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samedi, novembre 07, 2015

LIBRE OPINION Pourquoi s’appeler encore une province?

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5 novembre 2015 | Mathieu Jacques - Avocat et maître en droit de l’Université McGill | Québec
Plutôt que d’arborer le titre de province, ne serait-il pas mieux que le Québec se nomme l’État fédéré du Québec?
Photo: Andrew Cribb / Getty Images

Plutôt que d’arborer le titre de province, ne serait-il pas mieux que le Québec se nomme l’État fédéré du Québec?
Le mot province vient du latin pro victis, qui signifie « territoire des vaincus ». La question qu’on peut se poser est : pourquoi le Québec conserve-t-il un nom si péjoratif alors qu’il pourrait faire un changement toponymique qui refléterait mieux la nature de ce qu’il est ?
 
Qu’on soit fédéraliste ou souverainiste, du moment qu’on est de bonne foi, force est d’admettre que le Québec est un État et qu’en ce moment, celui-ci est membre à part entière d’une fédération. Plutôt que d’arborer le titre de province, ne serait-il pas mieux que le Québec se nomme l’État fédéré du Québec ?
 
Les membres constituant une fédération ou les régions d’un État ne sont nullement obligés de porter la même appellation. Il y a eu en Ukraine avant la guerre une république autonome de Crimée, alors que la plupart des autres régions de l’Ukraine se nommaient des oblasts.
 
Il s’agirait d’un geste d’affirmation raisonnable et logique compte tenu de la nature unique du Québec au sein de la fédération canadienne. Également, comme le Québec est un des rares États fédérés à agir activement sur la scène internationale, ce changement de nom permettrait de mieux clarifier ce que nous sommes par rapport à nos partenaires internationaux. En effet, il est plus intéressant d’établir des partenariats avec un État fédéré qu’avec une province. Le concept de fédéralisme est largement connu et on sait que les membres des entités fédératives possèdent de hauts niveaux d’autonomie. Néanmoins, une province est généralement fortement soumise à l’État central, et pour l’illustrer, nous n’avons qu’à penser aux provinces françaises. Le terme province ne rend pas du tout justice à ce que nous sommes dans les faits. Les gestes sont importants. Dans une ère caractérisée par l’apathie et le cynisme, on n’ose pas poser de gestes forts d’affirmation. Pourtant, le Québec n’a pas à avoir honte de ce qu’il est et son statut devrait se refléter clairement dans son nom.
 
De plus, ce type d’amendement constitutionnel ne nécessite en aucun cas l’accord des autres provinces, ce qui est en soi une très bonne chose. En effet, en 2001, Terre-Neuve changea de nom pour Terre-Neuve-et-Labrador et personne ne pouvait s’opposer à ce changement toponymique du moment que la province et le fédéral parvenaient à un accord. Le Québec est libre de décider la manière dont il souhaite se nommer. Il serait extrêmement difficile sur le plan politique, pour le gouvernement fédéral, voire impossible, de refuser au Québec le droit de changer son nom.
 
On pourrait me rétorquer que ce changement est inutile et serait un gaspillage de fonds publics. Je répondrais qu’il s’agit d’une position à courte vue. Les symboles sont importants pour tout peuple. Oui, il y a eu la conquête, oui, le chemin que nous avons parcouru ensemble au Canada n’est pas parfait, mais force tout de même l’admiration : plus de 250 ans après notre conquête, nous parlons toujours notre langue. Cessons définitivement de porter collectivement une toponymie de vaincus.

Les conservateurs prêts à appuyer une enquête sur les femmes autochtones disparues

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Mise à jour le vendredi 6 novembre 2015 à 19 h 44 HNE
Rona Ambrose
Rona Ambrose, chef intérimaire du Parti conservateur  Photo :  PC/Sean Kilpatrick
Après avoir défendu la position inverse, y compris durant la dernière campagne électorale, voilà que le Parti conservateur se dit prêt à appuyer une enquête publique sur les meurtres et disparitions de femmes autochtones.
C'est ce qu'a indiqué la chef intérimaire de la formation, Rona Ambrose, dans une entrevue à CBC, vendredi. « Si le gouvernement libéral veut faire une enquête, et qu'ils croient que c'est une chose importante à faire, je l'appuierai », a déclaré Mme Ambrose.
La chef intérimaire conservatrice a eu une rencontre avec la nouvelle ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, vendredi. « Notre approche a toujours été de dire "ne faisons pas d'autres études, et agissons davantage". Si ce gouvernement veut faire cette enquête, nous l'appuierons, a ajouté Rona Ambrose. Je lui ai dit : "je vous appuierai de toute manière". »
« Il s'agit d'un enjeu absolument non partisan. »— Rona Ambrose, chef intérimaire du Parti conservateur

