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mercredi, juin 29, 2016

Un appui économique de taille pour Cloutier

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L’ex-PDG de la Caisse de dépôt et placement Jean Campeau vient donner son appui à Alexandre Cloutier, candidat à la succession de Pierre Karl Péladeau à la direction du Parti québécois.
Dans une entrevue exclusive accordée à TVA Nouvelles, Jean Campeau, 84 ans, qui a géré les destinées de la Caisse de dépôt et placement de 1980 à 1990 affirme que la candidature de Cloutier l’attire par son souci du développement économique.
Alexandre Cloutier propose de modifier la loi de la Caisse de dépôt, comme l’avait fait Jean Charest en 2004, afin de favoriser davantage le développement économique du Québec, plutôt que le rendement.
«C’est évident que la Caisse de dépôt est un des moteurs les plus puissants pour développer l’économie du Québec, souligne Jean Campeau. Mais oui, il faut encourager la Caisse de dépôt à investir au Québec et pas s’occuper seulement du rendement, mais aussi du support au développement économique.»
« Plus que le rendement »
Le candidat Cloutier estime que «le rendement reste fondamental, mais la Caisse de dépôt, à l’origine, c’était plus que le rendement».
S’inspirant du discours qui a mené à la création de la Caisse de dépôt par Jean Lesage en 1965, Alexandre Cloutier souhaite que l’institution retourne à son mandat initial.
«Ce n’est pas une Saint-Vincent de Paul, la Caisse, souligne Jean Campeau. Il doit avoir du rendement et du développement économique. Il faut enrichir les Québécois avec la Caisse de dépôt. La Caisse fait quand même bien dans le support du développement économique, mais il faut lui donner encore plus de latitude», ajoute celui qui a été ministre des Finances dans le gouvernement Parizeau.
En 2015, la Caisse gérait 248 milliards, dont 59 investis au Québec.
Afin de ne pas prêter flanc à la critique, Alexandre Cloutier, ajoute que la Caisse conservera sa pleine autonomie, en prenant soin de ne pas chiffrer de cible à atteindre en matière d’investissement au Québec.

David Cameron appelle le chef de l'opposition à démissionner

http://www.lapresse.ca/international/europe/

Publié le 29 juin 2016 à 06h27 | Mis à jour à 07h57
David Cameron a appelé le chef de l'opposition... (PHOTO AFP)
PHOTO AFP
David Cameron a appelé le chef de l'opposition Jeremy Corbyn à quitter ses fonctions au nom de «l'intérêt national», lors d'une séance au parlement mercredi.

CÉDRIC SIMONALIX RIJCKAERT
Agence France-Presse
BRUXELLES, LONDRES
Le premier ministre britannique démissionnaire David Cameron a appelé mercredi le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn à quitter lui aussi ses fonctions au nom de «l'intérêt national», lors d'une séance au parlement.
«C'est sans doute dans l'intérêt de mon parti qu'il soit assis là, mais ce n'est pas dans l'intérêt national. Pour l'amour du ciel, mon vieux, partez!» a lancé M. Cameron, qui a lui-même démissionné après avoir perdu le référendum sur un maintien de son pays dans l'UE.
Jeremy Corbyn, leader déjà contesté du Labour, est soumis à un regain de contestation depuis le référendum qui s'est conclu par un Brexit, une sortie du pays de l'UE, accusé d'avoir fait campagne du bout des lèvres.
Il a essuyé mardi un vote de défiance de ses députés par 172 voix contre lui et 40 le soutenant. Et plus de la moitié de son cabinet fantôme a démissionné.
Mais il refuse de démissionner, faisant valoir qu'il a été élu par 60% des membres et partisans du Labour et qu'il ne les «trahira pas».

La crise du Labour est venue doubler celle que traverse le parti conservateur. La course à la succession de M. Cameron s'est ouverte mercredi, avec deux favoris: le chef du camp pro-Brexit Boris Johnson et la ministre de l'Intérieur Theresa May, possible candidate de compromis.

