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mercredi, juin 29, 2016

Un appui économique de taille pour Cloutier

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L’ex-PDG de la Caisse de dépôt et placement Jean Campeau vient donner son appui à Alexandre Cloutier, candidat à la succession de Pierre Karl Péladeau à la direction du Parti québécois.
Dans une entrevue exclusive accordée à TVA Nouvelles, Jean Campeau, 84 ans, qui a géré les destinées de la Caisse de dépôt et placement de 1980 à 1990 affirme que la candidature de Cloutier l’attire par son souci du développement économique.
Alexandre Cloutier propose de modifier la loi de la Caisse de dépôt, comme l’avait fait Jean Charest en 2004, afin de favoriser davantage le développement économique du Québec, plutôt que le rendement.
«C’est évident que la Caisse de dépôt est un des moteurs les plus puissants pour développer l’économie du Québec, souligne Jean Campeau. Mais oui, il faut encourager la Caisse de dépôt à investir au Québec et pas s’occuper seulement du rendement, mais aussi du support au développement économique.»
« Plus que le rendement »
Le candidat Cloutier estime que «le rendement reste fondamental, mais la Caisse de dépôt, à l’origine, c’était plus que le rendement».
S’inspirant du discours qui a mené à la création de la Caisse de dépôt par Jean Lesage en 1965, Alexandre Cloutier souhaite que l’institution retourne à son mandat initial.
«Ce n’est pas une Saint-Vincent de Paul, la Caisse, souligne Jean Campeau. Il doit avoir du rendement et du développement économique. Il faut enrichir les Québécois avec la Caisse de dépôt. La Caisse fait quand même bien dans le support du développement économique, mais il faut lui donner encore plus de latitude», ajoute celui qui a été ministre des Finances dans le gouvernement Parizeau.
En 2015, la Caisse gérait 248 milliards, dont 59 investis au Québec.
Afin de ne pas prêter flanc à la critique, Alexandre Cloutier, ajoute que la Caisse conservera sa pleine autonomie, en prenant soin de ne pas chiffrer de cible à atteindre en matière d’investissement au Québec.

David Cameron appelle le chef de l'opposition à démissionner

http://www.lapresse.ca/international/europe/

Publié le 29 juin 2016 à 06h27 | Mis à jour à 07h57
David Cameron a appelé le chef de l'opposition... (PHOTO AFP)
PHOTO AFP
David Cameron a appelé le chef de l'opposition Jeremy Corbyn à quitter ses fonctions au nom de «l'intérêt national», lors d'une séance au parlement mercredi.

CÉDRIC SIMONALIX RIJCKAERT
Agence France-Presse
BRUXELLES, LONDRES
Le premier ministre britannique démissionnaire David Cameron a appelé mercredi le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn à quitter lui aussi ses fonctions au nom de «l'intérêt national», lors d'une séance au parlement.
«C'est sans doute dans l'intérêt de mon parti qu'il soit assis là, mais ce n'est pas dans l'intérêt national. Pour l'amour du ciel, mon vieux, partez!» a lancé M. Cameron, qui a lui-même démissionné après avoir perdu le référendum sur un maintien de son pays dans l'UE.
Jeremy Corbyn, leader déjà contesté du Labour, est soumis à un regain de contestation depuis le référendum qui s'est conclu par un Brexit, une sortie du pays de l'UE, accusé d'avoir fait campagne du bout des lèvres.
Il a essuyé mardi un vote de défiance de ses députés par 172 voix contre lui et 40 le soutenant. Et plus de la moitié de son cabinet fantôme a démissionné.
Mais il refuse de démissionner, faisant valoir qu'il a été élu par 60% des membres et partisans du Labour et qu'il ne les «trahira pas».

La crise du Labour est venue doubler celle que traverse le parti conservateur. La course à la succession de M. Cameron s'est ouverte mercredi, avec deux favoris: le chef du camp pro-Brexit Boris Johnson et la ministre de l'Intérieur Theresa May, possible candidate de compromis.

