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mardi, avril 05, 2016

Affaire Hamad: Premier Tech accuse le DGEQ de ternir son image

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 04 avril 2016 à 20h36. Modifié par Charles Payette le mardi 05 avril 2016
Affaire Hamad: Premier Tech accuse le DGEQ de ternir son image
QUÉBEC - La société Premier Tech a accusé lundi le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) de ternir «indument» son image avec l'annonce qu'il examinera ?fortement? les contributions politiques de l'entreprise.
Dans une réaction à cette décision annoncée lundi par le DGEQ, la directrice des relations publiques de l'entreprise, France Bégin Parent, a réfuté toute allégation que des membres de son personnel aient pu faire des contributions illégales.

?Les propos du DGE ternissent indument l'image de Premier Tech?, a-t-elle écrit dans un courriel transmis à La Presse Canadienne.

Mme Bégin Parent n'a pas voulu préciser si l'entreprise envisage des recours judiciaires contre l'organisme chargé de faire respecter la Loi électorale.

?Nous n'avons rien à ajouter pour le moment et continuons de suivre le dossier?, a-t-elle dit.

Une porte-parole du DGEQ, Alexandra Reny, a déclaré lundi que l'institution se penchait sur des allégations de financement politique illégal dont le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, aurait bénéficié.

?On examine fortement la situation, a-t-elle dit. On n'est pas encore rendu à l'étape des vérifications.?

Cette décision survient à la suite de la diffusion d'un reportage de Radio-Canada démontrant que M. Hamad aurait pu recevoir des dons illégaux de la part de dirigeants de l'entreprise Premier Tech, a affirmé Mme Reny.

Certains dirigeants et administrateurs de Premier Tech, ainsi que des membres de leur famille, ont donné plus de 20 000 $ au Parti libéral du Québec (PLQ) de 2008 à 2012, indique le reportage.

Dans son courriel, Mme Bégin Parent a déclaré que ?toutes les contributions électorales faites par les dirigeants de Premier Tech, ou les membres de leur famille, ont été effectuées dans le plus strict respect des dispositions législatives applicables?.

?Affirmer ou laisser entendre le contraire est hautement préjudiciable et porte atteinte à la réputation de l'entreprise et de son personnel?, a écrit la porte-parole de Premier Tech.

La semaine dernière, le reportage a mis en évidence les liens unissant M. Hamad et l'ancien organisateur et ministre libéral Marc-Yvan Côté.

Selon des courriels internes de Premier Tech cités par Radio-Canada, M. Hamad, qui s'est retiré volontairement de ses fonctions samedi, a transmis des informations stratégiques à M. Côté, vice-président du conseil d'administration de l'entreprise, active dans les secteurs de l'horticulture et du traitement des eaux.

Lors d'une entrevue, lundi, Mme Reny a déclaré que le DGEQ examine si des représentants de l'entreprise, qui tentaient d'obtenir une aide financière supplémentaire du gouvernement, auraient pu faire des contributions illégales.

?Ce qui peut mener à une enquête, c'est l'étape des vérifications, pour nous c'est une étape majeure, a-t-elle dit. Mais là on est à la première étape, sur trois.?

La semaine dernière, le commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale, Jacques Saint-Laurent, a annoncé qu'il enquêtera sur les échanges de M. Hamad et M. Côté, pour déterminer s'il s'est placé en contravention du code des députés.

M. Côté a fait des représentations auprès de M. Hamad, pour le compte de Premier Tech, sans être inscrit au registre des lobbyistes, a reconnu l'entreprise la semaine dernière.

Daniel Labonté, porte-parole du Commissaire au lobbyisme, n'a pas été en mesure de dire si une vérification ou une enquête est en cours concernant ces interventions.

?Le commissaire est au fait des informations mais ne commente pas?, a-t-il dit.

Selon l'article 7.2.4 de la politique de communication du commissaire, ?lorsque cela lui est demandé, il confirme si une opération de vérification ou d'enquête est en cours?.

Depuis la Floride où il se trouve, M. Hamad a déclaré lundi qu'il demeure à la disposition du commissaire à l'éthique qui mène son enquête.

?J'attends son appel, a-t-il dit à Radio-Canada. J'espère lui parler le plus vite possible.?

M. Hamad a affirmé que les événements de la semaine dernière nécessitent qu'il se repose.

?Je suis parti pour refaire le plein d'énergie, a-t-il dit. Je suis brûlé. C'est pas évident, ce que je vis.?

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