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vendredi, avril 17, 2015

La relation amoureuse de Stéphanie Vallée provoque un malaise

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Publié le 17 avril 2015 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Roch Cholette et Stéphanie Vallée sont en couple depuis... (PHOTOS ARCHIVES LEDROIT)
PHOTOS ARCHIVES LEDROIT
Roch Cholette et Stéphanie Vallée sont en couple depuis janvier dernier.
Simple potin en début d'année, la relation amoureuse de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, est devenue la source d'un malaise grandissant en Outaouais, depuis quelques semaines.
La ministre responsable de l'Outaouais entretient de manière officielle, depuis janvier dernier, une relation de couple avec Roch Cholette, l'animateur vedette du 104,7 FM et ancien député libéral, reconnu pour ses commentaires tranchés et parfois abrasifs sur nombre d'enjeux municipaux, régionaux et provinciaux.
La liaison amoureuse entre ces deux personnalités publiques et politiques parmi les plus en vue de la région est un secret de polichinelle dans les cercles politico-médiatiques, depuis plusieurs mois. Il en est cependant bien autrement pour le public, puisque tant M. Cholette que Mme Vallée n'ont jamais divulgué leur relation publiquement.
Pour de nombreux observateurs du monde médiatique, l'absence de déclaration d'intérêt de l'animateur de radio et de son employeur est « inadmissible », voire « malhonnête ». Des spécialistes de l'éthique journalistique dénoncent le peu de considération de M. Cholette et de l'entreprise Cogeco pour le droit du public à l'information dans ce dossier.
Le manque de transparence du couple commence aussi à agacer bien des intervenants de plusieurs secteurs d'activités dans la région. Le malaise serait de plus en plus palpable au sein de la députation régionale et aurait même atteint certains membres du cabinet des ministres du gouvernement de Philippe Couillard.
Mme Vallée a informé le premier ministre de sa relation en tout début d'année. Mais des ministres parmi les plus en vue du gouvernement ayant défilé au micro de Roch Cholette au cours des derniers mois n'avaient aucune idée de la relation amoureuse de ce dernier avec leur collègue de la Justice, ce qui en aurait froissé quelques-uns.
LeDroit a contacté de nombreuses sources dans ce dossier, notamment dans les différents paliers de gouvernement et dans les institutions publiques de la région. Aucune de ces sources n'a accepté de parler à visage découvert. La crainte de représailles est bien réelle.
Plusieurs des personnes contactées continuent de croire que Mme Vallée a suffisamment de respect pour la charge publique qu'elle occupe pour ne pas divulguer d'informations privilégiées ou stratégiques à son conjoint sur des enjeux politiques et régionaux. 
Cependant, tous affirment que la situation actuelle comporte un risque de bris de confiance. Le couple aurait avantage à confirmer rapidement sa relation sur la place publique, disent-ils.
Le risque de voir la circulation de l'information à l'intention de la ministre être, dans une certaine mesure, compromise dans des dossiers régionaux chers à l'animateur de radio commence à inquiéter.
Des intervenants se questionnent sur les informations dont dispose réellement M. Cholette lorsqu'il est en ondes, et s'interrogent même à savoir si certaines de ses positions ne sont pas des messages envoyés subtilement par la ministre Vallée. Toutefois, rien ne permet de prouver de telles affirmations, mais plusieurs s'entendent pour dire que l'importance de l'apparence de conflit d'intérêts provoque cette ambiance malsaine dans les coulisses.

