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vendredi, juillet 03, 2015

Le Québec canadien

http://www.journaldemontreal.com/

Gilles Proulx
Notre bon docteur Couillard doit perdre ses complexes de provincial et se comporter comme le chef d’État qu’il est.
Vingt-cinq ans après l’échec de Meech, vingt ans après le référendum à 49,4 % de oui, il est temps de faire une place décente pour le Québec au sein du Canada. Exactement comme Robert Bourassa, fédéraliste, pouvait inspirer confiance au reste du Canada, Philippe Couillard est en position d’aller chercher de vraies avancées pour le Québec.
Le 22 juin dernier, on en a peu parlé, mais c’était le 25e anniversaire de l’échec de l’accord du lac Meech. C’est alors qu’un Robert Bourassa a tenu son discours demeuré le plus célèbre: «Le Canada anglais doit comprendre de façon très claire que, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, le Québec est, aujourd’hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d’assumer son destin et son développement.»
Voilà exactement la mentalité qu’il faut à Philippe Couillard. Lui qui aime à se réclamer de Jean Lesage, il doit reprendre le flambeau. Comme nous l’a rappelé Robert Dutrisac (un analyste politique que j’estime beaucoup) dans
Le Devoir, le bon docteur Couillard est tenté de se servir du 1er juillet 2017, soit le 150e anniversaire de la Confédération, pour que le Québec obtienne, dans l’honneur et la dignité, la place qui lui revient dans le giron constitutionnel.
Le fruit est mûr
Ancien porte-parole charismatique du Non (et brandisseur de passeport canadien pour repousser la menace séparatiste), Jean Charest aimait à dire, au sujet de la question constitutionnelle, que «le fruit n’est pas mûr». C’était vrai. Mais ce ne l’est plus. Après le bref gouvernement Marois, le retour des libéraux provinciaux au pouvoir, forts de leur taux de presque 100 % d’appuis chez certaines populations, a rassuré le Canada anglais.
La souveraineté du Québec? Le Canada anglais n’y voit plus une éventualité menaçante. Le poids démographique décroissant de «la Belle Province» a même permis à Stephen Harper de former un gouvernement sans le Québec (qui, dans un élan du cœur irrationnel, a voté en masse pour les incompétents du NPD).
« L’amour » du Canada
À la veille du référendum de 1995, des avions nolisés (payés illégalement) nous ont envoyés plein de Canadians pour nous dire «Je t’aime». Mais tout comme l’échec référendaire de 1980 nous apporta le coup de poing sur la gueule de 1982, celui de 1995 nous a apporté l’affirmation de domination de Stéphane Dion avec sa «loi sur la clarté»... qui a aussi eu pour effet de rassurer le Canada.
Pour couper l’herbe sous les pieds de PKP, Couillard doit prendre le «beau risque» de rappeler au reste du Canada, qui n’a jamais été aussi indifférent à l’endroit du Québec, qu’il manque une signature à sa constitution...
En attendant, puisque le Québec est pris dans le carcan constitutionnel de 1982, rien n’empêche Couillard d’augmenter les budgets consacrés à l’intégration des immigrants. Il peut aussi augmenter les pouvoirs de la loi 101 pour s’attaquer à l’outrancière anglicisation des raisons sociales, notamment celles des «food trucks». Mais surtout, rien ne l’empêche de se débarrasser de l’étiquette coloniale de «province» puisque le Québec est un État.
Vous pouvez bouger, M. Couillard. C’est le moment de s’inspirer de Jean Lesage.

Trois hommes retrouvés sans vie à Boucherville

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/

03-07-2015 | 07h17
BOUCHERVILLE - Un vaste déploiement policier était en cours, vendredi matin, dans une résidence de Boucherville, en Montérégie, où les corps de trois hommes d'âge adulte ont été retrouvés sans vie.
L'hypothèse du drame familial est étudiée par les policiers.
Les policiers ont reçu un appel d'une femme qui s'inquiétait pour ses proches vers minuit et demi, vendredi matin, a indiqué Tommy Lacroix, porte-parole de la police de Longueuil.
Les agents se sont alors rendus dans une résidence de la rue de Blois, à Boucherville et y ont découvert trois corps inanimés, ainsi qu'un début d'incendie. Les policiers ont dû quitter la résidence pour laisser les pompiers combattre l'incendie.
Les flammes ont été maîtrisées par les pompiers et la scène a été remise au service de police de Longueuil. Des traces d'accélérant ont été trouvées sur les lieux.
On ne connaît pas l'âge des trois hommes. Les policiers n'ont pas donné d'informations sur les liens possibles entre les trois hommes trouvés sans vie.
Une enquête est en cours pour en savoir plus sur les circonstances de ce drame.

