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mardi, août 16, 2016

NOMINATION DES JUGES Pas besoin de parler français pour être bilingue

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La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, soutient qu’une compréhension orale et écrite est suffisante pour la Cour suprême

12 août 2016 | Philippe Orfali - Avec La Presse canadienne | Justice
«Il faut comprendre des arguments oraux et écrits sans interprète», a soutenu la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould.
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne
«Il faut comprendre des arguments oraux et écrits sans interprète», a soutenu la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould.
Pas besoin de parler le français pour être « effectivement bilingue » aux yeux du gouvernement libéral à Ottawa. C’est du moins ce qu’a soutenu jeudi la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, en comité parlementaire.
 
Répondant à une question du chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, au sujet des nouvelles exigences linguistiques liées aux postes de juges à la Cour suprême, Mme Wilson-Raybould a expliqué qu’il fallait comprendre le français parlé et écrit, mais pas nécessairement le parler, pour répondre aux critères de bilinguisme.
 
« Il faut comprendre des arguments oraux et écrits sans interprète. La capacité pour un juge de soutenir une conversation n’est pas requise. Mais ce serait certainement un attribut bénéfique pour quelqu’un qui souhaite poser sa candidature » pour devenir juge, a-t-elle affirmé.
 
Le chef du NPD s’est montré fort surpris par cette déclaration. « C’est difficile de comprendre comment quelqu’un peut-être “fonctionnellement bilingue” sans pouvoir parler les deux langues », a souligné M. Mulcair.
 
« Même si on ne parle pas la langue, on sera réputé “effectivement bilingue” ! »
 
 
La ministre Wilson-Raybould comparaissait jeudi après-midi devant le Comité permanent de la justice et des droits de la personne afin d’expliquer davantage le nouveau processus de nomination des juges et de répondre aux questions des députés.
 
Elle a aussi confirmé que le prochain juge ne viendra pas nécessairement d’une province de l’Atlantique, comme le veut la tradition, mais a dit comprendre l’importance de la représentativité régionale.
 
Le député Mulcair lui a aussi reproché de n’avoir pas consulté les partis d’opposition pour développer ce nouveau processus d’embauche et a dénoncé la façon dont celui-ci a été dévoilé, c’est-à-dire par l’entremise d’une lettre ouverte de Justin Trudeau publiée dans deux quotidiens, le Globe and Mail et La Presse.
 
Les documents fournis par Ottawa précisent qu’« il est prévu qu’un juge de la Cour suprême puisse lire des documents et comprendre un plaidoyer sans recourir à la traduction ou à l’interprétation ».
  
« Idéalement, le juge doit pouvoir discuter avec un avocat et avec les autres juges de la Cour en français ou en anglais », ajoute-t-on.
 
La comparution de la ministre devant le comité survenait alors que la juge en chef de la Cour suprême déclarait, dans un autre forum, qu’elle souhaite la nomination d’un nouveau magistrat, et vite, sur le banc du plus haut tribunal au pays.
 
Désignation rapide
 
Le nouveau processus ne doit pas être une raison de retarder une désignation, a insisté jeudi la juge Beverley McLachlin.
 
L’annonce de la retraite du juge Thomas Cromwell remonte à mars, mais ce n’est que mardi passé, à un mois de son départ, que le gouvernement de Justin Trudeau a annoncé un nouveau processus de nomination des juges. Résultat : « nous voici rendus en août, et aucun remplaçant n’a encore été nommé », s’est désolé la juge en chef dans un discours livré à Ottawa à l’invitation de l’Association du Barreau canadien (ABC).
 
« Je comprends que le processus est important. Mais il est aussi essentiel que le poste vacant soit pourvu afin que la Cour suprême du Canada puisse s’acquitter de ses responsabilités de la meilleure façon qui soit lors de la session à venir », a-t-elle tranché.
 
La doyenne des juges de la Cour suprême a aussi souligné l’urgence, pour le gouvernement libéral, de pourvoir les 44 postes de juges qui sont actuellement vacants à travers le pays.
 
