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mercredi, janvier 25, 2017

«Sextorsion»: ouverture du procès d'un Néerlandais avant son extradition au Canada

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Publié le 25 janvier 2017 à 09h42 | Mis à jour à 09h42
Un Néerlandais fait l'objet de 72 accusations, notamment de... (Photo Remko de Waa, Agence France-Presse)
Un Néerlandais fait l'objet de 72 accusations, notamment de production et détention de pornographie infantile, de chantage, de fraude et de possession de stupéfiants.
PHOTO REMKO DE WAA, AGENCE FRANCE-PRESSE
Agence France-Presse
AMSTERDAM
Un Néerlandais, qui doit être également jugé au Canada pour le suicide d'une jeune fille, a clamé son innocence mercredi à l'ouverture de son procès à Amsterdam où il est accusé d'avoir forcé des jeunes filles à s'exposer sur internet dans des actes sexuels.
Aydin C., dont la justice ne dévoilera le nom que s'il est condamné, avait été interpellé en 2014 après que Facebook eut averti la police néerlandaise qu'un «sextorqueur» opérait depuis les Pays-Bas.
La «sextorsion» est une escroquerie visant à faire chanter quelqu'un en obtenant par la ruse des photos pornographiques soit pour les monnayer soit pour en obtenir d'autres.
Aydin C. est accusé d'avoir ainsi harcelé sur internet des dizaines de jeunes filles qui se trouvaient aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Norvège, aux États-Unis et au Canada. Il fait l'objet de 72 accusations, notamment de production et détention de pornographie infantile, de chantage, de fraude et de possession de stupéfiants.
«Je nie toutes les accusations», a déclaré Aydin C. aux juges, dans un tribunal sous haute surveillance, ajoutant qu'il ne prendrait la parole que pour la déclaration de fin de procès.
Selon le ministère public, «il s'est fait passer en ligne pour une jeune femme et a établi des relations de confiance avec 34 jeunes filles, parvenant ensuite à les faire poser nues en face d'une webcam».
Une fois les images en sa possession, son ton changeait et il commençait alors à les menacer de montrer les images à leurs parents, proches et amis d'école si elles ne faisaient pas ce qu'il leur demandait.
Cinq hommes, en Australie principalement, ont également été piégés par Aydin C. qui se présentait comme un jeune garçon et les menaçait ensuite de dévoiler leur orientation sexuelle.
Amanda Todd s'est suicidée en octobre 2012.... (Photo tirée de Facebook) - image 2.0
Amanda Todd s'est suicidée en octobre 2012.
PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK
Suicide d'une jeune canadienne
Après ce procès, il doit être extradé au Canada où il doit être jugé dans une autre affaire de «sextorsion» dans laquelle une adolescente de 15 ans canadienne, Amanda Todd, s'était suicidée en octobre 2012.
À l'ouverture de l'audience, le juge Karel Brunner a rappelé que l'affaire Amanda Todd surgissait «régulièrement dans le dossier» même si elle en est distincte.
Amanda Todd avait publié son histoire sur YouTube avant son suicide. Elle racontait qu'un prédateur l'avait persuadée de lui montrer ses seins via webcam, puis s'était vengé en affichant sa photo sur internet après qu'elle avait refusé de lui «faire un spectacle».
Son décès avait provoqué un immense émoi au Canada et lancé un débat sur les dangers de la cyberintimidation.

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