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vendredi, novembre 04, 2016

Observations sur la peine pour Jacques Corriveau les 28 et 29

http://www.lactualite.com/actualites/

par  

MONTRÉAL – Les observations sur la peine à imposer à Jacques Corriveau, un des acteurs du «scandale des commandites», seront entendues à la fin du mois.
L’ancien organisateur du Parti libéral du Canada, aujourd’hui âgé de 83 ans, a été reconnu coupable par un jury, mardi, de trafic d’influence, de fabrication de faux documents et de recyclage de produits de la criminalité. Les faits reprochés ont été commis entre 1997 et 2003 — après le référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec.
Les avocats des deux parties reviendront devant le juge Jean-François Buffoni, de la Cour supérieure, les 28 et 29 novembre, pour faire leurs recommandations sur la peine à imposer à Jacques Corriveau. Entre-temps, l’inculpé demeure en liberté.
À sa sortie de la salle d’audience, vendredi, le procureur de la Couronne au dossier, Jacques Dagenais, n’a pas voulu dévoiler quelle peine la poursuite recommandera au juge. Il a toutefois rappelé que «le crime majeur dans ce cas-ci, le trafic d’influence, est passible d’une peine maximale de cinq ans». Mais il a aussi précisé que les deux autres chefs comportent des peines différentes.
Me Dagenais a par ailleurs indiqué qu’on devra alors trancher la question du blocage des biens de Jacques Corriveau — sa maison et une somme d’environ 1,1 million $. La poursuite va demander la confiscation de ces biens, qui sont bloqués depuis le début des procédures criminelles.

Pendant le procès, la Couronne a réussi à convaincre les jurés que Jacques Corriveau avait mis en place un stratagème élaboré de ristournes sur des contrats de publicité et de communication octroyés dans le cadre du programme fédéral des commandites. Le programme, mis sur pied par les libéraux de Jean Chrétien, était destiné à augmenter la visibilité du gouvernement fédéral au Québec après la très courte victoire du Non au référendum de 1995.
Par le biais de sa firme Pluri Design Canada, Jacques Corriveau s’est aussi enrichi personnellement aux dépens du gouvernement fédéral, en empochant une somme totale de 6,5 millions $.
Jacques Corriveau, qui n’était pas au tribunal vendredi matin, avait travaillé aux campagnes à la direction du Parti libéral du Canada pour son ami Jean Chrétien.
En 2005, le juge John Gomery, qui avait présidé la commission d’enquête sur le «scandale des commandites», concluait dans son rapport que «M. Corriveau était l’acteur central d’un dispositif bien huilé de pots-de-vin qui lui a permis de s’enrichir personnellement et de donner de l’argent et des avantages» au Parti libéral du Canada.

