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jeudi, mars 17, 2016

L'ex-ministre Normandeau sera accusée de corruption, de fraude et d'abus de confiance

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 8 H 05 | Mis à jour il y a 5 minutes
Nathalie Normandeau à la commission Charbonneau
Normandeau arrêtée par l'UPAC

L'ex-ministre libérale des Affaires municipales Nathalie Normandeau, son ex-chef de cabinet Bruno Lortie, et l'ex-vice-président de la firme de génie-conseil Roche, Marc-Yvan Côté, devront répondre à des accusations de corruption, de fraude et d'abus de confiance, après avoir été arrêtés jeudi matin par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
L'ex-président de Roche, Mario Martel, une ex-vice-présidente de la même firme de génie, France Michaud, figurent également au nombre des accusés, tout comme deux hommes associés au Parti québécois, soit Ernest Murray, un ex-responsable du bureau de circonscription de Pauline Marois dans Charlevoix, et François Roussy ex-maire de Gaspé et ancien attaché du député Gaétan Lelièvre.
Les activités de financement politique de l'ex-vice-première ministre du Québec Nathalie Normandeau ont été scrutées à la loupe lors des audiences de la commission Charbonneau. Mme Normandeau et MM. Lortie et Côté ont tous été entendus à ce sujet.
Tous avaient nié avoir quoi que ce soit à se reprocher.
La commission avait démontré que Mme Normandeau avait utilisé son pouvoir discrétionnaire à 14 reprises pour financer des infrastructures municipales dans l'Est du Québec, dans des dossiers où les municipalités concernées faisaient affaire avec Roche.
Or son chef de cabinet, Bruno Lortie, s'est appuyé pendant des années sur son ami Marc-Yvan Côté, lui-même un ex-ministre libéral, pour organiser des cocktails de financement au profit de Mme Normandeau, qui devait amasser des dons totalisant 100 000 $ par année.
L'UPAC n'a pas publiquement confirmé ces opérations, mais a annoncé qu'elle tiendra une conférence de presse portant sur le dénouement des enquêtes Joug et Lierre à 11 h. Le patron de l'UPAC, Robert Lafrenière, sera accompagné pour l'occasion du responsable de la direction des enquêtes sur la corruption, André Boulanger.
Les enquêtes Joug et Lierre portent notamment sur des soupçons d'abus de confiance, de corruption, de fraude et de financement illégal.
Le premier ministre Philippe Couillard a souligné que les arrestations montrent que l'UPAC fait son travail en « toute indépendance », tout en faisant valoir que son gouvernement évolue dans un contexte « tout à fait différent ». 
Le PLQ qu'il dirige, a-t-il dit, préconise des « pratiques exemplaires » en matière de financement politique, et il ne fait plus que du « financement populaire ». En ce sens, les arrestations d'aujourd'hui ne disent « rien » sur les libéraux d'aujourd'hui.
La ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, a refusé de commenter « les opérations policières en cours ».
Plus de détails à venir.

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