« Cogeco devrait être honnête avec son public »

Du temps qu'il était directeur général de l'information des Services français de Radio-Canada, Alain Saulnier n'aurait jamais accepté qu'un de ses employés à la couverture des affaires publiques et politiques entretienne une relation amoureuse avec un membre actif du gouvernement. « Je l'aurais retiré complètement de la couverture politique », dit-il.
Aujourd'hui professeur réputé en journalisme à l'Université de Montréal, M. Saulnier juge qu'il est du devoir de Cogeco de rendre publique la relation amoureuse qu'entretient son animateur vedette au 104,7 FM, Roch Cholette, avec la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.
« L'entreprise Cogeco devrait être totalement transparente dans ce dossier, explique-t-il. Elle devrait avoir l'honnêteté de dire clairement, en toute franchise et en toute transparence, que cette relation existe. Cogeco devrait être honnête à l'égard de son public. L'entreprise n'a pas à jouer à cache-cache avec le public. Il y a là un abcès à crever, c'est évident. »
«Obligations de transparence»
Professeur titulaire en communications à l'Université d'Ottawa et spécialiste de l'éthique journalistique, Marc-François Bernier ajoute qu'il s'agit d'une « norme de transparence simple qui permet au public de juger par lui-même si ça affecte le lien de confiance et la crédibilité » qu'il accorde à l'animateur.
Si l'employeur est à l'aise avec cette situation, il doit divulguer cette information, note le spécialiste. « Quand on sent que c'est délicat de dire les choses, c'est qu'on sent qu'il y a un problème, dit-il. C'est une lumière jaune qui s'allume. »
Que Roch Cholette ne soit pas journaliste dans le sens le plus strict du terme ne change rien, selon M. Bernier. « Ça ne lui enlève pas ses obligations de transparence et d'imputabilité, dit-il. La préoccupation première dans ce dossier, c'est le droit du public à l'information et il s'agit d'une information qui est d'intérêt public. C'est aussi important pour que les gens qui passent à son émission sachent à qui ils ont réellement affaire. Ils ont le droit de savoir à qui ils parlent et ensuite ils feront le choix éclairé d'y aller ou non. »
Alain Saulnier lance aussi une flèche à la ministre de la Justice et au gouvernement de Philippe Couillard qui avait dit vouloir faire de la transparence un élément important de son action politique. « Cette transparence devrait aussi toucher le conseil des ministres, soutient-il. S'il y a des fausses perceptions qui découlent d'apparences de conflit d'intérêts parce qu'il y a un manque de transparence, c'est un objectif que n'accomplit pas ce gouvernement. La ministre, en toute honnêteté et transparence, devrait confirmer de façon publique sa relation. Elle n'est pas obligée d'en faire tout un plat, mais ça reste une information qui est d'intérêt public. »
Le directeur général du 104,7 FM, Bob Rioux.... (Photo Facebook) - image 3.0
Le directeur général du 104,7 FM, Bob Rioux.
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Aucun problème d'éthique au 104,7

L'animateur vedette du 104,7 FM, Roch Cholette, a informé son employeur, dès le retour des Fêtes, en janvier dernier, qu'il ne pouvait plus interviewer la ministre responsable de l'Outaouais, Stéphanie Vallée. Cette dernière a fait de même avec le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.
Dès lors, la rumeur est devenue potin et le potin est devenu un cas problématique d'éthique journalistique et de transparence. Mis au fait de la situation dès les premières semaines de l'année,LeDroit a alors tenté d'obtenir les commentaires de la ministre Vallée, ce que cette dernière, par le biais de son attachée de presse, a catégoriquement refusé, prétextant le respect de sa vie privée.
Le directeur général de la station 104,7 FM qui appartient au radiodiffuseur Cogeco, Bob Rioux, a pour sa part accepté de commenter la situation, mais avait indiqué au Droit que M. Cholette n'avait pas à faire de déclaration d'intérêt auprès de ses auditeurs ou des intervenants qui défilent à son micro.
« Il n'a pas à préciser sa relation publiquement, a affirmé M. Rioux, en janvier. Il sait ce qu'il a à faire. Il est un professionnel. Nous avons à Cogeco un code d'éthique et journalistique et M. Cholette en connaît les balises. La vie privée de mes employés, ce n'est pas de mes affaires. Je n'ai pas à être à l'aise ou pas avec cette situation. Ce que j'ai à faire, c'est l'encadrer, de m'assurer de son objectivité et qu'il ne se retrouve pas en conflit d'intérêts. Les gens insatisfaits feront une plainte au Conseil de presse, c'est là pour ça. »
En négligeant d'informer la population et les intervenants à son émission, M. Cholette « ne trompe pas l'auditeur », insiste M. Rioux, qui ajoute faire confiance au jugement de son animateur. Depuis cet entretien tenu il y a trois mois, Cogeco n'a posé aucun geste visant à informer la population sur la relation amoureuse Cholette-Vallée.
Roch Cholette, selon l'entente avec son employeur, n'a plus reçu la ministre Vallée en entrevue. Il s'est cependant permis plusieurs commentaires concernant des dossiers touchant au ministère de la Justice ou à des enjeux régionaux dans lesquels la ministre joue un rôle primordial.