TVA met fin au Banquier

http://www.journaldemontreal.com/

Sophie Durocher
Le chiffre 13 aura porté malheur au Banquier.
J’ai appris de source sûre qu’après 12 saisons en ondes, l’émission prendra fin en février 2017.
La décision officielle du diffuseur devait être communiquée incessamment à Julie Snyder, qui animait l’émission depuis les tout débuts, mais sans en être la productrice.
PAS DE 13e SAISON DU BANQUIER
Après la diffusion de six derniers épisodes à l’hiver 2017, on n’entendra plus à TVA la phrase célèbre: «Est-ce que cette offre est refusée ou acceptée?».
Les raisons invoquées pour la disparition du Banquier seraient «purement économiques» selon une source sûre qui a précisé: «Depuis deux ans, Le Banquier n’est pas rentable, c’est déficitaire. L’émission coûte plus cher que ce qu’elle rapporte».
La décision du Groupe TVA de mettre fin au Banquier aurait été prise dans le cadre de la restructuration que vit en ce moment Québecor.
UNE PERTE D’UN MILLION $
L’adaptation québécoise de Deal or no Deal, née janvier 2007, a connu ses belles années avec des auditoires moyens de plus de 2 millions de spectateurs. Depuis septembre de cette année, Le Banquier a eu un auditoire moyen de 1,6 million.
L’émission était peut-être millionnaire en cotes d’écoute, mais elle n’était pas millionnaire en termes de retombées publicitaires pour TVA. Qui dit cotes d’écoute ne dit pas nécessairement publicités et commandites. C’est fini l’époque où un bon auditoire est synonyme de bons revenus.
Selon mes sources, c’est une perte de plus d’un million de dollars qui est prévue pour cette saison du Banquier.
Au fil des ans, ni les revenus publicitaires ni les commandites n’arrivaient à couvrir les frais de production, encore moins à dégager un profit.
Comme Le Banquier est un jeu, l’émission n’est pas admissible aux crédits d’impôt: la totalité des coûts est assumée par le diffuseur.
Ironiquement, cette émission qui remettait chaque dimanche soir des milliers de dollars cachés dans des valises argentés aurait eu bien besoin d’un coffre-fort rempli de lingots.
L’animatrice Julie Snyder avait signé en 2015 un contrat pour deux saisons d’animation (2015-2016 et 2016-2017), qui ne sera donc pas renouvelé.
Sa maison Les Productions J continuera de produire les spectacles de La Voix Junior.
LA FIN D’UNE ÉPOQUE
C’est toujours triste de voir une émission de télé prendre fin. Le Banquier nous aura donné plein de moments d’émotion. Je me souviens, entre autres, du Banquier avec Céline Dion aux commandes, du Spécial mariées, des Banquiers Halloween, etc.
L’émission aura enrichi des candidats et leur aura permis de réaliser leurs rêves ou d’aider les causes qui leur tenaient à cœur.
TURBULENCE DANS LES MÉDIAS
Cette semaine, le Wall Street Journal a annoncé des mises à pied, le New York Times une baisse des profits de 95 % de son dernier trimestre. Au Québec, le magazine Les Affaires a réduit le nombre de publications. Lundi était la date butoir pour soumettre des offres d’achat pour LoulouL’Actualité et Châtelainequi, s’ils ne trouvent pas d’acheteurs, fermeront leurs portes le 31 décembre.
Et mercredi, le Groupe Média de Québecor a annoncé la perte de 220 emplois, dont 125 au Groupe TVA.
Avec la disparition annoncée du Banquier, cela vient clôturer une semaine bien noire dans le monde des médias.

Sont-elles avec Clinton ou avec Trump?

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 4 H 17
Hillary Clinton et Donald Trump
Hillary Clinton et Donald Trump  
PHOTO : PC/AP/MATT ROURKE/EVAN VUCCI

Christian Leblanc, le choix des médias pour les représenter en commission d'enquête

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 0 H 22 | Mis à jour il y a 38 minutes
Christian Leblanc, avocat associé chez Fasken Martineau
Christian Leblanc, avocat associé chez Fasken Martineau 
 PHOTO : RADIO-CANADA / PHILIPPE COUTURE

L'armée irakienne s'enfonce dans Mossoul et se heurte à une vive résistance

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

PUBLIÉ IL Y A 41 MINUTES
Une colonne de l'armée irakienne patrouillant jeudi dans Gogjali, un village situé à quelques centaines de mètres de l'entrée est de Mossoul.
Une colonne de l'armée irakienne patrouillant jeudi dans Gogjali, un village
 situé à quelques centaines de mètres de l'entrée est de Mossoul.
  PHOTO : BULENT KILIC

SNC-Lavalin envisage de vendre son siège social de Montréal

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/

PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 0 H 32
Le siège social de la firme d'ingénierie SNC-Lavalin à Montréal
Le siège social de la firme d'ingénierie SNC-Lavalin à Montréal 
 PHOTO : PRESSE CANADIENNE/RYAN REMIORZ