L'UE prépare l'après-Brexit sans Cameron

Les dirigeants de l'Union européenne se consultaient mercredi à Bruxelles pour la première fois sans le Royaume-Uni sur la manière d'avancer malgré le Brexit, déterminés à afficher leur unité malgré de profondes divergences.
Les Britanniques «ont pris la décision qu'ils ont prise et ce matin, il semblerait qu'ils ne soient plus assis à table», a lancé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en arrivant à cette première réunion après-Brexit à 27 destinée à éviter une contagion ailleurs en Europe.
L'Union, où l'extrême droite et les mouvements populistes ont le vent en poupe, est déjà fragilisée par une succession de crises, notamment migratoire, qui continue de les diviser comme jamais.
«Les dirigeants européens savent très bien ce qu'ils ont à faire» pour sauver l'UE, «mais ils ignorent comment se faire réélire ensuite» tellement certaines décisions sont impopulaires, a expliqué, réaliste, le premier ministre estonien Taavi Roivas mercredi matin.
Les 27 chefs d'État et de gouvernement devraient réaffirmer, à l'issue de la réunion de mercredi, «leur détermination à aller de l'avant et à réfléchir au but de ce voyage» en ébauchant des priorités d'action dans une Union bientôt amputée du poids lourd économique et diplomatique qu'est la Grande-Bretagne, selon une source européenne.
Mais ils ne devraient pas ébaucher de pistes concrètes avant un nouveau sommet à 27 à la mi-septembre à Bratislava.
Cameron «triste»
Un David Cameron «triste» a quitté Bruxelles mardi soir après son dernier sommet européen, mais il a campé sur ses positions: il délègue à son successeur la responsabilité de déclencher la procédure de divorce, malgré l'appel unanime des Européens à sauter le pas «le plus rapidement possible».
La campagne interne au Parti conservateur britannique, dont le vainqueur deviendra le nouveau locataire du 10, Downing Street, démarre mercredi, avec le dépôt des candidatures. L'annonce du nouveau dirigeant, selon toute probabilité un partisan de la sortie de l'UE, et peut-être son flamboyant meneur Boris Johnson, est prévue le 9 septembre.
Signe de la tension politique sans précédent qui règne au Royaume-Uni depuis le référendum du 23 juin, la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a fait mercredi matin le chemin inverse vers Bruxelles, pour évaluer les chances de l'Écosse très pro-européenne de rejoindre l'UE en tant qu'entité indépendante.
Mme Sturgeon n'est pas invitée à participer au sommet, mais elle a rencontré dans la matinée le président du Parlement européen Martin Schulz. Elle sera reçue par M. Juncker à 17 h (11 h heure de l'Est), un entretien programmé in extremis mercredi matin.
Mardi, Bruxelles et les dirigeants des 27 pays ont reconnu «qu'un peu de temps est nécessaire pour que le calme revienne», comme l'a expliqué le président du Conseil européen Donald Tusk. Mais «nous n'avons pas des mois pour méditer», a lancé de son côté Jean-Claude Juncker.
Cette «décision (...) reviendra au prochain gouvernement une fois qu'il aura déterminé le but poursuivi», a pour sa part répété M. Cameron.
Pour son ultime apparition à un sommet européen, le dirigeant britannique a été contraint à la douloureuse tâche d'expliquer son cuisant échec au référendum qui a vu 52% des Britanniques voter pour larguer les amarres avec l'Europe.
Il a défendu sa décision de convoquer un référendum, -- «c'était la bonne chose à faire» --, même s'il en «regrette le résultat».
«Il était ému (...) Il avait plaidé pour une réponse du peuple britannique qui n'a pas été celle du scrutin», a raconté le président français François Hollande.
«Radio réveil»
M. Cameron a plaidé pour une «relation la plus étroite possible» entre Londres et l'UE une fois le divorce effectif, faisant valoir que les autres États membres resteront «des voisins, des amis, des alliés, des partenaires».
M. Juncker a pour sa part vilipendé les hésitations affichées par les partisans du Brexit, «totalement incapables de nous dire clairement ce qu'ils veulent» pour leur pays après sa sortie de l'UE.
La chancelière allemande Angela Merkel a aussi prévenu les Britanniques que la relation future ne serait pas «à la carte», soucieuse d'éviter que le Brexit ne donne des idées à d'autres pays. L'Union «est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne et continuer à aller de l'avant même à 27», a-t-elle assuré.
L'Allemagne, la France et l'Italie, les trois poids lourds fondateurs de l'UE et principales économies de la zone euro, plaident pour donner une «nouvelle impulsion» au projet européen, aux contours encore flous. Leurs dirigeants se sont brièvement consultés mercredi en petit comité.
Parmi les chantiers à engager, M. Hollande a insisté sur «la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la croissance et l'emploi, avec le soutien à l'investissement et l'aide à la jeunesse».
Mais Paris et Berlin n'apparaissent pas encore sur la même longueur d'onde quand il s'agit de détailler un projet commun. De surcroît, Mme Merkel veut éviter de froisser les pays de l'Est aux aspirations diamétralement opposées.
«Nous avons plus que jamais besoin d'une Europe unie et non désunie», a abondé mercredi le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, mettant en garde contre «l'idée de faire des petits clubs».
Mais malgré les appels à l'unité, le premier ministre belge Charles Michel a carrément plaidé pour une «Europe à plusieurs vitesses».
«Cette illusion de pouvoir tout faire à 27 crée un sentiment et une perception d'immobilisme par la population et ce référendum en Grande-Bretagne doit être un radio réveil», a-t-il argué.