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mercredi, décembre 16, 2015

Vérité

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Je félicite le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, pour sa déclaration d’hier à l’effet que son gouvernement donnerait suite aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation. Que ce nouveau dialogue de nation à nation soit fructueux et que la quête légitime de liberté, de respect et d’estime que nous devons aux Premières Nations puisse se réaliser.
Lors de ma première journée à l’Assemblée nationale du Québec comme chef de l’opposition officielle, le 11 juin dernier, j’ai déposé, et fait adopté à l’unanimité des parlementaires, la motion suivante :
Que l’Assemblée nationale reconnaisse que les pensionnats autochtones étaient un outil de génocide culturel à l’égard des nations autochtones du Québec.
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec et au gouvernement du Canada de mettre en œuvre les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
Que l’Assemblée nationale réitère que l’action du Québec, en ce qui concerne les nations autochtones, est toujours fondée sur les 15 principes adoptés par l’Assemblée nationale en 1985, lesquels reconnaissent des droits aux Premières Nations et à la nation inuite, et jettent les bases des relations entre nos nations.
Aujourd’hui, regardons l’avenir avec espoir et courage.
Pour visionner le dépôt de la motion: https://www.youtube.com/watch?v=-TMNsrRR_Fs&feature=youtu.be

PREMIÈRES NATIONS Promesse d’une ère nouvelle

http://www.ledevoir.com/politique/canada/

Justin Trudeau dit oui aux 94 recommandations de la Commission de vérité et réconciliation


16 décembre 2015 | Marco Fortier - Avec Robert Dutrisac | Canada
Le président de la Commission, le juge Murray Sinclair (au centre), ainsi que les commissaires Wilton Littlechild et Marie Wilson ont dévoilé mardi, à Ottawa, leur volumineux rapport.
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne

Le président de la Commission, le juge Murray Sinclair (au centre), ainsi que les commissaires Wilton Littlechild et Marie Wilson ont dévoilé mardi, à Ottawa, leur volumineux rapport.
Ils ont souffert en silence et sont morts dans l’anonymat. Des décennies plus tard, un« renouveau total » s’impose pour tourner la page sur l’assimilation forcée de 150 000 autochtones dans des pensionnats religieux, qui représente un des épisodes les plus sombres de l’histoire canadienne.
 
Dans son rapport final rendu public mardi — qui tient dans six volumes de plusieurs kilos chacun —, la Commission de vérité et réconciliation du Canada recommande de revoir de fond en comble les relations entre le Canada et les nations autochtones.
 
Le premier ministre Justin Trudeau s’est engagé sur un ton solennel à mettre en application les 94 recommandations de la Commission, et même à aller plus loin. « Nous n’avons besoin de rien de moins qu’un renouveau total de la relation entre le Canada et les peuples autochtones. Aucune relation n’est plus importante pour moi que celle-là. Je vous donne ma parole que nous allons renouveler et respecter cette relation », a lancé Justin Trudeau devant des centaines de personnes venues assister à la conclusion de six années de travaux de la Commission de vérité et réconciliation, à Ottawa.
 
Il a offert ses excuses aux victimes autochtones. Son prédécesseur, Stephen Harper, s’était déjà excusé au nom du gouvernement canadien, en 2008.
 
Il y avait de l’émotion dans l’air, durant cette cérémonie de plus de deux heures et demie. Les larmes ont coulé à l’évocation du « génocide culturel » qui a dévasté durant un siècle les autochtones du Canada, y compris au Québec. Le système raciste « d’oppression coloniale »mis en place dès le début de la Confédération, en 1867, perdure à ce jour, affirme la Commission.
 
Identifier les morts
 
Plus de 3200 enfants sont morts dans ce qui était une tentative de « civiliser » ceux qu’on décrivait alors comme des « sauvages ». Les enfants de toutes les communautés autochtones étaient arrachés de force à leurs familles pour être envoyés dans des pensionnats où les religieux avaient pour mission d’en faire de bons chrétiens.
 
Les enfants étaient souvent maltraités, battus, agressés, considérés comme des numéros. Ils mouraient de la tuberculose ou d’autres maladies infectieuses qui se répandaient comme une traînée de poudre dans les dortoirs des pensionnats. Les autochtones devaient renoncer à parler leur langue. Des dizaines d’enfants sont morts, de froid, perdus ou noyés, en fuyant l’enfer où on les enfermait. Ceux qui ont survécu en sont sortis traumatisés.
 