Le Groupe SNC-Lavalin envisage de réduire son empreinte à Montréal en vendant son siège social mondial et en regroupant ses activités dans un moins grand nombre d'immeubles.
LA PRESSE CANADIENNE
La firme d'ingénieurs étudie la possibilité de vendre son édifice de 21 étages au centre-ville, ainsi que le terrain qui lui est adjacent, pour ensuite y louer des bureaux. Malgré ce projet, qui vise à réduire ses coûts, SNC-Lavalin assure qu'elle restera engagée dans la métropole du Québec.
« Nos employés sont répartis dans sept emplacements à Montréal, et notre objectif est de les regrouper en un moins grand nombre d'endroits et de moderniser nos lieux de travail », a expliqué le chef de la direction, Neil Bruce, lors d'une conférence de presse pour discuter des résultats financiers du troisième trimestre.
SNC-Lavalin a réduit ses coûts de 95,3 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de l'année pour se rapprocher de son objectif de 100 millions de dollars pour l'ensemble de l'exercice.
Des résultats financiers décevants
Malgré les progrès au chapitre des coûts, l'entreprise a vu son bénéfice plonger au plus récent trimestre, en raison des circonstances défavorables entourant deux projets pétroliers au Moyen-Orient. SNC avait précédemment averti que ceux-ci pourraient nuire à ses résultats de 2016.
La firme de construction a engrangé un total de 43,3 millions, soit 29 ¢ par action, au cours du trimestre clos le 30 septembre. En comparaison, il avait réalisé un profit de 224,2 millions, ou 1,49 $ par action, pour la même période l'an dernier, mais celle-ci comprenait alors un gain de 145,7 millions lié à la vente de sa participation dans le projet minier de nickel Ambatovy à Madagascar.
En excluant les éléments non récurrents, SNC-Lavalin a affiché un bénéfice de 67 millions de dollars, ou 45 ¢ par action, comparativement à un profit de 115,8 millions de dollars, ou 78 ¢ par action, un an plus tôt. Cette diminution était essentiellement liée aux difficultés connues par les projets au Moyen-Orient.
Les revenus ont diminué de 11 % à 2,68 milliards.
Selon M. Bruce, la construction du nouveau pont Champlain, à Montréal, est légèrement en avance. En outre, le carnet de commandes de 5,3 milliards de dollars pour les infrastructures devrait garder l'entreprise occupée tout au long de 2017. Et elle présentera des soumissions pour de nouveaux projets un peu partout dans le pays.
« Lorsque nous observons les projets prévus, [nous constatons que plusieurs] se trouvent dans notre secteur idéal du rail et du transport », a-t-il noté.
SNC-Lavalin a maintenu ses prévisions de résultats pour l'ensemble de l'exercice 2016, qu'elle avait abaissées en septembre. L'entreprise mise toujours sur un bénéfice de 1,30 $ à 1,60 $ par action.