L'UE prépare l'après-Brexit sans Cameron

Les dirigeants de l'Union européenne se consultaient mercredi à Bruxelles pour la première fois sans le Royaume-Uni sur la manière d'avancer malgré le Brexit, déterminés à afficher leur unité malgré de profondes divergences.
Les Britanniques «ont pris la décision qu'ils ont prise et ce matin, il semblerait qu'ils ne soient plus assis à table», a lancé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en arrivant à cette première réunion après-Brexit à 27 destinée à éviter une contagion ailleurs en Europe.
L'Union, où l'extrême droite et les mouvements populistes ont le vent en poupe, est déjà fragilisée par une succession de crises, notamment migratoire, qui continue de les diviser comme jamais.
«Les dirigeants européens savent très bien ce qu'ils ont à faire» pour sauver l'UE, «mais ils ignorent comment se faire réélire ensuite» tellement certaines décisions sont impopulaires, a expliqué, réaliste, le premier ministre estonien Taavi Roivas mercredi matin.
Les 27 chefs d'État et de gouvernement devraient réaffirmer, à l'issue de la réunion de mercredi, «leur détermination à aller de l'avant et à réfléchir au but de ce voyage» en ébauchant des priorités d'action dans une Union bientôt amputée du poids lourd économique et diplomatique qu'est la Grande-Bretagne, selon une source européenne.
Mais ils ne devraient pas ébaucher de pistes concrètes avant un nouveau sommet à 27 à la mi-septembre à Bratislava.
Cameron «triste»
Un David Cameron «triste» a quitté Bruxelles mardi soir après son dernier sommet européen, mais il a campé sur ses positions: il délègue à son successeur la responsabilité de déclencher la procédure de divorce, malgré l'appel unanime des Européens à sauter le pas «le plus rapidement possible».
La campagne interne au Parti conservateur britannique, dont le vainqueur deviendra le nouveau locataire du 10, Downing Street, démarre mercredi, avec le dépôt des candidatures. L'annonce du nouveau dirigeant, selon toute probabilité un partisan de la sortie de l'UE, et peut-être son flamboyant meneur Boris Johnson, est prévue le 9 septembre.
Signe de la tension politique sans précédent qui règne au Royaume-Uni depuis le référendum du 23 juin, la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a fait mercredi matin le chemin inverse vers Bruxelles, pour évaluer les chances de l'Écosse très pro-européenne de rejoindre l'UE en tant qu'entité indépendante.
Mme Sturgeon n'est pas invitée à participer au sommet, mais elle a rencontré dans la matinée le président du Parlement européen Martin Schulz. Elle sera reçue par M. Juncker à 17 h (11 h heure de l'Est), un entretien programmé in extremis mercredi matin.
Mardi, Bruxelles et les dirigeants des 27 pays ont reconnu «qu'un peu de temps est nécessaire pour que le calme revienne», comme l'a expliqué le président du Conseil européen Donald Tusk. Mais «nous n'avons pas des mois pour méditer», a lancé de son côté Jean-Claude Juncker.
Cette «décision (...) reviendra au prochain gouvernement une fois qu'il aura déterminé le but poursuivi», a pour sa part répété M. Cameron.
Pour son ultime apparition à un sommet européen, le dirigeant britannique a été contraint à la douloureuse tâche d'expliquer son cuisant échec au référendum qui a vu 52% des Britanniques voter pour larguer les amarres avec l'Europe.
Il a défendu sa décision de convoquer un référendum, -- «c'était la bonne chose à faire» --, même s'il en «regrette le résultat».
«Il était ému (...) Il avait plaidé pour une réponse du peuple britannique qui n'a pas été celle du scrutin», a raconté le président français François Hollande.
«Radio réveil»
M. Cameron a plaidé pour une «relation la plus étroite possible» entre Londres et l'UE une fois le divorce effectif, faisant valoir que les autres États membres resteront «des voisins, des amis, des alliés, des partenaires».
M. Juncker a pour sa part vilipendé les hésitations affichées par les partisans du Brexit, «totalement incapables de nous dire clairement ce qu'ils veulent» pour leur pays après sa sortie de l'UE.
La chancelière allemande Angela Merkel a aussi prévenu les Britanniques que la relation future ne serait pas «à la carte», soucieuse d'éviter que le Brexit ne donne des idées à d'autres pays. L'Union «est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne et continuer à aller de l'avant même à 27», a-t-elle assuré.
L'Allemagne, la France et l'Italie, les trois poids lourds fondateurs de l'UE et principales économies de la zone euro, plaident pour donner une «nouvelle impulsion» au projet européen, aux contours encore flous. Leurs dirigeants se sont brièvement consultés mercredi en petit comité.
Parmi les chantiers à engager, M. Hollande a insisté sur «la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la croissance et l'emploi, avec le soutien à l'investissement et l'aide à la jeunesse».
Mais Paris et Berlin n'apparaissent pas encore sur la même longueur d'onde quand il s'agit de détailler un projet commun. De surcroît, Mme Merkel veut éviter de froisser les pays de l'Est aux aspirations diamétralement opposées.
«Nous avons plus que jamais besoin d'une Europe unie et non désunie», a abondé mercredi le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, mettant en garde contre «l'idée de faire des petits clubs».
Mais malgré les appels à l'unité, le premier ministre belge Charles Michel a carrément plaidé pour une «Europe à plusieurs vitesses».
«Cette illusion de pouvoir tout faire à 27 crée un sentiment et une perception d'immobilisme par la population et ce référendum en Grande-Bretagne doit être un radio réveil», a-t-il argué.

mardi, juin 28, 2016

Accueil hostile à Québec pour le président mexicain

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Publié le 27 juin 2016 à 13h00 | Mis à jour le 27 juin 2016 à 19h22
Les manifestants étaient peu nombreux, une quarantaine, mais... (Tirée de Twitter)
TIRÉE DE TWITTER
Les manifestants étaient peu nombreux, une quarantaine, mais ils se sont fait voir et entendre devant le Château Frontenac pour accueillir le président mexicain, Enrique Peña Nieto.

(Québec) C'est en scandant en espagnol «assassin» et «oppresseur» que des manifestants ont accueilli le président du Mexique, Enrique Peña Nieto, à son arrivée au Château Frontenac, en réclamant l'arrêt de l'oppression et de la violence contre le peuple mexicain.
Ils étaient peu nombreux, une quarantaine, mais ils se sont fait voir et entendre. «Vous n'êtes pas le bienvenu au Canada. Allez en enfer», a lancé une manifestante. Ils accusent le gouvernement d'être complice d'assassinats et de disparitions politiques. Isabel Sanchez, arrivée au Québec alors qu'elle était adolescente, a été témoin de cette oppression. Elle raconte que ses parents ont quitté le Mexique parce qu'ils craignaient pour leur sécurité.
«Dans mon village, il y avait beaucoup d'enlèvements. Même le maire était reconnu pour faire partie des kidnappeurs. C'était un climat déjà très tendu. Et c'est pire aujourd'hui.» La montée de la violence a débuté il y a une dizaine d'années. L'un des événements qui cristallisent cette dénonciation est la disparition de 43 étudiants il y a près de deux ans à Ayotzinapa, et à laquelle aurait pris part le gouvernement.