«DES GENS TRÈS ISOLÉS»

Les voisins de la résidence, où les corps ont été retrouvés, connaissaient peu le ou les résidents du jumelé de la rue de Blois.
«Je ne les connais pas vraiment, tout ce que je sais c'est que c'est un homme qui vivait assez isolé, a confié une voisine à TVA Nouvelles [...] On ne l'a pas vu souvent. Même les voisins qui habitent proche de lui disent ne l'avoir presque jamais vu.»
Une autre résidente de ce quartier de Boucherville a confié que «c'est des gens très isolés. On se tenait à l'écart de ces gens-là. Ils n'étaient pas comme tout le monde».
Plusieurs résidents étaient sous le choc à leur réveil lorsqu'ils ont constaté le vaste déploiement policier.
«C'est un quartier très calme, a assuré un voisin. C'est la première fois qu'on voit tant de polices et de journalistes.»
AUSSI SUR CANOE.CA

France : pas de dédommagement pour des implants mammaires défectueux

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Mise à jour le jeudi 2 juillet 2015 à 10 h 02 HAE   Associated Press
Une prothèse PIP (archives)
Une prothèse PIP (archives) 
Photo :  AFP/Sébastien Nogier

Un tribunal d'appel français a tranché jeudi qu'une entreprise allemande d'évaluation des produits n'a pas à indemniser plus de 3000 femmes qui ont reçu des implants mammaires potentiellement défectueux.
Ces femmes pourraient maintenant devoir rembourser plus de 5,8 millions d'euros (8 millions de dollars canadiens) en dommages collectifs qui leur avaient été octroyés par un tribunal inférieur.
Des dizaines de milliers de femmes de partout dans le monde ont reçu des implants fabriqués par la firme française PIP. Ces implants contenaient toutefois du silicone industriel, et non du silicone médical, et avaient tendance à fuir.
Le propriétaire de PIP a écopé d'une peine de prison, mais son entreprise, en faillite, a été incapable de verser un dédommagement aux patientes lésées. Les avocats des femmes ont alors ciblé l'entreprise allemande d'évaluation des produits TUV Rheinland et sa filiale française.
Un tribunal commercial a ordonné à TUV, en 2013, de dédommager les femmes et six distributeurs, en estimant que la compagnie n'avait pas testé les implants correctement. Cette décision a été infirmée jeudi par une cour d'appel d'Aix-en-Provence. Le tribunal a estimé que TUV n'aurait pas pu découvrir les défectuosités des implants, en raison des mesures prises par PIP pour les dissimuler.
On ne sait pas si les avocats des patientes porteront cette décision en appel.
Chaque plaignante avait reçu 3400 euros (4700 $) de TUV. Les femmes pourraient maintenant devoir rembourser cet argent.

BP accepte de payer 18,7 milliards pour la marée noire du golfe du Mexique

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

 Mise à jour le jeudi 2 juillet 2015 à 11 h 26 HAE  La Presse Canadienne
L'incendie de la plateforme DeepWater Horizon de BP dans le golfe du Mexique
L'incendie de la plateforme DeepWater Horizon de BP
dans le golfe du Mexique en 2010.
  Photo :  PC/Gerald Herbert