Présidentielle américaine: Barack et Melania à la rescousse

http://quebec.huffingtonpost.ca/


Publication: Mis à jour: 
Melania pour une touche de sensibilité, Barack Obama pour une dose d'enthousiasme: Donald Trump et Hillary Clinton ont joué des cartes opposées jeudi à cinq jours de l'élection présidentielle américaine, soucieux de convaincre les derniers indécis, tandis que les sondages continuent de se resserrer.
Pour des démocrates inquiets, même si Mme Clinton reste favorite pour l'emporter, le président Barack Obama est allé jouer de tout son charisme en Floride, l'Etat-clé qui pourrait décider du résultat de l'élection mardi. Le républicain Donald Trump et son adversaire démocrate y sont au coude à coude.
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"Il y a des moments où le cours de l'histoire peut changer. (...) Celui-ci en est un", a insisté le président à Miami.
"Tous les progrès que nous avons faits partiront par la fenêtre si nous ne gagnons pas cette élection", a-t-il ajouté lors d'une deuxième étape à Jacksonville. "C'est quelqu'un qui endommagerait notre démocratie", a-t-il insisté à propos de Donald Trump, auquel il a opposé l'expérience et l'intelligence d'Hillary Clinton.
Le milliardaire, porté par les sondages dans lesquels il réduit l'écart au niveau national et dans certains Etats-clés comme le Colorado, le New Hampshire et la Pennsylvanie, a décrit Mme Clinton comme "la candidate d'hier", enchaînant trois meetings en Caroline du Nord, où faisait aussi campagne son adversaire.
Melania en solo
Mais sa femme Melania lui a volé la vedette, avec son premier discours de campagne en solo, à Berwyn en Pennsylvanie.
Vêtue d'une sage robe rose, visiblement intimidée, elle s'est faite l'avocate des "valeurs américaines, gentillesse, honnêteté, respect, compassion, générosité". Et cherché à adoucir l'image de son mari qu'elle a décrit comme profondément soucieux de son pays.
"Nous devons trouver une meilleure façon de nous parler, d'être en désaccord, de nous respecter", a insisté Melania Trump, dans un contraste saisissant avec les diatribes souvent insultantes du candidat républicain.
La journée s'est finie pour les deux candidats en Caroline du Nord, autre Etat-clé où ils sont désormais au coude à coude.
Leurs deux avions étaient posés à proximité sur le tarmac de l'aéroport de Raleigh, où se sont croisés leurs cortèges automobile.
Ils ont tenu un meeting à la même heure, à 50 km de distance.
Le chanteur de hip-hop Pharell Williams est monté sur scène avec Mme Clinton et son ancien rival Bernie Sanders, dans un nouvel effort pour attirer les jeunes et les Noirs, dont la mobilisation inquiète le camp Clinton.
"Je suis remontée à bloc pour ces cinq derniers jours", a déclaré l'ancienne Première dame, la voix enrouée par l'enchaînement des meetings.
Barack et Michelle Obama, le vice-président Joe Biden, Bill Clinton, le colistier Tim Kaine, tous les poids lourds démocrates ont été mobilisés.
Lundi soir, pour son dernier meeting, Mme Clinton sera rejointe par son mari Bill, leur fille Chelsea, Barack et Michelle Obama à Philadelphie.
La moyenne des sondages nationaux ne donne plus que deux point d'avance à Mme Clinton, 69 ans, ancienne secrétaire d'Etat hyper expérimentée et soutenue par tout son parti. Elle est à 45% des intentions de vote, contre 43% pour le milliardaire populiste, néophyte en politique, fâché avec son parti et qui depuis 16 mois a déjoué tous les pronostics.
Trump discipliné
Donald Trump joue la prudence disciplinée dans cette dernière ligne droite. Pas de déclarations fracassantes, de tweet rageur ou de dérapages incontrôlés. Il a même tombé la cravate.
"Gentil et calme. N'est-ce-pas ? Reste concentré, Donald, reste concentré. Pas de digressions Donald, pas d'excès", s'est-il même dit à voix haute mercredi lors d'un meeting.
Fébrile à l'idée d'une présidence Trump, Wall Street a encore terminé en baisse jeudi.
"La perspective de cette élection donne la frousse aux investisseurs", a résumé Jack Ablin de BMO Private Bank.
Même si les sondages se resserrent, le New York Times et le site FiveThirtyEight accordent encore respectivement 86% et 67% de chances de victoire à Hillary Clinton.
En 2012 à la même époque, Barack Obama, et son adversaire Mitt Romney étaient au coude à coude dans les sondages. Le président démocrate l'avait finalement largement emporté avec 4 points d'avance.
La campagne 2016 été rude, largement faite d'insultes et d'accusations mutuelles, à un niveau jamais-vu. Les Américains en attendent la fin avec impatience. L'immense majorité a déjà décidé pour qui voter et les derniers rebondissements, notamment celui d'une ramification nouvelle à l'enquête sur les emails d'Hillary Clinton ne les feront pas changer d'avis.
Vendredi, Hillary Clinton retourne dans l'Ohio et Donald Trump en Pennsylvanie.