Enrique Peña Nieto... - image 3.0
Enrique Peña Nieto
«Plusieurs crimes ont été dénoncés par des organismes internationaux, même l'ONU, et le gouvernement ne fait rien pour éclaircir ces crimes», se désole Mme Sanchez. Elle montre du doigt la corruption dans les plus hautes sphères du gouvernement et la collusion avec les cartels de la drogue pour expliquer la situation.
«Il ne faut pas oublier»
«No se olvide» traduit par «Il ne faut pas oublier» était sur toutes les lèvres. Par leur action, les manifestants veulent rappeler à la mémoire les fosses communes trouvées ces dernières années, sans que les victimes soient identifiées; les assassinats d'activistes sociaux qui dénoncent le système politique; et les atteintes à la liberté d'expression et de presse, énumère Mme Sanchez.
Le plus récent événement est survenu le 19 juin. Au moins huit personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées lors d'une manifestation d'un syndicat national des travailleurs de l'éducation contre la réforme en cours. Les forces de l'ordre ont tiré sur la foule, prétextant que des infiltrés se trouvaient parmi les manifestants.
Mme Sanchez souhaite que les gouvernements du Québec et du Canada questionnent le président mexicain sur le respect des droits de la personne au cours de son passage au pays et qu'ils cessent de fermer les yeux au nom d'intérêts économiques. «On voudrait que le Canada soit cohérent avec l'idée qu'il se fait du respect des droits de l'homme», conclut-elle.

Le Canada et le Mexique «sont plus que des amis»

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Publié le 27 juin 2016 à 22h10 | Mis à jour le 27 juin 2016 à 22h10
Enrique Pena Nieto a été accueilli lundi par... (PHOTO PC)
Enrique Pena Nieto a été accueilli lundi par Justin Trudeau à Toronto.PHOTO PC

COLIN PERKEL
La Presse Canadienne
Toronto
Le premier ministre Justin Trudeau a accueilli le président mexicain Enrique Pena Nieto, affirmant que les deux dirigeants auront de nombreuses discussions au cours des prochains jours, notamment au sujet de la circulation des biens et des personnes.
M. Trudeau a souhaité la bienvenue à son homologue au chic Casa Loma de Toronto où les attendait un banquet réunissant environ 300 personnes.
Le premier ministre a affirmé que le Canada et le Mexique «sont plus que des amis, ce sont des partenaires».
Il a remercié le Mexique d'avoir envoyé 41 pompiers combattre l'immense feu de forêt ayant ravagé Fort McMurray en Alberta, le mois dernier.
M. Trudeau a indiqué que les deux hommes parleront des solutions à trouver pour combattre efficacement les changements climatiques et mieux protéger l'environnement.
Il a aussi rappelé que les deux pays partageaient des intérêts économiques communs. Tous deux comprennent l'importance d'une fructueuse et respectueuse relation qui contribue à améliorer le commerce, affermit la croissance et crée des emplois.
Le chef du gouvernement canadien a aussi mentionné que de nombreux touristes se rendaient au Mexique pour y savourer la culture, la cuisine et «un climat légèrement plus hospitalier» tandis que de nombreux Mexicains faisaient le voyage en sens inverse pour venir étudier au Canada.
Parlant en espagnol, M. Pena Nieto a qualifié la visite et le renouvellement des relations bilatérales entre les deux pays «d'historiques».
«Vous avez amené cette relation encore plus loin, a-t-il dit à M. Trudeau. Ce n'est plus seulement de la coopération, ce n'est pas seulement au sujet de l'économie. Nous sommes ici pour consolider nos liens d'amitié.»
Le président a déclaré que le Canada et le Mexique sont «des pays frères». Il a souligné que 96 000 Mexicains vivaient au Canada - un seul autre pays accueille un plus grand nombre de ressortissants mexicains -  tandis qu'environ 60 000 Canadiens se sont établis au sud du Rio Grande.
M. Pena Nieto a aussi parlé de l'immigration, d'un environnement plus sain. Selon lui, les peuples autochtones sont un atout pour les deux pays.
Il a louangé le premier ministre affirmant que le Canada avait démontré, sous la gouverne de M. Trudeau, qu'il était un pays «progressif».
«C'est ce dont le monde a besoin aujourd'hui», a-t-il dit.

Les autorités mexicaines abusent des femmes arrêtées, selon Amnesty International