La pétrolière BP et les cinq États américains sur le golfe du Mexique ont annoncé jeudi une importante entente de règlement, qui conclut des années de bataille judiciaire à la suite du déversement de pétrole de 2010.
Environ 18,7 milliards de dollars américains serviront à payer les sanctions prévues par la loi sur la protection de l'eau, à dédommager les plaignants pour les dommages infligés aux ressources naturelles et à réparer les torts économiques portés aux gouvernements de la Floride, l'Alabama, le Mississippi, la Louisiane et le Texas.
S'il est approuvé par la cour, il s'agirait du règlement le plus important de l'histoire des États-Unis impliquant un seule défendant, a déclaré la procureure générale, Loretta Lynch. Il apporterait des « bénéfices durables » à la région en plus de réparer les torts causés à l'économie, aux pêcheries, aux terres humides et à la faune sauvage.
L'annonce du règlement survient alors qu'un juge fédéral se préparait à rendre une décision sur le montant que devait BP en vertu de la loi américaine sur la protection de l'eau, le « Clean Water Act ».
Plus de trois millions de barils de pétrole se sont déversés dans le golfe en 2010. Des états étaient également en procédures individuelles contre BP.
D'après le président de la compagnie, Carl-Henric Svanberg, le règlement reflète l'engagement de la société BP à restaurer l'environnement et l'économie du golfe du Mexique.
Il a ajouté qu'il permettait aussi à la compagnie d'aller de l'avant après cet incident, qui laisse une marque indélébile sur son parcours.
« Cela résout les derniers risques d'ordre juridique de la compagnie, clarifie les coûts et offre à toutes les parties la certitude d'être payées », a indiqué M. Svanberg.

DSK, l'homme le plus lu sur la Grèce !

http://www.lepoint.fr/politique/

Avec son tweet sur la crise grecque, DSK ne s'attendait pas forcément à un tel raz-de-marée sur Internet... Sa crédibilité économique paraît intacte.



Publié le  - Modifié le  | Source Le Point.fr
Le tweet de DSK sur la crise grecque a déchaîné les passions.
Dominique Strauss-Khan

Trois pages en français et en anglais signées de Dominique Strauss-Khan sur le problème grec à partir d'un tweet ont suffi à créer un phénomène internet. Selon l'outil statistique de Slideshare, le petit message de DSK a été vu 2 897 880 fois !... Une ampleur peu commune, notamment du fait que le fameux tweet a été repris dans le corps des articles de nombreux médias, à commencer par Le Figaro (143 173 vues), Le Monde (141 749 vues), de gros pourvoyeurs tout comme Slideshare (1 996 968 vues)...
Malicieusement intitulée « Apprendre de ses erreurs », la tribune de DSK entendait proposer une solution : que « la Grèce ne reçoive plus aucun financement nouveau de la part de l'Union européenne comme du FMI mais qu'elle bénéficie d'une très large extension de la maturité et même d'une réduction nominale massive de sa dette à l'égard des institutions publiques ». Même si elle a été lue, rien ne dit que la parole de DSK pèse réellement sur l'issue des négociations qui se déroulent actuellement entre Athènes, Bruxelles, Paris et Berlin...

L'armée syrienne bombarde des positions rebelles à Alep

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Reuters
Des résidents inspectent les dégâts des bombardements de jeudi attribués à l'armée syrienne dans la ville de Tafas à Daraa.
Des résidents inspectent les dégâts des bombardements de jeudi
 attribués à l'armée syrienne dans la ville de Tafas à Daraa.
  Photo :  Stringer Shanghai / Reuters

Les troupes gouvernementales syriennes ont fortement pilonné, vendredi, des positions rebelles dans Alep et aux alentours de cette grande ville du nord du pays, au coeur d'une offensive des insurgés pour s'emparer des secteurs contrôlés par le régime, a rapporté l'OSDH.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les combats entre insurgés et soldats gouvernementaux se sont poursuivis aux premières heures de vendredi, et des frappes de l'armée de l'air étaient menées continuellement contre les positions tenues par les rebelles.
De source militaire syrienne, on assurait que l'offensive des insurgés avait été repoussée et que de lourdes pertes avaient été infligées aux assaillants.
L'offensive des islamistes est la plus intense depuis que les insurgés se sont emparés d'une bonne partie des secteurs est d'Alep en 2012, laissant une ville scindée en deux parties. 
Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdoulrahman, les forces rebelles ont conquis des bâtiments à Djamiat al Zahra, dans la banlieue nord-ouest de la ville, mais leur progression ne revêt pas une importance stratégique.
Au moins 35 insurgés ont été tués dans ce secteur, dont une dizaine de Syriens et de nombreux autres originaires d'Asie centrale. La guerre civile syrienne attire des combattants étrangers venus de divers points du monde musulman, notamment des djihadistes d'Asie centrale.
La ville d'Azaz, dans les campagnes au nord d'Alep, est elle aussi la cible de raids aériens, a-t-il dit.
Située à une cinquantaine de kilomètres au sud de la frontière turque, Alep était la ville la plus peuplée de Syrie avant que le pays ne bascule dans la guerre civile.
Perdre Alep restreindrait un peu plus l'emprise du régime de Bachar al Assad sur les régions de l'ouest du pays, près de la frontière avec le Liban, où l'armée syrienne cherche à conserver ses positions avec l'appui des miliciens chiites du Hezbollah libanais.
Une alliance d'insurgés, qui englobe le Front al Nosra et les islamistes d'Ahrar al Cham, a annoncé avoir mis sur pied un commandement conjoint pour coordonner l'offensive visant à « libérer » Alep et à gouverner ensuite la ville sur la base de la charia (loi islamique).
De source proche des services de sécurité turcs, on déclare que les autorités turques ont déployé des renforts de troupes et de matériel le long de la frontière avec la Syrie.
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a dit cependant qu'Ankara ne projetait pas, pour l'instant, d'incursion militaire en Syrie.

