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samedi, avril 16, 2016

Si j’étais Philippe Couillard

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

15 avril 2016 |Lise Payette | Québec
Je ne dormirais plus la nuit. Je regarderais sous mon lit avant de me coucher et je m’assurerais que tout est sous clef dans ma maison. Je parle de la maison politique surtout, parce que, dans ce monde étrange, on n’est jamais trop prudent.
 
Moi, j’ai toujours été comme ça. Si j’entends un loup autour de la bergerie, impossible de fermer l’oeil, car je suis incapable de faire confiance au loup dans ces circonstances. Et puis les loups, c’est connu, ils sont voraces. Il n’y a rien pour les arrêter quand ils ont choisi leur proie.
 
J’ai déjà lu quelque part que l’homme, souvent, est un loup pour l’homme. Dans ces cas-là, il est difficile à détecter, car il partage notre vie en société sans avoir l’air d’y toucher. C’est quand il frappe qu’on réalise que le loup vivait parmi nous, déguisé parfois en ami, profitant de notre naïveté jusqu’à ce que l’heure du règlement de compte ait sonné.
 
Suivez-moi et vous allez tout comprendre. À la place de Philippe Couillard, je serais hantée par le « retour » dans le domaine public d’un certain Jean Charest, tout souriant et égal à lui-même, même pas légèrement différent de celui que le Québec a mis à la porte il n’y a pas si longtemps et qui retrouve sans effort le ton d’un premier ministre pour affirmer que SON gouvernement était au-dessus de tout soupçon. Et tout ça sans rire. Ça ne vous donnerait pas le frisson, vous ?
 
Que devons-nous en penser ? Y aura-t-il un combat de Titans nourri par cette provocation soudaine et voulue de M. Charest ?
 
Prenons un peu de recul. Philippe Couillard, le beau parleur, tarde à faire reconnaître par la population qu’il est bien en selle et que, sur son cheval blanc, il nous conduira… où, en fait ? Tout le monde sait que ça dépend des jours ou des semaines et que la destination annoncée n’est pas toujours celle que nous allons atteindre. Changer d’idée aussi souvent que cet homme-là, ça finit par donner le tournis. Disons, pour rester polie, qu’il est difficile à suivre. Surtout quand il est évident qu’il ne sait pas où il va.
 
Cette grande faiblesse chez Philippe Couillard le rend plus vulnérable au loup qui a fini par réaliser que quand on n’est plus premier ministre, on n’est rien. Le loup s’ennuie du pouvoir. Comme tous les anciens premiers ministres, il a fini par se dire qu’il pourrait faire bien mieux que celui qui l’a remplacé.
 
Le loup s’était peut-être mis dans l’idée que la nourriture que pourrait lui fournir la bergerie d’Ottawa était plus tentante que celle du Québec. Remplacer Stephen Harper était une suite logique à sa carrière de loup. L’élection de Justin Trudeau a démoli son rêve.
 
À Québec, Philippe Couillard ayant été incapable de livrer la marchandise en deux ans de pouvoir, le Parti libéral étant en déroute, avec la commission Charbonneau et l’UPAC sur son dos sans répit, il était normal que le coeur du loup ne fasse qu’un tour. Il allait montrer de quoi il était capable.
 
Il est donc sorti de sa retraite discrète. Il a accepté de paraître en public et il n’a pas fui les questions des journalistes. Il n’allait certainement pas jouer le vilain de l’histoire, et pour ça, il allait foncer.
 
Sans rire, il a affirmé que SON gouvernement avait été le plus honnête et le plus éthique de tous les gouvernements. Il a renouvelé toute sa confiance en Nathalie Normandeau et il a eu un bon mot pour Sam Hamad en passant. Tout ça avec un sourire angélique qui avait l’air de dire : coucou, vous ne m’attendiez pas là, n’est-ce pas ?
 