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Publié le 28 juin 2016 à 06h49 | Mis à jour à 06h49
Les forces de sécurité mexicaines font régulièrement subir des abus sexuels aux... (Photo Victor Ruiz Garcia, Archives REUTERS)
PHOTO VICTOR RUIZ GARCIA, ARCHIVES REUTERS
Agence France-Presse
MEXICO
Les forces de sécurité mexicaines font régulièrement subir des abus sexuels aux femmes arrêtées afin d'obtenir des «aveux», révèle Amnesty International dans un rapport publié mardi.
L'ONG basée à Londres a enquêté sur les cas de 100 femmes incarcérées dans des prisons du Mexique. Toutes ont déclaré avoir subi des formes de harcèlement sexuel ou d'abus psychologiques lors de leur arrestation et de leur interrogatoire.
Selon Amnesty, «72 ont dit avoir été agressées sexuellement pendant leur arrestation ou dans les heures qui ont suivi. Trente-trois affirment avoir été violées».
«Quand on parle de violence contre les femmes, la méthode préférée de l'État (mexicain) est la violence sexuelle. Ça a été une découverte effrayante», commente à l'AFP Madeleine Penman, auteure du rapport.
«Ce que décrivent ces femmes donne un aperçu choquant de la prévalence de la torture contre les femmes au Mexique», estime Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques d'Amnesty International. Selon elle, «la violence sexuelle utilisée comme forme de torture semble s'être banalisée durant les interrogatoires».
Selon l'ONG, la plupart des femmes incarcérées ont déclaré avoir subi «des agressions sexuelles, des coups, des décharges électriques, des palpations et des attouchements en détention et durant les interrogatoires».
Sur ces 100 femmes interrogées, soixante-dix d'entre elles ont signalé les agressions à un juge ou à d'autres représentants de l'État, «mais des enquêtes n'ont été ouvertes que dans 22 cas», indique le rapport qui précise que «personne n'a été poursuivi».
La grande majorité de ces femmes a été accusée d'infractions en liaison avec le crime organisé ou les stupéfiants. «Beaucoup d'entre elles viennent de familles pauvres, ce qui les rend moins susceptibles de pouvoir s'offrir une défense digne de ce nom», souligne Amnesty.
Le cas «Monica»
Parmi les cas présentés figure celui de Monica, 26 ans, mère de quatre enfants, «qui a été violée par six policiers, a reçu des décharges électriques sur les parties génitales, a été asphyxiée à l'aide d'un sac en plastique et a eu la tête plongée dans un seau d'eau» à Coahuila (nord) en 2013.
Selon l'ONG, les forces de l'ordre l'ont ensuite obligée à regarder son frère et son mari être torturés. Sur le trajet vers le parquet général, son mari a succombé «dans ses bras des suites des actes de torture qu'il avait subis». Cette femme aurait ensuite été obligée de signer des «aveux» selon lesquels elle appartenait à un cartel de drogue, ajoute le document.
Malgré un rapport de la Commission nationale des droits humains (CNDH), d'août 2014, confirmant les actes de tortures infligés à cette jeune femme, aucun des auteurs présumés de ces abus n'a été inculpé, indique l'ONG.
Sur les milliers de cas de tortures dénoncés au Mexique depuis 1991, seuls 15 ont abouti à des condamnations, dénonce Amnesty.
En 2012, année de l'accession au pouvoir du président Pena Nieto, 287 cas de tortures avaient été recensés dans le pays. En 2014, ce chiffre s'élevait à 2403 cas, selon des chiffres obtenus par l'ONG auprès des autorités judiciaires mexicaines.
Au Mexique, les forces de sécurité font régulièrement l'objet d'accusations de violations des droits de l'Homme depuis le lancement de la guerre contre le narcotrafic lancée par l'ex-président Felipe Calderon (2006-2012).


Le Québec peinerait à attirer les résidants du reste du pays

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Publié le 28 juin 2016 à 05h00 | Mis à jour à 06h07
Selon les données recensées par l'Institut Fraser, le... (Photo Sarah Mongeau-Birkett, archives La Presse)
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Selon les données recensées par l'Institut Fraser, le Québec est la province où les habitants s'exportent le moins pour aller s'établir ailleurs au pays.

(Ottawa) Le Québec est la seule province canadienne à avoir maintenu un solde migratoire négatif chaque année depuis 1971 lorsqu'on examine le nombre de résidants qui déménagent d'une province à une autre, selon une étude de l'Institut Fraser qui sera publiée aujourd'hui.
Le groupe de réflexion de droite a conclu que la situation est causée d'abord et avant tout par la difficulté du Québec à attirer des Canadiens du reste du pays, plutôt que par le nombre relativement faible de Québécois qui partent bon an mal an pour s'établir dans le ROC. L'un des chercheurs estime néanmoins que la province devrait en tirer les leçons qui s'imposent. 
Peu de Québécois quittent le Québec...
Selon les données recensées par l'Institut Fraser, le Québec est la province où les habitants s'exportent le moins pour aller s'établir ailleurs au pays. Entre 1971 et 2015, la province a maintenu en moyenne une émigration interprovinciale de 5,4 personnes par tranche de 1000. «Il est intéressant de noter l'absence d'une hausse prononcée dans l'émigration totale autour du moment où le Parti québécois a été élu dans les années 70», ont même souligné les chercheurs. L'Île-du-Prince-Édouard arrive au premier rang avec 23,4 personnes par tranche de 1000. «C'est conséquent avec des travaux empiriques antérieurs qui montrent que les Québécois francophones sont moins susceptibles d'émigrer que les Québécois non francophones», ont écrit les auteurs.

Or, le Québec est aussi dernier au chapitre de l'immigration interprovinciale : c'est-à-dire que proportionnellement parlant, il a le taux le plus faible de Canadiens qui choisissent de s'y établir (3,5 personnes par tranche de 1000). Sans grande surprise, l'Alberta est la province qui a attiré le plus d'immigration nationale: 26,8 personnes par tranche de 1000 entre 1971 et 2015. L'Ontario arrive à l'avant-dernier rang, tout juste avant le Québec, avec 4,5 personnes par tranche de 1000. «En clair, le Québec perd relativement peu de résidants chaque année, mais il attire une immigration minimale de la part des autres provinces», ont conclu les chercheurs.
Solde négatif
Le résultat est donc «un solde négatif annuel de 1,9 personne par tranche de population de 1000 personnes», a indiqué cette étude de l'Institut Fraser. Ce solde s'est traduit par une perte nette de plus d'un demi-million de résidants (582 478) au cours des 44 dernières années, ce qui place la province au premier rang à ce chapitre - et la seule à avoir connu un solde négatif pour chacune des 44 années entre 1971 et 2015. Examiné en fonction de la proportion de sa population, par contre, le Québec se classe au quatrième rang, derrière Terre-Neuve-et-Labrador, la Saskatchewan et le Manitoba.
Facteurs économiques d'abord
L'un des auteurs de l'étude estime qu'au-delà de la langue ou de la politique, ce sont des facteurs économiques (niveau d'imposition, dette publique, taux d'emploi et «modèle québécois») qui expliquent cette situation. «De façon générale, on s'aperçoit que les gens des autres provinces [...] ne sont pas désireux de venir profiter de ce fameux modèle-là en s'établissant ici. C'est un certain constat d'échec», a noté l'économiste Yanick Labrie. La situation est d'autant plus préoccupante, selon lui, qu'on «ne compense pas par d'autres moyens: ni par l'immigration internationale ni par la natalité, si on compare avec les autres provinces. [Donc] on a un poids démographique qui diminue dans le temps et on a un poids économique aussi qui diminue dans le temps».