Lisée «demande conseil» à Labeaume

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/

Publié le 03 novembre 2016 à 19h09 | Mis à jour le 04 novembre 2016 à 07h31
Le nouveau chef péquiste Jean-François Lisée a rendu... (Le Soleil, Patrice Laroche)
Le nouveau chef péquiste Jean-François Lisée a rendu visite au maire de Québec
le temps d'un tête-à-tête d'une heure jeudi.
LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE
(Québec) Jean-François Lisée a «demandé conseil» au maire Régis Labeaume pour que le Parti québécois qu'il dirige puisse «reprendre un contact plus fort» avec Québec, qui ne compte qu'une seule députée à l'Assemblée nationale.
Le nouveau chef péquiste a rendu visite au maire de Québec le temps d'un tête-à-tête d'une heure jeudi. Le maire qu'il connaît depuis plusieurs années, et avec qui il a «une relation facile et fluide».
«C'était pour lui parler de mes nouvelles fonctions et lui demander conseil sur les progrès, évidemment, que le Parti québécois veut faire à Québec», a relaté M. Lisée en point de presse après la rencontre à l'hôtel de ville. Convaincu qu'il n'y a pas de «mystère Québec», le chef élu le 7 octobre reconnaît toutefois que sa formation n'a pas la cote dans la capitale. Le Parti québécois (PQ) n'a fait élire au printemps 2014 qu'une seule députée, Agnès Maltais, dans Taschereau.
«Il y a eu des périodes où le Parti québécois était très bien représenté à Québec. Là, on passe une période où il l'est beaucoup moins. Il n'y a pas de fatalité à ça. Les gens de Québec sont des électeurs intéressés à la politique, qui ont des ambitions, des intérêts, des attitudes et il appartient aux partis politiques de connecter avec ça», a dit M. Lisée.
Et même si ce n'est pas «le rôle» de M. Labeaume de donner des trucs pour séduire Québec, a dit M. Lisée, le chef péquiste a toutefois révélé que le maire lui recommande de tenir compte de la «diversité» des gens de Québec.
«Il a dit : "Je vous conseille d'être plus diversifié dans vos contacts sur tout le territoire de la ville de Québec. La haute ville, c'est important, vous avez quelqu'un qui est là, mais c'est important de bien représenter la diversité.»
Dans ses solutions, Jean--François Lisée a justement annoncé jeudi qu'il allait rencontrer des citoyens de Québec chaque semaine. «Des gens de tous les milieux, de tous les arrondissements, pour reprendre un contact plus fort et voir l'état des préoccupations et comment le Parti québécois peut faire partie des solutions et du progrès de Québec pour la suite», a-t-il soutenu.
Congestion : le PQ priorise le SRB
La priorité du Parti québécois et de Jean-François Lisée pour la congestion routière à Québec est le service rapide par bus (SRB). «Nous, on pense que la priorité, c'est le SRB, et on n'a pas à choisir entre le SRB et le troisième lien», a indiqué le chef péquiste en point de presse après sa rencontre avec le maire Régis Labeaume. «De toute façon, dans l'ordre chronologique des choses, on aura un SRB bien avant d'avoir un troisième lien. Et je pense que ce sera une bonne chose de voir l'impact du SRB sur la congestion avant de s'engager dans un projet multimilliardaire», a-t-il dit, réitérant l'importance du transport en commun. «Est-ce qu'un jour il doit y avoir un troisième lien? Nous ne l'écartons pas, mais nous savons que le transport en commun est une des principales solutions à la congestion.»  
Statut de capitale : bravo au Fonds
Le nouveau chef du Parti québécois voit d'un bon oeil le projet de loi 109 donnant à Québec plus de pouvoir et d'autonomie en raison de son statut de capitale. Ce projet de loi qui sera analysé à partir du 14 novembre à l'Assemblée nationale a fait partie des sujets abordés entre le maire Régis Labeaume et Jean-François Lisée jeudi. Ce dernier salue notamment la disposition qui fera graduellement passer le Fonds pour le développement économique de la capitale de 7 millions $ à 25 millions $ d'ici 2022. Une somme qui devra profiter à «toute la région de la Capitale-Nationale», ce qui inclut Portneuf et Charlevoix, avait dit le premier ministre Philippe Couillard lors de la présentation de la pièce législative en juin.
Référendums dans les villes : l'idée de Coiteux bien reçue
Jean-François Lisée est d'accord pour repousser le débat sur la tenue de référendums dans les municipalités. Le Soleil faisait état mercredi de cette perspective envisagée par le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux. L'abolition des référendums sur les changements de zonage et les projets immobiliers était contenue dans le projet de loi 109 sur le statut de capitale. Or, le ministre préfère l'inclure dans un autre projet de loi à venir, soit celui sur les gouvernements de proximité. «Je trouve que c'est une bonne idée de ne pas singulariser [le débat] dans les projets de loi sur la capitale ou sur la métropole», a réagi M. Lisée. «C'est une question de démocratie qui transcende les villes elles-mêmes. Il faut bien réfléchir avant de modifier ça», a-t-il ajouté.

