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samedi, avril 11, 2015

QUÉBEC Plusieurs milliers de personnes à la Marche action climat

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11 avril 2015 17h07 | Alexandre Shields à Québec | Actualités sur l'environnement
Cette marche, «festive» et familiale, est l'une des plus importantes de l'histoire canadienne consacrée aux enjeux climatiques.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
Cette marche, «festive» et familiale, est l'une des plus importantes de l'histoire canadienne consacrée aux enjeux climatiques.
Plusieurs milliers de personnes ont marché samedi dans les rues de Québec afin de manifester leur appui à la lutte contre les changements climatiques. Une lutte qui passe selon plusieurs par le rejet des projets de pipelines et un virage énergétique majeur.

Selon les organisateurs de la Marche action climat, plus de 25 000 personnes ont défilé dans les rues de la Vieille Capitale, empruntant notamment le secteur du Vieux-Québec, avant de se rendre sur la colline parlementaire. Là, ils ont formé un «thermomètre» climatique rouge dans le but d'exiger un plan de lutte contre les bouleversements du climat mondial.

Cette marche, «festive» et familiale, est l'une des plus importantes de l'histoire canadienne consacrée aux enjeux climatiques. Des gens sont venus de plusieurs régions du Québec, mais aussi de l'Ontario et des Maritimes. La preuve, selon le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, que le message envoyé aux décideurs est clair. «Nous demandons haut et fort au premier ministre Philippe Couillard de prendre des engagements fermes envers la lutte contre les changements climatiques.»

Cohérence

Les premiers ministres provinciaux se rencontrent d'ailleurs dans quelques jours à Québec pour discuter d'une éventuelle stratégie interprovinciale en faveur de la protection du climat. S'il salue cette initiative, M. Simard estime qu'une telle stratégie doit être «cohérente»«On ne peut clairement pas tenter de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et dire oui aux projets de pipelines comme celui de TransCanada. Et on ne peut pas autoriser les projets d'exploitation de pétrole et de gaz de schiste tout en affirmant se soucier du climat.»

Le porte-parole du Parti québécois en matière d'Environnement, Sylvain Gaudreault, juge également que le projet de pipeline Énergie Est est «incompatible» avec tout plan de sortie du pétrole. Parmi les manifestants, plusieurs brandissaient d'ailleurs des pancartes arborant des slogans d'opposition aux projets d'oléoducs. Nombre d'entre eux affirmaient aussi leur opposition aux sables bitumineux albertains, dont l'exploitation est responsable de la hausse constante des émissions de gaz à effet de serre du Canada. Sur la banderole tenue en tête de cortège, on pouvait lire: «Oui au climat = non aux sables bitumineux».

«Il y a 20 ans, quand nous avons fondé Équiterre, les gens nous traitaient d'alarmistes, souligne son directeur principal, Steven Guilbeault. Aujourd'hui, les signaux scientifiques sont clairs. Nous connaissons des records de températures mois après mois. Il est donc clair que nous sommes prêts pour un virage vers une société plus sobre en carbone.»

Selon M.Gaudreault, le gouvernement Couillard doit aussi doter le Québec d'une stratégie claire en vue de la rencontre de Paris. Face à l'inaction du gouvernement Harper, «le Québec doit faire preuve de leadership», selon lui. La rencontre de Paris, qui doit se tenir en décembre prochain, est en effet cruciale pour l'avenir climatique mondial. C'est là que doit être conclu l'accord le plus ambitieux de l'histoire pour répondre à cette crise environnementale sans précédent.

Pour Québec solidaire, des pistes de solutions existent. La formation propose notamment d'investir 20 milliards de dollars en 5 ans dans le transport en commun, mais aussi de lancer un «chantier de rénovation écologique» pour améliorer l'efficacité énergétique. Selon le parti, de tels projets seraient créateurs de «milliers» d'emplois.

Impacts climatiques

Quoiqu’en pensent les climato-sceptiques, les indices d’un réchauffement de la planète ne cessent de s’accumuler depuis quelques années. Qui plus est, le XXIe siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées.

Les niveaux actuels des émissions mondiales de GES conduisent la planète vers une hausse des températures 4 à 5 °C à la fin du siècle. Un tel scénario serait tout simplement catastrophique pour le maintien de la vie sur Terre, selon ce qui se dégage de rapports produits par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et la Banque mondiale.

Pour éviter le pire, la communauté scientifique est d’avis qu’il faudrait limiter la hausse globale à 2 °C d’ici la fin du siècle, par rapport au début de l’ère préindustrielle. Pour y parvenir, il faudrait que l’humanité se donne un objectif de «zéro émission» de GES au plus tard en 2100, selon le GIEC. À titre de comparaison, les émissions de GES du Canada doivent au contraire poursuivre leur croissance marquée, en raison de l’exploitation pétrolière.

Cette nécessaire refonte en profondeur de notre modèle énergétique exigerait des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars par an d’ici 2030, notamment pour des mesures d’efficacité énergétique et la production «décarbonée» d’électricité. Le GIEC mise aussi sur le développement de la technologie de la capture et du stockage du carbone, une technique qui est pour le moment expérimentale.