dimanche, juin 26, 2016

Attention aux fraudeurs qui prétendent travailler pour Revenu Canada

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

PUBLIÉ LE SAMEDI 25 JUIN 2016 À 17 H 22

Au cours des trois dernières années, plus de 1000 Canadiens ont été victimes de fraudeurs se faisant passer pour des employés de l'Agence du revenu du Canada (ARC). Nous avons parlé à trois présumés arnaqueurs.
Un texte de Louis-Philippe OuimetTwitterCourriel
Si vous avez reçu un appel téléphonique affirmant que vous faites l'objet d'une poursuite judiciaire et que vous devez rapidement rappeler sans quoi vous vous exposez au pire, vous n'êtes pas seul. Ce type de fraude est l'un des plus importants au Canada.
Le stratagème
À la suite d'un appel de ce genre, nous avons composé à deux reprises le numéro laissé dans le message vocal. Et ce que nous avons découvert est troublant.
Au cours de ces appels, le stratagème est le suivant : un individu se fait passer pour un employé de l'Agence du revenu du Canada et nous apprend que nous devons de l'argent, beaucoup d'argent.
Au premier appel, on nous demande 2800 $. Mais au deuxième, quelques heures plus tard, on nous dit que nous devons payer 4128 $ immédiatement. Sinon, on entreprendra des poursuites judiciaires qui pourraient coûter, nous dit-on, près de 95 000 $.
Un mode de paiement inusité
Au bout du fil, on nous demande combien d'argent comptant nous avons en notre possession. Même si nous n'avons pas la totalité de l'argent demandé, on nous demande de nous rendre dans un magasin pour acheter une carte prépayée.
« On a vu récemment des demandes de paiement par carte iTunes, ce qui est très populaire présentement », explique Josée Forest, caporale à la GRC, affectée au Centre antifraude du Canada.
Payez, sinon...
Durant l'appel, le ton est parfois menaçant. On nous indique que, si l'appel est interrompu, les policiers nous contacteront immédiatement pour nous mettre en état d'arrestation. Lorsque nous mentionnons, au cours de la deuxième conversation téléphonique, qu'il s'agit d'une fraude, on interrompt rapidement l'appel.
Explosion du nombre de plaintes et de victimes
Ce type de fraude fait de plus en plus de victimes au Canada. Alors qu'en 2014 on comptait 1553 plaintes à ce sujet, on en répertoriait 14 995 un an plus tard.
Selon le Centre antifraude, ces statistiques ne représentent qu'environ 5 % de la population touchée par le phénomène, qui pourrait donc affecter des centaines de milliers de personnes au pays.
« Présentement, c'est la fraude la plus populaire que nous avons au Canada. Des fois, ce sont des appels automatisés, d'autres fois, ce sont des personnes au bout de la ligne. La voix dit que vous devez de l'argent à Revenu Canada ou que vous devez rappeler à un certain numéro », dit Josée Forest.
L'ARC au courant
L'Agence du revenu du Canada invite les citoyens à porter plainte pour toute tentative d'extorsion de ce genre. « On a remarqué qu'il y a une augmentation du nombre d'appels et de courriels frauduleux. On est bien au courant de ce type de fraude », dit en entrevue Jelica Zdero, porte-parole de l'Agence du revenu du Canada, soulignant que l'ARC ne demande jamais aux gens de faire des paiements avec des cartes prépayées.
Mises en garde
Dans le message laissé sur les boîtes vocales par les fraudeurs, on dit que nous faisons l'objet d'une poursuite judiciaire. Or, la chose ne peut pas se produire ainsi.
« C'est la chose la plus importante à retenir : ce n'est pas possible d'être poursuivi par téléphone. Il va toujours y avoir un écrit qui va vous être remis », affirme Claudia P. Prémont, bâtonnière du Barreau du Québec.
Certaines personnes pourraient être plus à risque de devenir des victimes que d'autres. « Les aînés sont à risque, c'est sûr. Ils peuvent être plus anxieux et ils ont besoin de régler leurs choses rapidement, surtout si c'est un milieu qu'ils connaissent moins », nous dit Brigitte Roussy, conseillère en communications au Réseau FADOQ.

Direction du PQ: Lisée lance sa campagne nationale

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 26 juin 2016 à 07h09 | Mis à jour à 07h09
Jean-François Lisée dit sentir un engouement croissant pour sa... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Jean-François Lisée dit sentir un engouement croissant pour sa candidature.

La Presse Canadienne
Le candidat à la direction du Parti québécois Jean-François Lisée lancera officiellement sa campagne nationale dimanche dans sa ville natale de Thetford-Mines.
M. Lisée, qui a déjà versé les deux montants de 10 000 $ exigés par le parti avant la fin du mois d'août et qui a dépassé le nombre requis de signatures d'appui, dit sentir un engouement croissant pour sa candidature.
Le député de Rosemont constate une « grande fréquentation » sur son site internet et une « réelle spontanéité d'adhésion », ajoutant que les gens « embarquent » dans sa campagne.
Un autre candidat à la succession de Pierre Karl Péladeau, l'avocat Paul St-Pierre Plamondon, procèdera dimanche au lancement officiel de sa campagne, à Montréal.
M. Saint-Pierre Plamondon affirme qu'il se rendra cette semaine à la permanence du Parti québécois pour déposer les signatures nécessaires et le montant d'argent exigé avant le 30 juin.