Il se trouvera sûrement plein de vieux libéraux pour trouver que le retour du loup serait une bonne idée dans la tourmente qui secoue le parti en ce moment. La lamentable réussite de Philippe Couillard encouragerait probablement le Parti libéral à changer de chef le plus rapidement possible. Jean Charest vient juste de se signaler. Il dit : je suis là, je suis disponible, et moi, je sais comment ça marche. Le loup veut du pouvoir. Il a commencé à faire sa cour.
 
Maintenant que je vous ai prévenus, je vais pouvoir dormir en paix la nuit. Nous aurions intérêt à savoir en tout temps où se trouve Jean Charest, qui il voit, mais surtout s’il se voit lui-même comme le sauveur du Parti libéral. Une chance que nous avons réussi à sauver l’UPAC. À condition que ceux qui y travaillent ne s’encroûtent pas, nous avons une bonne chance un jour de connaître toute la vérité sur notre étrange démocratie.

Jean Charest serait-il le cerveau du système libéral ?

http://service.vigile.quebec/

Tribune libre de Vigile
vendredi 15 avril

Le chef se sent-il menacé ?
Jean Charest serait-il le cerveau du système libéral ?
Jean Charest a dit. « J’ai été à la tête d’un gouvernement honnête et intègre ». « Renaud Lachance, un des commissaires, a bien dit « qu’il n’y avait pas de lien entre l’attribution de contrats et le financement politique ». M. Charest soutient l’ancienne vice-première ministre Nathalie Normandeau, accusée de fraude, d’abus de confiance et de corruption. « C’est une personne que je connais depuis longtemps et en qui j’ai confiance, toujours confiance », a-t-il lancé. Même chose pour un autre ministre de son époque, Sam Hamad, en qui il a « toujours confiance ».
Jean Charest est le premier à savoir que son gouvernement n’a pas été honnête et intègre. La preuve serait longue à faire. Quand l’ex-premier ministre affirme que son gouvernement a été pendant neuf ans « honnête et intègre », comme j’ai décrit les nombreux mensonges de Jean Charest (voir « Les huit mensonges de l’homme de Paul Desmarais » en avril 2106, sur Vigile) ma réaction spontanée, c’est de citer Voltaire : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. » Et Niezsche. « Ce qui me bouleverse, ce n’est pas que tu m’aies menti, c’est que désormais, je ne pourrai plus te croire. »
Alors pourquoi Jean Charest a-t-il fait sa déclaration puisqu’il sait qu’il a dit une fausseté ? Avant de répondre à cette question, voyons comment l’ex-premier ministre est en contradiction avec lui-même. A l’époque, devant les pressions de l’opposition et de la société civile qui demandaient une commission d’enquête indépendante sur l’industrie de la construction suite à la publication du Rapport Duchesneau qui révélait que les infrastructures au Québec coûtaient 30% trop cher à cause de la collusion et de la corruption, Jean Charest refusait en disant qu’il fallait laisser travailler les enquêteurs de l’UPAC, qu’il ne fallait pas contaminer la preuve et nuire aux témoins.
Or voilà que l’UPAC a fait son travail dans le cas de Nathalie Normandeau et l’a accusée de fraude, d’abus de confiance et de corruption. Elle subira son procès. Jean Charest rejette ce travail de la police du revers de la main et exprime sa confiance envers l’ex-vice-première ministre. Il est ainsi en contradiction avec lui-même.
Il faut se placer au point de vue politique et pas seulement juridique. L’UPAC a constitué une preuve juridique qui justifie des accusations au criminel. Au niveau politique, Jean Charest est responsable. C’est lui qui a imposé un objectif de 100,000$ par année à collecter pour la caisse électorale du PLQ pour chaque ministre et de 150,000$ pour cinq ministres dont Nathalie Normandeau et Sam Hamad. Cette exigence a conduit à ce que Robert Lafrenière, patron de l’UPAC, a appelé « un système » qui lie des contrats à des dons à la caisse électorale du PLQ. Comme disait Jonathan Valois, (ancien député de Joliette pour le PQ) à Denis Lévesque : « Dans Joliette, il n’y avait personne qui donnait 3,000$ au PQ. Quant tu donnais 3,000$ au PLQ, tu t’attendais à quelque chose en retour. » (exemple ; un permis de garderie…)