750 M$ réclamés à Bell dans un recours collectif pour violation de la vie privée

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Mise à jour le jeudi 16 avril 2015 à 23 h 01 HAE  La Presse Canadienne
Bell Canada
Bell Canada  Photo :
 PC/Galit Rodan
Un recours collectif a été déposé contre Bell Canada pour des allégations de violation de la vie privée découlant de son défunt programme de publicités ciblées.
La poursuite contre Bell Canada (TSX:BCE), pour le compte de ses filiales Bell Mobilité et Virgin Mobile, soutient que les défenseurs ont utilisé le « programme de publicité pertinente » pour traquer, rassembler et vendre à des annonceurs des informations sur le compte cellulaire de leurs clients ou sur leur navigation sur Internet.
Le recours réclame 750 millions de dollars en dédommagement pour violations de la vie privée, de contrats et de la Loi sur les télécommunications.
Un recours semblable a été déposé au Québec, ont annoncé jeudi les firmes Charney Lawyers et Sutts, Strosberg LLP.
Il n'a pas été possible de discuter avec un représentant de Bell.
Bien que la compagnie ait mis fin au programme il y a trois jours, le 13 avril, après un rapport du commissaire à la vie privée, elle prévoit le réutiliser à l'avenir et même l'élargir aux clients des services de télévision et de téléphone. Elle demandera toutefois le consentement explicite du client.
De tels programmes ciblés permettent aux annonceurs de choisir des publicités en fonction des goûts et habitudes des clients. Le programme de Bell a été lancé en novembre 2013. Dès son annonce, le commissaire à la vie privée a reçu un nombre « sans précédent de plaintes » et a ouvert une enquête, détaille le communiqué des avocats.
Le 7 avril, un rapport concluait que le programme de Bell violait la Loi sur la protection de l'information personnelle et les documents électroniques parce qu'il ne donnait pas au client l'option claire de donner son consentement ou refuser l'utilisation de leurs informations.
Plus tôt cette semaine, Bell a annoncé qu'il détruirait tous les profils de clients créés par le programme.

Le maire de Saguenay se pliera au jugement, mais à contrecoeur

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17 avril 2015 |Brian Myles | Villes et régions
Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, réclame une intervention des gouvernements.
Photo: Jacques Boissinot
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La Presse canadienne
Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, réclame une intervention des gouvernements.
La mort dans l’âme, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a indiqué jeudi qu’il allait se plier à la décision de la Cour suprême interdisant la prière dans les conseils municipaux. Il s’en est pris du même souffle à l’indolence de Québec et d’Ottawa dans la défense des valeurs des« vrais Québécois ».
 
« On va arrêter la prière, c’est sûr. Mais je ne peux pas être en accord non plus, après m’être battu aussi longtemps », a-t-il dit.
 
Le maire aurait souhaité l’aide des gouvernements supérieurs pour défendre le prétendu droit à la prière des élus dans les conseils municipaux.
 
« Le gouvernement du Québec, on leur a parlé au début. La patate était chaude un peu et ce ne sont pas tous des braves », a lancé le maire catholique.
 
« Il faut être vigilant pour que nous, on conserve nos acquis, a-t-il enchaîné. Là, on est après s’effriter, surtout les Québécois. Les autres, je ne les ai pas vus se faire attaquer bien fort ces temps-ci et se défendre. Mais les vrais Québécois, avec notre histoire, on n’est pas tellement actifs pour se défendre. »
 
Le maire Tremblay ne comprend visiblement pas les principes à l’oeuvre dans l’arrêt unanime rendu mercredi par la Cour suprême.
 
