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mercredi, décembre 14, 2016

Julie Snyder dit subir du «harcèlement psychologique» de Pierre Karl Péladeau

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Publié le 13 décembre 2016 à 16h34 | Mis à jour le 13 décembre 2016 à 16h34
Julie Snyder... (PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE)
Julie Snyder
PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
L'animatrice Julie Snyder accuse Pierre Karl Péladeau de «harcèlement psychologique» dans la foulée du dépôt d'une poursuite où le magnat des communications montre du doigt l'équipe de Productions J et sa propriétaire.
Depuis la séparation du couple, M. Péladeau pose des gestes «qui visent à nuire à la carrière, la réputation et à l'image de MmeSnyder», continue-t-elle dans une déclaration écrite transmise à La Presse, dénonçant les «dérapages juridiques incontrôlables de M. Péladeau».
Pierre Karl Péladeau vient de lancer des procédures civiles contre le père des enfants de sa défunte compagne, Daniel Lacombe, à qui il reproche à une campagne de «vengeance sans précédent» contre lui et Marie-Christine Couture. Elle s'est enlevé la vie le 12 octobre dernier dans sa maison d'Outremont.
La poursuite mentionne aussi Julie Snyder, accusée par Pierre Karl Péladeau d'avoir collaboré avec M. Lacombe afin de lui nuire. «Selon les messages textes de la victime à l'une de ses amies», écrivent les avocats de M. Péladeau, des employés de Productions J auraient reçu l'ordinateur personnel de Marie-Christine Couture «afin que soit monté un dossier sur elle».
Mardi après-midi, Mme Snyder a réagi par voie de communiqué. «M. Péladeau porte plusieurs graves allégations à l'encontre de Mme Snyder dont celle-ci entend bien se défendre», a écrit Productions J dans une déclaration transmise par courriel. «Ni Mme Snyder ni aucun employé de Productions J n'ont jamais eu l'ordinateur de Mme Couture en leur possession.»
320 000 $ réclamés
Dans une requête déposée hier au palais de justice de Montréal, M. Péladeau dénonce une campagne de «vengeance sans précédent» de Daniel Lacombe, ex-conjoint de Marie-Christine Couture, faite de menaces, de harcèlement et de coups tordus.
Pierre Karl Péladeau lui réclame 320 000 $, principalement en dommages moraux et exemplaires.
Dans les jours qui ont précédé le drame, Daniel Lacombe «s'est lancé dans une inlassable vengeance, une vindicte acharnée visant à détruire cette relation», allèguent M. Péladeau et ses avocats dans le document, d'abord rapporté par Le Journal de Montréal.
L'ex-conjoint de Mme Couture aurait notamment écrit à l'actionnaire de contrôle de Québecor qu'il passait «en mode attaque» et que «très très bientôt nous allons nous rencontre [sic]». Il aurait, toujours selon la poursuite, «dépein[t] négativement» M. Péladeau auprès de plusieurs personnes.
L'ex-épouse de M. Péladeau, Julie Snyder, est mentionnée dans la poursuite.
Pierre Karl Péladeau reproche aussi à Daniel Lacombe d'être entré en communication avec La Presse, tel que le quotidien en a fait état lors du décès de Mme Couture.
Les actions de M. Lacombe «ont causé à [M. Péladeau] un stress important et l'ont exposé à l'inquiétude paralysante de devoir vivre sur la place publique le deuil de sa nouvelle compagne», plaide l'homme d'affaires. «L'on ne saurait imaginer pire atteinte à la vie privée ni pire dérapage que ce soit de sa vie personnelle, que de se retrouver malgré soi-même au coeur d'un litige familial que l'une des parties expose sans retenue sur la place publique comme l'a fait Lacombe en l'espèce et qui culmine dans une fin tragique par la mort de l'une d'elles.»
Pierre Karl Péladeau réclame 200 000 $ pour dommages moraux et 100 000 $ en dommages exemplaires à M. Lacombe. Il demande aussi à la justice de forcer Daniel Lacombe à rembourser «la somme de 21 939,19 $» déboursée pour assurer «sa protection personnelle et celle des obsèques de la victime».
Le magnat des communications, en procédures de divorce avec Mme Snyder, ne lui réclame aucun montant d'argent dans le cadre de cette poursuite. Le document cite une conversation que Daniel Lacombe aurait eu avec le frère de Marie-Christine Couture et dans laquelle il aurait avoué avoir rencontré Mme Snyder pendant une dizaine d'heures.
«La manière dont M. Péladeau a choisi de rendre sa poursuite publique, en l'associant gratuitement à Mme Snyder est ressenti comme un geste de harcèlement supplémentaire s'ajoutant à tous ceux qui, depuis leur séparation, visent à nuire à la carrière, la réputation et à l'image de Mme Snyder. Mme Snyder considère malheureusement qu'il s'agit d'une forme de harcèlement psychologique», continue la déclaration faite par courriel. «Mme Snyder déplore que ses enfants ainsi que ceux de Mme Couture et M. Lacombe soient pris en otage par les dérapages juridiques incontrôlables de M. Péladeau.»
Rejoint au téléphone, Daniel Lacombe n'a pas voulu commenter la situation. «Je lis ce qui a été dit à la radio, à la télévision et dans les journaux de M. Péladeau», a-t-il ajouté, précisant de vouloir d'abord «consulter [s]es avocats».