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vendredi, septembre 02, 2016

Le PQ évacue l'indépendance, s'indigne Ouellet

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Publié le 01 septembre 2016 à 13h47 | Mis à jour le 01 septembre 2016 à 13h47
Martine Ouellet... (La Presse Canadienne, Graham Hughes)
Martine OuelletLA PRESSE CANADIENNE, GRAHAM HUGHES
<p>Simon Boivin</p>
SIMON BOIVIN
Le Soleil
(Gatineau) Les députés du Parti québécois «tassent» de façon inquiétante la question de l'indépendance de leurs travaux, dénonce l'aspirante chef Martine Ouellet, qui en fait le reproche à demi-mot au chef intérimaire.
La seule à s'être engagée à tenir un référendum dans un premier mandat s'attriste de la tournure des discussions au caucus présessionnel de deux jours dans l'Outaouais.
«Je peux vous dire que c'est la première fois depuis 2010 que l'indépendance est autant évacuée de nos travaux, a affirmé la députée de Vachon. Et ça, c'est inquiétant et ça doit changer au PQ.»
«Ambiguité»
Les travaux préparatoires à la session qui s'ouvrira le 20 septembre sont influencés par «l'ambiguïté» ou le report de l'échéance référendaire des autres candidats, soutient Mme Ouellet.
«Je suis déçue de ma journée d'hier (mercredi), a dit Mme Ouellet. On voit une différence au caucus. (...) Je pense que ce n'est pas parce qu'il y a une course que le chef par intérim (Sylvain Gaudreault) ne peut pas se positionner.»
Le chef intérimaire ne partage pas cette analyse et assure que la souveraineté a fait partie des discussions.  «On en parle toujours d'indépendance, a affirmé M. Gaudreault. Oui, on en a parlé hier.» Il explique néanmoins que son rôle est de laisser une certaine marge de manoeuvre au futur chef. «Pour une position ferme sur le moment, la stratégie, c'est bien évident qu'on est dans une période intérimaire, a indiqué M. Gaudreault. Mais on a un travail d'opposition à faire et on prépare la session.»
Manque d'«effervescence»
Lors de la dernière course, la volonté de Pierre Karl Péladeau d'amener le Québec à l'indépendance ne faisait aucun doute, affirme Martine Ouellet. Cette «effervescence» se reflétait dans le travail des députés péquistes en caucus, se souvient-elle. Ce n'est plus le cas.
«L'indépendance est au ballotage au PQ, affirme Martine Ouellet. Si les membres du PQ décident de poursuivre dans une gouvernance provincialiste, ça va être extrêmement problématique.»
Sans l'indépendance à l'avant-scène, le PQ va «continuer à se fragmenter», selon elle.
Néanmoins, le résultat de la course à la chefferie ne changera pas son engagement au PQ. Elle dit avoir l'intention de se présenter à nouveau sous la bannière péquiste en 2018.

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