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mardi, novembre 15, 2016

Les députés solidaires accusés d'avoir insulté l'Assemblée nationale

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Publié le 15 novembre 2016 à 15h38 | Mis à jour à 15h38
Françoise David, Amir Khadir et Manon Massé... (Photo Édouard Plante-Fréchette, Archives La Presse)
Françoise David, Amir Khadir et Manon Massé
PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
QUÉBEC
Les trois députés de Québec solidaire ont insulté l'Assemblée nationale, selon son président Jacques Chagnon.
Il a blâmé sévèrement les trois députés solidaires, Manon Massé, Amir Khadir et Françoise David, mardi, pour avoir tourné le dos à leurs collègues parlementaires, au moment de voter contre le projet de loi 70 sur l'aide sociale.
L'incident est survenu jeudi dernier, alors que les élus étaient appelés à afficher leur vote sur la réforme controversée de l'aide sociale.
Une rencontre était prévue en fin de journée mardi entre le président et les trois élus, qui cherchent à comprendre la réaction de M. Chagnon.
Les députés solidaires avaient combattu de toutes leurs forces pendant des mois le projet de loi défendu par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, qui aura pour conséquence, notamment, de réduire à 399 $ le chèque mensuel d'aide sociale des premiers demandeurs jugés aptes à travailler et qui refusent d'entreprendre une démarche de recherche d'emploi.
Une honte, selon eux.
Au moment de voter contre le projet de loi, les trois députés se sont levés et, pour exprimer leur dépit, ont tourné le dos à l'Assemblée nationale, dans un geste aussi symbolique qu'inusité.
Mardi, lors de l'ouverture des travaux parlementaires, le président de l'Assemblée nationale a pris la parole pour rabrouer les trois élus, car leur geste était «une insulte à l'institution», selon Jacques Chagnon.
Il leur a rappelé que le vote des parlementaires était un geste «sacré», qu'il ne fallait pas dénaturer.
«Je considère que ce qui s'est passé jeudi dernier va à l'encontre des principes qui sont à la base de notre démocratie et qu'il s'agit d'une atteinte injustifiée à notre décorum», a-t-il affirmé, dans une déclaration écrite.
«Tant et aussi longtemps que je serai président de cette assemblée, je n'accepterai jamais un tel comportement», a ajouté le président.
En point de presse, Françoise David avait qualifié jeudi la loi 70 d'immorale, irresponsable, condescendante et paternaliste. Elle a reproché au gouvernement d'avoir franchi une ligne, en osant sabrer la prestation de base des assistés sociaux, poussant ainsi les nouveaux demandeurs à l'indigence et à la mendicité.

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