Il soutient avoir convaincu au moins 800 personnes à devenir membres du PQ. M. Saint-Pierre Plamondon dit « puiser chez les orphelins politiques », « des gens qui ne se définissent pas par un parti politique et qui hésitent au moment de voter ».

samedi, juin 25, 2016

Shaq, envoyé spécial des États-Unis à Cuba

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

PUBLIÉ LE VENDREDI 24 JUIN 2016 À 21 H 26
Shaquille O'Neal lors de l'annonce de son intronisation au temple de la renommée.
Shaquille O'Neal lors de l'annonce de son intronisation au temple de la renommée.
  
PHOTO : JENNIFER POTTHEISER/NBAE

Avec ses 2,16 m, l'ex-basketteur Shaquille O'Neal devient un autre « grand » symbole du rapprochement entre Washington et La Havane. Le département d'État américain a annoncé vendredi que l'ancien joueur de la NBA sera son envoyé pour les sports à Cuba du 25 au 28 juin.
Il dirigera des camps de perfectionnement en basketball pour les jeunes et démontrera « comment les sports peuvent aider à développer des habiletés en éducation, en leadership et en travail d'équipe ».
O'Neal sera le premier envoyé du genre et sera accompagné de l'entraîneur adjoint des Mavericks de Dallas, Kaleb Canales.
Connu pour son gabarit imposant et ses déclarations mémorables (baptisées des Shaqismes), « Shaq » a joué durant 19 saisons dans la NBA. Il a remporté le championnat quatre fois, a pris part à 15 matchs des étoiles et a été nommé une fois joueur le plus utile de la saison régulière et trois fois joueur le plus utile des éliminatoires. La NBA l'a intronisé au temple de la renommée en avril dernier.
Le Département d'État souhaite « capitaliser sur l'impulsion donnée » par la visite historique du président Barack Obama à Cuba en mars dernier. Il s'agissait alors de la première visite d'un président américain sur l'île communiste en 88 ans.
Les relations cubano-américaines se réchauffent grandement grâce à un accord annoncé fin 2014. Depuis cette date, les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques et rouvert leurs ambassades respectives. 
Washington a aussi assoupli son embargo imposé en 1962, en allégeant les restrictions de voyage entre les deux pays, en autorisant des liaisons aériennes commerciales régulières, en ouvrant la voie à l'arrivée d'athlètes cubains dans des circuits sportifs professionnels et en autorisant l'implantation d'une chaîne hôtelière américaine sur l'île.

Un rejet de la campagne de peur, dit Aussant

http://www.ledevoir.com/politique/

25 juin 2016 |Guillaume Bourgault-Côté | Québec
Jean-Martin Aussant
Photo: Jacques Nadeau Le DevoirJean-Martin Aussant
Le triomphe du Brexit est aussi celui du rejet d’une campagne de peur sur le plan économique, estime Jean-Martin Aussant. L’ancien député a salué vendredi la décision des Britanniques et s’est dit peu inquiet pour l’avenir du pays.

« Les Britanniques ont fait preuve de beaucoup de courage en refusant de se laisser influencer par les peurs économiques, soutient M. Aussant, qui a travaillé dans la capitale anglaise pour Morgan Stanley Capital International de 2003 à 2005 et de 2013 à 2015. Je trouve ça admirable, parce que les gens cèdent souvent à ce genre de menaces. »

Cela dit, l’ex-chef d’Option nationale n’a pas trouvé la campagne référendaire particulièrement réjouissante : à une campagne de peur liée à l’argent, les promoteurs du Brexit ont répliqué avec une campagne de peur de l’immigration, note-t-il. « Les deux camps ont joué sur la peur, et personne n’a proposé un réel projet de société. »

Malgré la forte réaction des marchés financiers au vote historique de jeudi, Jean-Martin Aussant n’entrevoit pas de lendemains trop difficiles pour le Royaume-Uni… du moins sur le plan économique.

« C’est sûr qu’il y a certains avantages à être dans l’Union européenne [UE]dit-il. Mais en sortir ne sonne pas du tout le glas de l’économie britannique. Le Canada et les États-Unis sont souverains, mais ont probablement les économies les plus intégrées dans le monde. Il n’y a pas besoin d’être dans un marché unique, avec une monnaie unique et un Parlement unique pour ça. »

Il rappelle que la « Grande-Bretagne est la deuxième puissance économique de la zone, après l’Allemagne, et qu’elle importe plus de biens qu’elle en exporte avec l’UE. Mais elle est surtout le géant incontesté sur le plan financier. L’UE n’aura pas le choix de composer avec ce joueur-là, même si on sent de la frustration après le vote ».

Québec et Écosse

M. Aussant voit peu de liens à faire entre la décision des Britanniques et un possible impact pour la souveraineté au Québec. Mais il s’attend comme plusieurs à ce que le résultat relance le projet indépendantiste écossais.

