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lundi, novembre 02, 2015

Immigration francophone : pourquoi l'Ontario est-il si loin de ses objectifs?

http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/

Mise à jour le lundi 2 novembre 2015 à 5 h 26 HNE

C'est l'une des priorités des communautés francophones hors Québec : s'assurer qu'ellesaccueillent suffisamment d'immigrants qui parlent français afin que les francophones ne perdent pas leur poids démographique. 
Or, l'Ontario, comme bien d'autres provinces, est loin d'atteindre son objectif. En 2012, elle s'était engagée à ce que 5 % de ses immigrants soient francophones. Le taux actuel oscille plutôt entre 2 % et 3 %, selon la province. Pourquoi ?
Un dossier de Laurence MartinTwitterCourriel et de Valérie OuelletTwitterCourriel
1. L'Ontario a tardé à se donner un objectif
Contrairement à d'autres provinces canadiennes, l'Ontario s'est fixé une cible en matière d'immigration francophone il y a trois ans seulement. Avant 2012, c'était surtout le Canada qui décidait pour l'Ontario.
Une grosse différence avec le Manitoba, qui s'est donné un objectif de 7 % il y a une dizaine d'années et qui a exercé plus d'influence pour attirer les francophones sur son territoire.
2. Un objectif, mais peu de gestes concrets
Même si l'Ontario a une cible de 5 % depuis 2012, les gestes concrets tardent à venir. Il y a eu la création d'un comité d'experts qui doit bientôt faire des recommandations. Peu de changement, par contre, sur le terrain, selon certains:
« Concrètement, il n'y a absolument rien. »— Sébastien Skrobos, agent de développement de l'Association canadienne-française de Hamilton

Le ministre provincial de l'Immigration, Michael Chan, rétorque que, depuis 2012, la province a entre autres créé un portail web et qu'elle a augmenté le nombre de services pour aider les immigrants à s'intégrer (et cela inclut les immigrants francophones).
3. Des services en français méconnus des immigrants
Autre gros problème : des immigrants francophones, lorsqu'ils arrivent en Ontario, ne savent pas toujours que leurs enfants peuvent fréquenter des écoles de langue française ou qu'il existe des soins de santé en français dans la province. 
Sébastien Skrobos, qui est agent de développement pour l'Association canadienne-française de l'Ontario à Hamilton, nous donne l'exemple d'une famille d'immigrants dont les premiers enfants sont allés à l'école anglaise, simplement parce qu'ils étaient mal informés. Sauf qu'une fois que les enfants se sont habitués à une école, les parents n'ont pas voulu les changer de système. 
« À partir du moment, où on commence à avoir des services en anglais, ce n'est pas toujours évident de revenir vers le français. »— Sébastien Skrobos, agent de développement pour l'Association canadienne-française de l'Ontario à Hamilton

Le ministre de l'Immigration de l'Ontario, Michael Chan, reconnaît que les services en français doivent être plus visibles, mais n'est pas prêt à promettre de l'argent pour le moment. 
4. Fin du programme « Avantage significatif francophone »
Le programme fédéral a été aboli en 2014. Grâce à lui, les employeurs pouvaient embaucher des travailleurs étrangers francophones, sans avoir à prouver qu'ils avaient épluché toutes les autres options parmi les Canadiens ou les résidents permanents. 
« Le programme commençait à porter fruit. [...] C'est au moment où il commençait à lever [...] que malheureusement il a été supprimé. »— Alain Dobi, coordonateur du Réseau de soutien à l'immigration francophone dans le centre et le sud-ouest de l'Ontario