Jean Charest est le responsable politique de ce système qui supposait l’usage illégal des prête-noms sur une grande échelle. Sous Jean Charest, l’application de ce système a donné des millions de dollars dans la caisse du PLQ. (De 2003 à 2010 inclusivement, les dons de 200$ et plus ont rapporté 54.5 millions au PLQ. Source : site web du DGEQ)
Parlant de responsabilité, on se souvient que quand elle a démissionné, Nathalie Normandeau a souligné que Jean Charest était son mentor. Il faut tirer les conséquences de cette affirmation. Ce qui lui est reproché, elle l’a fait avec la bénédiction de son mentor.
Mais puisque l’affirmation de Jean Charest que son gouvernement a été honnête et intègre n’a rien à voir avec la vérité, pourquoi l’a-t-il faite ? Il a ajouté qu’il avait toujours confiance en Nathalie Normandeau. Pourquoi ? Qu’un avocat qui est redevenu simple citoyen dise qu’il a confiance en son ex-première ministre n’a aucune signification. Sinon pour l’amadouer afin qu’elle ne fasse pas trop de réponses compromettantes pour lui pendant son procès. En effet, pour éviter une peine trop lourde, Nathalie Normandeau pourrait se mettre à table et faire des liens entre le système Normandeau-Lortie-Marc Yvan Côté, le 150,000$ à ramasser et le cerveau derrière ce système, c’est-à-dire Jean Charest et son bras droit Marc Bibeau. Jean Charest essaie de se protéger en faisant les déclarations que l’on sait parce qu’il se sent menacé. Il se sent menacé personnellement avec raison car si l’UPAC accuse Marc Bibeau, Jean Charest pourrait bien être dans l’eau bouillante.
Après avoir tout fait pour que la commission Charest-Charbonneau ne fasse pas au PLQ ce que la Commision Gomery avait fait au PLC, Jean Charest, par intérêt personnel, essaie de sauver la marque libérale provinciale sérieusement dévalorisée par ses neuf ans de pouvoir. Il essaie aussi de rendre service à son ex-ministre de la santé devenu premier ministre.
Lors de l’arrestation de Nathalie Normandeau, l’UPAC a dénoncé un système. Le duo Jean Charest-Marc Bibeau est responsable politiquement de ce système. Cela est une évidence.
Mais Philippe Couillard n’a rien vu puisqu’il vient de déclarer : « Un gouvernement honnête et intègre, moi, pendant les années où j’étais à ce gouvernement-là, je n’ai jamais rien vu d’autre que ça. »
En annexe, pour rafraîchir la mémoire des sceptiques.
Dans le « Journal de Montréal », sous le clavier de Jean-Louis Fortin du 6 avril 2016, on peut lire :
« Politique
LE PLQ PLUS VULNÉRABLE À LA CORRUPTION
Le Parti libéral est le parti provincial le plus vulnérable à la corruption, estime un professeur de l’Université de Montréal qui a étudié les dons faits aux partis provinciaux.
« On peut dire ce qu’on voudra, mais dans les témoignages à la commission Charbonneau, c’est le PLQ qui a été le plus éclaboussé par les allégations de corruption. Ceci est un fait objectif », a affirmé hier le professeur Denis Saint-Martin, qui avait été invité par l’UPAC hier pour dresser un portrait de la lutte à la corruption.
« Les entreprises donnent toujours plus aux libéraux. Même quand le PQ est au pouvoir, comme ce fut le cas jusqu’en 2003, il ne reçoit rien de comparable à ce que les libéraux reçoivent quand ils sont augouvernement », a ajouté le professeur Saint-Martin. ».
Dans « Le Devoir » du 17 mars 2016, sous la plume de Marie-Michèle Sioui.
Le système libéral
« Pas moins de sept personnes, dont les ex-ministres libéraux Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, ont été arrêtées jeudi par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) pour leur implication présumée dans des stratagèmes criminels impliquant des activités frauduleuses de financement politique.
 