À l’issue de son allocution, la juge en chef n’a pas voulu se prononcer sur le nouveau mode de nomination des libéraux. Mme McLachlin, qui a perfectionné son français au fil des ans, s’est contentée d’affirmer que « fonctionner dans les deux langues du Canada est très, très, important » pour les magistrats du plus haut tribunal au pays.
 
Elle a cependant refusé net de s’aventurer sur le terrain de la représentativité régionale des juges. La tradition voudrait que le juge Cromwell, qui est de la Nouvelle-Écosse, soit remplacé par un autre juge de la région de l’Atlantique.

Sur le même sujet

Un conseiller de Trump impliqué dans un scandale de corruption

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16 août 2016 | Frédéric Autran - Libération à New York | États-Unis
Le «New York Times» précise que les enquêteurs ukrainiens, dont les investigations se poursuivent, n’ont pas la preuve que Paul Manafort a bel et bien reçu les sommes d’argent indiquées sur le registre.
Photo: J. Scott Applewhite Associated Press
Le «New York Times» précise que les enquêteurs ukrainiens, dont les investigations se poursuivent, n’ont pas la preuve que Paul Manafort a bel et bien reçu les sommes d’argent indiquées sur le registre.
C’est un boulet de plus au pied de Donald Trump. Son directeur de campagne, Paul Manafort, serait mêlé à un vaste scandale de corruption en Ukraine. L’affaire, révélée dimanche soir par le New York Times, découle du travail du bureau ukrainien anticorruption. Après la révolution de 2014, qui a forcé le président Viktor Ianoukovitch — et allié de Vladimir Poutine — à fuir en Russie, les enquêteurs ont mis la main sur un « registre noir ». Retrouvé dans les locaux du Parti des régions, la formation pro-russe de Ianoukovitch, ce document secret de 400 pages, rédigé à la main en cyrillique, contient des centaines de noms. Celui de Paul Manafort y apparaît 22 fois entre 2007 et 2012. Au cours de cette période, Manafort, qui travaillait alors comme consultant pour le Parti des régions, aurait touché secrètement 12,7 millions de dollars en espèces.
 
Pas de preuve
 
Le New York Times précise que les enquêteurs ukrainiens, dont les investigations se poursuivent, n’ont pas la preuve que Paul Manafort a bel et bien reçu les sommes d’argent indiquées sur le registre. Mais un ancien responsable du bureau du procureur à Kiev, interrogé par le quotidien, estime que Paul Manafort « savait ce qui se passait » en Ukraine.« C’était évident pour n’importe quelle personne raisonnable que le clan Ianoukovitch, quand il est arrivé au pouvoir, était impliqué dans des affaires de corruption », ajoute-t-il. De fait, le bureau anticorruption estime que ce « registre noir » était l’un des rouages d’un système de corruption visant notamment à manipuler les élections.
 
Dans un communiqué cinglant, Paul Manafort a démenti les informations du quotidien. « Une fois de plus, le New York Times a choisi d’ignorer délibérément les faits et le journalisme professionnel pour promouvoir leurs préoccupations politiques, en choisissant d’attaquer ma personne et ma réputation plutôt qu’en présentant un récit honnête », écrit le directeur de campagne de Donald Trump. « La suggestion que j’ai accepté des paiements en espèces est infondée, stupide et absurde », a ajouté le stratège républicain, qui a vendu ses services à toute une série de dirigeants troubles, dont les despotes Ferdinand Marcos aux Philippines et Mobutu Sese Seko au Zaïre (ex-République démocratique du Congo).
 
Alors que Donald Trump est déjà accusé de faire le jeu de Moscou, ces révélations sur les liens entre Paul Manafort et le parti de l’ex-allié de Vladimir Poutine en Ukraine renforcent les soupçons. Dans un communiqué, la campagne d’Hillary Clinton s’est d’ailleurs empressée de demander au candidat républicain de « divulguer les liens de Paul Manafort et de tous les employés ou conseillers de Trump avec des entités russes ou pro-Kremlin ». Les critiques ne viennent pas uniquement du camp démocrate. Sur Twitter, certains républicains appellent Paul Manafort à démissionner.