5. Pas d'avantage comparé pour les francophones 
Depuis janvier 2015, le gouvernement fédéral a adopté un nouveau système de pointage « Entrée Express » qui connecte les employés qualifiés aux employeurs à travers une banque de données en ligne. 
En gros, plus un immigrant potentiel est qualifié dans un domaine en demande, plus il a des chances d'être accepté. 
Sauf que le nouveau système ne donne pas de point supplémentaire à un francophone, ce que déplorent des intervenants comme Alain Dobi ou Sébastien Skrobos. 
L'Ontario tente quand même de cibler, via ce programme Entrée Express, des travailleurs francophones qui parlent bien anglais et qui sont qualifiés dans des domaines où il y a des besoins.
Reste à voir si le nouveau gouvernement de Justin Trudeau voudra agir dans le dossier. 
Le Canada non plus n'atteint pas ses objectifs
Depuis 2003, le gouvernement fédéral s'est aussi donné un objectif en matière d'immigration francophone : que 4,4 % des immigrants qui s'établissent à l'extérieur du Québec soient d'expression française. 
Même en incluant le Québec, le français est loin derrière les autres langues maternelles parlées par les nouveaux arrivants, selon les chiffres fournis par Citoyenneté Immigration Canada. 
Suivez notre série de reportages dans le cadre de la Semaine nationale de l'immigration francophone en ligne et sur les ondes d'ICI Radio-Canada. 

La CAQ s'attaque à l'incompétence dans la fonction publique

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 Mise à jour le lundi 2 novembre 2015 à 14 h 35 HNE  La Presse Canadienne
Le député de la CAQ, Éric Caire
Éric Caire  Photo :  Radio-Canada

La Coalition avenir Québec (CAQ) veut s'attaquer à la culture de l'incompétence dans la fonction publique.
Le député caquiste Éric Caire a proposé un pacte avec les hauts fonctionnaires, afin de leur donner plus de responsabilités tout en exigeant qu'ils rendent davantage de comptes sur leur gestion.
Les sanctions pourraient aller jusqu'au renvoi et à la rétrogradation. Selon le député caquiste, ces dispositions existent déjà dans la Loi sur la fonction publique, mais ne sont pas utilisées.
M. Caire a affirmé que les fonctionnaires incompétents bénéficient actuellement d'une amnistie totale dans l'appareil de l'État.
Selon le député, les nominations partisanes contribuent notamment à augmenter le niveau d'incompétence dans la haute fonction publique, où elles se concentrent.
M. Caire n'est cependant pas allé jusqu'à dire que le manque de compétence était plus fréquent au sommet de l'État.

Péladeau à Val-d'Or pour trouver des solutions

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Le chef du PQ à Val d'Or
Le chef du PQ à Val d'Or

En visite à Val-d'Or dans la foulée de la crise qui secoue la ville, le chef de l'opposition officielle du Québec, Pierre Karl Péladeau, est sorti de sa rencontre avec des chefs autochtones de la région, lundi, avec la volonté d'une « recherche de justice ».
« J'en ressors quand même troublé », a admis d'emblée le leader péquiste Pierre Karl Péladeau, évoquant une « longue histoire ponctuée de drames, de difficultés socio-économiques ».
Sa visite s'inscrit dans la foulée du reportage de l'émission Enquête sur de présumés abus de pouvoir qu'auraient commis des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) à l'endroit de femmes autochtones, diffusé il y a une dizaine de jours.
L'échange avec les leaders autochtones ne s'est toutefois pas limité à cet enjeu et a permis au chef péquiste de les entendre parler des conditions de vie difficiles des peuples autochtones.
M. Péladeau a dit espérer que « la nature de cette vie quotidienne à laquelle est confrontée une grande partie des communautés puisse faire l'objet d'un dialogue collectif ».
« J'ose espérer - et j'ai l'intime conviction également - que ce dialogue ou ces messages ou ces informations, cet environnement va être répercuté en commission parlementaire pour faire en sorte qu'on puisse bien saisir, de façon collective, les problématiques auxquels nous faisons face », a-t-il déclaré.
« Depuis trop longtemps, nous faisons face à une situation qui donne l'ouverture à l'injustice et qui est profondément choquante. »— Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition

Il a du même souffle salué « le courage de ceux et celles qui ont pris la parole pour témoigner de ce colonialisme qui a existé et qui existe encore, d'une certaine façon, et également [du] racisme et [de] la discrimination auxquels ils font face de façon permanente ».
M. Péladeau a réitéré son opposition à la décision de confier au Service de police de la Ville de Montréal l'enquête sur les allégations visant les policiers de la SQ. Selon lui, une « enquête menée par des policiers sur des policiers » ne fournit pas aux présumés victimes l'ouverture nécessaire pour témoigner de ce qu'elles auraient vécu sans crainte de représailles.
Oute la tenue d'une enquête indépendante, il s'est dit en faveur d'une commission d'enquête afin que « nous puissions aussi, en 2015, comme collectivité, avoir le courage de poser les questions » qui touchent les communautés autochtones. Il faut se « donner les moyens pour que ce soit dorénavant derrière nous », a-t-il soutenu.
En matinée, le chef péquiste a rencontré le maire Pierre Corbeil, un ancien ministre libéral.
« On a partagé des préoccupations communes avec ses collègues députés qui l'accompagnaient, qui vont participer à la commission parlementaire que l'Asemblée nationale est à mettre sur pied », a précisé le maire Corbeil à l'issue de la rencontre.
En fin de journée, le chef péquiste se rendra à La Piaule de Val-d'Or pour rencontrer des représentants de groupes communautaires qui viennent en aide aux personnes démunies.
Critique de la gestion de la crise par le gouvernement libéral, le PQ a déjà réclamé la démission de la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, qui a été mise en arrêt de travail par son médecin.

Collusion: Montréal réclame son dû avec 380 mises en demeure

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Publié le 02 novembre 2015 à 12h01 | Mis à jour à 16h10
Ces 380 mises en demeure ne représentent qu'une... (PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Ces 380 mises en demeure ne représentent qu'une première étape. Montréal précise que les enquêtes se poursuivent et pourraient mener à d'autres réclamations.

La Ville de Montréal a envoyé 380 mises en demeure à des personnes ou des entreprises pour qu'elles participent au programme de remboursement volontaire mis en place pour récupérer les sommes volées par les années de collusion.
C'est aujourd'hui que le Programme de remboursement volontaire mis en place par la ministre de la Justice du Québec entre en vigueur. Profitant de ce nouveau programme, la métropole a ciblé 380 personnes et entreprises afin que celles-ci remboursent des sommes volées durant les années de collusion ayant régné sur Montréal.
«On veut retirer le maximum de sommes pour nos citoyens. Tout le monde reconnaît que [Montréal] a subi un fort préjudice au cours des dernières années», a indiqué Pierre Desrochers, président du comité exécutif de Montréal.
Montréal a refusé de dévoiler combien elle espérait récupérer. Même silence sur les 380 personnes et entreprises ciblées. La métropole rappelle que le programme a été mis en place par Québec et que celui-ci se déroulera à huis clos.
Chose certaine, Montréal prévient que ceux qui refuseront de participer seront poursuivis, a prévenu la métropole. «À défaut de rembourser volontairement les sommes dues à la Ville de Montréal, ces entreprises et ces personnes physiques seront poursuivies dès que la Loi le permettra.»
Ces 380 mises en demeure ne représentent qu'une première étape. Montréal précise que les enquêtes se poursuivent et pourraient mener à d'autres réclamations. «Toute personne ayant participé à des fraudes et des manoeuvres dolosives dans le cadre de contrats de la Ville de Montréal a donc intérêt à participer au programme de remboursement volontaire.»
Rappelons que ce programme a été créé dans le cadre de la Loi visant principalement la récupération de sommes payées injustement à la suite de fraude ou de manoeuvres dolosives dans le cadre de contrats publics.
Pour les 20 dernières années
Le programme de remboursement couvre tous les contrats publics des 20 dernières années, soit depuis le 1er octobre 1996. Les participants seront tenus de rembourser 20% des montants touchés pour ces contrats. En plus du remboursement du trop-perçu, ils devront ajouter au montant remboursé une somme de 10% pour couvrir les frais de fonctionnement du programme.
Le programme est administré par François Rolland, ex-juge en chef de la Cour supérieure du Québec. Par communiqué, celui-ci estime qu'«il s'agit d'un programme « Gagnant-Gagnant ». Il permet au public de se faire rembourser l'argent payé en trop dans les contrats publics. Ce programme permettra en plus de désengorger le système de justice. Enfin, il donnera aux entreprises l'occasion de se réhabiliter tout en évitant des procédures judiciaires coûteuses», selon François Rolland.
Les travaux se feront à huis clos et demeureront confidentiels. Les aveux de collusion ne pourront être reçus en preuve. Les participants pourront demander à rendre publique leur participation.
Montréal n'est pas la première à envoyer de telles mises en demeure. Cet été, la Ville de Laval a mis en demeure quelque 200 personnes et entreprises pour récupérer des dizaines de millions.