Protéger les journalistes... et la Ville de Gatineau

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Publié le 02 novembre 2016 à 23h27 | Mis à jour le 02 novembre 2016 à 23h27
Le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, est d'avis que les normes doivent... (Patrick Woodbury, Archives LeDroit)
PATRICK WOODBURY, ARCHIVES LEDROIT
Le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, est d'avis que les normes doivent être resserrées pour protéger les journalistes et leurs sources, mais il ajoute du même souffle que les organisations publiques comme la Ville de Gatineau doivent aussi avoir les outils pour protéger leurs intérêts.
M. Pedneaud-Jobin n'a pas hésité à citer en exemple la fuite récente d'un document de travail d'une centaine de pages sur le projet du futur aréna Guertin. «Si, par exemple, en pleines négociations avec un partenaire privé, il y a de l'information qui sort et qui peut mettre en danger notre négociation ou l'entente elle-même, je considère qu'il est de mon devoir de protéger la capacité de la Ville à faire son travail. Dans un cas comme ça, il faut pouvoir faire les vérifications nécessaires.»
Il faut aussi faire une importante différence, insiste le maire, entre le droit du public à l'information et les fuites d'informations qui doivent éventuellement être rendues publiques. «Il y a une différence entre quelqu'un qui veut nuire à son organisation et qui met en danger sa capacité à travailler et quelqu'un qui révèle des choses dont l'intention est de les garder cachées, dit-il. Dans le cas de Guertin, il n'y avait pas de danger pour le droit du public à l'information dans la mesure où nous disons déjà que toute l'information sera éventuellement rendue publique.»
Le directeur adjoint de la police de Gatineau,... (Patrick Woodbury, Archives LeDroit) - image 2.0
Le directeur adjoint de la police de Gatineau, Luc Beaudoin
PATRICK WOODBURY, ARCHIVES LEDROIT

La police de Gatineau se défend

La police de Gatineau n'a pas, à la connaissance de son directeur adjoint, multiplié les démarches pour prendre connaissance des appels entre journalistes de la région et ses policiers.
La seule exception, explique Luc Beaudoin, est celle qui a été faite envers le journaliste de TVA Gatineau-Ottawa, Pierre-Jean Séguin.
Mercredi, la station de télévision indiquait que la police avait fait des vérifications après que de l'information ait été coulée. M. Beaudoin a pris l'exemple d'une intervention policière impliquant un homme barricadé. «On parle d'une enquête active, dit-il. Des policiers arrivés sur une scène étaient préoccupés par les médias déjà présents et il fallait s'assurer de la sécurité des policiers. On a regardé les communications pour savoir d'où provenait l'information. C'est un petit groupe restreint qui pouvait avoir l'information.»
Cette semaine, plusieurs journalistes du Québec ont appris avoir fait l'objet de vérifications de corps policiers en ce qui a trait à leurs communications, souvent confidentielles.