Selon la Cour, le droit à la liberté de conscience et de religion, garanti par la Charte canadienne des droits et libertés, exige de l’État « qu’il ne favorise ni ne défavorise aucune croyance, pas plus que l’incroyance ».
 
« Tout le monde veut que l’État soit neutre, mais être neutre, ce n’est pas nécessairement rejeter les religions », estime au contraire le maire Tremblay.

Intervention réclamée
 
M. Tremblay invite les gouvernements à intervenir pour préserver les valeurs et traditions religieuses du Québec. Il invite le premier ministre, Philippe Couillard, à résister à la tentation de décrocher le crucifix de l’Assemblée nationale.
 
Les propos alarmistes du maire Tremblay ont trouvé un écho jusqu’à Louiseville. Le maire Yvon Deshaies, déjà favorable au retour de la peine de mort, craint d’être submergé par les femmes portant le niqab ou la burka.
 
« Maintenant, il faut que les Québécois se tiennent debout et disent : ça fait. Tantôt, nos Québécoises vont se promener avec le niqab. […] On va se faire envahir et on ne sera plus chez nous », a prédit le maire Deshaies.
 
Tout comme la Ville de Saguenay, Louiseville respectera la décision de la Cour suprême.

Drainville durcit le ton face à PKP

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Le troisième débat des aspirants chefs du PQ a donné lieu à de vifs échanges

Bernard Drainville a recommandé aux militants de ne pas céder « à la tentation de s’accrocher à un sauveur » qui pourrait n’être qu’« un mirage ».
Photo: Jacques Boissinot
La Presse canadienne
Bernard Drainville a recommandé aux militants de ne pas céder « à la tentation de s’accrocher à un sauveur » qui pourrait n’être qu’« un mirage ».
Il était question d’entrée de jeu d’indépendance et Bernard Drainville, se posant en réaliste, a voulu pousser les autres candidats dans leurs derniers retranchements, à commencer par Pierre Karl Péladeau, lors du troisième débat de la course à la chefferie du Parti québécois.
 
Jusqu’ici, les candidats n’ont pas voulu « trop se maganer », a souligné Bernard Drainville, devant plus de 500 militants réunis au théâtre Impérial. Mais le candidat, avec une vigueur qui a été accueillie par des huées à l’occasion, a insisté pour obtenir des réponses. Animé par Gilles Gougeon, le débat a été relevé, et les échanges ont parfois été vifs.
 
« Dans quoi veux-tu nous embarquer », a-t-il lancé à Pierre Karl Péladeau. L’indépendance est une chose trop importante pour que quiconque demande « un chèque en blanc ».
 
Pierre Karl Péladeau a soutenu que le PQ a trois ans pour convaincre l’électorat « des bénéfices de l’indépendance, le meilleur moyen d’enrichir les Québécois. Il faut premièrement gagner les élections en ralliant les souverainistes qui se retrouvent en grand nombre à Québec solidaire et à la Coalition avenir Québec », a-t-il dit.
 
Et il y a cet Institut de recherche appliquée sur l’indépendance qu’il entend mettre sur pied, ce qui a amené Pierre Céré à parler d’un « institut de mathématique quantique sur la souveraineté », ce qui a fait rire l’assistance. Pierre Karl Péladeau a terminé la soirée en réitérant sa volonté « de faire du Québec un pays », la même expression qu’il a employée lors de son entrée en politique, mais sans le poing levé.
 
Dans son allocution de clôture, Bernard Drainville n’y est pas allé de main morte en visant Pierre Karl Péladeau sans le nommer, recommandant aux militants de ne pas céder « à la tentation de s’accrocher à un sauveur » qui pourrait n’être qu’« un mirage », de choisir un chef capable de faire gagner le PQ « au jour un », « quelqu’un capable de répondre aux journalistes tous les jours sans s’enfarger ».
 