Un vol crucial vers la station spatiale

http://www.lapresse.ca/sciences/astronomie-et-espace/

Publié le 03 juillet 2015 à 07h44 | Mis à jour à 07h48
Le vaisseau cargo Progress, à destination de la station... (PHOTO REUTERS)
PHOTO REUTERS
Le vaisseau cargo Progress, à destination de la station spatiale internationale, doit ravitailler l'équipage qui n'a plus que quatre mois de vivres.

MATHIEU PERREAULT
La Presse
L'explosion d'une fusée la semaine dernière met dans une position délicate l'Agence spatiale russe, qui lance ce matin un vaisseau cargo Progress à destination de la Station spatiale internationale (SSI). Trois des sept dernières missions de ravitaillement de la station ont échoué et l'équipage n'a plus que quatre mois de vivres.
La fusée Falcon 9 a explosé la semaine... (PHOTO John Raoux, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS) - image 1.0
La fusée Falcon 9 a explosé la semaine dernière après son décollage à 45 km d’altitude
PHOTO JOHN RAOUX, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le dernier lancement de Progress, en avril, avait avorté quand la séparation avec le deuxième module, en orbite, a connu des problèmes. C'est une rareté : le cargo russe vole depuis les années 70. Auparavant, le troisième vol de ravitaillement de la capsule privée américaine Cygnuss'était avéré un échec avec l'explosion de sa fusée Antares peu après le lancement, en octobre. Vendredi dernier, c'est une autre capsule privée, Dragon, qui a explosé avec sa fusée Falcon 9 à seulement 45 km d'altitude.
La NASA n'a pas voulu annuler l'envoi de trois astronautes le 22 juillet pour compléter l'équipage de six de la station spatiale, mais a prévenu qu'en deçà d'un mois et demi de vivres, il faudrait envisager un retour d'urgence. Le cargo japonais Kounotori doit aller vers la station en août, une mission retardée depuis plus de deux ans à cause des problèmes techniques des appareils scientifiques qu'il doit y déposer. Et en septembre, un vol deCygnus est prévu - qui pourrait être retardé si l'enquête sur l'explosion d'octobre dernier se prolonge.
Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui fabrique Dragon et Falcon 9, a promis que l'enquête sur l'explosion du 26 juin ne prendrait que quelques mois, mais des experts cités par le site Spacenews préviennent que la durée normale est plutôt d'un an. SpaceX doit faire deux ravitaillements à la station et lancer six satellites de quatre autres clients d'ici la fin de l'année.
Pour compliquer le tout, Dragon devait la semaine dernière amener à la station spatiale une pièce défectueuse du système de traitement de l'eau. Les réserves d'eau actuelles devraient également tenir jusqu'en octobre, selon la NASA.

Ils ravitaillent la Station spatiale

Cygnus
  • Charge utile : 2 tonnes
  • Nombre de missions réussies vers la SSI : 2
  • Nombre de missions ratées : 1
  • Prochaine mission prévue : novembre 2015
Dragon
  • Charge utile : 6 tonnes
  • Nombre de missions réussies vers la SSI : 6
  • Nombre de missions ratées : 1
  • Prochaine mission prévue : septembre 2015
Progress
  • Charge utile : 2,3 tonnes
  • Nombre de missions réussies vers la SSI : 58
  • Nombre de missions ratées : 2
  • Prochaine mission prévue : septembre 2015
KOUNOTORI
  • Charge utile : 6 tonnes
  • Nombre de missions réussies vers la SSI : 4
  • Nombre de missions ratées : 0
  • Prochaine mission prévue : août 2015
Sources: SpaceX, NASA, Orbital Sciences, JAXA