Le programme de remboursement volontaire en dates

2 novembre 2015 > Début du programme
1er novembre 2016 > Date limite pour se prévaloir du programme
2 novembre 2017 > Date limite pour en arriver à un règlement dans le cadre du programme

La gauche au pouvoir

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JÉRÔME LANDRY
MISE à JOUR 
   Deux semaines après son élection c’est mercredi que le nouveau premier ministre du Canada, Justin Trudeau sera véritablement aux commandes du pays. La réalité risque de rattraper rapidement ce «kid Kodak» qui devra maintenant gérer un pays pour vrai.
La gauche bien pensante et moralisatrice sera donc assermentée officiellement au pouvoir pour supposément refaire du Canada un pays modèle et admiré par le reste du monde.
Bien hâte de voir comment ils vont s’y prendre les libéraux après avoir passé des années à dénoncer le gouvernement conservateur.
Soyons réalistes, aime ou pas Stephen Harper, Trudeau aura besoin de bien plus qu’une belle gueule, une belle femme et de beaux enfants pour chausser les souliers de l’ancien premier ministre.
LE SALE BOULOT
Avez-vous vu il y a quelques jours cette vidéo montrant des militaires américains, kurdes et irakiens libérer 70 otages prisonniers de l’État islamique dans le nord de l’Irak?
J’espère que Justin Trudeau a pris la peine de la regarder.
L’opération menée dans une prison sale et sombre a coûté la vie à un américain, mais a permis de sauver les otages d’une mort certaine.
Après avoir vu ça, il ne peut pas sérieusement annoncer à Barack Obama que le Canada cessera de participer aux combats en Syrie et en Irak.
Le sommet du G 20 commence dans 10 jours en Turquie. Va-t-on vraiment regarder les autres nations droit dans les yeux en leur annonçant que le Canada va se défiler de ses responsabilités?
Sous Justin Trudeau, le Canada va-t-il vraiment laisser tout le sale boulot aux autres pays pour ensuite se gargariser d’assurer le «maintien de la paix» dans les territoires nettoyés par ses alliés?
Cette volonté de redevenir un pays supposément pacifique risque plutôt de nous faire passer pour des lâches et des hypocrites. Pour faire la paix, il faut malheureusement parfois faire la guerre n’en déplaise aux intellectuels anti-Harper.
LE FLUSHGATE
Parlant de saletés, il sera passionnant de suivre comment le nouveau ministre de l’environnement nommé par Trudeau va gérer le déversement d’eaux usées dans le fleuve.
Ce gouvernement rempli de «faiseurs de leçons» environnementales à la Stephane Dion va-t-il vraiment autoriser le maire Denis Coderre à déverser 8 milliards de litres de «merde» montréalaise dans le St-Laurent?
Ça commencerait bien mal un mandat pour un gouvernement vert. Il y aurait quelque chose de profondément ironique là dedans, une espèce de «reality check» lourd de sens.
LES VRAIS ENJEUX
Mais rassurez-vous, pas de stress, oubliez la guerre, l’environnement et l’économie. Notre nouveau gouvernement aura tôt fait de nous rassurer sur les vrais enjeux de société.
D’abord, ce n’est qu’une question de temps avant que le pot ne devienne légal chez nous.
Question de temps aussi avant que le Canada renoue enfin avec les déficits.
Enfin un gouvernement qui va faire payer plus d’impôts aux méchants riches qui sont tellement nombreux au Canada!
Mercredi, il nous présentera aussi un cabinet avec la parité homme-femme. Avec ça, on va en régler des problèmes mes amis!