Les arrestations ont eu lieu peu après 6 h dans la région de Québec, en Gaspésie et dans Charlevoix au terme d’une enquête « marathon ».
 
Les ex-libéraux Nathalie Normandeau, Marc-Yvan Côté et Bruno Lortie, les anciens dirigeants de Roche Mario W. Martel et France Michaud, de même qu’Ernest Murray et François Roussy, liés au Parti québécois, font face à un total de 13 chefs d’accusations criminelles pour des infractions commises entre les années 2000 et 2012 et liées à des fraudes envers le gouvernement, de la corruption, des complots, de l’abus de confiance et de la fabrication et l’usage de faux documents.
 
« Ces infractions sont graves, car non seulement elles sont en violation de la loi, elles mettent en péril les principes mêmes de la démocratie et de la bonne gestion des biens communs », a réagi le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, lors d’un point de presse. « Il est injuste et inéquitable d’utiliser les contrats publics comme outil politique et il est également intolérable d’utiliser le pouvoir de son influence pour favoriser des élections. Il en va de la confiance des citoyens envers leurs dirigeants et leurs institutions. »

Un aspect systémique, selon l’UPAC
 
La rafle de l’UPAC est le fruit de la fusion des enquêtes Joug et Lierre. La première émane du scandale de l’usine d’eau de Boisbriand et concerne le financement politique au Parti libéral du Québec et au Parti québécois, tandis que la seconde concerne le financement au Parti libéral. « Étant donné la finalité des stratagèmes utilisés et la nature des acteurs impliqués à certaines périodes et ce, durant plusieurs années, nous avons fusionné les deux enquêtes afin de démontrer l’aspect systémique des stratagèmes », a expliqué l’inspecteur André Boulanger, responsable de la Direction des enquêtes sur la corruption de l’UPAC.
 
L’inspecteur Boulanger a qualifié d’« agressif » le concept de développement des affaires appliqué par la firme Roche qui approchait des membres influents du gouvernement pour l’obtention de « contrats. »
 
Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 16 avril 2106

Hypocrisie nationale

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MISE à JOUR 
Liberal Critic for Democratic Reform Stéphane Dion and Liberal House Leader Marc Garneau talked to members of the media about a plan for seat redistribution. La vente de véhicules blindés à l’Arabie saoudite, contrat signé sous les conservateurs, pose officiellement des problèmes de conscience au gouvernement canadien, étant donné que le royaume du pétrole est aussi celui de la violation systématique des droits de la personne.
Les Canadiens, et j’inclus les Québécois, sont allergiques à la realpolitik, une pratique machiavélique appliquée par Bismarck en Allemagne au XIXe siècle. Pour Bismarck, la politique étrangère doit reposer sur l’intérêt national. Aucun jugement de valeur ne doit nuire à cet intérêt.
Pour protéger 3000 emplois lucratifs dans l’usine de General Dynamics à London, en Ontario, le ministre Stéphane Dion a des remords de nature éthique. Doit-on lui en faire le reproche? Et c’est là que l’hypocrisie des uns et la naïveté des autres colorent le débat.
Pratique courante
La realpolitik, tous les pays démocratiques l’appliquent dans leurs relations internationales. L’ONU est l’institution par excellence de cette approche. Plus de la moitié des États présents à New York sont des régimes plus ou moins tyranniques en violation des prises de position officielles des Nations unies.
Le commerce international si cher à nos États exportateurs repose sur ce refus d’introduire un jugement moral quand il s’agit de protéger les emplois du pays. Le Canada ne pourrait pas faire bande à part sans se pénaliser lourdement.
Les cieux ensoleillés si chers à Justin Trudeau sont remplis de nuages noirs et lourds dans nos relations commerciales avec l’Arabie saoudite et la Chine, entre autres. Ceux qui refusent cette politique pour garder purs nos mains et nos cœurs sont ceux-là mêmes qui réclament à cor et à cri du financement public, des subventions aux ONG, à la culture, à l’éducation. La prospérité économique des démocraties passe par la realpolitik. Ce qui n’empêche pas les pressions diplomatiques sur les pays voyous souvent à la recherche de respectabilité pour couvrir leurs crimes.