Les larmes aux yeux, des survivants des pensionnats ont raconté que la publication du rapport final de la Commission représente pour eux une forme de renaissance. « C’est un grand jour pour nous, les survivants, a dit Madeleine Basile, une Atikamekw de Wemotaci, en Mauricie. Comme un phare, la Commission de vérité et réconciliation nous a apporté la lumière. »
 
Elle a passé 10 ans dans un pensionnat à Pointe-Bleue. Sa soeur Jacqueline a péri à l’âge de 9 ans sous les soins des religieuses. La Commission est pour Madeleine Basile l’étape ultime de la guérison. « J’ai appris à dire “ je t’aime  », a-t-elle raconté mardi.
 
Il est temps d’honorer les 3201 victimes, dont le tiers ont été enterrés dans des endroits inconnus sans même avoir été identifiés, estime la Commission. La cause du décès de la moitié des enfants n’a même pas été déterminée. Impossible, pour les proches des victimes, de faire un deuil dans ces circonstances.
 
Le président de la Commission, le juge Murray Sinclair, a appelé à une vaste mobilisation pour retrouver l’endroit où ont été enterrées toutes les victimes. Quand ils mouraient, les pensionnaires étaient souvent enterrés sur n’importe quelle parcelle de terrain, sans que leurs tombes soient identifiées. Le juge Sinclair invite les provinces à ouvrir leurs registres des décès du siècle dernier pour aider à localiser les enfants morts dans l’anonymat — en consultant aussi les listes d’inscription des 139 anciens pensionnats, dont le dernier a fermé ses portes en 1996.
 
« Je peux affirmer avec confiance qu’on se trouve au début d’une nouvelle ère qui produira des changements importants dans l’histoire canadienne. Cela prendra du temps, peut-être des générations », a insisté Murray Sinclair.
 
Excuses papales attendues
 
Il a appelé le pape François à faire un « geste de réconciliation » envers les autochtones du Canada, après avoir reconnu les péchés de l’Église catholique en Amérique latine.
 
Les conditions sont bel et bien réunies pour une redéfinition « historique » des relations entre les peuples autochtones et le Canada, estime Carole Lévesque, professeure à l’Institut national de la recherche scientifique. « L’attitude du gouvernement Trudeau est tellement différente de celle du gouvernement précédent. Je pense que tout le monde est prêt pour que de vrais changements surviennent », a-t-elle réagi.
 
Justin Trudeau a réitéré ses engagements électoraux de faire des investissements considérables dans l’éducation des autochtones et d’éliminer le plafonnement à 2 % de l’augmentation du financement des programmes des Premières Nations. Le premier ministre a aussi rappelé qu’Ottawa s’apprête à mettre en branle une commission d’enquête sur le sort des femmes autochtones, comme il s’était engagé à le faire en campagne électorale.
 
Le chef du gouvernement libéral s’est engagé à donner suite à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Le Parti conservateur a critiqué cet empressement des libéraux à entériner un texte des Nations unies qui constituerait une forme de « veto » sur les lois canadiennes.
 
« Nous craignons également que des lois existantes puissent être supplantées par l’acceptation automatique de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones,a indiqué le député Todd Doherty. Bien que les tribunaux aient clairement statué que les Premières Nations sont en droit d’être consultées sur les importants projets de développement, il est important que le gouvernement fédéral ait le pouvoir final de décision sur les projets qui sont dans le meilleur intérêt du Canada. »
 
De leur côté, le Nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois ont demandé au gouvernement Trudeau de passer de la parole aux actes en donnant suite aux 94 recommandations.
 
À Québec, le ministre des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a aussi souligné sa détermination à agir, notamment après le rapport du groupe Femmes autochtones du Québec, qui critique sévèrement la Direction de la protection de la jeunesse. Les femmes des Premières Nations hésitent à porter plainte pour violence par crainte de se faire enlever leurs enfants par la DPJ.