La prochaine bataille

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JOSEPH FACAL
MISE à JOUR 
  Les derniers jours ont été riches en analyses sur les difficultés du mouvement souverainiste.
Bloc drapeau du QuébecParmi toutes les embûches, il n’y en a pas de plus massive que l’attitude des jeunes Québécois, dont environ 7 sur 10 s’opposent à l’idée de faire un pays du Québec.
Comment un projet qui prétend dessiner un avenir pourrait-il aboutir si ceux qui incarnent cet avenir le rejettent?
Mais l’affaire n’est peut-être pas aussi totalement décourageante qu’on pourrait le croire à première vue.
Méconnaissance
Je vis entouré de jeunes. Je leur parle beaucoup, mais je les écoute enco­re plus.
Chez eux, il n’y a pas la moindre trace de cette hostilité rageuse envers la souveraineté qu’on entend souvent chez les gens plus âgés, qui ont peur que les méchants «séparatisses» brisent «leur» Canada.
Chez les jeunes, c’est plutôt un mélange d’incompréhension et de scepticisme, doublé du sentiment que tout cela est un peu folklorique.
Ils ne sentent pas que l’identité québécoise est fragile et menacée. Ils ne savent même pas trop ce que c’est.
Les jeunes ne sentent pas que l’identité québécoise est fragile et menacée.
Pourtant, appelés à se définir spontanément, ils se diront beaucoup plus Québécois que Canadiens. S’ils n’ont aucune animosité envers le Canada, ils n’ont aucun attachement fort pour lui non plus.
Ils ont vaguement entendu parler d’un problème Québec-Canada, mais ils pensent qu’une réconciliation est possible.
Pour eux, c’est une question de bonne volonté, de mettre les bonnes personnes aux bonnes places, et non un problème de système.
En 1995, parmi les francophones du Québec âgés de moins de 30 ans, il n’y en avait que 40 % qui croyaient à une réforme du fédéralisme qui satisferait à la fois le Québec et le Canada. Les échecs constitutionnels étaient frais dans toutes les têtes.
Vingt ans plus tard, dans cette même tranche d’âge, le pourcentage qui croit à une possible réforme a doublé et atteint 80 %. Vous avez bien lu!
Évidemment, ils ne savent rien des échecs passés, de la mécanique constitutionnelle, ni de ce que le Canada réel pense des attentes du Québec francophone.
Ne les blâmons pas. Ils sont le reflet de notre époque et de la démobilisation souverainiste.
C’est la faute du mouvement souverainiste s’il n’a pas su transmettre aux jeunes les fondements classiques de sa justification, qui demeurent pertinents, ni combiner ceux-ci avec leurs préoccupations émergentes.
Repartir
On dit beaucoup que la mondialisation, internet et les lacunes de l’enseignement de l’Histoire seraient aussi des expli­cations de tout cela.
Sans doute, mais ces facteurs jouent également en Écosse et en Catalogne, où tous les observateurs notent la place importante occu­pée par les jeunes dans les mouvements souverainistes.
On semble aussi perdre de vue que 1,8 million de nouveaux électeurs, sans droit de vote en 1995, se sont ajoutés à l’équation. Qui peut les tenir pour acquis?
Les souverainistes doivent-ils attendre, en se lamentant, que les jeunes viennent à eux ou doivent-ils aller à leur rencontre? On change de jeunesse ou on change d’approche? La répon­se va de soi.

Première visite d'un ministre des Relations internationales du Québec à Cuba

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Mise à jour le dimanche 1 novembre 2015 à 19 h 27 HNE   La Presse Canadienne
La ministre des Relations internationales du Québec, Christine St-Pierre
La ministre des Relations internationales du Québec, Christine St-Pierre  Photo :  PC/Jacques Boissinot