Labeaume prend la défense de Drouin et Québecor

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Le maire s’en prend au quotidien Le Soleil qui n’«investit» pas assez à Québec, selon lui


Le maire a également justifié la présence de Patrice Drouin, de Gestev (Québecor), qui l’a accompagné pendant deux jours en Suisse.

MISE à JOUR 
Le maire a également justifié la présence de Patrice Drouin, de Gestev (Québecor), qui l’a accompagné pendant deux jours en Suisse.  GENÈVE – Ulcéré par une chronique du quotidien Le Soleil, le maire Régis Labeaume s’est porté à la défense de Patrice Drouin, grand patron de Gestev, et de Québecor qui «investit» davantage dans la capitale que son concurrent.
Au terme de sa mission européenne de neuf jours, le maire de Québec a lancé une volée de bois vert au chroniqueur François Bourque – sans jamais le nommer – qui a rédigé un texte au sujet de l’omniprésence de Québecor dans les évènements sportifs et culturels de la Vieille Capitale.
 
«Mais quel est le problème? Ils réussissent. C’est extraordinaire une compagnie qui réussit puis tout d’un coup, un petit croc-en-jambe, surtout venant du concurrent, c’est spécial, très spécial», a-t-il réagi lors d’une mêlée de presse à l’aéroport de Genève, quelques minutes avant d’embarquer dans l’avion qui le ramenait au Québec, vendredi.
 
«Québecor prend beaucoup de place, c’est vrai, je pense que la meilleure affaire, c’est de contre-balancer ça. Je vais demander au propriétaire du Soleil d’investir plus dans des évènements. Je pense que ça serait une bonne idée. On va parler à M. (Martin) Cauchon. Je vais l’inviter à luncher. J’aimerais ça que Le Soleil investisse plus dans les évènements au Québec», a-t-il martelé.
 
Drouin, le «meilleur en ville»
 
Le maire a également justifié la présence de Patrice Drouin, de Gestev (Québecor), qui l’a accompagné pendant deux jours en Suisse. M. Drouin a participé à diverses rencontres, notamment avec le président du CIO Thomas Bach, et d’autres représentants de fédérations sportives installées à Lausanne. M. Drouin a de nombreux contacts en Suisse, pays où il a séjourné des dizaines de fois.
 
«En passant, c’est le meilleur en ville. Ça fait 25-30 ans qu’il fait ça. Il n’y a personne de meilleur au Québec que ce gars-là puis il paie pour venir et il nous aide à ses frais alors je ne vois pas pourquoi la Ville de Québec se passerait de ça. Je me fous de ce qui circule. Moi, j’ai le meilleur en ville, il vient à ses frais alors l’intelligence, c’est d’utiliser gratuitement les services du gars qui connaît le plus ça en ville, puis je n’arrêterai pas», a-t-il pesté.  
 
Drouin a payé ses propres dépenses
 
Patrice Drouin avait confirmé en début de semaine qu’il assumait ses propres dépenses (vol, hôtel et repas). Il s’est envolé mercredi pour la Suède afin d’aller rencontrer des représentants de la Fédération internationale de ski.
 
«Il paie pour venir, ça ne nous coûte pas un sou. Le monde au Soleil, c’est assez simple, ils avaient seulement à nous appeler, on leur aurait donné la réponse. Ils n’avaient pas besoin d’écrire ça. On a eu l’impression qu’ils ne voulaient pas avoir l’information pour écrire ce qu’ils voulaient. C’est un peu désolant, mais enfin...»