Allocations aux ex-PM: Charest et Marois échappent aux nouvelles règles

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 16 décembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 06h16
Jean Charest a dirigé le Québec de 2003... (PHOTO ARCHIVES PC)
PHOTO ARCHIVES PC
Jean Charest a dirigé le Québec de 2003 à 2012 et Pauline Marois, de 2012 à 2014.
Martin Croteau
MARTIN CROTEAU
La Presse
(Québec) Jean Charest et Pauline Marois vont échapper au resserrement des règles sur les allocations aux anciens premiers ministres, a confirmé le gouvernement Couillard, hier.
Lorsqu'ils quittent la vie politique, les anciens premiers ministres ont droit à divers privilèges pendant une période de trois ans. On leur fournit une voiture avec un chauffeur-garde du corps.
Ils disposent aussi d'une somme allant jusqu'à 200 000 $ par année pour embaucher du personnel, retenir des services professionnels, louer un bureau et facturer des frais comme la téléphonie ou la connexion internet.
Cette politique a fréquemment défrayé la chronique. Mme Marois a commandé un rapport controversé sur la radio parlée de Québec à l'ex-candidate péquiste Dominique Payette. Hier, la station FM93 a révélé que M. Charest loue, aux frais de l'État, un bureau dans le prestigieux 1000, de la Gauchetière. Le loyer s'élève à plus de 9000 $ par mois.
Plus tôt cette année, Philippe Couillard a affirmé avoir ordonné une révision des privilèges offerts aux anciens premiers ministres. Cet examen n'est pas encore terminé, a-t-on indiqué au bureau du leader parlementaire libéral, Jean-Marc Fournier.
La porte-parole du ministre, Karla Duval, a cependant confirmé que les nouvelles règles ne toucheront pas M. Charest et Mme Marois.
«Les nouvelles règles viseront les prochains ex-premiers ministres», a-t-elle affirmé.
Cela veut dire que Philippe Couillard sera le premier à être soumis au nouveau régime lorsqu'il quittera la politique.
Le ministre Fournier compte présenter les nouvelles règles sur les allocations des anciens dirigeants du Québec au cours de l'année 2016, a précisé Mme Duval.
457 000 $ en réclamations
M. Charest a commencé à recevoir des allocations liées à son ancienne fonction en avril 2013. Il y a droit jusqu'en avril 2016.
En date du 11 septembre dernier, il avait facturé plus de 457 000 $ aux contribuables, selon des données obtenues par La Presse grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Mme Marois avait pour sa part réclamé 158 276 $ entre juin 2014 et septembre 2015. Ses privilèges s'étendent jusqu'en juin 2017.
L'opposition presse le gouvernement Couillard de présenter sa réforme. Le député de la Coalition avenir Québec Benoît Charette est favorable au fait que les anciens premiers ministres profitent d'une allocation de transition, à condition que les budgets soient resserrés et que le programme soit transparent.
«On s'était engagés à se mettre sous peu des balises, à être plus transparents dans les dépenses, à revoir les montants admissibles. C'est la confirmation que le gouvernement n'a pas bougé et qu'il n'entend pas bouger de sitôt», a noté M. Charette.
Même son de cloche du côté du Parti québécois.
«Le premier ministre Couillard avait promis de se pencher sur la question, a noté la porte-parole du parti, Antonine Yaccarini. Or, rien n'a été fait. Nous attendons toujours de connaître le plan de match du gouvernement.»
- Avec la collaboration de William Leclerc

Combien ont-ils dépensé aux frais de l'État ?

Jean Charest (avril 2013 au 11 septembre 2015) 
457 493 $ incluant...
  • 245 602,90 $ à la Société québécoise des infrastructures pour la location d'un bureau, un espace à 9030 $ par mois, au 1000, de la Gauchetière ;
  • 163 236 $ pour des services professionnels, notamment la production d'études, de revues de presse et de soutien administratif.
Pauline Marois (juin 2014 au 11 septembre 2015)
158 276 $ incluant...
  • 1513,40 $ à l'École internationale de langues YMCA ;
  • 15 850,45 $ à l'ancienne candidate péquiste Dominique Payette, qui a réalisé un rapport controversé sur la radio parlée de Québec.
Bernard Landry (2007 à 2009)
138 614 $ incluant...
  • 93 472 $ pour des services professionnels et administratifs ;
  • 45 140 $ en frais pour la location d'un bureau, incluant les fournitures et les frais de télécommunication.