Bernard Drainville est le seul candidat à envisager de ne pas tenir de référendum dès le premier mandat d’un gouvernement péquiste, ce qu’Alexandre Cloutier a qualifié de stratégie du « on verra »,ou des conditions gagnantes. « Ça ne nous mène nulle part », a dit celui qui propose d’ouvrir un registre pour recueillir un million de signatures avant le prochain référendum. Alexandre Cloutier s’est dit le mieux placé pour rassembler les souverainistes et les mobiliser. « Ce n’est pas une politique, l’enthousiasme », a répliqué Bernard Drainville.
 
Pour Martine Ouellet, il n’y a pas de temps à perdre. Le Québec, en restant au sein du Canada, essuie des reculs. « L’ambiguïté nous a coûté cher », a dit la candidate, elle qui refuse « le discours flou, mou et ambigu » et le « leadership des sondages ».
 
Pour Pierre Céré, qui a cité son directeur de l’organisation, âgé de 22 ans, « il faut sauver le PQ ». La défaite du 7 avril n’est pas un accident de parcours. Il existe « des fissures importantes » avec la jeunesse et les communautés culturelles. Il faut « bâtir des majorités au-delà de la politique partisane » et sortir de la « surenchère » à savoir qui sont les plus indépendantistes.
 
Investir dans l’éducation
 
Les candidats ont tous critiqué sévèrement les coupes en éducation faites par le gouvernement du Québec et celle faites dans la recherche par le gouvernement fédéral. Ils ont tour à tour défendu l’idée voulant qu’il soit « essentiel » de « réinvestir massivement »dans le système d’éducation du Québec pour mieux soutenir les enseignants, contrer le décrochage scolaire et mieux accompagner les élèves ayant des troubles d’apprentissage.
 
La gratuité scolaire a été remise sur la table par Pierre Céré, puis appuyée par Alexandre Cloutier « pour les familles les moins bien nanties du Québec ». Mais où aller chercher l’argent pour réinvestir dans l’éducation ? M. Péladeau s’est retrouvé à part du lot lorsqu’a été abordée cette question. Alors que ses adversaires refilent la facture aux banques et aux entreprises, M. Péladeau craint qu’une telle procédure ne fasse fuir les banques. « Les taxes sur les banques et les entreprises étaient là avant et elles ne sont pas parties. Il faut arrêter ce chantage », s’est outrée Martine Ouellet.
 
Le droit de grève des étudiants a été défendu par MM. Péladeau et Céré. M. Péladeau a réitéré que le droit de grève étudiant n’a pas à être encadré par l’État, puisque « le mouvement étudiant est souverain ».
 
Indépendant… et vert
 
Les candidats, plus particulièrement Martine Ouellet, Alexandre Cloutier, Bernard Drainville et Pierre Céré, ont réaffirmé qu’un Québec indépendant serait un Québec « vert » et souhaitent « s’éloigner du pétrole étranger ». Le moteur électrique, l’opposition aux projets de pipeline, de pétrole de schiste et aux sables bitumineux, la proactivité pour lutter contre les changements climatiques, la social-démocratie verte… ces expressions sont ressorties tout au long du débat. Pierre Karl Péladeau s’est montré moins bavard sur ce sujet.

Couillard tire sur le détenteur du messager

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Éclaboussé par les médias de Québecor, le premier ministre se tourne vers PKP

17 avril 2015 | Robert Dutrisac - Correspondant parlementaire à Québec | Québec
Philippe Couillard a défendu son intégrité avec véhémence jeudi en Chambre, avant d’être applaudi par son caucus.
Photo: Jacques Boissinot
La Presse canadienne
Philippe Couillard a défendu son intégrité avec véhémence jeudi en Chambre, avant d’être applaudi par son caucus.
Excédé par les reportages des médias de Québecor sur le rôle qu’il a joué au sein de l’entreprise Amorfix Life Sciences, Philippe Couillard est passé à l’attaque jeudi en tirant sur le propriétaire du messager, Pierre Karl Péladeau.
 
