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samedi, avril 23, 2016

La différence québécoise

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MISE à JOUR 
Ainsi, les cliniques de superinfirmières fonctionnent parfaitement en Ontario, mais on n’en veut pas au Québec.
Et Uber fonctionne en toute légalité à Ottawa et à Toronto, mais ça brette encore au Québec.
Coudonc, que se passe-t-il chez nous?
Pourquoi les choses sont-elles toujours plus compliquées, ici?
On est plus niaiseux?
C’EST ÇA QUI EST ÇA
Le 8 mars dernier, Lise Ravary a raconté qu’elle est allée dans une clinique médicale de Hawkesbury, en Ontario, pour faire soigner son amoureux qui avait développé une vilaine infection à la jambe.
Un charme.
Quarante minutes d’attente, rendez-vous dans une clinique externe le lendemain pour un scan, 20 minutes d’attente pour les résultats d’une prise de sang, accueil courtois, sièges de la salle d’attente rembourrés, stationnement à 4 $, magazines récents, etc.
Ce n’est pas en Suède ou au Danemark, mais de l’autre côté des frontières du Québec!
C’est fou comme le Québec manque d’ambition...
C’est la même chose pour l’asphalte: table de billard en Ontario, ski à bosses au Québec.
Comme si on remplissait nos nids-de-poule avec du Silly Putty.
Et le pire, c’est qu’on accepte cette situation sans gueuler. Comme si c’était normal.
«Ben oui, ça fonctionne mieux en Ontario, c’est comme ça, que voulez-vous...» (haussement d’épaules).
Nous nous sommes résignés.
Ici, les choses roulent tout croche, c’est la vie. Ça prend une étude de 16 000 $ pour savoir si une passoire à spaghetti est un signe religieux.
On est distinct ou bedon on ne l’est pas.
VOIR PETIT
Quand ce changement d’attitude a-t-il commencé? Quand a-t-on arrêté d’être fier?
Quand a-t-on commencé à accepter l’inacceptable?
À se contenter de peu? À hausser les épaules? À soupirer?
À dire: «Bof, ça pourrait être pire»?
Avant, au Québec, on rêvait en cinémascope et en technicolor, on avait de grands projets, on voulait mettre la province cul par-dessus tête.
Maintenant, on vit au jour le jour.
On perd nos sièges sociaux? Bof.
Comme l’écrivait Joseph Facal l’autre jour: «Voilà ce qu’est devenu le Québec: une société avachie, gentille, naïve, amnésique, festive, et qui, d’un recul à un autre, d’un bof à un autre, laisse glisser ce qu’elle a mis tant d’efforts à construire...»
Nous avons abdiqué.
Y a eu d’la crosse, y a d’la crosse, il va y avoir d’la crosse, c’est comme ça, on n’y peut rien...
L’asphalte, les hôpitaux, Uber, l’octroi des contrats publics, le financement des partis politiques, les dépassements de coûts, le bordel informatique, la bureaucratie, les commissions scolaires, tout roule tout croche, que veux-tu, c’est ça qui est ça...
Pourvu qu’on puisse regarder la tivi le soir.
PLUS D’ARGENT !
La seule solution qu’on a trouvée à nos problèmes, c’est: «Faut mettre plus d’argent!»
Le système de santé? «Faut mettre plus d’argent!» L’éducation? «Faut mettre plus d’argent!» Les routes? «Faut mettre plus d’argent!»
Inventer des solutions novatrices prend trop de temps et d’énergie. Faut réfléchir, brasser la cage, changer nos façons de faire...
On n’a plus la force de faire ça.
Non, la seule chose qu’on a trouvée, c’est de mettre plus d’argent.
Et dormir...

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