Un nouveau cours d'histoire qui divise

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Publié le 15 août 2016 à 22h42 | Mis à jour le 16 août 2016 à 07h03
Pour enseigner l'histoire, certains professeurs sont allés jusqu'à... (Archives Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve)
ARCHIVES LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE
Pour enseigner l'histoire, certains professeurs sont allés jusqu'à recréer en classe la célèbre bataille sur les plaines d'Abraham entre Montcalm et Wolfe, comme ici lors d'une activité scolaire en 2006.

(Québec) En gestation depuis deux ans, le nouveau cours Histoire du Québec et du Canada fait progressivement son entrée au secondaire. Les écoles qui veulent l'enseigner dès cette année peuvent le faire; mais il faudra attendre la rentrée 2017 avant que ce cours, axé sur les «particularités du parcours de la société québécoise», ne devienne obligatoire.
Le Soleil a mis la main sur le programme de troisième secondaire de ce nouveau cours, rédigé par le ministère de l'Éducation en date du 30 mai. Visant à remplacer le cours Histoire et éducation à la citoyenneté, qui est enseigné depuis 2006, le nouveau cours opte pour une approche chronologique, en troisième puis en quatrième secondaire, au lieu d'une approche par thèmes, qui a été décriée par plusieurs enseignants ces dernières années. Ces derniers avaient l'impression d'être redondants, en racontant l'histoire plusieurs fois, selon différentes perspectives.
Cette réforme a suscité bien des réactions au printemps dernier. Certains trouvaient le cours trop centré sur l'«histoire nationale» du Québec, et pas assez sur l'apport des différentes communautés - autochtone, anglophone et autres - à la construction de la nation québécoise. 
En mai, le ministre de l'Éducation Sébastien Proulx a annoncé qu'il faudra une année de plus avant que le programme ne soit étendu à toutes les écoles. «On veut se donner le temps d'évaluer une cohorte au complet, car le cours n'a pas encore été donné en quatrième secondaire», justifie son attachée de presse Marie Deschamps. 
Ce nouveau cours a toutefois eu la faveur de plusieurs écoles, qui ont décidé de plonger et de l'enseigner en troisième secondaire cette année, selon Raymond Bédard, président de la Société des professeurs d'histoire du Québec. «La réforme n'est pas reportée, le ministre Proulx a simplement permis aux écoles qui ne se sentaient pas prêtes de retarder d'un an son application. Le matériel est disponible et la majorité des écoles vont de l'avant», souligne M. Bédard dans un échange de courriels. 
Le ministère de l'Éducation pourrait encore y apporter quelques modifications en cours d'année. «Comme tout autre projet pilote, on va recevoir les commentaires et on est ouverts aux rétroactions des professeurs», indique Mme Deschamps. 
Ajout de la notion d'esclavagisme 
Entre la version préliminaire de janvier 2016 et celle de mai 2016, il n'y a eu que peu de changements dans le programme, a constaté Le Soleil. Le seul changement significatif est l'ajout de la notion d'esclavagisme en Nouvelle-France : le moment où les premiers esclaves ont mis les pieds au Canada et celui où l'esclavagisme a été aboli. Pour le reste, les mots conquêteet assimilation s'y trouvent toujours pour décrire la bataille des plaines d'Abraham, en 1759, et ses conséquences. Le cours parle aussi de «nationalisme» quand vient le temps d'aborder la révolte des Patriotes, en 1837 et 1838. 
La réforme du programme d'histoire a commencé sous Marie Malavoy, ex-ministre de l'Éducation du Parti québécois. Elle est basée sur un rapport, signé par le sociologue Jacques Beauchemin et l'historienne Nadia Fahmy-Eid, qui préconisait un renforcement de l'enseignement de l'histoire au secondaire. Les deux experts proposaient que l'histoire soit racontée en suivant la «trame nationale» de la province.

