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samedi, novembre 21, 2015

Pourquoi rejoignent-ils le djihad?

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Publication: 

La plupart des auteurs des récents attentats commis en France sont nés ou ont grandi dans la société qu'ils attaquent. Existe-t-il un profil type chez ceux qui rejoignent le djihad? Comment se radicalisent-ils? Comment peut-on prévenir et détecter l'extrémisme violent? Des chercheurs offrent des pistes de compréhension.
Un texte de Mathieu Gobeil
« La radicalisation commence d'abord par une quête de sens qui n'est pas réalisée », explique Jocelyn Bélanger, psychologue et professeur à l'UQAM, qui vient de publier avec ses collègues une Trousse de renseignements sur l'extrémisme violent destinée au grand public.
« C'est un processus motivationnel, relationnel, qui peut être déclenché par une perte de sens personnelle », poursuit-il. Par exemple, une perte psychologique, une humiliation - comme celle subie lors d'une occupation étrangère -, une injustice, un rejet social, une oppression peuvent entraîner une grande douleur psychologique, que la personne cherche à atténuer.
« Des études ont montré que lorsque des gens se font rejeter socialement, les régions du cerveau qui s'activent sont les mêmes que celles associées à la douleur physique. Quand on se fait ostraciser, stigmatiser, humilier de façon récurrente, il y a une douleur. Et cette douleur, il faut trouver un moyen de l'atténuer, et ça passe souvent par les groupes, notamment ceux qui épousent la violence. »
— Jocelyn Bélanger, professeur au Département de psychologie de l'UQAM
La démarche peut aussi être motivée, conjointement ou non, par un gain de sens potentiel, comme le discours d'un leader charismatique, le sentiment d'être respecté au sein d'un groupe, l'honneur associé à un acte héroïque, l'aventure, l'occasion de laisser sa trace, etc.
Trouver un sens
Dans les deux cas, la personne en quête de sens se tournera vers des moyens d'assouvir cette motivation.
« Une fois que la quête de sens est activée, la personne se joint à un réseau social, qui peut être formé de pairs, de membres de la famille, d'amis ou de collègues. C'est un environnement qui peut lui donner un prestige, la puissance du nombre, etc. » Le groupe peut se substituer progressivement à la famille.
Dans plusieurs cas, les individus vont adopter l'idéologie du groupe pour combler ce besoin d'être respecté.
« Si le groupe a une idéologie pacifique, il y a de grandes chances que la personne adopte une attitude pacifique. Si le groupe prône la violence, elle risque de devenir violente », dit M. Bélanger.
Radicalisation n'est donc pas synonyme de violence, souligne M. Bélanger. Il cite le mouvement hippie des années 60, une contre-culture qui a fait des millions d'adeptes et qui prônait une façon radicale de vivre par rapport à la norme sociétale à l'époque, mais qui était avant tout pacifique, explique M. Bélanger.
« Le djihad, c'est l'élément de contre-culture actuel auquel des jeunes d'aujourd'hui s'attachent. Les recruteurs [de l'État islamique] vont dire : "le djihad, c'est sexy". À une autre époque, c'était Che Guevara, ou le mouvement hippie, qui était pacifique. Avec le temps, ça va changer. »
— Jocelyn Bélanger
Facteurs sociaux
Qui est susceptible de se radicaliser? Ce sont surtout de jeunes hommes, qui ont entre 18 et 24 ans, note le chercheur. On compte toutefois un nombre grandissant de jeunes femmes. Un récent rapport de la New America Foundation, un groupe de réflexion états-unien, mentionne qu'un militant occidental sur sept qui se rend en Syrie et en Irak pour le djihad est une femme. L'âge moyen est de 25 ans pour les hommes et de 21 ans pour les femmes.
Outre l'âge et le genre, les recherches scientifiques n'ont pas pu établir d'autres caractéristiques communes.
« Il est devenu clair que le profilage s'appuyant sur des données démographiques, tels le statut socio-économique, l'origine ethnique, l'appartenance religieuse ou la scolarité, est scientifiquement insatisfaisant », constatent les chercheurs de l'UQAM. Les djihadistes ou les autres qui ont recours à l'extrémisme violent proviennent donc de tous les milieux.
On ne devient toutefois pas djihadiste ou kamikaze du jour au lendemain. Il y a une gradation, un processus dans la radicalisation, rappelle M. Bélanger. Une personne peut soutenir de façon « passive » une cause, par exemple en relayant des messages sur les médias sociaux. Le soutien peut devenir plus actif, par exemple lorsque la personne prend part à des activités de financement. Ensuite, « elle peut être engagée, prendre part à des actes de violence. L'ultime sacrifice est d'être prêt à mourir pour une cause », rappelle Jocelyn Bélanger.
Ceux qui meurent pour une cause le font souvent parce qu'ils ont l'impression qu'ils vivront éternellement dans un groupe ou une société, selon lui.
« Avoir sa photo en couverture du magazine Rolling Stone [comme le coauteur des attentats du marathon de Boston, Djokhar Tsarnaev], être interviewé comme une rock star, comme certains djihadistes, ça donne un sentiment d'importance. »
— Jocelyn Bélanger
Une autre donnée clé, selon le chercheur, est que dans 66 % des cas, les gens qui se tournent vers l'extrémisme violent le font par l'entremise de pairs, que ce soit la famille ou des amis.
D'ailleurs, le rapport de la New America Foundation souligne qu'un tiers des combattants occidentaux qui rejoignent les extrémistes en Syrie ou en Irak ont des « attaches familiales » avec le djihad (soit des frères, des soeurs, des parents, des cousins, ou encore un époux ou une épouse déjà engagés).
Agir en amont
Il faut être en mesure d'identifier les signes avant-coureurs de la radicalisation et trouver de l'aide afin de prévenir l'escalade menant à l'extrémisme violent, insiste le chercheur.
« C'est important que les jeunes, à l'école, développent une littéracie numérique, pour savoir décoder ce qu'il y a dans les médias. Souvent, les discours haineux et les messages d'appel à la violence sont visuellement attrayants », remarque-t-il, ce qui explique leur impact.
« Il faut qu'ils apprennent à voir l'autre côté de la médaille, à décortiquer les messages radicaux, pour ne pas se faire prendre. C'est une inoculation, comme un vaccin. On donne une dose, comme ça quand la personne se fera confronter pour le vrai, elle ne se fera pas prendre », dit-il.
Le chercheur cite aussi l'importance du soutien familial. « Lorsqu'un membre s'isole, adopte un discours idéologique, poursuit une cause qui prend toute sa vie, ne fait aucune activité sauf pour cette cause, il faut intervenir ». Ceci nécessite la vigilance des parents et des proches, dit-il, rappelant toutefois qu'il n'y a pas de trajectoire unique.
Celui qui a aussi été mandaté pour mettre sur pied le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, à Montréal, cite une statistique intéressante à ce sujet : dans près des deux tiers des attentats commis par des « loups solitaires », les proches étaient au courant que l'individu avait un plan. « Donc, le groupe social, la famille, est aussi bon pour la radicalisation que pour la déradicalisation. Si les membres de la famille sont au courant et ont les outils, ils peuvent contribuer au désengagement ou à prévenir la radicalisation », affirme-t-il.
Des ressources existent pour épauler professeurs, proches ou amis, comme la ligne d'aide du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence.

