canadienne
Ottawa
Le gouvernement libéral devrait réfléchir deux fois plutôt qu'une à la promesse de trouver une nouvelle manière de s'assurer que les prestations des personnes âgées suivent la cadence de l'augmentation des prix à la consommation, suggèrent des documents récemment dévoilés.
L'idée d'un «nouvel indice des prix s'appliquant aux aînés» s'inspire d'une étude de Statistique Canada de 2005 qui a montré que les coûts des biens achetés par les Canadiens plus âgés augmentaient plus rapidement que l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation.
Actuellement, les hausses des prestations pour les aînés, comme la Sécurité de la vieillesse, se basent sur l'indice des prix à la consommation, dans le but qu'elles ne perdent pas de valeur au fil du temps.
Toutefois, durant les années d'intervalle, le gouvernement a dépensé 45 millions pour améliorer la fiabilité de l'indice, notamment en utilisant un échantillon plus large de biens et de prix pour tenir compte des populations locales.
Ces changements signifient que les «conclusions de l'étude en ce qui a trait à l'inflation pour les ménages composés uniquement d'aînés comparativement aux autres ménages pourraient ne plus être valides», indique une note transmise en juillet au ministre du Développement social, Jean-Yves Duclos. La Presse canadienne a obtenu une copie de la note grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Mathieu Filion, un porte-parole de M. Duclos, a indiqué que des discussions étaient en cours avec Statistique Canada concernant les mesures proposées pour les aînés, soulignant le besoin de nouvelles analyses pour déterminer si les conclusions de l'étude datant d'une douzaine d'années sont encore fidèles à la réalité.
«Ce qui compte pour ce gouvernement est de protéger la qualité de vie des aînés canadiens. Nos aînés ont droit à une retraite paisible, à l'abri des pressions de l'augmentation du coût de la vie», a dit M. Filion.
Les libéraux fédéraux avaient fait la promesse d'un nouvel indice une première fois durant la campagne électorale de 2015, et en avaient fait référence de nouveau dans leur premier budget l'an dernier.
Les détracteurs ont accusé les libéraux d'établir une politique en contradiction avec les données disponibles, et ont prévenu que d'autres segments de la population, tels que les familles et les étudiants, réclameraient un traitement particulier similaire.
Le budget fédéral déposé le mois dernier n'a fait aucune mention de la proposition.
Le budget a tout de même prévu une augmentation des prestations aux aînés - devant passer de 48,3 milliards cette année à 63,7 milliards d'ici cinq ans - en raison de l'inflation et du nombre croissant de Canadiens admissibles à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti.
Le système actuel, tout en ayant été amélioré, ne tient pas compte des variations dans les habitudes de dépenses des aînés en fonction des régions du pays ou des revenus disponibles, et n'offre pas d'aide additionnelle aux personnes âgées dans la pauvreté, a fait valoir la vice-présidente à l'Association canadienne des personnes retraitées (CARP), Wanda Morris.

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