Talonné par le chef de l’opposition officielle, Stéphane Bédard, qui lui demandait de reconnaître que des épargnants floués avaient manqué d’information de la part d’Amorfix dont il était le président du conseil d’administration, Philippe Couillard est sorti de ses gonds : « Avant de regarder la paille dans les yeux des autres, on regarde la poutre dans ses yeux à soi. Il a dans sa propre formation politique un membre de son caucus qui détient 40 % de l’empire médiatique le plus influent du Québec. Ça, c’est de la gouvernance à régler. »
 
« Il n’y a pas une société démocratique qui accepterait la situation de contrôle d’un empire médiatique de [cette] taille », a ajouté le premier ministre.
 
Mercredi, Philippe Couillard avait toutefois refusé de saisir la perche qu’un journaliste lui tendait en liant la couverture médiatique qui le visait et Pierre Karl Péladeau. « Vous m’amenez à dire que, parce qu’un de mes adversaires politiques aurait le contrôle, encore aujourd’hui, sur un groupe de média, ça aurait une influence sur les nouvelles qui sont rapportées. Je ne veux pas aller là parce que je me rendrais coupable moi-même de ce que je reproche à mes adversaires », avait-il dit.
 
Lors de son passage dans le milieu des affaires, Philippe Couillard a siégé au conseil d’administration d’Amorfix, une petite société de recherche pharmaceutique, à compter de 2009 pour en occuper la présidence de 2010 à 2012. L’actionnaire principal, Peter Hans Black, faisait aussi partie du conseil de la société. À titre de président de la firme de gestion de fortune Interinvest Global Asset Management, ce financier est accusé de détournement de fonds, il a fait l’objet de poursuites judiciaires de la part d’épargnants floués et il s’est vu imposer des amendes par l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui a révoqué le permis de la firme, selon une enquête des médias de Québecor.
 
Certains investisseurs poursuivent Peter Hans Black qui aurait touché une rémunération d’Amorfix alors qu’elle n’avait pas été dévoilée publiquement. « Est-ce que le premier ministre reconnaît qu’à la lumière des documents qui ont été déposés devant les autorités des marchés financiers à Toronto, que l’information qui leur était accessible ne permettait pas aux épargnants d’avoir une idée précise [des] avantages que retirait M. Black de sa participation au conseil d’administration et des activités d’Amorfix ? » a demandé Stéphane Bédard au premier ministre lors de la période de questions à l’Assemblée nationale. Courroucé, Philippe Couillard a bondi : « Ça suffit ! Ça suffit ! Ni mon intégrité ni celle de la compagnie Amorfix et de sa gouvernance ne sont en jeu. Ce sont des questions privées entre un membre du conseil d’administration [M. Black], sa compagnie [Interinvest] et ses clients. Ça n’a rien à voir. »
 
Quant aux paiements de l’ordre de 40 000 $ qu’Amorfix a faits au financier, ils visaient le remboursement de dépenses sur pièces justificatives, a répété Philippe Couillard.
 
Amalgames et démolition
 
« On parle ici de fraude, les épargnants ont été fraudés et ce qui est reproché, c’est qu’Amorfix a servi à frauder », a avancé Stéphane Bédard.
 
« Les épargnants qui se plaignent, c’est les clients d’Interinvest. Ce n’est pas Amorfix, ce n’est pas relié à Amorfix en aucune façon, et bien sûr encore moins à moi », a fait valoir le premier ministre.
 
Dans un point de presse mercredi, Philippe Couillard a dit qu’il faisait l’objet d’un « effort de démolition » politique à la suite de la diffusion de l’enquête par les médias de Québecor. Il s’est indigné des « amalgames », des « fausses associations » et de la « culpabilité par association » dans lesquels la couverture journalistique a versé, selon lui. Son association avec un financier à la réputation douteuse n’était pas sans rappeler ses liens avec un autre présumé fraudeur, Arthur Porter.
 