Deux otages canadiens menacés d'être exécutés le 25 avril

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15-04-2016 | 16h45

MINDANAO, Philippines - Deux otages canadiens retenus aux Philippines depuis plus de six mois pourraient être exécutés par leurs tortionnaires si une rançon n'est pas payée d'ici le 25 avril, a rapporté le «Vancouver Sun».
Dans une vidéo apparue en ligne samedi, les Canadiens Robert Hall et John Risdel ont affirmé qu'un membre de leur groupe sera «décapité» si une rançon de 300 millions de pesos philippins (environ 8,4 millions $ CAN) n'est pas versée au groupe islamiste Abu Sayyaf.
Outre les deux Canadiens, un Norvégien, Kjartan Sekkingstad, et une Philippine, Marites Flor, sont également retenus en otage. Ils ont été enlevés alors qu'ils se trouvaient dans un complexe hôtelier de la région côtière de Mindanao.
Au ministère des Affaires mondiales, une porte-parole a affirmé vendredi que le gouvernement du Canada est au courant de l'existence de la vidéo, mais qu'il ne révélera aucune information qui pourrait «compromette les efforts en cours ou la sécurité de citoyens canadiens».
Dans une précédente vidéo, les ravisseurs avaient réclamé une rançon de 1 milliard de pesos philippins.

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Intégrité: Couillard endosse les propos de Charest

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Intégrité: Couillard endosse les propos de Charest
Philippe Couillard. Photo Stevens Leblanc / Agence QMI

Marc-André Gagnon




LÉVIS - Philippe Couillard endosse les propos de son prédécesseur à la tête du Parti libéral du Québec (PLQ), Jean Charest, qui a affirmé cette semaine avoir dirigé un gouvernement «honnête et intègre».
«Moi, pendant les années où j'étais à ce gouvernement-là, je n'ai jamais rien vu d'autre que ça. Il n'y a jamais personne qui est venu me voir pour me parler de projet en échange de contribution financière, de tout ce qu'on lit parfois dans les journaux... Ce n'est jamais arrivé», a assuré le premier ministre Couillard, vendredi, en marge d'une allocution devant les gens d'affaires de Lévis.
Les questions de financement politique sous le gouvernement Charest ont refait surface depuis l'arrestation de l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau et de l'ancien ministre libéral Marc-Yvan Côté par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
«J'ai été à la tête d'un gouvernement honnête et intègre», s'est défendu l'ancien premier ministre Jean Charest, qui était de passage à l'Assemblée nationale, lundi, dans le cadre d'un événement sur la place des femmes en politique.
Philippe Couillard, qui, dans la foulée de l'arrestation de Mme Normandeau, avait tenté de se dissocier de l'ère Charest, a cette fois encensé le gouvernement dont il a fait partie de 2003 à 2008.
«J'ai vu un gouvernement qui était entièrement tourné vers l'économie, qui a parti le Plan Nord, qui a parti le libre-échange avec l'Europe, qui a parti d'autres initiatives économiques, qui a passé à travers la crise économique et financière de 2008-2009 de façon très favorable. Moi, j'ai vu ça», a fait valoir le premier ministre.
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Le PLQ accusé d'encourager la violence faite aux femmes

