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mardi, novembre 15, 2016

Boko Haram promet de poursuivre «la guerre» sous Trump

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Publié le 14 novembre 2016 à 07h22 | Mis à jour le 14 novembre 2016 à 07h22
Abubakar Shekau... (Capture d'écran YouTube)
Abubakar Shekau
CAPTURE D'ÉCRAN YOUTUBE
Agence France-Presse
Kano
Le leader du groupe djihadiste nigérian Boko Haram Abubakar Shekau a réagi à l'élection de Donald Trump à la présidence américaine en affirmant que la «guerre ne faisait que commencer».
«Ne vous laissez pas duper par des gens comme Donald Trump ou tous ceux de la coalition qui se battent contre nos frères en Irak, Syrie, Afghanistan ou partout ailleurs», a-t-il déclaré dans un message audio d'environ une heure diffusé sur YouTube dimanche soir.
«On en a fini d'Obama, maintenant nous allons commencer avec Trump», lance Shekau en langue hausa, dans ce discours diffusé selon les canaux traditionnels du groupe armé où il fait référence au président américain sortant Barack Obama et à son successeur élu la semaine dernière.
«Nous restons convaincus par notre foi et nous n'arrêterons pas. Pour nous, la guerre ne fait que commencer», a-t-il ajouté.
Le mouvement djihadiste d'Afrique de l'Ouest, qui a prêté allégeance au groupe État islamique en mars 2015 est cependant de plus en plus divisé et largement affaibli.
L'EI lui a désigné début août un nouveau wali (chef) en la personne d'Abou Mosab Al Barnaoui, fils du fondateur de la secte islamiste, Mohamed Yusuf.
La faction d'Al Barnaoui a dénoncé l'attitude de despote de Shekau, mais aussi les massacres des civils musulmans dans le nord-est du Nigeria, préférant se concentrer sur les cibles de l'État, les chrétiens et la propagation du jihad.
Dans son message audio, Shekau justifie les tueries de tous les musulmans qui acceptent de vivre dans un «État démocratique et laïc» et qui n'ont pas rejoint les rangs de Boko Haram.
Le gouvernement nigérian s'est réjoui le mois dernier de la libération de 21 lycéennes de Chibok, enlevées il y a plus de 2 ans avec plus de 200 de leurs camarades, et libérées au terme de longues négociations.
Le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, avait alors confié à l'AFP que de nombreuses jeunes filles étaient entre les mains de la «faction de Mamman Nur», proche d'Al Barnaoui et non de Shekau.
Dans ce message audio, Shekau n'y fait aucune référence, alors qu'il avait diffusé début août une vidéo où apparaissaient quelques-unes d'entre elles.
Boko Haram a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009, date à laquelle Shekau a pris la tête du groupe.

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