Pour la première fois, un ministre des Relations internationales du Québec se rendra à Cuba pour une visite officielle.
Christine St-Pierre a quitté le Québec dimanche pour se rendre à Cuba pour une mission de deux jours, lundi et mardi, marquée par des rencontres avec des leaders économiques et politiques de l'île.
Mme St-Pierre juge « importante » cette visite, alors que les entreprises américaines s'apprêtent à faire affaire avec l'île avec la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Mais l'embargo économique américain imposé à Cuba n'est pas encore levé.
Balance commerciale positive
Le Québec, estime Mme St-Pierre, peut faire davantage en termes d'exportations.
En 2014, selon son ministère, les échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et Cuba se chiffraient à 83 millions de dollars, dont 81,7 millions constituaient des exportations.
Ce sont surtout des produits de « moyenne technologie de pointe » qui dominent les exportations vers l'île de Castro.
Toutefois, il y a matière à explorer de nouveaux champs de coopération avec Cuba puisque le Canada a un « avantage », soit d'avoir entretenu des relations commerciales et diplomatiques ininterrompues avec l'île des Caraïbes.
Mme St-Pierre croit que le Québec est capable de faire sa place et d'établir des liens à long terme grâce à ses divers réseaux d'excellence, notamment en éducation, en santé, en agriculture, en tourisme et en coopératisme.
Horaire chargé
La ministre québécoise se pointera à La Havane entre autres pour assister à la FIHAV, une foire commerciale internationale d'envergure, où elle compte échanger avec plusieurs entreprises québécoises qui scrutent des occasions d'affaires.
Aussi, Mme St-Pierre va rencontrer des représentants de haut rang parmi les autorités cubaines en vue d'y développer les relations politiques du Québec et de définir des pistes de collaboration, notamment dans le domaine de la recherche et des sciences. À ce titre, elle doit visiter un centre de neurosciences.
Christine St-Pierre aura un horaire fort chargé pour ses deux jours en terre cubaine. Elle sera notamment accompagnée de l'ambassadeur du Canada à Cuba.

Cet enfant dans les bras de Fidel Castro n'est pas Justin Trudeau

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Mise à jour le dimanche 1 novembre 2015 à 13 h 49 HNE
Fidel Castro tenant Michel Trudeau, 4 mois, dans ses bras, en janvier 1976.
Fidel Castro tenant Michel Trudeau, 4 mois, dans ses bras, en janvier 1976.  Photo :  PC/FRED CHARTRAND

La scène a refait surface cette semaine sur Internet, et plusieurs l'ont relayée en affirmant que le bébé que l'on voit ici dans les bras de Fidel Castro est le premier ministre canadien désigné, Justin Trudeau : dans les faits, il s'agit de son frère Michel, alors âgé de 4 mois.
Deux photos de ce moment où le leader cubain, qui se tient à côté de Margaret Trudeau, tient le bambin dans ses bras, ont commencé à circuler en ligne cette semaine.
La première à être relayée fut celle de Rod MacIvor, photojournaliste à la retraite ayant notamment travaillé pour le Ottawa Citzen, qui a largement photographié Pierre Elliott Trudeau au cours de sa carrière. Celle d'un autre grand photographe de presse canadien à la retraite, Fred Chartrand, qui montre la scène d'un autre angle, a également été relayée sur les médias sociaux.
Plus tôt cette semaine, la photo de MacIvor semble d'abord avoir été partagée par un internaute sur le site d'hébergement de photos Imgur. La légende indiquait que l'ex-président cubain tenait Justin Trudeau dans ses bras.
L'image s'est ensuite répandue sur différents sites et dans les réseaux sociaux. Dans la section « photos » (pics) de Reddit, un site où les internautes partagent différents liens qui sont classés par ordre de popularité à la suite du vote des utilisateurs, le cliché s'est rapidement hissé en tête de liste.
La photo s'est mise ensuite à voyager sur Twitter, toujours avec une légende erronée, notamment sur le compte History In Pictures.
Fidel Castro holding the New prime minister of Canada Justin Trudeau.