Des anglophones déçus du peu de changements

«On aurait aimé mieux que l'histoire soit enseignée de façon plus neutre. Que ça ne reflète pas les bons [francophones] et les méchants [anglophones], mais la contribution des différentes communautés à la construction du Québec», commente Rita Legault, directrice des communications du Quebec Community Groups Network (QCGN).
Son organisme, qui avait fait des pressions au printemps pour que des modifications soient apportées au programme, est «déçu» de constater que peu de changements ont été faits. Selon Mme Legault, tous les élèves québécois auraient bénéficié d'un enseignement plus inclusif, «qui ne raconte pas seulement l'histoire du Québec, mais les histoires du Québec», souligne-t-elle. 
Le QCGN a encore espoir que de petits changements puissent s'opérer dans le programme d'avant 1840, mais mise maintenant sur le projet-pilote qui démarre en quatrième secondaire et qui touche à l'histoire plus récente. «On espère qu'après la Seconde Guerre mondiale, on va parler de l'apport des Juifs, des Italiens et des Grecs, par exemple», explique-t-elle. 
Ces préoccupations sur la façon dont l'histoire est racontée n'ont toutefois par ralenti les neuf commissions scolaires anglophones du Québec, qui ont toutes décidé d'aller de l'avant et d'enseigner le nouveau programme d'histoire en septembre. Selon ces commissions scolaires, le nouveau programme est meilleur sur le plan pédagogique et plus facile à enseigner que l'ancien. 
«L'ancien cours n'était pas parfait, on le reconnaît. Mais même si on a un meilleur contenant, on trouve qu'il manque des bouts dans le contenu», justifie Mme Legault.

Le cours de 3e secondaire divisé en quatre périodes

DES ORIGINES À 1608 
L'expérience des Amérindiens et le projet de colonie
Expliquer comment les relations entre les peuples amérindiens et leur connaissance du territoire ont contribué à l'exploitation de ses ressources par les Français ainsi qu'à leurs tentatives d'établissement. Concepts : alliance, échange, environnement
DE 1608 À 1760 
L'évolution de la société coloniale sous l'autorité de la métropole française
Expliquer les relations entre la société coloniale et la France. Concepts : adaptation, évangélisation, mercantilisme
DE 1760 À 1791 
La Conquête et le changement d'empire 
Expliquer comment le changement d'empire a marqué la réalité de la société coloniale. Concepts : allégeance, assimilation, constitution
DE 1791 À 1840 
Les revendications et les luttes nationales
Expliquer la montée du nationalisme dans une colonie en quête d'autonomie politique. Concepts : bourgeoisie, nationalisme, parlementarisme

Extraits du programme

«Les jalons de l'expérience singulière du Québec se posent dès les premiers contacts avec le territoire nord-américain. La nation n'est jamais achevée; elle est ouverte et changeante.»
«Au fil de leur apprentissage de l'histoire du Québec et du Canada, les élèves se questionnent sur leur identité et sur leur inscription en tant que sujet de l'histoire.»
«Le cours d'histoire est un espace de discussion et de recherche où l'esprit d'ouverture et la curiosité intellectuelle sont valorisés.»
«L'année 1840 constitue le point de bascule entre les deux années du programme en raison de l'importance des changements, par ailleurs complexes, qu'elle rappelle, cette date correspondant à l'émergence d'un État libéral moderne.»
«Alors que se développe la colonie, les populations amérindiennes se fragilisent, en proie aux guerres et aux épidémies.»
«Les Britanniques contrôlent une importante partie du territoire de la Nouvelle-France, dévastée par plusieurs années de guerre au détriment des populations, exténuées.»
«Les rébellions de 1837 et 1838 sont matées, des centaines de rebelles sont appréhendés, certains sont condamnés à l'exil et d'autres sont exécutés.»