Référendum en Grèce : remontée du oui

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/

  Reuters
Des Grecs discutent dans le port de Thessaloniki.
Des Grecs discutent dans le port de Thessaloniki.  Photo :  Giannis Papanikos

Un nouveau sondage sur l'issue du référendum de dimanche en Grèce, par lequel les électeurs sont appelés à dire s'ils acceptent ou rejettent les propositions des créanciers internationaux, conclut vendredi à un léger avantage pour le oui, avec 44,8 %, tandis que le non recueillerait 43,4 %.
Ce sondage, réalisé par un institut respecté, Alco, et que publie le journal Ethnos, fait état de 11,8 % d'indécis.
Il montre aussi que 74 % des Grecs souhaitent le maintien de leur pays dans la zone euro contre 15 % qui réclament le rétablissement d'une « monnaie nationale » et 11 % qui ne se prononcent pas.
Les électeurs interrogés sont divisés à égalité. Pour 43 % d'entre eux, le référendum sera sur le fond une consultation sur la poursuite de l'appartenance de la Grèce à la zone euro, alors que 43 % se prononceront uniquement, dimanche, sur une acceptation ou non des propositions des créanciers.
Néanmoins, 61 % des sondés disent penser qu'une victoire du non accroîtra le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
En outre, 46 % pensent que la décision d'organiser ce référendum est une mauvaise chose et 44 % sont d'un avis contraire.
Globalement, ce sondage marque un revirement. Jusqu'à présent, la seule enquête d'opinion complète à avoir été publiée depuis l'annonce du référendum donnait le non en tête, mais déjà en net recul après l'annonce de la fermeture des banques pour toute la semaine. Cette enquête-là donnait 54 % pour le non et 33 % pour le oui.
Sur la légitimité du référendum
De son côté, Valdis Dombrovskis, commissaire européen chargé de l'euro et du dialogue social, estime vendredi dans une entrevue au journal allemand Die Welt que le référendum grec n'est ni factuellement ni juridiquement correct, et qu'il serait faux de penser qu'une victoire du non renforcera la position de la Grèce aux négociations.
Il faudra sans doute plusieurs semaines pour mettre au point un troisième plan d'aide à la Grèce, ajoute-t-il, en assurant que l'Union européenne s'emploie à maintenir ce pays dans la zone euro.
Les critiques de ce commissaire européen envers les conditions de tenue du référendum ne sont pas les premières à voir le jour. Le Conseil de l'Europe a d'ores et déjà estimé que cette consultation n'était pas conforme à ses normes minimales en la matière.
Le Conseil d'État, tribunal administratif suprême grec, doit se prononcer aujourd'hui sur la constitutionnalité du référendum. Deux citoyens grecs cherchent à obtenir la suspension de la consultation, qu'ils estiment non constitutionnelle et illégale, en arguant que la campagne est trop courte, que la Constitution interdit que les questions budgétaires soient soumises dans un référendum, et plus généralement que la question posée est vague et trop complexe.
Nombre de Grecs pourraient bien ne pas être en mesure de voter, soit parce qu'ils se trouvent à l'étranger et doivent rentrer au pays pour participer, soit parce qu'ils n'ont pas assez d'argent pour se rendre dans leur circonscription, en raison des limitations imposées aux retraits d'argent.
Le premier ministre Alexis Tsipras, qui appelle à voter non, doit s'exprimer dans un rassemblement ce soir, place Syntagma, en plein coeur d'Athènes, tandis que les partisans du oui prévoient se réunir non loin de là, dans l'ancien stade olympique

Les déboires de la Grèce en 7 dates

  • Premières mesures d'austérité

    Les chauffeurs de taxi ont manifesté, au début du mois, pour dénoncer les mesures d
    AFP/ARIS MESSINIS
    Le nouveau gouvernement de George Papandreou adopte un premier plan d’austérité qui prévoit entre autres une hausse de taxes, un gel des salaires de retraités et une réduction de 30 % des primes des employés du secteur public.