« Un des arguments [du premier ministre britannique] David Cameron en 2014 était de dire aux Écossais qu’ils devaient voter non à l’indépendance s’ils souhaitaient demeurer dans l’UE. Jeudi, 62 % des Écossais ont voté pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. » Façon de dire qu’une raison de voter non il y a deux ans en serait désormais une de voter le contraire dans un autre référendum…

Les souverainistes revigorés

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Le PQ applaudit la décision d’Ottawa de reconnaître la victoire de 51,9 % des Britanniques

25 juin 2016 |Marco Bélair-Cirino | Québec
Les Britanniques ont choisi de quitter l’UE, un désaveu cinglant pour la construction européenne qui a plongé les marchés mondiaux dans la tourmente et coûté son poste au premier ministre conservateur David Cameron, alors qu’il avait fait campagne pour le maintien de son pays dans l’UE.
Photo: Leon Neal Agence France-Presse
Les Britanniques ont choisi de quitter l’UE, un désaveu cinglant pour la construction européenne qui a plongé les marchés mondiaux dans la tourmente et coûté son poste au premier ministre conservateur David Cameron, alors qu’il avait fait campagne pour le maintien de son pays dans l’UE.

La victoire du Brexit constitue une nouvelle démonstration de la forte volatilité de l’opinion publique, souligne Alexandre Cloutier, tout en s’accrochant à l’espoir de voir naître le « pays du Québec ».

« Qui aurait prédit les résultats de ce référendum du côté britannique il y a à peine un an ? Qui aurait prédit que la nation écossaise aurait connu une telle progression [du nombre d’] indépendantistes au cours de la campagne référendaire ? Ce que je sais, c’est que la politique, ça change très rapidement », a-t-il insisté en marge des festivités de la fête nationale, à Montréal. « Avant de prendre des engagements trop fermes, il faut rester à l’écoute de ce qui se passe à la fois sur la scène nationale et sur la scène internationale », a-t-il poursuivi dans un clin d’oeil à son refus de promettre, à ce moment-ci, la tenue ou l’absence d’un référendum sur l’indépendance du Québec dans un premier mandat du PQ au pouvoir.

Le candidat à la direction du PQ a applaudi la décision du premier ministre canadien Justin Trudeau de reconnaître sans tarder l’éclatement de l’Union européenne des 28 après l’annonce de l’appui de 51,9 % des électeurs britanniques au Leave. « Il a souhaité une transition dans l’harmonie. On est du même avis », a déclaré M. Cloutier, insistant sur la nécessité pour la classe politique canadienne de reconnaître « la seule règle applicable », soit celle du « 50 % plus un ».

Les propos de M. Trudeau seront « notés au procès verbal de l’histoire », a souligné un autre prétendant au poste de chef du PQ, Paul Saint-Pierre Plamondon. « J’espère que monsieur Dion va prendre acte du fait que pour le premier ministre britannique, 51,9 %, “c’est clair” », a ajouté le professeur de droit Daniel Turp.

Le député de Rosemont, Jean-François Lisée, a aussi salué la « beauté de la démocratie » en Grande-Bretagne, qui est le siège de la mère des Parlements. « Si ç’avait été, disons, Jean Chrétien ou Stéphane Dion, ils auraient dit : “C’est juste un sondage. On va regarder ça. La majorité n’est pas assez forte. La participation n’est pas assez forte.” Tous les arguments que les Trudeauistes ont utilisés ici sont renversés par la réalité britannique, les inventeurs du parlementarisme britannique », s’est-il réjoui.

Échec du multiculturalisme

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s’est dit heureux de voir M. Trudeau« confirmer » que 50 % de la population plus une personne peut « décider de l’avenir de la société ». « Ça m’a fait un peu sourire, mais en même temps, je suis content de voir que Justin Trudeau reconnaît un résultat serré : 51-52 % », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M. Legault a invité le chef du gouvernement québécois Philippe Couillard à tirer une « leçon » de la victoire du Brexit, qui est en partie attribuable à l’échec du multiculturalisme au Royaume-Uni. « On a besoin au Québec de se demander comment on peut mieux intégrer les immigrants, parce que, qu’on le veuille ou non, sans être racistes,[…] il y a des Québécois qui sont inquiets de l’immigration de 50 000 immigrants par année », a-t-il souligné dans un échange avec Le Devoir.

En mars, M. Couillard s’était dit favorable à l’accueil de 60 000 immigrants par année, soit 10 000 de plus. Devant la controverse, il a par la suite abaissé le seuil d’immigration à 51 000 pour les années 2017 et 2018. « On ne doit pas, au minimum, augmenter le seuil. Est-ce qu’on doit le diminuer ? Ça doit être analysé, a-t-il dit. On doit s’assurer que les immigrants qui arrivent au Québec acceptent d’apprendre le français. C’est ça qu’on célèbre aujourd’hui. »

Au Royaume-Uni, le camp du Brexit a notamment été alimenté par la « xénophobie » jusqu’à la victoire, a fait remarquer la coporte-parole de Québec solidaire, Françoise David. « Dans le camp du Brexit, il y a aussi des gens fâchés contre les élites financières. Beaucoup de gens se sentent floués par un pouvoir qui leur apparaît très loin d’eux. Ils ont l’impression qu’ils sont dépossédés, eux, de ce pouvoir. Ça, je le comprends », a-t-elle déclaré.

Appui à géométrie variable au Leave

La députée de Joliette, Véronique Hivon, a dit trouver « très intéressant » l’appui de la nation anglaise au Leave et celui des nations écossaise et irlandaise au Remain du Royaume-Uni dans l’UE. « [Les nations] votent de manière complètement différente quant à un même enjeu parce qu’elles votent conformément à leurs aspirations, à leurs valeurs et leurs intérêts », a-t-elle soutenu.

D’ailleurs, la consultation de jeudi « remet en avant les questions d’indépendance nationale », y compris celle de « la légitimité pour un peuple comme le peuple québécois d’aspirer à sa pleine indépendance », selon elle.