Interrogé à ce sujet au cours de la campagne électorale, l'ex-chef conservateur Stephen Harper a réitéré que des rapports avaient déjà été produits à ce sujet, dont un de la GRC qui indiquait, selon l'ex-premier ministre, que la majorité des cas de disparition et de meurtre avaient été résolus.
Des organisations autochtones, ainsi que des gouvernements provinciaux et Human Rights Watch, réclament une commission d'enquête depuis plus de trois ans.

80 000 touristes russes bloqués en Égypte

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Reuters
Des centaines de passagers attendent à l'aéroport de Charm el-Cheikh, en Égypte, le 7 novembre.
Des centaines de passagers attendent à l'aéroport de Charm el-Cheikh, en Égypte,
 le 7 novembre.
  Photo :  PC/AP/Vinciane Jacquet

Environ 80 000 touristes russes sont bloqués en Égypte en raison de la suspension des vols vers ce pays après l'écrasement d'un avion de ligne russe au départ de Charm el-Cheikh qui pourrait avoir été provoqué par une bombe, a déclaré samedi le vice-premier ministre Arkadi Dvorkovitch.
Le président Vladimir Poutine a ordonné vendredi la suspension des vols entre la Russie et l'Égypte jusqu'à ce que soit établie la cause de la destruction d'un Airbus russe samedi dernier au-dessus du Sinaï.
« Aujourd'hui, le nombre de touristes en Égypte a été vérifié, il est d'environ 80 000 », a déclaré Arkadi Dvorkovitch à l'agence RIA. « L'armée égyptienne a pris le contrôle de l'opération de rapatriement des passagers », a-t-il ajouté.
Vendredi, les opérations de rapatriement des 20 000 touristes britanniques bloqués à Charm el-Cheikh se sont heurtées à de grandes difficultés.
Seuls huit vols sur les 29 programmés au départ pour rapatrier les Britanniques ont été autorisés par l'Égypte, qui s'est justifiée en invoquant les capacités limitées de l'aéroport local.
Onze avions de ligne britanniques étaient en attente samedi sur plusieurs aéroports chypriotes pour participer si nécessaire à l'évacuation.
Côté russe, ce sont 1200 touristes qui ont pu regagner leur pays, a déclaré le chef de l'agence de tourisme russe Rostourism, Oleg Safonov.
Les touristes russes se trouvent principalement dans les stations balnéaires de Charm el-Cheikh , dans la péninsule du Sinaï, et Hourghada, sur la côte continentale de la mer Rouge, précise Rostourism.
L'Égypte examine les vidéos de surveillance de Charm el-Cheikh
Les autorités égyptiennes examinent les vidéos de surveillance de l'aéroport de Charm el-Cheikh à la recherche de toute activité suspecte au départ de l'avion de ligne russe qui s'est écrasé il y a une semaine dans le Sinaï, a-t-on appris auprès de responsables de la sécurité.
« Nous voulons déterminer si, par exemple, personne n'a réussi à échapper au contrôle des agents de sécurité ou des détecteurs de métaux. Nous essayons également de déterminer s'il n'y a pas eu d'activités inhabituelles parmi les policiers ou le personnel de l'aéroport », a déclaré un de ces responsables.
Ces propos dénotent pour la première fois, de la part des autorités égyptiennes, des soupçons d'attaque délibérée contre l'appareil.
Des écoutes menées par les services secrets américains et britanniques semblent accréditer la thèse d'un attentat à la bombe pour expliquer la destruction de l'Airbus russe le 31 octobre avec 224 personnes à bord, toutes décédées, a-t-on appris vendredi de sources proches de services de renseignement occidentaux.
Le Caire se plaint d'un manque de coordination sécuritaire
Le chef de la diplomatie égyptienne a reproché samedi aux « pays étrangers » de ne pas avoir répondu aux appels de l'Égypte à davantage de coopération en matière de lutte antiterroriste et de ne pas partager avec Le Caire les informations de leurs services de renseignement sur l'écrasement d'un avion de ligne russe dans le Sinaï.
Alors que l'hypothèse d'un attentat à la bombe semble se préciser, de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne et la Russie, ont annoncé la suspension de leurs vols vers l'Égypte, sur fond de mise en cause d'une possible déficience des services de sécurité égyptiens.
Lors d'une conférence de presse samedi au Caire, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a préféré s'en prendre à des « pays étrangers » qu'il n'a pas nommés.
« Les informations que nous avons entendues (sur les causes de l'écrasement) n'ont pas été partagées en détail avec les services de sécurité égyptiens », a-t-il déclaré. « Nous nous attendions à ce que les données techniques nous soient fournies. »