Québec solidaire est en tournée du Québec pour consulter les régions

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le samedi 21 novembre 2015 à 12h41.
Québec solidaire est en tournée du Québec pour consulter les régions
MONTRÉAL — Entamée il y a près d'un mois, la tournée de consultation de Québec solidaire à travers le Québec se poursuit.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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Sous le thème «Pour une économie au service des gens», les députés Amir Khadir, Françoise David et Manon Massé et le président du parti Andrés Fontecilla parcourent la province pour sonder les régions et faire part de leurs propositions.

Québec solidaire rencontre des citoyens, des élus municipaux, des entrepreneurs, et des acteurs syndicaux, pour discuter notamment de développement régional.

Le parti de gauche déplore les mesures d'austérité et les projets de développement économique du gouvernement Couillard, affirmant du même souffle avoir des solutions concrètes pour «rectifier le tir». Les représentants de Québec solidaire sont par ailleurs persuadés que les gens consultés auront plusieurs idées intéressantes, «à l'opposé de la vision étroite et comptable des libéraux».

Le parti entend mettre les bouchées doubles pour renforcer ses appuis à l'extérieur des grands centres, les trois députés de Québec solidaire ayant été élus sur l'île de Montréal.

La tournée a déjà visité plusieurs régions, dont le Bas-Saint-Laurent, l'Estrie et l'Abitibi-Témiscamingue.