Dans ce point de presse, Philippe Couillard avait indiqué que les membres du conseil d’Amorfix n’étaient pas au courant d’enquêtes de l’AMF visant Peter Hans Black. Il s’est défendu d’avoir manqué de vigilance en n’effectuant pas de vérification sur les démêlés de M. Black. « Il faut être vigilant, mais il faut avoir des raisons pour déclencher ce genre de vérification. »
 
Une heure plus tard à l’Assemblée nationale, Philippe Couillard a révélé qu’il avait été question au conseil d’Amorfix d’un reportage de l’émission Enquête, de Radio-Canada, sur M. Black et une de ses clientes des Bermudes. C’était en 2009. « On a demandé à M. Black de nous expliquer la situation. Il a protesté avec force de son innocence disant que c’était des allégations sans fondement et que la chose serait réglée. Et il n’y a pas eu de suite à ça. » L’année suivante, Philippe Couillard acceptait la présidence du conseil d’Amorfix.

Une grève générale sur la table à l’automne

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17 avril 2015 | Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec | Québec
À défaut d’une entente, les syndiqués des secteurs public et parapublic seront appelés, durant la deuxième moitié du mois de septembre, à donner un mandat de grève au Front commun.
Photo:
Jacques Nadeau
 Le Devoir
À défaut d’une entente, les syndiqués des secteurs public et parapublic seront appelés, durant la deuxième moitié du mois de septembre, à donner un mandat de grève au Front commun.
À l’abri des caméras, le Front commun des syndicats des secteurs public et parapublic prépare le terrain à une grève générale à l’automne. Dès la fin du mois, quelque 800 syndicats solliciteront le mandat, auprès de 400 000 employés de l’État, de « planifier » un débrayage massif au cas où les négociations piétinent au retour des vacances estivales, a appris Le Devoir.
 
« Il faut être prêt à l’automne », dit sans ambages le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Daniel Boyer, à l’autre bout du fil. « Faire le tour [de 400 000 des 530 000 employés de l’État], ça ne se fait pas en criant “ ciseaux  », ajoute-t-il.
 
À défaut d’une entente, les syndiqués du secteur public et parapublic seront appelés, durant la deuxième moitié du mois de septembre, à donner un mandat de grève au Front commun. Le scénario d’un débrayage de centaines de milliers d’employés durant au moins deux semaines a notamment fait l’objet de discussions au sein d’organisations syndicales.
 
« À l’automne, on aura discuté suffisamment autour des plus grands enjeux pour se faire une tête [sur des questions du type] est-ce qu’il y a une voie de passage possible pour un règlement ou il n’y en a pas du tout ? Est-ce qu’on a à forcer le jeu pour que le gouvernement nous prenne au sérieux ? » explique M. Boyer dans un entretien téléphonique avec Le Devoir.
 
Réunis à Longueuil, environ 200 délégués de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) se sont rangés à l’unanimité jeudi derrière une résolution voulant que « le Conseil général recommande à l’APTS de déclencher une grève générale légale en front commun à l’automne 2015 et que des assemblées générales se tiennent en septembre 2015 afin d’obtenir le mandat de grève à la lumière de l’avancement de la négociation ».
 
« On l’a vu [jeudi], les gens sont indignés », a insisté la présidente de l’APTS, Carolle Dubé, dans une entrevue avec Le Devoir. Les offres salariales « inadmissibles » mises sur la table par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, s’ajoutent aux douloureux contrecoups de la réorganisation des structures du réseau de la santé et des services sociaux initiée par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. « Mettons que la cour est pas mal pleine. »
 
Les syndiqués considèrent sérieusement l’« utilisation de moyens de pression plus lourds telle la grève à exercer au moment jugé opportun ». « Si le moment est jugé opportun au retour de la période estivale, on va retourner prendre des votes dans nos assemblées pour déclencher la grève. [Cela dit], on est prêts à négocier de bonne foi avec le gouvernement. Il faut qu’il manifeste lui aussi son désir de négocier de bonne foi », affirme Mme Dubé.
 