Mais rapidement, des internautes ont relevé l'erreur, et le très populaire site Buzzfeed a notamment mis les pendules à l'heure. Néanmoins, dimanche, des internautes l'échangeaient toujours en identifiant l'enfant comme étant Justin Trudeau.
Contexte historique
Les deux photos ont été prises le 26 janvier 1976, lors d'un voyage diplomatique historique de Pierre Eliott Trudeau à Cuba, au cours duquel il était accompagné de sa femme, Margaret, et de leur plus jeune fils, Michel. M. Trudeau était alors le premier dignitaire canadien - et l'un des premiers dirigeants occidentaux - à se rendre en visite officielle dans l'île. 
Joint par Radio-Canada au téléphone, le photographe Fred Chartrand confirme qu'il s'agissait bien du jeune Michel Trudeau sur la photo. Il se souvient que Fidel Castro semblait ému par le bébé, qu'il avait pris dans ses bras dans un geste très naturel. Selon le photographe, Castro semblait aimer les enfants.
Dans un article de décembre 2014, Margaret Trudeau a parlé du contexte autour de cette photo avec la journaliste Elizabeth Payne, du Ottawa Citizen. Outre le début d'une amitié marquante dans l'histoire des deux pays, Mme Trudeau lui confiait alors qu'elle se souvenait de ce voyage comme celui où Fidel Castro avait « fondu » à la vue de son bébé. Elle dit même que sur certaines photos, Fidel avait des traces de salive sur son uniforme, parce qu'il était venu les voir plus tôt pour câliner le petit Michel.
Michel Trudeau est mort dans une avalanche au lac Kokanee, en Colombie-Britannique, en 1998. Il avait 23 ans.

Le mystère demeure entier deux jours après l'écrasement d'un appareil russe en Égypte

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 Mise à jour le lundi 2 novembre 2015 à 6 h 57 HNE  Radio-Canada avec Agence France-Presse, Reuters et Associated Press
Les dirigeants de la compagnie Kogalymavia/Metrojet en conférence de presse, à Moscou (de g. à dr. : le directeur adjoint Alexander Smirnov, le pdg Alexander Snagovsky, la représentante Oxana Golovina)
Les dirigeants de la compagnie Kogalymavia/Metrojet en conférence de presse,
 à Moscou (de g. à dr. : le directeur adjoint Alexander Smirnov, le pdg Alexander Snagovsky,
 la représentante Oxana Golovina)
  Photo :  Maxim Shemetov / Reuters

La compagnie russe Kogalymavia/Metrojet écarte l'hypothèse d'une défaillance technique ou d'une erreur humaine pour expliquer l'accident de son Airbus A321-200 samedi dans la péninsule égyptienne du Sinaï.
L'accident ne peut être que le résultat d'une autre « action technique ou physique », a déclaré Alexander Smirnov, directeur général adjoint de la compagnie aérienne, lors d'une conférence de presse à Moscou.
« L'avion était en excellent état. Nous excluons une défaillance technique ou une quelconque erreur de l'équipage. »— Alexander Smirnov, directeur général adjoint de Metrojet

L'avion avait subi une inspection de routine à Moscou le 26 octobre, soit cinq jours avant l'écrasement, et aucun problème technique n'avait été constaté, selon la compagnie.
« Tout porte à croire que, dès le début de la catastrophe, l'équipage a perdu le contrôle total » de l'avion, a déclaré Alexander Smirnov. Le responsable de la compagnie qui exploitait l'avion a précisé que les pilotes n'avaient pas « essayé d'entrer en contact radio » avec les contrôleurs aériens au sol.
« La seule cause possible est une action extérieure. »— Alexander Smirnov, directeur général adjoint de Metrojet

Selon un membre de la commission qui examine les enregistreurs de vol retrouvés sur le site de l'écrasement, l'appareil n'a pas été touché de l'extérieur par un projectile et le commandant de bord n'a lancé aucun appel de détresse avant la disparition de l'appareil des écrans radars.
Les décombres de l'Airbus A321 qui s'est écrasé dans le Sinaï le 31 octobre 2015.Les décombres de l'Airbus A321
 qui s'est écrasé dans le Sinaï le 31 octobre 2015.
  Photo :  Mohamed Abd El Ghany / Reuters
Aucune hypothèse n'est écartée
Une filiale locale du groupe armé État islamique a déclaré avoir abattu l'avion, mais elle n'a fourni aucune preuve soutenant cette allégation.
Questionné sur la possibilité d'un acte terroriste, le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a souligné de son côté qu'aucune hypothèse ne pouvait être écartée.
Rappelons que l'appareil s'est disloqué en vol une vingtaine de minutes après son décollage de Charm el-Cheikh à destination de Saint-Pétersbourg. L'accident n'a laissé aucun survivant parmi les 217 passagers et 7 membres d'équipage à bord.
Les corps rapatriés en Russie
Lundi, environ les deux tiers des corps des 224 victimes avaient été retrouvés.
Les familles des victimes ont commencé à identifier leurs proches lundi à Saint-Pétersbourg, après l'arrivée d'un premier avion transportant les dépouilles de 140 des 224 victimes. Un deuxième avion transportant d'autres victimes doit décoller du Caire lundi soir.


