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mercredi, janvier 25, 2017

Les psychologues s'inquiètent de la baisse des services publics

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Publié le 25 janvier 2017 à 08h26 | Mis à jour à 08h26
Alors que les Québécois sont invités aujourd'hui à « causer pour la cause » et... (Photothèque La Presse)
PHOTOTHÈQUE LA PRESSE
Alors que les Québécois sont invités aujourd'hui à « causer pour la cause » et à discuter des enjeux de santé mentale, l'Association des psychologues du Québec (APQ) déplore qu'il soit de plus en plus difficile pour les patients d'avoir accès à leurs services dans le réseau public de la province.
Après avoir mené un sondage auprès de ses membres, l'APQ conclut que « l'accès aux services psychologiques se dégrade d'année en année ». « C'est très bien de discuter des enjeux de santé mentale. Mais il faut aussi se demander ce que l'on veut offrir comme services publics. Parce qu'actuellement, l'accès n'est pas facile pour plusieurs personnes souffrant de problèmes de santé mentale », dénonce le président de l'APQ, Charles Roy.
Baisse du nombre de psychologues
L'attente pour obtenir des services psychologiques au public varie de 2 mois à 12 mois actuellement au Québec selon l'APQ. « Une personne qui ne peut voir de psychologue et qui est en détresse va voir son état de dégrader. Des gens vont tomber en arrêt de travail. Leur détresse va s'aggraver. Il y a plusieurs impacts », note M. Roy.
Au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), on explique que « ce sont les établissements du réseau qui ont la responsabilité de l'organisation des services et de l'embauche de ressources pour répondre au besoin de leur population ». Le MSSS note une « stabilité » des effectifs pour le titre de psychologue entre 2011 et 2015 alors que le nombre de travailleurs sociaux a nettement augmenté durant cette période.
Trop d'attente
Dans le sondage de l'APQ, on apprend que des postes des psychologues partant à la retraite ne sont plus toujours remplacés dans le réseau. Que plusieurs psychologues sont remplacés par des travailleurs sociaux ou d'autres professionnels. « Quand une personne demande l'aide d'un psychologue et qu'on lui offre autre chose, c'est déplorable », estime M. Roy, qui y voit un « manque de connaissances » sur ce que les psychologues apportent aux patients.
Pour M. Roy, la pression financière sur le réseau de la santé est telle « que partout où l'on peut faire des économies, on essaie de le faire » et les services psychologiques en font les frais. « C'est comme si le gouvernement n'est pas conscient qu'on est une source d'économie majeure. Un patient suivi par un psychologue a moins de chance de visiter l'urgence, de tomber en arrêt de travail, de consommer des médicaments... Il faut se rappeler que l'accès aux services psychologiques est très important », affirme M. Roy.

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