Opération séduction du PQ à l'endroit des allophones

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/

Régys Caron avec Agence QMI

Dernière mise à jour: 21-11-2015 | 11h15
SHERBROOKE -  Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a donné mandat à trois députés, Carole Poirier, Maka Kotto et Pascal Bérubé, de mener une campagne auprès des communautés culturelles qui votent à forte majorité pour le Parti libéral, au moment des élections.
Prenant note des résultats du sondage Léger Journal de Montréal/Le Devoirpublié samedi, le chef du PQ retient que son parti est en avance chez les électeurs francophones, mais qu'il demeure derrière les libéraux.
Le Parti libéral demeure premier avec 35 % des intentions de vote, suivi du Parti québécois à 32 %. «Je suis très satisfait des intentions de vote chez les francophones. J'en conclus que nous devons travailler auprès des non-francophones. Nous avons pris les moyens avec Maka Kotto d'aller à la rencontre des communautés parce que nous apparaît essentiel pour réaliser notre pays», a déclaré M. Péladeau à son arrivée au Conseil national du Parti québécois qui réunit 250 militants à Sherbrooke, ce week-end.
Les péquistes reconnaissent que leur formation politique a négligé les communautés allophones. «On n'a peut-être pas mis suffisamment l'accent que l'indépendance c'est bon pour l'ensemble des Québécois (...) Nous ne ferons pas un pays sans avoir le consensus de la majorité», a dit M. Péladeau.
Par ailleurs, Pierre Karl Péladeau a dénoncé les politiques d'«austérité» du gouvernement Couillard. «Le Parti québécois a toujours défendu les services publics. Nous ne trouvons pas ça normal qu'on coupe les services de santé et qu'on augmente les salaires des médecins. On ne trouve pas ça normal qu'on négocie inadéquatement et qu'on dévalorise les services publics, qu'on donne 1,3 milliard à Bombardier et qu'on coupe dans l'aide sociale», a dit M. Péladeau.
Les membres du Parti québécois se réunissent samedi et dimanche pour leur conseil national à Sherbrooke. Le nouveau plan d'action du parti de Pierre Karl Péladeau en matière d'indépendance sera alors abordé.
Les gens qui veulent assister au congrès pourront le faire en direct sur le web sur la page du Parti québécois
La Coalition avenir Québec et le Parti libéral ont aussi tenu leur propre conseil national au cours des deux dernières semaines, à Québec.
AUSSI SUR CANOE.CA

Frappes russes intenses et meurtrières en Syrie

http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/

Frappes russes intenses et meurtrières en Syrie
Capture d'écran d'une vidéo montrant le lancement de missiles russes.Photo AFP

Layal Abou Rahal

BEYROUTH, Liban - La Russie a bombardé intensément par air et par mer des fiefs du groupe État islamique (EI) dans l'est de la Syrie, faisant des dizaines de morts, au moment où l'ONU autorisait toutes les mesures nécessaires pour combattre l'organisation jihadiste.
Les frappes des aviations russe et syrienne se poursuivaient samedi à Deir Ezzor, au lendemain de raids aériens «les plus intenses» dans cette province depuis le début de la guerre en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
«Au moins 36 personnes, dont 10 enfants, ont été tuées et des dizaines blessées dans plus de 70 raids menés (vendredi) par des appareils russes et syriens contre les localités de la province. C'est le plus violent bombardement de cette région depuis le début de la révolte», a dit à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
La province de Deir Ezzor, qui renferme d'importants champs pétroliers, est tenue par l'EI qui contrôle aussi la majorité de la capitale provinciale éponyme, à l'exception de l'aéroport militaire et de quartiers aux alentours aux mains du régime.
De violents combats se poursuivaient samedi entre l'EI et les forces du régime autour de cet aéroport, au lendemain d'affrontements qui ont fait une trentaine de morts, dont 22 jihadistes, toujours selon l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de sources et de militants à travers la Syrie.
Alliée du régime syrien, la Russie a intensifié ses bombardements contre l'EI, le président Vladimir Poutine promettant de riposter à l'attentat à l'origine du crash d'un avion russe en Égypte, revendiqué par cette organisation extrémiste.