Québec prêt à faire des compromis sur les régimes de retraite

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Mise à jour le lundi 2 novembre 2015 à 6 h 48 HNE
Martin Coiteux, président du Conseil du Trésor
Martin Coiteux, président du Conseil du Trésor  Photo :  PC/Jacques Boissinot

Alors que les moyens de pression se poursuivent chez les employés de la fonction publique du Québec, le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, se dit prêt à revoir certaines propositions.
Un texte de Davide GentileTwitterCourriel
« Nous sommes à la croisée de chemins », affirme le président du Conseil du Trésor en parlant des négociations avec les salariés de l'État. Martin Coiteux pense que les prochaines semaines sont « absolument déterminantes » et table sur des compromis quant aux régimes de retraite pour faire progresser les pourparlers.
« Le message des syndicats, c'est : "Est-ce qu'on est obligés de faire ça le 1er janvier 2017?" Non, on n'est pas obligés de faire cela le 1er janvier 2017, on peut y arriver de façon graduelle et les syndicats peuvent nous faire des propositions. On attend des propositions », martèle M. Coiteux.
Les propositions de Québec ont provoqué un tollé lorsqu'elles ont été déposées en décembre dernier. Elles visaient à faire passer l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, et la rente finale serait calculée sur huit ans au lieu de cinq ans, comme c'est le cas actuellement. La pénalité en cas de retraite anticipée passerait de 4 % à 7,2 %.
Martin Coiteux ne semble pas prêt à retirer ces mesures, mais il pourrait accepter de retarder leur entrée en vigueur. « On nous a dit que peut-être qu'il y a des gens qui, dans l'anticipation de ce changement-là, vont vouloir quitter le secteur public, et ça va nous créer un problème. Je suis d'accord avec les syndicats là-dessus, j'ai entendu ce message-là », concède-t-il.
Toutefois, pour lui, une refonte des régimes de retraite est essentielle. « Depuis 10 ans, la cotisation a pratiquement doublé », souligne-t-il. Il affirme que sans changements majeurs, le fardeau des régimes deviendra lourd pour les jeunes. Selon lui, sans correctifs, les jeunes du secteur public feront face à des hausses de cotisations.
Corriger les iniquités salariales
L'autre élément important à ses yeux est celui de la relativité salariale. L'exercice, différent de l'équité salariale, vise à corriger certaines iniquités dans les échelles salariales. « C'est un objectif d'équité entre les gens du secteur public qui ont des échelles salariales qui diffèrent et qui se sont distorsionnées [sic] dans le temps », dit-il. Martin Coiteux pense que la négociation permettra de régler ce problème extrêmement complexe et très délicat. Il précise qu'il ne veut pas dire que certains groupes se retrouveront « favorisés » par rapport à d'autres groupes, mais que, selon lui, « il y a un problème qui est reconnu par les deux parties ».
« Travaillons à trouver une solution adéquate et acceptable pour les deux parties qui fait avancer le secteur public québécois, dont la capacité de recruter du personnel qui va se sentir traité de façon équitable. »— Martin Coiteux, président du Conseil du Trésor

Martin Coiteux refuse de parler d'une nouvelle offre à proprement parler et il affirme qu'environ 1400 rencontres de négociations ont eu lieu depuis le début des pourparlers.
Le président du Conseil du Trésor énonce assez clairement son programme. « Je ne parle pas de mois devant nous. Je parle des prochaines semaines qui seront déterminantes », explique-t-il.
Veut-il signer une entente avant la mise à jour budgétaire du ministre des Finances qui devrait être faite d'ici décembre? « Il n'y a pas de lien absolu, affirme-t-il. Mais le gouvernement et la société ont besoin de trouver que cette problématique des négociations a trouvé une solution négociée. Une solution juste, équitable avec tout le monde. »