L'ambassadeur de France croit que Trudeau jouera un rôle important à Paris

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 06 novembre 2015 à 20h23.
L'ambassadeur de France croit que Trudeau jouera un rôle important à Paris
OTTAWA — L'ambassadeur de France estime que la position pro-environnement du gouvernement Trudeau influencera d'autres pays réticents à signer un accord ambitieux à la conférence internationale sur le climat à Paris dans moins d'un mois.
En entrevue à La Presse Canadienne, vendredi, Nicolas Chapuis a affirmé que même s'il est encore tôt, quelques jours après l'assermentation du premier ministre, les premiers propos de Justin Trudeau laissent croire qu'il jouera un rôle important.

«Il va apporter quelque chose, a-t-il dit. Nous nous attendons à ce qu'il rallie ceux qui ne sont pas encore tout à fait confortables avec l'accord.»

«C'est une négociation et nous avons besoin de pays comme le Canada, qui se disent ambitieux et veulent une réussite (à la conférence).»

D'après l'ambassadeur, le rôle du Canada sera tout autre que celui auquel on aurait pu s'attendre du précédent gouvernement conservateur.

«Ce nouveau gouvernement apporte un élan politique qui n'était pas là avant le 19 octobre, a-t-il ajouté. Nous accueillons favorablement les premières déclarations de ce nouveau gouvernement, qui a mis les changements climatiques au coeur de ses actions.»

M. Trudeau fera partie des quelque 80 leaders mondiaux devant prendre part à une réunion spéciale le 30 novembre dans le cadre de la conférence qui se prolonge en décembre, a souligné M. Chapuis.

Il a rappelé les propos du président français, François Hollande, qui a déjà déclaré que le monde n'avait jamais été si près d'une entente contraignante sur la réduction des gaz à effet de serre.

«Mais en même temps, nous sommes conscients que le risque d'échec n'a jamais été si grand», a-t-il admis.

«Donc la voix du Canada, de ce nouveau gouvernement, est propice à susciter l'optimisme — c'est un autre mot du premier ministre — à la table, pour créer les conditions du succès.»

La nouvelle ministre de l'Environnement du Canada, Catherine McKenna, s'envole pour Paris pour une rencontre sur trois jours avec des homologues, à partir de dimanche.

Déjà, des groupes environnementalistes ont critiqué le nouveau gouvernement, soutenant que les libéraux avaient simplement adopté les cibles de l'ancien gouvernement conservateur et qu'ils ne semblaient pas avoir de plan solide pour les rencontres de Paris.

M. Chapuis a dit s'être entretenu avec Mme McKenna, vendredi, et avoir été impressionné par sa volonté de contribuer au succès de la conférence de Paris.

«Son expérience est de très grande qualité pour cela», a-t-il précisé, écartant du même souffle les inquiétudes à l'effet que le nouveau gouvernement soit trop inexpérimenté pour apporter une contribution significative. À titre d'exemple, il a mentionné le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, qui avait déjà été à la tête du ministère de l'Environnement et qui sera à la tête du comité du cabinet chargé de l'environnement, du changement climatique et de l'énergie.

De plus, le fait que le titre du ministre de l'Environnement comprenne désormais les changements climatiques est éloquent, selon lui.

«Il y a un ministère des Changements climatiques. C'est un très bon signal, trois semaines avant la conférence de Paris sur les changements climatiques, qu'un partenaire du G7 mette les changements climatiques dans son cabinet», a-t-il fait valoir.