Après avoir rappelé que 100 % des circonscriptions écossaises ont voté pour le maintien dans l’UE, la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a rapidement déclaré que « la possibilité d’un second référendum [sur l’indépendance de l’Écosse] doit être sur la table, et elle est sur la table ». Aux yeux du chef intérimaire du PQ, Sylvain Gaudreault, « c’est une démonstration du fait qu’on peut être souverainiste tout en étant pour la libéralisation des marchés ». Cela dit, M. Gaudreault a souhaité un « divorce de velours » au Royaume-Uni et à l’UE.

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Le Brexit pourrait mener à la désintégration du Royaume-Uni

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Publié le 24 juin 2016 à 18h04 | Mis à jour le 24 juin 2016 à 22h36
La décision surprenante des Britanniques de se retirer de l'Union européenne... (Photo AFP)
PHOTO AFP

PAUL KELBIESHAWN POGATCHNIK
Associated Press
ÉDIMBOURG
La décision surprenante des Britanniques de se retirer de l'Union européenne (UE) pourrait éventuellement mener à la désintégration du Royaume-Uni lui-même.
Bien qu'une majorité d'électeurs en Angleterre et au Pays de Galles aient appuyé la campagne pour quitter le groupe de 28 pays, deux autres régions du pays - l'Écosse et l'Irlande du Nord - ont plutôt voté pour rester au sein de l'UE.
Échaudés par les résultats, les dirigeants nationalistes des deux territoires ont déjà affirmé vendredi qu'ils souhaitaient quitter le Royaume-Uni si tel est le prix pour demeurer dans l'UE.
En Écosse, où les dirigeants ont perdu de justesse un référendum sur l'indépendance en 2014, la première ministre semblait la plus résolue à claquer la porte du Royaume-Uni si ses voisins n'arrivent pas à négocier afin de renverser le résultat du vote. La plupart des analystes écartent déjà cette possibilité.
Nicola Sturgeon a déclaré qu'il était «démocratiquement inacceptable» que l'Écosse se sépare de l'UE contre sa volonté.
Plus de 60% des Écossais ont choisi de rester dans l'UE, comparativement à 48% dans le reste du pays. Plusieurs Écossais croient que l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE permet d'infuser des idées plus modérées dans le monde politique britannique, traditionnellement dominé par les Anglais, plus nombreux.
Mme Sturgeon a souligné que son gouvernement tenterait premièrement d'aider à conclure une entente entre le gouvernement britannique à Londres et les dirigeants européens à Bruxelles «pour s'assurer de garder notre place dans l'UE et dans le marché commun».
Elle a toutefois reconnu que les chances de succès étaient faibles, ajoutant qu'un deuxième référendum en Écosse était «maintenant hautement probable». Elle a soutenu qu'une telle consultation devrait avoir lieu avant le retrait formel du Royaume-Uni, ce qui pourrait arriver en 2018.
En septembre 2014, 55% des Écossais avaient voté contre l'indépendance de leur région, alors que 45% avaient voté pour. Mais les dirigeants du parti de Mme Sturgeon, le Parti national écossais, prévoient que plusieurs électeurs changeront de camp maintenant que leurs voisins ont tourné le dos à l'UE.
«Les gens en Écosse sont tout simplement abasourdis», a expliqué un député du parti, John Nicolson. Il a rappelé que les trois partis traditionnels à Westminster - les conservateurs, les travaillistes et les libéraux-démocrates - avaient dit il y a deux ans que l'adhésion à l'UE était la seule façon de garder l'Écosse au sein du Royaume-Uni.
«Ils ont clairement induit en erreur les Écossais», a-t-il pesté.
L'Irlande du Nord rappelle ses revendications
Tout juste à côté de l'Écosse, les nationalistes de l'Irlande du Nord ont affirmé que cette décision des Britanniques relançait leur volonté de tenir un référendum pour réunir les deux territoires de l'Irlande 95 ans après leur séparation.
Ils soutiennent qu'un retrait de l'UE forcerait les autorités des deux régions à établir des douanes et des postes de contrôle sur ce qui serait la seule frontière terrestre entre le Royaume-Uni et un autre pays membre de l'UE - la République irlandaise.
Le parti Sinn Féin, qui est au pouvoir depuis neuf ans en Irlande du Nord dans le gouvernement d'unité, estime que les centaines de milliers de citoyens vivant en Irlande du Nord devraient avoir la chance de voter sur leur propre sortie du Royaume-Uni.
À Dublin, le premier ministre irlandais Enda Kenny a convoqué une réunion d'urgence de son cabinet alors que le marché boursier irlandais a subi la pire chute en Europe - le premier partenaire commercial de l'Irlande est le Royaume-Uni.
M. Kenny a affirmé que la priorité de son gouvernement était d'atténuer les dommages causés par les récents événements - et non pas d'ouvrir les blessures du passé.
Le premier ministre et la secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord, Theresa Villiers, ont rappelé que le traité de paix de 1998 comprenait une clause pour permettre un vote sur la réunification des deux territoires à la demande populaire. Ils ont toutefois admis que des dizaines d'années de sondages d'opinion et de résultats d'élection démontraient qu'il n'y avait pas d'appétit pour un tel scrutin dans la population.
«Il y a des enjeux beaucoup plus importants à régler à moyen terme. C'est sur cela que nous nous concentrons», a déclaré M. Kenny, citant en exemple la protection des relations commerciales avec le Royaume-Uni.
En Irlande du Nord, les rivalités religieuses ont refait surface lors de la campagne référendaire sur l'adhésion à l'UE. Le Sinn Féin de la minorité catholique dirigeait la campagne pour «rester», alors que le parti appuyé par les protestants a fait la promotion du vote pour «partir».