«TOUTES LES MESURES»

Outre les raids aériens, les navires de la flottille de la Caspienne ont tiré 18 missiles de croisière sur des cibles de l'EI dans les provinces de Raqa (nord-est), d'Idleb (nord-ouest) et d'Alep (nord-ouest).
C'est la deuxième fois que des missiles de croisière tirés depuis la mer Caspienne sont utilisés par la Russie, dont l'intervention militaire en Syrie a débuté le 30 septembre.
Moscou a affirmé cette semaine qu'elle ciblerait les camions-citernes de l'EI qui contrôle la majorité des champs pétroliers de Syrie et tire grand profit du commerce du pétrole.
À la tête d'une coalition internationale dont ne fait pas partie Moscou et qui frappe l'EI en Syrie et en Irak voisin, les États-Unis ont eux aussi affirmé qu'ils cibleraient davantage le portefeuille l'EI.
Le soutien des avions de la coalition menée par les États-Unis a permis à des rebelles, dont des miliciens turkmènes, de prendre le contrôle de deux villages occupés par les jihadistes de l'EI dans l'extrême nord du pays, près de la frontière turque, ont rapporté l'agence de presse progouvernementale turque Anatolie et l'OSDH.
Au moins 70 combattants jihadistes ont été tués lors de ces combats, selon Anatolie.
Après la revendication par l'EI de l'attentat à la bombe contre l'avion russe (224 morts le 31 octobre) et des attentats de Paris (130 morts le 13 novembre), la communauté internationale était plus que jamais décidée à combattre ce groupe.
À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité une résolution proposée par la France appelant les États membres à «prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre l'organisation EI sur le territoire contrôlé par l'EI en Syrie et en Irak».

VOLS DÉROUTÉS AU LIBAN

Conséquence inattendue des attentats de Paris et contre l'avion russe, la France et la Russie ont initié une coopération inédite contre l'EI.
M. Poutine a ordonné à ses navires de guerre en mer Méditerranée d'entrer en «contact direct» avec le porte-avions Charles-de-Gaulle qui sera «sur zone» à la fin de la semaine. Londres et Bruxelles ont annoncé le déploiement de navires de guerre pour accompagner le Charles-de-Gaulle.
Le Liban, pays voisin de la Syrie, a quant à lui été contraint de dérouter par le sud des avions au départ et à l'arrivée de Beyrouth après une demande de la Russie d'éviter une zone en Méditerranée où elle prévoit d'effectuer des manœuvres militaires à partir de samedi. Moscou n'a pas communiqué sur ce sujet.
Selon des sources aéroportuaires, la plupart des vols n'ont pas été perturbés malgré l'annulation d'au moins quatre vols par les compagnies koweitienne et turque, pour des «raisons de sécurité».
Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes, le conflit syrien -qui a fait plus de 250 000 morts- est devenu complexe avec une multiplication des acteurs, locaux et étrangers, sur un territoire de plus en plus morcelé.
AUSSI SUR CANOE.CA

En français s’il vous plaît

http://www.journaldequebec.com/

À Montréal, les pénalités ne sont annoncées qu’en anglais, même si l’arbitre est... francophone!

