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samedi, juillet 30, 2016

Un procès devant jury pour Tony Accurso

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Publié le 30 juillet 2016 à 05h00 | Mis à jour à 07h10
Tony Accurso est l'un des 15 accusés cités à... (Photo Ivanoh Demers, archives La Presse)
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE
Tony Accurso est l'un des 15 accusés cités à procès relativement à l'opération Gravier menée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

L'entrepreneur Tony Accurso vient d'obtenir du tribunal la permission que son procès pour fraude, concernant un présumé système de partage des contrats publics, à Mascouche, ait lieu devant un jury. L'année dernière, il avait plutôt choisi d'être jugé devant un juge seul.
L'avocat de M. Accurso, Louis Belleau, a déposé une requête afin que son client puisse être autorisé à faire ce changement. La juge Sandra Blanchard de la Cour du Québec a donné son accord hier, au palais de justice de Joliette.
Une ordonnance de non-publication empêche de préciser les motifs invoqués par M. Accurso, la nature des arguments présentés en cour par les avocats de certains médias dont La Presse ainsi que le détail du jugement de la juge Blanchard. Cette dernière rendra une décision sur la publication de son jugement mardi prochain.
Enquêtes ardues
Tony Accurso est l'un des 15 accusés cités à procès relativement à l'opération Gravier menée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Lors de l'arrestation de M. Accurso en avril 2012, le responsable des enquêtes de corruption d'alors, Denis Morin, avait indiqué en conférence de presse que le présumé système de partage des contrats était combiné à un stratagème de financement du parti de l'ex-maire de Mascouche (Ralliement Mascouche), qui aurait reposé sur le blanchiment d'argent dans des paradis fiscaux.
« Si les enquêtes prennent tant de temps, c'est parce qu'il faut retracer le chemin de cet argent qui, dans certains cas, transige dans d'autres pays », avait affirmé M. Morin.
Lors des faits allégués, la Ville de Mascouche était dirigée par le maire Richard Marcotte. En mai dernier, M. Marcotte est mort d'un cancer avant la tenue de son procès.
Dans ce dossier, Tony Accurso fait face à divers chefs d'accusation dont fraude, complot et tentative d'influencer un fonctionnaire municipal. M. Accurso est également accusé dans le dossier Honorer, qui concerne un système de partage de contrats à la Ville de Laval alors dirigée par le maire Gilles Vaillancourt.