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lundi, septembre 19, 2016

L'ex-ministre Benoît Pelletier pressenti pour succéder à Graham Fraser

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EXCLUSIF
Publié le 19 septembre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Benoît Pelletier a été ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes... (ARCHIVES PC)
Benoît Pelletier a été ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et
 de la Francophonie dans le gouvernement de Jean Charest.
ARCHIVES PC
(Ottawa) L'ancien ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie dans le gouvernement de Jean Charest, Benoît Pelletier, fait partie d'une courte liste de candidats pressentis pour devenir le prochain commissaire aux langues officielles du Canada.
M. Pelletier, expert en droit constitutionnel qui enseigne aujourd'hui à l'Université d'Ottawa, est d'ailleurs perçu comme l'un des deux candidats les plus sérieux pour succéder à l'actuel chien de garde des droits linguistiques des Canadiens, Graham Fraser, selon des informations obtenues par La Presse auprès de diverses sources.
En poste depuis 2006, M. Fraser doit en principe quitter ses fonctions le 16 octobre prochain après avoir obtenu en 2013 une prolongation de son mandat par l'ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper. Mais alors que le gouvernement Trudeau n'a pas encore officiellement lancé le concours pour embaucher un nouveau commissaire aux langues officielles, M. Fraser, ancien journaliste aux affaires nationales au quotidienToronto Star, s'est dit disposé à demeurer en poste jusqu'à la mi-décembre afin de faciliter la transition.
«Benoît Pelletier est l'un des candidats pressentis. Mais il faut savoir que le concours n'a toujours pas été lancé pour trouver un nouveau commissaire. Cela devrait se faire bientôt.» - Une source au courant du dossier
Cette source digne de foi s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat parce qu'elle n'avait pas l'autorisation de discuter publiquement de la nomination du commissaire, qui est un agent du Parlement.
Il a été impossible, hier, d'obtenir les commentaires de M. Pelletier, qui connaît bien la situation des communautés francophones vivant en milieu minoritaire.
Selon nos informations, une demi-douzaine de personnes pourraient être invitées à postuler à ce poste important pour les francophones vivant en milieu minoritaire. L'autre candidat qui pourrait brouiller les cartes est l'actuel commissaire aux services en français de l'Ontario, François Boileau, qui a été l'un des principaux acteurs dans la longue bataille des Franco-Ontariens pour conserver l'hôpital Montfort d'Ottawa, que tentait de fermer l'ancien gouvernement conservateur de Mike Harris en Ontario.
Avocat de formation, M. Boileau a d'ailleurs déjà été conseiller juridique au Commissariat aux langues officielles, où il a piloté des causes liées au respect du bilinguisme qui se sont rendues jusqu'en Cour suprême du Canada. M. Boileau en est à son troisième mandat à titre de commissaire aux services en français de l'Ontario.
Enfin, l'actuelle commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Katherine d'Entremont, pourrait elle aussi être invitée à soumettre sa candidature, d'autant que le poste fédéral n'a jamais été occupé par une personne venant des provinces atlantiques.
Le principe de l'alternance
Si le gouvernement Trudeau observe le principe de l'alternance, il devrait jeter son dévolu sur un candidat dont la langue maternelle est le français, selon nos informations.
Dans une entrevue à La Presse, le commissaire Graham Fraser a clairement signifié qu'il ne voulait pas s'immiscer dans le choix de son successeur. Mais il a dit être prêt à demeurer en poste, si nécessaire, jusqu'en décembre pour faciliter la transition.
Mais selon lui, le prochain commissaire doit bien connaître la Loi sur les langues officielles, bien connaître la situation des communautés de langues officielles et avoir une bonne maîtrise du fonctionnement du système parlementaire canadien.
Après 10 ans de service - un record pour un commissaire -, M. Fraser affirme qu'il a tenté durant son mandat de marteler le même message : les deux langues officielles font partie de l'identité canadienne.
«La dualité linguistique est un élément essentiel de notre identité canadienne, même pour ceux qui ne parlent pas l'autre langue officielle. Et que ce soit dans le cas de la fonction publique ou dans le cas des élus, le bilinguisme est une compétence de leadership. C'est le message fondamental que j'ai essayé de livrer», a-t-il dit.
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FÉDÉRATION DES COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES ET ACADIENNE DU CANADA
Trudeau sommé de nommer un francophone
La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), Sylviane Lanthier, a envoyé une lettre au premier ministre Justin Trudeau en juin pour lui rappeler l'importance du rôle du commissaire aux langues officielles pour les minorités linguistiques et les qualités essentielles pour occuper un tel poste. En entrevue à La Presse, Mme Lanthier a dit souhaiter que le gouvernement Trudeau annonce un nouveau commissaire assez rapidement pour éviter que le poste ne soit vacant pendant quelques mois.
«Ce qu'on recherche, c'est que la personne qui sera choisie provienne des communautés francophones et acadienne. Pour nous, c'est important parce que depuis le début, on a toujours respecté ce principe d'alternance. C'est un principe qui nous tient à coeur», a-t-elle dit.

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