MARC DE FOY
MISE à JOUR 
À Montréal, les pénalités ne sont annoncées qu’en anglais, même si l’arbitre est... francophone!  La scène se déroule régulièrement durant la saison de hockey au Centre Bell. Marc Joannette, Justin Saint-Pierre ou Frédérick l’Écuyer, pour ne nommer que ceux-là, s’arrêtent devant le banc des pénalités, allument leur micro et signalent en anglais à la foule majoritairement francophone une punition infligée à un joueur ou la raison d’un but refusé.
Lors du match de jeudi contre les Coyotes de l’Arizona, un journaliste américain est venu me glisser à l’oreille sa pensée sur cette situation.
«Ça fait bizarre de voir Éric Furlatt, un arbitre québécois francophone pure laine, né à Trois-Rivières, s’exprimer uniquement en anglais devant des milliers de ses compatriotes, m’a-t-il dit.
«Il pourrait le faire aussi en français par respect et par courtoisie pour les spectateurs.»
J’ajoute par respect pour lui-même.
Question de relations publiques
Personne ne conteste que l’anglais est la langue de travail dans la Ligue nationale de hockey.
L’arbitrage est la responsabilité de la ligue, mais quand les arbitres s’adressent aux spectateurs, cela relève du domaine des relations publiques.
À l’époque des Nordiques, il y avait bien des journalistes anglo-saxons qui se plaignaient que les messages livrés par l’annonceur maison n’étaient dits qu’en français. Mais les buts et les pénalités étaient annoncés dans les deux langues sur la galerie de presse.
Je ne sais pas si la LNH a fait des pressions auprès de Marcel Aubut, mais les Nordiques n’ont jamais modifié leur politique.
Pas de changement en vue
Pourquoi les neuf arbitres francophones de la Ligue nationale de hockey, qui ne sont pas tous Québécois soit dit en passant, ne pourraient-ils pas s’adresser à la clientèle du Centre Bell dans les deux langues officielles du Canada?
J’ai posé la question hier à Colin Campbell, vice-président des opérations hockey de la ligue.
Aussi bien vous le dire tout de suite, sa réponse m’a donné la nette impression que la ligue n’entend rien changer.
Campbell insiste pour dire que ce n’est pas un désaveu envers la langue française et qu’il s’agit exclusivement d’une question d’uniformité et de logistique.
«Nous voulons être uniformes dans ce que nous faisons, a-t-il expliqué.
«Que ferait-on avec les officiels qui ne parlent pas français?» a-t-il demandé.
Qu’ils procèdent en anglais seulement, c’est tout, lui ai-je répondu.
Campbell a parlé aussi d’une question de temps, prétextant que cela aurait un effet sur la durée des matchs.
Voyons donc!
À l’heure de la mondialisation
La LNH est un circuit international.
Les Québécois, bien que moins nombreux aujourd’hui, y sont depuis longtemps.
La ligue l’a finalement compris en créant un site web francophone, un geste digne de mention.
Le site est aussi disponible en langues russe, finlandaise, tchèque, slovaque et allemande, signe de ce que la LNH est devenue ces 35 dernières années.
La planète s’est transformée en grande banlieue.
Des Asiatiques jouent dans les Ligues majeures de baseball et dans la NBA où on retrouve aussi des ­Européens et des Africains.
Des joueurs de soccer européens et sud-américains jouent aux quatre coins du globe.
À Los Angeles, les matchs des Dodgers sont radiodiffusés en espagnol avec l’ancien grand lanceur gaucher Fernando Valenzuela au micro.
Les spectateurs d’origine mexicaine se comptent par milliers au Dodger Stadium.
Comme les Francophones dans les estrades du Centre Bell.
Où allons-nous si un arbitre francophone n’a pas le droit de communiquer publiquement avec nous dans notre propre langue?

LE CANADIEN POURRAIT FAIRE QUELQUE CHOSE

Bien que l’arbitrage relève de la LNH, le Canadien pourrait faire quelque chose en ce qui a trait au sujet dont je vous entretiens aujourd’hui.
C’est du respect de sa clientèle qu’il s’agit après tout.
Geoff Molson respecte les francophones et leur parle dans leur langue. 
Son chef de l’exploitation, Kevin Gilmore qui est natif d’Arvida, parle français comme vous et moi.
P.K. comprend
Les joueurs du Canadien ont accès à des cours de français.
P.K. Subban se défend bien. Comme Bob Gainey, Larry Robinson et Bobby Smith l’avaient fait dans le temps, Subban s’est adapté à la société québécoise.
Il fait son possible pour parler français et va lui-même au-devant des gens. Il est conscient du fait français. 
Michel Therrien et son personnel d’adjoints sont bilingues.
Therrien parle aux arbitres francophones en français durant les matchs.
Certains soirs, on peut très bien lire sur ses lèvres des patois bien de chez nous, si vous comprenez ce que je veux dire.
Ne pas laisser tomber
Ce serait bien si David Desharnais n’était pas le seul franco dans le vestiaire.
Or, depuis que l’équipe s’est remise à gagner, on ne fait plus trop de cas de la représentativité québécoise dans l’équipe.
Comme si ça n’avait plus aucune importance.
Le Canadien gagne, c’est tout ce qui compte.
Les temps ont changé, certes, le monde est en perpétuelle évolution.
Non seulement les joueurs québécois sont peu nombreux dans la LNH, mais la situation risque de ne pas s’améliorer de sitôt. 
Le confrère Mario Morissette nous apprenait cette semaine que plus de 40 pour cent des joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec sont nés hors de la province.
Au bout du compte, tous les faits évoqués ci-haut ne veulent pas dire qu’on ne doit pas préserver notre identité là où on le peut.
On a le droit d’être fiers.

Pétrole, taxes, rançons… comment se finance le groupe armé État islamique?