Allégations de fraude à la SIQ: Leitao se dit très troublé

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 03 novembre 2016 à 15h27 | Mis à jour le 03 novembre 2016 à 15h27
Le ministre des Finances Carlos Leitao... (Photo Archives La Tribune)
Le ministre des Finances Carlos Leitao
PHOTO ARCHIVES LA TRIBUNE
JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
QUÉBEC
Le ministre des Finances, Carlos Leitao, s'est dit très troublé par les allégations de fraude atteignant 2 millions de dollars impliquant d'ex-collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec (PLQ) en lien avec la Société immobilière du Québec (SIQ), un organisme sous sa gouverne.
Lors d'une mêlée de presse jeudi, le ministre Leitao n'a cependant pas voulu dire si, selon lui, le PLQ avait ainsi pu profiter de cette fraude financière d'envergure, prétextant une enquête menée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) sur le dossier.
Il a rappelé que des changements avaient été apportés en 2012 à la gouvernance de la SIQ, devenue depuis la Société québécoise des infrastructures (SQI), afin d'éviter que surviennent ce genre de fraudes.
Radio-Canada rapportait jeudi que d'ex-collecteurs de fonds du PLQ, William Bartlett, Franco Fava et Charles Rondeau, et l'ex-PDG de la SIQ, Marc-André Fortier, auraient usé d'un stratagème pour se partager frauduleusement la somme de 2 millions, entre 2003 et 2008.
La SIQ, une société d'État, était responsable de la gestion immobilière des édifices abritant les bureaux du gouvernement.
Selon le reportage, les sommes en question auraient ensuite été détournées vers des comptes bancaires aux Bahamas.
«Combien d'argent sale provenant de cette fraude historique de 2 millions de dollars s'est retrouvé dans les coffres du Parti libéral?», a demandé la députée péquiste Agnès Maltais, à l'Assemblée nationale.
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, s'est levé pour affirmer que l'enquête de l'UPAC l'empêchait de formuler des commentaires à ce propos.
«L'UPAC est une unité indépendante qui mène ses enquêtes de façon indépendante sans que nous n'intervenions et sans que nous n'émettions d'opinion. Alors, je vais me contenter de dire cela: cette indépendance, elle est très importante, et l'UPAC doit faire son travail», a-t-il dit et répété, malgré l'insistance de la députée, qui est porte-parole sur les questions d'éthique.
Il a dit juger «pitoyable» cette insistance, compte tenu de l'importance de respecter la séparation des pouvoirs.
Son collègue des Finances a jugé quant à lui que les faits allégués étaient «très troublants».
Selon le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, le premier ministre Philippe Couillard a renoncé à faire le grand ménage qui s'imposait dans son parti, quand il en a pris les commandes en 2013. Et il a eu tort d'agir ainsi.
M. Couillard «n'a jamais exorcisé le Parti libéral de ce qui existait avant qu'il arrive et c'est probablement la plus grande faute politique qu'il ait commise dans sa carrière. C'est, lorsqu'il a été élu chef, il avait une fenêtre d'opportunité pour changer la culture du PLQ, changer le personnel, il ne l'a pas fait et il paie pour ça depuis», a commenté le chef péquiste lors d'un point de presse.
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, pense lui aussi que le reportage a fait la preuve que le ménage n'avait pas été fait au PLQ.
Le député Amir Khadir, de Québec solidaire, a dit qu'il n'avait pas été surpris par les nouvelles allégations. «Vu l'ampleur et la profondeur de la corruption au sein de l'appareil du Parti libéral au pouvoir, ça ne me surprend pas du tout, du tout. Le rôle que jouent les financiers, les collecteurs de fonds de ce parti dans l'octroi de contrats, dans l'octroi de bénéfices, dans la nomination de juges a été à maintes fois révélé», selon lui.

