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mercredi, janvier 11, 2017

Français à Équipe Canada junior: un manque de respect, dénonce Fournier

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Publié le 11 janvier 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Équipe Canada junior s'est inclinée devant les États-Unis... (PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE)
Équipe Canada junior s'est inclinée devant les États-Unis en finale du Championnat mondial de hockey junior la semaine dernière à Montréal.
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
(QUÉBEC) Le jeune hockeyeur qui dit n'avoir pas eu « le droit » de parler français au sein de l'équipe canadienne de hockey junior « ne semble pas avoir été respecté », dénonce le ministre québécois de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier.
Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes et... (PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE) - image 1.0
Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
En entrevue à La Presse, le ministre se montre préoccupé par les commentaires de l'attaquant Julien Gauthier. Ce joueur a révélé que l'utilisation du français était découragée au sein d'Équipe Canada junior, qui comptait sept joueurs francophones et qui était entraînée par un Québécois.
« Je prends le témoignage du hockeyeur : il ne semble pas avoir été respecté, a dit M. Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne. Pour le reste, Hockey Canada et le hockeyeur pourraient nous dire comment, pour l'avenir, ils peuvent apporter des corrections. Mais clairement, il y a eu un élément où il y a un joueur qui, lui, ne s'est pas senti respecté. »
M. Fournier - qui a été ministre du Sport de 2003 à 2007 - dit ne pas connaître le détail de la politique interne de l'équipe canadienne. Mais le simple fait qu'un joueur se soit senti brimé prouve que des changements s'imposent, dit-il.
Hockey Canada doit redoubler d'efforts pour respecter la dualité linguistique du pays, affirme le ministre. Il lance le même appel à Sport Canada, qui relève du ministère fédéral du Patrimoine.
« On doit, si on veut être une grande équipe, respecter l'identité des membres de cette équipe, et le français fait partie de l'identité », estime M. Fournier.
«On devrait avoir un engagement ferme des autorités de Sport Canada, de Hockey Canada, à l'effet qu'on veut que chaque joueur ait toute sa place et mérite l'entier respect des dirigeants. Ce serait normal qu'on nous dise ça maintenant.»Jean-Marc Fournier
ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne

DES PROGRÈS
Le ministre demeure optimiste. Il fait valoir que le bilinguisme a progressé dans le milieu sportif canadien.
« Il ne faut pas perdre de vue que du progrès, il y en a, indique-t-il. Peut-être pas à Hockey Canada, mais je regardais les derniers [Jeux] olympiques, et de nombreux athlètes canadiens hors Québec étaient capables de donner des entrevues en français. »
L'entraîneur-chef d'Équipe Canada, Dominique Ducharme, a assuré que les joueurs francophones n'avaient jamais eu l'interdiction de parler français entre eux. Mais les conversations de groupe devaient se dérouler en anglais.
M. Gauthier, 19 ans, a indiqué à TVA Sports vendredi qu'il lui a été difficile de s'adapter à cette politique. « C'est pas facile parce que là-bas, t'as droit à aucun français, a expliqué le jeune attaquant. Tu parles aucunement français, t'as pas le droit, vu que [pour] tout le monde, la langue première, c'est l'anglais là-bas. À un moment donné, t'essaies de parler en français avec tes chums, mais tu peux pas. Alors c'est un peu dur de s'adapter. Ce n'est pas fatigant à la longue, mais faut s'habituer dans un court laps de temps. »

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