Mise à jour le samedi 21 novembre 2015 à 8 h 47 HNE

Mise à jour le samedi 21 novembre 2015 à 8 h 47 HNE
Un combattant brandit le drapeau du groupe armé État islamique.
Un combattant brandit le drapeau du groupe armé État islamique.  Photo :  Presse canadienne

Le groupe armé État islamique (EI) aurait des revenus de 500 millions de dollars à 2 milliards de dollars par année. Comment s'y prend-il pour recueillir de telles sommes? Et pourquoi la coalition internationale n'arrive-t-elle pas à réduire son enrichissement?
Une entrevue de Marie-Ève MaheuTwitterCourriel
Entrevue avec Thomas Juneau, professeur à l'École supérieure d'affaires publiques et internationales de l'Université d'Ottawa, qui a longtemps travaillé au ministère canadien de la Défense nationale comme analyste stratégique sur le Moyen-Orient.
D'où l'État islamique tire-t-il son argent?
Un bon morceau vient du pétrole. Dans le territoire que l'EI contrôle, il y a des puits, surtout du côté syrien, mais aussi du côté irakien. Il a réussi à s'allier un nombre suffisant de techniciens pour pouvoir les faire fonctionner. C'est là qu'on voit que ce n'est pas juste un groupe terroriste, mais aussi une organisation avec un appareil administratif élaboré. Ça représente des dizaines de millions de dollars américains de revenus par mois.
Comment les djihadistes s'y prennent-ils pour écouler leur stock?
Ce qui est paradoxal - pour ne pas dire tragique -, c'est qu'un des clients principaux de l'État islamique est le régime Assad en Syrie. Souvent, ce n'est pas le gouvernement central à Damas, mais des commandants sur le terrain, qui opèrent de façon presque autonome et qui ont besoin de pétrole. Il y a aussi beaucoup de contrebande vers la Turquie, à travers des intermédiaires clandestins plus ou moins criminels.
Des documents budgétaires de l'État islamique, qui ont été publiés par certains médias, semblent indiquer que le groupe tire plutôt 70 % de ses revenus de la confiscation de biens et de la taxation de la population. C'est contradictoire.
C'est un chiffre qui circule, mais selon moi, le pétrole représente à peu près la moitié des revenus de l'État islamique. Dans l'autre moitié, il y a les taxes locales, l'extorsion et les demandes de rançons pour des ressortissants étrangers, notamment. Plusieurs pays européens embarquent, ce qui a permis à l'EI de récolter des dizaines de millions de dollars américains depuis que le groupe existe. L'État islamique a aussi une organisation qui collecte des taxes localement. C'est également une organisation criminelle, donc il y a des rackets de protection. C'est du chantage. Ils disent : « On va vous protéger et, en échange, donnez-nous de l'argent. Sinon, on ne vous protège pas et on va nous-mêmes vous menacer ».
Comment fonctionne la perception des taxes?
L'EI a pris le contrôle des administrations municipales, surtout dans quelques grandes villes irakiennes, en gardant en poste les fonctionnaires. Au sein de ces administrations, il y a les organisations de perceptions de taxes, et l'EI les a encouragés à ce que ça continue. En échange, ils fournissent des services, comme la collecte de déchets. C'est dans le modèle d'affaires de l'EI.
On entend que les fonctionnaires doivent donner jusqu'à 50 % de leur salaire. Est-ce vrai?
Dans certaines portions de l'Irak, les fonctionnaires continuent d'être payés par Bagdad. C'était une façon de maintenir la fiction que le gouvernement irakien était encore présent. L'État islamique collecte effectivement un pourcentage de ce salaire, mais c'est très difficile de dire combien. Un cas anecdotique faisait état de 10 %.
L'agriculture est également taxée?
Oui, et j'ai déjà lu que l'EI confisquait certaines portions de la production agricole pour la revendre. Mais on ne sait pas si c'est systématique.
On a beaucoup parlé de pillages dans les régions où l'EI a pris le contrôle.
Le pillage a été et demeure important, mais il sera de moins en moins vu que l'EI prend très peu de nouveau territoire. Quand il a pris Mossoul [en Irak] l'an dernier, on a dit un peu partout qu'ils avaient dérobé 400 millions de dollars américains dans la banque centrale. Ce chiffre n'a jamais été confirmé, mais ils auraient volé un certain montant.