13,5 % en trois ans contre 3 % en cinq ans
 
Le Front commun a fait connaître des demandes d’augmentation salariale de l’ordre de 4,5 % par année, et ce, pendant trois ans (13,5 % en trois ans). Il s’agit de demandes « ven[ant]d’une autre époque », a rétorqué le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. De son côté, le gouvernement du Québec offre aux employés de l’État un gel de salaire pendant deux années, suivi d’une augmentation annuelle de 1 % pour les trois ans subséquents (3 % en cinq ans). Toute proposition patronale devra être « compatible » avec le retour à l’équilibre budgétaire cette année et son maintien au cours des prochaines années, a répété M. Coiteux au fil des dernières semaines.
 
« Les offres actuelles du gouvernement sont carrément inacceptables [voire] insultantes », dit la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Francine Lévesque.« Elles ont soulevé l’indignation chez nos membres. C’est parmi les pires offres qu’on a jamais reçues », ajoute-t-elle. Les travailleurs des secteurs public et parapublic entendent se donner « les moyens de pouvoir procéder à l’exercice de la grève quand ce sera opportun ».« Le plus tôt on est prêts, le mieux c’est », soutient Mme Lévesque.
 
Rapport de force
 
Même si les négociations demeurent à un stade « préliminaire », « tout m’indique » à ce moment-ci que le Front commun devra nécessairement accroître la « pression » sur le gouvernement libéral, selon Daniel Boyer. D’ailleurs, les employés de l’État rééquilibreraient le « rapport de force » en faveur de leurs représentants syndicaux aux tables de négociations simplement en leur octroyant un mandat de grève, indique-t-il. Face à l’intransigeance de M. Coiteux, « il faudra exercer un certain rapport de force… que ça aille jusqu’à la grève ou non », dit le président de la FTQ.
 
Les conventions collectives des employés des secteurs public et parapublic sont échues depuis le 31 mars dernier. D’ailleurs, quelque 2500 délégués du front commun syndical se réunissaient pour parler de grève ce jour-là à Québec.
 
Les syndicats n’ont toujours pas les coudées franches pour amorcer un débrayage légal. Ils devront préalablement se plier à une médiation de deux mois, attendre le rapport du médiateur, et convenir de services essentiels dans le secteur de la santé et des services sociaux et au sein de l’administration publique à préserver en cas de conflit de travail.
 
Pour l’instant, les acteurs du Front commun s’abstiennent de réclamer l’entrée en scène d’un négociateur. Durant l’été ? « C’est tout à fait possible que ça se passe à ce moment-là », précise Mme Lévesque.
 
« Il faut expliquer à l’ensemble de nos membres de quoi il en retourne pour être en mesure d’exercer un droit de grève légal. On n’est pas à lancer la bombe atomique [une grève illégale] : on parle d’une grève légale », conclut-elle.

Nouveau projet: Guy Laliberté veut transformer les rituels entourant le décès

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Publié par Jean-François Cyr pour CogecoNouvelles le vendredi 17 avril 2015 à 07h15. Modifié à 07h24.
Nouveau projet: Guy Laliberté veut transformer les rituels entourant le décès
Guy Laliberté/Photo:
archives PC
(Cogeco Nouvelles) - Après avoir investi de nombreuse année dans l'univers du cirque, Guy Laliberté se lance mainteant dans le secteur funéraire.
Selon La Presse, le cofondateur du Cirque du Soleil, qui est sur le point d'être vendu, planche sur un projet visant à transformer la façon dont on se souvient de nos proches décédés, notamment de façon virtuelle.

Le projet Pangéa prévoit des sites commémoratifs tangibles et intangibles à travers le monde.
En effet, Pangéa se propose d'offrir des services qui comprendront à la fois une présence physique dans différentes villes, ainsi qu'une présence virtuelle. Le plan prévoit de lancer les services et le premier site physique à dans la métropole québécoise.
Guy Laliberté compterait lancer le projet au début de 2017, à temps pour les fêtes du 375e anniversaire de Montréal.
D'autres sites seront ensuite déployés dans plusieurs villes sur la planète.