La vente sans approbation de trois immeubles prive Québec de 47 millions

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

EXCLUSIF
Publié le 04 novembre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
La vente du 500 René-Lévesque à Montréal s'est effectuée... (Photo IVANOH DEMERS, archives LA PRESSE)
La vente du 500 René-Lévesque à Montréal s'est effectuée sans mandat de Québec,
 même si la tour appartenait au parc immobilier du gouvernement.
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE
DENIS LESSARD
La Presse
(QUÉBEC) Pour le démarrage du Fonds des générations, en 2008, le gouvernement Charest a vendu trois immeubles gouvernementaux sans respecter les règles normales devant guider ces transactions. Infrastructure Québec a, depuis août 2012, un rapport accablant sur le manque de transparence entourant les décisions prises par la Société immobilière du Québec (SIQ), a appris La Presse.
Pour la firme Accuracy, les juricomptables François Fillion et Guylaine Leclerc observent que, sans mandat du gouvernement ou de leur conseil d'administration, les dirigeants de la SIQ ont vendu au rabais trois immeubles du parc immobilier du gouvernement. Mme Leclerc deviendra par la suite vérificatrice générale du Québec.
Le gouvernement a été privé, sans justification, de recettes totalisant 47 millions dans la vente de ces immeubles, Place Québec et l'Édifice J.-A. Tardif, 525, rue Jacques-Parizeau, à Québec, de même que le 500 René-Lévesque à Montréal. Solde de ces transactions ; on a pu injecter 275 millions dans le Fonds des générations.
Dans le cas de Place Québec, par exemple, on s'interroge sur les raisons qui ont incité la SIQ à tout à coup baisser de 10 millions le prix de vente, une faveur offerte à un seul soumissionnaire, un groupe formé par Solim, le bras immobilier du Fonds de solidarité FTQ, et l'entrepreneur Tony Accurso. La décision a été prise rapidement, sans approbations. Les deux autres édifices passent à une entreprise de George Gantcheff, un acteur important de l'immobilier au Québec.
Les autres groupes intéressés, l'Industrielle Alliance notamment, avaient été laissés pour compte. Proche du dossier, une source explique que tout s'est passé comme si les acheteurs étaient convaincus à l'avance qu'ils pourraient obtenir les édifices.
Les juricomptables s'interrogent aussi sur le bien-fondé d'une disposition sans précédent : le gouvernement, devenu locataire, s'engageait à payer les frais des rénovations. La direction de la SIQ avait entériné aussi sans explications des prolongations de baux, sans les soumettre au contentieux ou aux évaluateurs de la société. Avec la vente, il y avait une clause étonnante, « 12,1 », du jamais vu. Cette disposition était tellement large qu'elle aurait forcé Québec à payer pour toutes les améliorations faites par le propriétaire. Le gouvernement conteste actuellement les réclamations transmises par les propriétaires.
Des « pas bons »,
Le président de la SIQ à l'époque de la vente était Marc-André Fortier. La présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, allait lui montrer la porte pour des notes de frais injustifiables. Traîné en cour, il doit rembourser 75 000 $ au Trésor public. Mme Jérôme-Forget était responsable de la SIQ et avait défendu publiquement la décision de vendre ces édifices. En entrevue à l'émission Enquête de Radio-Canada, elle a soutenu hier que la SIQ était dirigée par « une gang de pas bons » et qu'elle ne s'était guère intéressée à la gestion du parc immobilier du gouvernement.
Quand il était responsable de la Société parc-auto, sous la responsabilité de la SIQ, M. Fortier avait, sans en avoir le pouvoir, octroyé un contrat lucratif à la firme Roche pour la rénovation d'un stationnement. Le président de la SIQ sous les gouvernements péquistes de Parizeau et Bouchard, Jean-Paul Vézina, avait exigé que cette entente soit résiliée.
À son arrivée à la barre de la SIQ, M. Vézina avait congédié sur-le-champ 44 des 83 vice-présidents de la société. « C'était un bordel total. L'organigramme était incompréhensible, il y avait trois équipes chargées de faire des vérifications, et personne n'en faisait », résume le mandarin, retraité depuis longtemps, joint par La Presse hier. M. Vézina a été rencontré par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) dès le début de son enquête.
Du jour au lendemain aussi, le coût des « voyages » à la SIQ diminue de 40 %. La Presse publie à l'époque que 45 millions sont dépensés pour des locaux vides, dont un bail de 30 ans, à Montréal, pour des locaux restés longtemps au tiers vides.
« Ce qui est curieux, et qui a été relevé par l'Unité permanente anticorruption, c'est que lorsque les libéraux arrivent au pouvoir, ils ramènent les mêmes administrateurs à la SIQ », indique une source proche du dossier
Car en 2003, bien des acteurs mis sur le carreau en 1995 reprennent du service. Ancien vice-président, William Bartlett devient conseiller des groupes qui voulaient bénéficier de la vente des édifices, une opération discutable aux yeux d'Accuracy. Pierre Fournier, responsable de l'immobilier avant 1994, revient comme vice-président après 2003.
Révélations d'Enquête
L'émission Enquête révélait hier que l'UPAC avait terminé une enquête entreprise en 2012, déclenchée par l'intérêt de la police suisse envers des transactions internationales. La SIQ est passée sous Infrastructure Québec à l'époque. Devant l'intervention policière, Infrastructure Québec a donné le mandat à Accuracy pour savoir ce qui s'était passé. Selon Radio-Canada, William Bartlett, Charles Rondeau, Franco Fava et Marc-André Fortier se seraient partagé 2 millions en commissions à la suite de ces transactions.
Cité par Enquête, Christian Plourde, ancien enquêteur à l'UPAC, estime qu'il s'agit « de la plus grande fraude dans le milieu immobilier au Québec et au Canada ». Anne-Frédérique Laurence, porte-parole de l'UPAC, a confirmé hier que cette enquête était presque terminée et qu'elle était sur le point d'être transmise au Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui aura à décider si des accusations doivent être portées.