L'EI a aussi pillé les propriétés du gouvernement, y compris les bases militaires. Dans le nord-ouest de l'Irak, des bases ont été abandonnées. Il y avait là des véhicules blindés, des munitions, énormément d'arsenaux de l'armée irakienne, qui avaient souvent été fournis par les États-Unis dans les années précédentes et qui ont été saisis par le groupe. Il a aussi pillé des propriétés d'officiels des régimes irakiens et syriens. Ce sont des individus assez corrompus qui avaient de l'argent.
Et les œuvres d'art?
Le site archéologique de Palmyre en Syrie a été pris d'assaut par le groupe armé EI en mai dernier, faisant craindre le pire pour celui-ci.
Le site archéologique de Palmyre en Syrie a été pris d'assaut par le groupe armé EI en mai dernier.  Photo :  iStock
On parle plus d'artéfacts historiques. L'EI a pris le contrôle de plusieurs musées, de sites archéologiques et il contrôle des réseaux de contrebandes. Les artéfacts se retrouvent sur le marché noir autour du monde. Les chiffres sont extrêmement contradictoires. On parle de quelques dizaines de millions à plusieurs dizaines de millions de dollars américains ces trois dernières années. De plus en plus, il y a des efforts internationaux pour bloquer ces initiatives.
On peut donc conclure que le groupe armé État islamique est très riche?
Pas vraiment. Leurs revenus annuels se situent entre 500 millions et 2 milliards. C'est beaucoup d'argent, mais l'armée de l'EI compte près de 100 000 combattants - avec la logistique, le soutien, les cuisiniers, etc. - qui sont tous payés, et bien payés. La raison pour laquelle l'EI a un peu de succès, c'est qu'il paye mieux que le gouvernement irakien.
Le groupe essaie aussi d'agir comme un État, donc il maintient un minimum de service dans la région qu'il contrôle, où il y a très vaguement 10 millions de personnes. Fournir des services, la collecte de vidange, l'entretien de l'équipement, tout ça coute cher. Cinq cents millions à 2 milliards de dollars américains de revenus pour maintenir ce niveau d'opération, ce n'est pas de trop.
Est-ce que l'ÉI est le groupe terroriste le plus riche de l'histoire? Oui, dans un sens étroit. Et non, dans le sens qu'ils ont de grands besoins opérationnels. Des besoins largement supérieurs à ce qu'aucun autre groupe terroriste n'a jamais eu dans l'histoire. Donc ils ne sont pas riches.
Alors, pourquoi la coalition internationale ne tente-t-elle pas de leur couper les vivres rapidement, en bombardant les puits de pétrole par exemple?
La stratégie américaine est de faire très attention pour éviter les victimes civiles et ne pas endommager les infrastructures économiques nécessaires à la reconstruction post-État islamique. Leur calcul est que si l'on tue des civils, on précipite encore plus les populations sunnites dans les bras de l'EI.
Aussi, ils se disent que si l'EI s'effondre ou est vaincu et qu'après, il y a un vide institutionnel, économique et social, on n'est pas plus avancé. Je suis complètement d'accord, vaut mieux être patient.
Mais, il y a quelques jours, les États-Unis ont bombardé un convoi de camions de pétrole qui allait être vendu. Bombarder des convois de camion, ça veut dire des dizaines et de dizaines de chauffeurs morts, qui ne sont pas des membres de l'EI. Ce qui semble être arrivé, c'est que les États-Unis auraient inondé le convoi de dépliants disant « sortez tout de suite », afin d'éviter de faire des victimes civiles. On verra si la stratégie change.
Est-ce dire qu'il n'y a rien à faire?
On ne peut rien faire qui représente un coup d'éclat visible. Mais pour tout ce qui est la contrebande d'artéfacts historiques, du pétrole et plusieurs autres sources de financement par des transferts bancaires illicites, il y a des choses qu'on peut faire. C'est un combat extrêmement complexe et lent de fouiller dans des transactions bancaires, qui ne mène pas à un succès éclatant comme éradiquer un convoi de camions. Mais ce combat se poursuit et progresse, même si ça progresse très lentement.

