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mercredi, janvier 25, 2017

Le président mexicain encouragé à annuler son voyage à Washington

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Publié le 25 janvier 2017 à 16h02 | Mis à jour à 18h02
Enrique Pena Nieto... (PHOTO REUTERS)
nrique Pena Nieto
PHOTO REUTERS
Agence France-Presse
Mexico
Plusieurs personnalités de l'opposition mexicaine ont exhorté mercredi le président Enrique Pena Nieto à annuler sa rencontre avec Donald Trump afin de protester contre le projet de mur à la frontière que paierait le Mexique.
«L'annonce de la construction du mur de @realDonaldTrump avant la visite d'@EPN (Pena Nieto) est un affront au Mexique», a écrit sur Twitter Margarita Zavala, potentielle candidate du parti conservateur (PAN) à l'élection présidentielle de 2018.
«La visite doit être remise en cause», a ajouté Mme Zavala, quelques heures avant l'annonce officielle du président américain, l'agrémentant d'un hashtag en espagnol : «Non au mur».

El muro de Trump es un monumento al odio y a la intolerancia. Es indigno de dos naciones libres y democráticas. Los mexicanos lo rechazamos.

Donald Trump a signé mercredi un décret lançant le projet de construction d'un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, la promesse la plus emblématique de sa campagne.
Cette décision intervient au moment où les ministres mexicains des Affaires étrangères et de l'Economie se trouvent à Washington pour préparer une rencontre entre le président américain et son homologue mexicain prévue pour le 31 janvier.
Le porte-parole de Pena Nieto (membre du Parti Révolutionnaire Institutionnel, social-démocrate), Eduardo Sanchez, n'a pour l'heure pas voulu réagir à l'annonce de M. Trump.
Le sénateur Miguel Barbosa, un des dirigeants du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche), a affirmé que le mur et l'«attaque» contre les «villes-sanctuaires» qui accueillent des immigrants clandestins étaient des «actes d'agression envers le Mexique, envers l'Amérique latine, contre le monde, contre la liberté».
Le sénateur Armando Rios Piter, également membre du PRD, a estimé que le lancement du projet de mur était un «acte hostile» devant convaincre le chef de l'État mexicain d'annuler son voyage aux États-Unis.
En dépit de la disposition du gouvernement mexicain à ouvrir des négociations, «les conditions ne sont pas réunies» pour renégocier le traité de libre-échange nord-américain (ALÉNA), a-t-il estimé.
Le ministre mexicain de l'Économie Ildefonso Guajardo a averti mardi que son pays pourrait se retirer du traité de libre-échange si les négociations portaient atteinte aux intérêts du Mexique.
Le sénateur du PAN Roberto Gil a de son côté considéré que les visites de délégations mexicaines à Washington «n'avaient de sens que pour signifier (aux Américains) qu'il n'y aura pas de rencontre» entre MM. Nieto et Trump la semaine prochaine.
Quant à l'ancien président mexicain Vicente Fox, il s'en est pris avec virulence au porte-parole de la Maison-Blanche : «Sean Spicer, je l'ai dit à  le Mexique ne paiera pas pour ce putain de mur. #PutainDeMur», a-t-il grondé sur Twitter.
Sean Spicer, I've said this to @realDonaldTrump and now I'll tell you: Mexico is not going to pay for that fucking wall. 

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