Dire non à Wolfgang Schäuble
Les partisans du non ont dirigé pour une bonne part leur ressentiment contre l'Allemagne. Sur une affiche placardée ici et là, on peut voir une photo du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, accompagnée de ces phrases : « Depuis cinq ans, il suce votre sang. Dites-lui non maintenant! »
Le dernier sondage en date a été publié vendredi matin, au moment où le Fonds monétaire international (FMI) venait d'estimer que la Grèce aurait encore besoin de 50 milliards d'euros d'aides au cours des trois prochaines années.
Cette évaluation souligne l'ampleur des problèmes auxquels sera confronté Athènes, quel que soit le résultat du référendum dimanche soir.

Uber suspend son application UberPOP en France

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Reuters
L'application de covoiturage UberPop en France
L'application de covoiturage UberPop en France  Photo :  Kai Pfaffenbach / Reuters

Le directeur général d'Uber France a annoncé vendredi la « suspension » d'UberPOP, ce système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non enregistrés dont les chauffeurs de taxis français réclament l'interdiction. La suspension prend effet vendredi soir.
Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France, et Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur de la compagnie pour l'Europe du Nord, seront devant le tribunal le 30 septembre prochain, dans le cadre d'une enquête préliminaire sur cette application qui contrevient à la loi dite « Thévenoud » de 2014.
Placés en garde à vue lundi dernier, ils seront jugés pour « pratique commerciale trompeuse », « complicité d'exercice illégal de l'activité d'exploitant taxi » et « organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des personnes se livrant à l'activité de taxi ».
« La décision qui vient d'être annoncée est la démonstration que la fermeté du gouvernement dans ce domaine comme dans bien d'autres a payé », a déclaré le premier ministre Manuel Valls en marge d'un déplacement à Besançon (Doubs).
« Les taxis doivent aussi se réformer, participer de l'attractivité de notre pays », a-t-il ajouté, une semaine après un mouvement massif de protestation des chauffeurs de taxis qui ont pris parfois violemment à partie des chauffeurs Uber mais qui ne veulent pas non plus des VTC, pourtant autorisés.
Le directeur général d'Uber France explique dans Le Monde vouloir en premier lieu « préserver la sécurité des chauffeurs Uber ».
« La seconde raison est que nous souhaitons nous situer dans un esprit d'apaisement, de dialogue avec les pouvoirs publics et montrer que l'on prend nos responsabilités », ajoute-t-il.
Malgré cette décision sans précédent, Uber France déclare toujours s'en remettre à la décision du Conseil constitutionnel sur le fond.
Uber promet de l'aide à ses chauffeurs
La compagnie américaine Uber juge contraire à la liberté d'entreprendre la disposition de loi Thévenoud qui organise la concurrence des taxis et a saisi les « Sages » à ce sujet. Une réponse est attendue dans les trois mois.
La loi punit de deux ans de prison et 300 000 euros d'amende ces prestations de taxi non déclarées.
La cour d'appel de Paris avait suspendu fin mars sa décision sur une demande d'interdiction de l'application UberPOP dans l'attente de la décision du Conseil constitutionnel.
Selon Thibaud Simphal, près de 10 000 conducteurs occasionnels sont inscrits en France sur la plateforme UberPOP, pour quelque 400 000 passagers.
Interrogé sur leur avenir, le responsable assure qu'Uber va les « aider ».
« UberPOP leur offrait une opportunité réelle d'arrondir leurs fins de mois, alors que le pays en manque cruellement », regrette-t-il.
« Notre priorité est maintenant de trouver un moyen de remettre ces milliers de conducteurs sur la route. [...] On va les aider dans la course d'obstacles pour devenir VTC [véhicule de transport avec chauffeur] », assure Thibaud Simphal.
Uber, précise-t-il, va formuler des propositions au gouvernement pour favoriser le développement du secteur économique des VTC, autorisés mais très réglementés.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve recevra de nouveau vendredi en fin de journée les représentants syndicaux des taxis, qui ne projettent pas pour l'heure de nouvelles manifestations.
« Nous sommes en phase de négociation avec le gouvernement. L'heure est à la discussion, pas à l'affrontement », a déclaré sur BFM TV Didier Hogrel, président de la Fédération nationale des taxis.
Mais, a-t-il prévenu, « tant que ces applications hors la loi ne seront pas interdites, nous continuerons à ne pas être contents ».