PKP s'en prend à l'austérité du gouvernement Couillard

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Radio-Canada avec La Presse Canadienne
Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, au conseil national du parti à Sherbrooke, le 21 novembre
Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, au conseil national du parti à Sherbrooke,
 le 21 novembre

Le Parti québécois entend faire de la lutte contre l'austérité son principal cheval de bataille.
C'est ce qu'a martelé Pierre Karl Péladeau à son arrivée au Conseil national du parti qui se déroule à Sherbrooke en fin de semaine et qui doit porter sur le nouveau plan d'action vers l'indépendance.
Selon lui, les Québécois sont de plus en plus insatisfaits des actions du gouvernement Couillard.
« Le Parti québécois est celui qui a toujours défendu le service public et nous allons continuer de le faire. Nous ne trouvons pas normal que l'on coupe les services de santé et que l'on augmente la rémunération des médecins. Nous ne trouvons pas normal que l'on négocie inadéquatement, que l'on dévalorise le service public et que l'on démolisse le modèle québécois », a-t-il dit en marge du conseil.  
Ces propos vont dans le sens des résultats d'un sondage Léger-Le Devoir-Le Journal de Montréal, paru samedi.
Ainsi, 64 % des Québécois estiment que le gouvernement gère mal les négociations avec les employés du secteur public.
Les mesures d'austérité sont également mal reçues par la population : 55 % des répondants y sont défavorables.
Le taux de satisfaction envers le gouvernement s'établit à 33 %, mais le PLQ demeure en tête dans les intentions de vote avec 35 % d'appuis, trois points devant le Parti québécois. La Coalition avenir Québec suit avec 20 % d'appuis.
Ces dernières semaines, la Coalition avenir Québec et le Parti libéral du Québec ont aussi tenu leur conseil national.

Prise d'otages au Mali : 3 suspects recherchés

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Mise à jour le samedi 21 novembre 2015 à 10 h 59 HNE  La Presse Canadienne
Sécurité renforcée autour de l'hôtel Radisson à Bamako.
Sécurité renforcée autour de l'hôtel Radisson à Bamako.  Photo :  PC/Jerome Delay

Le Mali recherchait « plus de trois » suspects, samedi, pour la prise d'otages de l'hôtel Radisson de Bamako de la veille, qui a fait 20 morts, en plus de deux assaillants, et autant de blessés.
L'état d'urgence a été décrété après l'attaque revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune. Dans une déclaration diffusée par le réseau Al-Jazira, l'organisation djihadiste du chef Mokhtar Belmokhtar indique avoir agi en collaboration avec l'Émirat du Sahara, un groupe affilié à Al-Qaïda.
Selon le ministre de l'Intérieur, Salif Traoré, 18 clients et deux policiers ont été tués. De plus, 17 clients et trois policiers ont été blessés. Un Américain âgé de 41 ans, travailleur en développement, un expert francophone du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en Belgique et trois dirigeants de la société ferroviaire d'État de la Chine font partie des victimes.
Vendredi matin, hurlant « Dieu est grand », des hommes lourdement armés ont fait irruption dans le complexe hôtelier et ont ouvert le feu sur les gardiens de sécurité avant de prendre des dizaines d'otages, dont de nombreux étrangers, durant plus de sept heures.
Les forces maliennes, aidées de forces spéciales françaises et américaines, ont rapidement donné l'assaut pour libérer les clients et employés.
Au compte-gouttes, les otages étaient menés en lieu sûr, escortés par des soldats, tandis que des équipes sécurisaient les étages de l'hôtel un à un.
Au moins un client a rapporté à l'Associated Press que les assaillants lui ont ordonné de réciter des versets du Coran pour prouver sa foi musulmane avant de le libérer.
Samedi, l'hôtel était surveillé par la police nationale. Des enquêteurs ont commencé leur travail et le président, Ibrahim Boubacar Keïta, devait arriver plus tard dans la journée.
M. Keïta a annoncé vendredi soir un état d'urgence de 10 jours. Un deuil national de trois jours commencera lundi.
D'après l'analyste de l'International Crisis Group pour le Sahel, Jean-Hervé Jezequel, l'attentat a pu être motivé par un désir de perturber un fragile processus de paix qui avait fait des progrès dans les derniers mois.
Des groupes armés du Nord malien ont signé un accord de paix avec le gouvernement en juin dernier, et des ententes locales ont été conclues en octobre, mais des groupes radicaux ont été exclus du processus.
Dans une déclaration dénonçant l'attaque, l'Organisation de la coopération islamique, qui compte 57 pays membres, a fait un lien avec les négociations, affirmant que le but des assaillants était de « déstabiliser le Mali et de détruire le processus de paix. »
Le nord du Mali est instable depuis que des séparatistes touaregs et des extrémistes islamistes ont pris le contrôle de certaines régions, après un coup d'État de l'armée en 2012.
Une intervention de l'armée française a chassé les extrémistes de certaines villes, mais les attaques se sont poursuivies et se sont propagées vers le sud du pays, où se trouve Bamako. En mars dernier, un restaurant populaire auprès des étrangers a été visé.
Michaëlle Jean annule sa visite au Mali

La secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, qui devait se rendre au Mali samedi pour une visite programmée de longue date, a annulé son déplacement en raison de l'attaque contre l'hôtel Radisson de Bamako, a appris l'AFP auprès de l'OIF.

(AFP)