En bref

  • Histoire du Québec et du Canada
  • Cours donné sur 2 ans de façon chronologique
  • 3e secondaire: des origines jusqu'à 1840
  • 4e secondaire: de 1840 à nos jours
  • 100 heures de cours d'histoire par année

Alexandre Cloutier veut investir un milliard $ en éducation

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Publié le 16 août 2016 à 01h00 | Mis à jour à 01h00
Candidat à la direction du Parti québécois, Alexandre... (Archives La Presse, Martin Chamberland)
ARCHIVES LA PRESSE, MARTIN CHAMBERLAND
Candidat à la direction du Parti québécois, Alexandre Cloutier propose d'investir pas moins d'un milliard de dollars en éducation.

LAURA LÉVESQUE
Le Quotidien
En plus de donner le matériel scolaire aux enfants et adolescents, Alexandre Cloutier souhaite offrir gratuitement l'enseignement supérieur à 50% des familles québécoises. Le candidat à la direction du Parti québécois (PQ) a dévoilé de nouvelles priorités, lundi, en publiant sa plateforme complète sur l'éducation. Une quinzaine de promesses qui coûteraient un milliard de dollars par année à l'État.
Parmi ces mesures, M. Cloutier veut en effet favoriser l'accès aux études supérieures en élargissant les conditions d'attribution de bourses. Le système actuel prévoit que les étudiants dont les parents ont un revenu combiné inférieur à 52 000$ ont droit à la «gratuité scolaire effective», c'est-à-dire qu'ils reçoivent davantage de bourses du gouvernement du Québec que ce qu'ils paient pour acquitter leurs frais de scolarité. Alexandre Cloutier souhaite rehausser ce seuil jusqu'au revenu médian des ménages du Québec, soit 74 000$.
«Le Québec n'a pas les moyens de se priver d'un seul de ses talents. Nous devons permettre à tous nos jeunes d'aller au bout de leurs aspirations, peu importe leur milieu d'origine et la taille du portefeuille de leurs parents», peut-on lire dans la plateforme du député de Lac-Saint-Jean
Alexandre Cloutier compte aussi ramener les frais de subsistance à environ 900$ par mois. Les prêts et bourses sont basés en fonction de ces frais que le gouvernement actuel évalue à 837$ par mois.
Le candidat souhaite aussi créer des bourses de persévérance universitaire destinées aux étudiants les plus à risque de décrocher, notamment des jeunes provenant de milieux défavorisés et des étudiants-parents. La bourse serait versée annuellement aux étudiants ayant conservé une moyenne d'au moins B+. «De telles primes à l'effort ont prouvé leur efficacité dans d'autres pays, notamment aux États-Unis, faisant augmenter le taux de diplomation d'environ 5% chez les clientèles ciblées», défend Alexandre Cloutier.
Finances des universités
Le potentiel successeur de Pierre Karl Péladeau promet aussi de surveiller les dépenses des recteurs et les finances des institutions universitaires, en étendant les pouvoirs de la vérificatrice générale (VG) du Québec.
«La VG n'a aucun pouvoir pour vérifier les livres comptables des universités à charte. Sous ma gouverne, un gouvernement du Parti québécois étendra donc les pouvoirs de la VG à toutes les universités au Québec pour nous assurer que les fonds investis par l'État soient sainement administrés dans nos institutions d'enseignement supérieur. Nous reverrons également la politique de rémunération des recteurs afin de mettre fin aux nombreux abus qui ont fait les manchettes, ces dernières années.»
Aux niveaux primaire et secondaire, le candidat a également dressé une foule de priorités, dont embaucher plus de ressources spécialisées, poursuivre l'implantation des maternelles quatre ans, bonifier la formation continue offerte aux enseignants et donner de l'autonomie aux directions d'école dans la gestion de leur budget.
Alexandre Cloutier compte dégager le milliard de dollars nécessaire grâce à plusieurs nouvelles mesures, dont la taxe sur les institutions financières, la fin des fiducies familiales et l'abolition de l'incorporation des médecins.