L'Université de Calgary sous enquête relativement à la contribution d'Enbridge

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 06 novembre 2015 à 20h50. Modifié par 98,5 Sports à 23h08.
CALGARY ? L'Université de Calgary fera l'objet d'une enquête indépendante relativement à des craintes sur l'influence d'une entreprise sur l'institution.
Des questions ont été soulevées sur la création et la gestion du Centre pour la durabilité des entreprises et la possible violation de la liberté académique de ceux qui y sont impliqués, a expliqué Mark Starratt, du conseil d'administration de l'université, dans un communiqué.

Le conseil d'administration de l'établissement a initié l'enquête après avoir été au fait d'informations à l'effet qu'Enbridge (TSX:ENB) aurait interféré avec les travaux du Centre pour la durabilité des entreprises de l'université après avoir fait un don.

Enbridge a promis 2,25 millions $ sur 10 ans à l'université pour le centre, mais son nom ne fait plus partie du centre et son don a été réduit d'un million de dollars.

L'Association canadienne des professeures et professeurs d'université a déjà rapporté que l'ancien président du centre d'études soutenait avoir été congédié après avoir soulevé des inquiétudes sur l'influence d'Enbridge. Un autre aurait quitté car il estimait que l'université avait échoué à défendre la liberté académique.

Le conseil n'a pas encore dit qui mènerait cette enquête.

La présidente du conseil, Bonnie DuPont, une ancienne cadre d'Enbridge, n'y participera pas. La présidente de l'université, Elizabeth Cannon, s'est également récusée. Cette semaine, elle a aussi démissionné de ses fonctions payées de directrice du fonds de revenu Enbridge.

Mme Cannon a expliqué que lorsque les fonds proviennent du secteur privé, une entente écrite détaille les attentes, mais que l'université prenait elle-même les décisions sur les activités quotidiennes et le personnel.

Elle a admis que des inquiétudes avaient été communiquées par courriel à l'ancien doyen de l'école des affaires Haskayne de l'université, mais a soutenu qu'aucune plainte formelle n'avait été déposée.

Mme Cannon a commencé à s'impliquer dans le fonds de revenu Enbridge six ans avant de devenir présidente de l'institution. Le conseil des administrateurs de l'université a d'ailleurs approuvé son implication dans le fonds.

«J'accueille favorablement cette enquête et je crois que ses conclusions et recommandations rendront notre université plus forte», a-t-elle affirmé dans le communiqué.

Réunie à Laval, la CAQ parle ce week-end de la question nationale

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 07 novembre 2015 à 05h32. Modifié par 98,5 fm à 07h35.
Réunie à Laval, la CAQ parle ce week-end de la question nationale
Le chef de la CAQ, François Legault/Photo: archives PC
LAVAL, Qc - La Coalition avenir Québec profitera de son conseil national, ce week-end, à Laval, pour préciser sa position sur la question nationale.
Le chef de la CAQ, François Legault, entend élaborer sur la voie «nationaliste» qu'entend prendre son parti. Faisant allusion au peu d'appuis obtenus par le Bloc québécois aux dernières élections fédérales, M. Legault a déclaré que «la voie nationaliste était la seule option ayant la capacité de rallier suffisamment de Québécois pour doter le Québec des moyens de ses ambitions».

Selon le chef caquiste, le fait que quatre Québécois sur cinq aient décidé de tourner le dos au parti de Gilles Duceppe, ne relève pas de l'accident de parcours. Il affirme qu'une nouvelle ère s'ouvre, et que le nationalisme des Québécois «se recomposera à l'extérieur du Parti québécois et du Bloc québécois.

François Legault soutient que l'idée de l'indépendance ne peut plus servir de point de ralliement pour les nationalistes québécois. Ainsi, il a la conviction que le projet nationaliste est «mûr pour une refonte majeure» et que c'est son parti politique qui saura la porter. Il estime que ce nationalisme «plus pragmatique et rassembleur», comprenant des rapatriements de pouvoirs, se construira à l'intérieur du cadre fédéral.

François Legault expliquera ce week-end les grandes orientations de la position constitutionnelle de son parti.

Par ailleurs, malgré les départs récents de quelques députés à la CAQ, Sylvie Roy et Gérard Deltell notamment, M. Legault nie qu'il y ait une crise dans sa formation. Selon lui, son parti traverse une «période de transition» mais il arrive «à maturité»