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

PUBLIÉ LE VENDREDI 15 AVRIL 2016 À 22 H 24
Le bâtiment de l'Assemblée nationale
Le bâtiment de l'Assemblée nationale   PHOTO : RADIO-CANADA
L'opposition péquiste accuse le gouvernement Couillard d'encourager sciemment, depuis deux ans, toutes les formes de violence exercée contre les femmes.
LA PRESSE CANADIENNE
La députée péquiste d'Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, n'a pas mâché ses mots, vendredi, lors de l'étude des crédits octroyés à la Condition féminine, pour tracer un sombre bilan des deux premières années de gouvernement Couillard, associé à un recul majeur, sur tous les plans, des conditions de vie des Québécoises.
« Ne jouons pas sur les mots. Depuis deux ans, ce gouvernement s'emploie à mettre en œuvre des actes de violence et de discrimination sexiste, qui peuvent être physiques, psychologiques, verbaux, économiques, sexuels, sociaux et politiques », a affirmé Mme Poirier, dans sa déclaration écrite d'ouverture de l'étude des crédits 2016-2017 en matière de condition féminine.
Des accusations qui dérangent
La tension était palpable dans la salle du parlement. Le fait d'accuser le gouvernement libéral de « mettre en œuvre des actes de violence » envers les femmes a été très mal accueilli par les élus libéraux présents, dont Nicole Ménard, Véronyque Tremblay et Marie-Claude Nichols, qui ont aussitôt exprimé leur désapprobation.
Le président de séance, le député de Portneuf, Michel Matte, a invité Mme Poirier à la prudence.
La députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, très émotive, a tenté de riposter, mais elle cherchait ses mots, se disant d'emblée « complètement bouleversée » par ce qu'elle venait d'entendre. « Je suis sans mots. Je n'en reviens tout simplement pas », a-t-elle dit.
« Ça vient me chercher », a-t-elle commenté par la suite, en point de presse, en plaidant pour l'objectif de « dépolitiser la condition féminine ».
Sur un ton contrarié, la députée de Chauveau, Véronyque Tremblay, a invité les parlementaires à élever le débat au-dessus de la partisanerie.
Des mesures anti-femmes
Mais l'opposition péquiste a multiplié les attaques, qualifiant le gouvernement d' « ouvertement anti-femmes », avec ses mesures d'austérité, ses coupes « massives » en série aux organismes de femmes et l'abolition de divers programmes.
« La violence n'est pas juste sexuelle. Ce n'est pas seulement de la violence physique. La violence économique, c'est un phénomène qui existe, j'ai rien inventé », a commenté Mme Poirier par la suite, disant assumer « totalement » ses déclarations.
Carole Poirier, députée péquiste d'Hochelaga
Carole Poirier, députée péquiste d'Hochelaga
« Je ne m'en excuse pas, parce que ce sont des faits réels », a-t-elle ajouté, en parlant de l'impact des mesures d'austérité gouvernementale sur les femmes.
La députée solidaire Manon Massé a renchéri, en prenant elle aussi à son compte le concept de « violence économique », dont les femmes feraient les frais en raison des mesures de compressions budgétaires.
Plus tard en soirée, par communiqué, la vice-première ministre et ministre responsable de la Condition féminine, Lise Thériault, a dit vouloir « dénoncer vigoureusement la démagogie et la bassesse » des propos tenus par Mme Poirier. Elle a invité la députée d'Hochelaga-Maisonneuve « à retirer ses propos et à s'excuser auprès de l'ensemble des femmes du Québec ».
La députée Poirier a aussi dénoncé la décision de la ministre de la Condition féminine, Lise Thériault, de ne pas tenir de consultations publiques sur son projet de produire une politique d'égalité entre hommes et femmes, accompagnée d'un plan d'action, cette année. Ce choix constitue un geste de rupture avec la façon de procéder habituelle, selon elle, et un « manque de transparence » de la part du gouvernement.
La députée solidaire Manon Massé a dit partager son avis. « Il est temps de passer à l'action », a répliqué la ministre, durant l'étude des crédits, rejetant l'idée d'une consultation.
Des groupes de femmes en colère
Des groupes de femmes ont profité de l'occasion pour exprimer leur colère envers le gouvernement, en point de presse.
La présidente de la Fédération des femmes du Québec, Mélanie Sarazin, considère que le gouvernement est « anti-féministe ». Elle note, à titre d'exemple, que « pour la première fois de toute son histoire » le gouvernement n'a pas financé la Marche mondiale des femmes, un « désaveu », selon elle.
Elle est sortie désenchantée de l'exercice d'étude des crédits, en retenant que la ministre Thériault n'avait pas exprimé une « vision féministe » des problèmes auxquels les femmes sont confrontées.
« On est déçues, on est choquées », a dit Mme Sarazin, ne cachant pas sa colère.