Lutter contre les changements climatiques ne nuirait pas pour autant à la croissance de l’économie mondiale, estiment les experts. Des efforts «ambitieux» de réduction de gaz à effet de serre feraient baisser de 0,06 point le taux mondial de croissance, estimé entre 1,6 et 3 % par an au cours du XXIe siècle. En contrepartie, soutient le GIEC, «plus nous attendons pour agir, plus ce sera coûteux».

Un joueur du Fury d'Ottawa attaqué dans un avion

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le samedi 11 avril 2015 à 16h38. Modifié par Léandre Drolet à 00h00.
Un joueur du Fury d'Ottawa attaqué dans un avion
OTTAWA ? Un joueur du Fury FC d'Ottawa, une équipe de la Ligue nord-américaine de soccer (NASL), a été attaqué sur un vol d'Air Canada, vendredi soir. L'athlète, qui n'a pas été blessé, devrait toutefois participer à son match prévu samedi soir.
Le porte-parole du club, Graeme Ivory, a précisé qu'un passager avait tenté d'étrangler l'attaquant brésilien Olivier Minatel avec le fil de ses écouteurs. Les gens autour de lui sont rapidement intervenus pour l'en empêcher. L'homme a été confiné pour le reste du vol.

L'athlète n'a pas subi de blessures, mais il était visiblement sous le choc, a indiqué M. Ivory.
Minatel devrait jouer contre les Silverbacks d'Atlanta.

L'incident est survenu dans un vol de Toronto à destination d'Atlanta, près de 30 minutes avant l'atterrissage.

Une porte-parole d'Air Canada a affirmé dans un courriel que les autorités américaines étaient maintenant responsables de l'affaire, soulignant que le transporteur n'avait «aucune tolérance» pour les passagers «indisciplinés».

Après l'atterrissage à l'aéroport Hartsfield-Jackson, les autorités américaines ont procédé à l'arrestation de l'homme, a confirmé l'agent spécial Stephen Emmett du Bureau fédéral d'enquête (FBI).

«Le passager a été transporté pour subir une évaluation médicale et mentale sous la responsabilité du service de police d'Atlanta. Alors qu'il n'y a actuellement aucune accusation (en vertu de lois fédérales américaines), le dossier a été relayé au Bureau du procureur américain à Atlanta», a ajouté M. Emmett dans un courriel.

Je suis fou !

http://www.journaldequebec.com/

Des étudiants se barricadent à l'intérieur des murs de l'UQAM.
PHOTO AGENCE QMI,
 MAXIME DELAND
Richard Martineau
«Docteur, j’ai besoin de votre aide, je pense que je suis fou.
– Comment ça?
– Bien, premièrement, je crois que les professeurs devraient aider les étudiants qui veulent étudier. Je crois qu’une université a le droit d’expulser les sauvages qui vandalisent ses équipements et ses locaux. Et je pense que lorsque des policiers s’apprêtent à arrêter des jeunes masqués qui ont brisé la loi, les profs ne devraient jamais s’interposer pour les empêcher de faire leur travail...
– Hmmm, en effet, c’est bizarre.
– Et attendez, ce n’est pas tout: je pense que lorsqu’on manifeste dans la rue, il faut avoir des demandes concrètes, afin de montrer au gouvernement qu’on est sérieux et qu’on est prêt à négocier...
– Et ça fait longtemps que vous avez ce genre d’idées?
– (Honteux) Oui...
– Vous en avez parlé à quelqu’un d’autre?
– Non, bien sûr! Sinon, on m’enfermerait...
– Mais... vos parents ne vous ont pas enseigné qu’il ne faut jamais respecter l’autorité?
– (Pleurant) Non, jamais!!! J’ai été élevé dans une famille fuckée qui respectait la loi! Mon père était prof et il... ah, c’est épouvantable, je ne sais pas comment vous dire ça... IL ENSEIGNAIT!!!
– (Scandalisé) Il enseignait???
– Oui! Tout le monde le savait, dans la famille, mais personne n’a rien fait!
– (Lui tendant un kleenex) Tenez, prenez... Pauvre vous...
– Mon père nous disait que nos actions avaient des conséquences, et qu’il était normal qu’on punisse les personnes qui ne respectaient pas la loi! Il nous disait ça à moi et à mon frère, alors qu’on avait six ans!
– (Entre ses dents) Salaud... Et votre mère, que faisait-elle pendant ce temps-là?
– Rien, elle faisait comme si elle n’entendait pas!
– (Hochant la tête) Pas étonnant que vous soyez tout mêlé...
– Que faire, docteur? Je suis hanté par des images tordues – des jeunes qui remercient le gouvernement de ne pas leur laisser une dette trop élevée, des associations étudiantes qui organisent des votes secrets...
– Tsss, tsss... On va y aller doucement... Premièrement, on va vous inscrire au département de Sciences humaines de l’UQÀM, pour vous déprogrammer. Ensuite, vous allez faire un stage à l’ASSÉ. Et on va vous abonner au Devoir.
– Ah, merci docteur!
– Et vous allez me promettre de regarder Radio-Canada au moins deux heures par jour! Sans distraction, rien. Les yeux fixés sur votre télé et les oreilles grandes ouvertes... Êtes-vous capable de faire ça?
– Je vais essayer...
– Je vous le garantis, dans deux mois, vous allez être comme tout le monde. Vous allez blâmer le gouvernement pour tout ce qui marche mal au Québec – le vandalisme, l’ignorance, l’analphabétisme... Vous allez même protester contre la loi 3 sur les régimes de retraite!
– Mais, docteur, c’est trop! Comment je peux vous remercier?
– Simple: quand vous serez guéri, et que vous enverrez chier tout le monde, organisez une manif avec vos amis contre la loi 20. Je m’ennuie du temps où je pouvais jouer au golf les mardis et jeudis après-midis...»

PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE Hillary Clinton se lance dans la course

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11 avril 2015 |Agence France-Presse | États-Unis
Contrairement à 2008, le chemin de l’investiture est cette fois dégagé pour Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État de 67 ans.<br />
Photo: Pablo Martinez Marsivais Agence France-Presse
Contrairement à 2008, le chemin de l’investiture est cette fois dégagé pour Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État de 67 ans.
La seconde campagne présidentielle d’Hillary Clinton est en marche, avec un lancement ce week-end, selon plusieurs médias, et pour cette nouvelle candidature la démocrate tentera de briser le carcan qui avait gêné sa campagne de 2008, misant sur l’humilité.
 
L’ex-secrétaire d’État et ancienne première dame, 67 ans, devrait franchir le pas dimanche sur les réseaux sociaux, selon des médias américains, avant de se rendre dans l’Iowa, État incontournable des primaires qui commenceront début 2016. La présidentielle aura lieu en novembre 2016.
 
Les équipes d’Hillary Clinton, archi-favorite des sondages des primaires, devraient s’atteler à façonner une image plus humble de la démocrate, préférant par exemple des formats de réunions publiques décrits comme plus intimes.
 
« Il est important, et Hillary le pense aussi, qu’elle y aille comme si elle n’avait jamais été candidate à rien avant, et qu’elle établisse une connexion avec les électeurs », a dit Bill Clinton au magazine Town and Country, confirmant le secret de Polichinelle de sa campagne.
 
L’ancien président promet d’ailleurs de n’être qu’un « conseiller des coulisses ».
 
Accusations républicaines
 
Une humilité d’autant plus nécessaire qu’Hillary Clinton n’a jusqu’à présent pas complètement répondu aux questions sur son usage exclusif d’une messagerie privée lorsqu’elle dirigeait la diplomatie américaine, de 2009 à 2013.
 
Les républicains l’accusent aussi de conflits d’intérêts, au regard de dons étrangers à la Fondation Clinton. Ils n’ont pas attendu et diffusé vendredi une vidéo Internet, dans certains États stratégiques, appelant à « stopper Hillary ».
 
Grand-maman Clinton
 
Hillary Clinton a publié vendredi sur le Huffington Post un « épilogue » à ses mémoires de secrétaire d’État, Le temps des décisions, publié l’an dernier.
 
Un texte centré sur son rôle assumé de grand-mère de la petite Charlotte, née en septembre dernier, et qui forme en filigrane le prologue d’une campagne axée sur l’égalité des chances, l’éducation des enfants, l’accès à la santé.
 
« Je suis plus convaincue que jamais que notre avenir au XXIe siècle dépend de notre capacité à assurer à chaque enfant, qu’il soit né dans les collines des Appalaches, dans le delta du Mississippi ou la vallée du Rio Grande, les mêmes chances de succès qu’à Charlotte », écrit Hillary Clinton.
 
« C’est sûrement le meilleur emploi du monde », écrit-elle aussi, multipliant les anecdotes familiales.
 
Le thème de la grand-mère assumée marque un revirement par rapport à 2008, quand son stratège lui assurait que les Américains ne voulaient pas d’une « première maman ».
 
« En 2008, elle avait essayé de se positionner grosso modo comme Margaret Thatcher, comme quelqu’un de fort, mais qui ne parlait pas consciemment de son sexe comme avantage politique », dit Lara Brown, directrice du programme de management politique à l’Université George Washington, à l’AFP. « Elle et son équipe ont tiré la leçon de 2008 et compris qu’être la première, c’est quelque chose de très puissant. »

LETTRE Pour «NOS» acquis

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11 avril 2015 | Grecia Esparza Le 9 avril 2015 | Actualités en société
« Nos acquis valent plus que leurs profits », voilà le titre de la première manifestation à laquelle j’ai participé. Et oui, j’ai manifesté contre le budget d’austérité présenté par le gouvernement libéral et je vous rassure, je sais épeler le mot « austérité ».
 
J’ai marché dans les rues de Montréal avec ma soeur criant avec fierté « NOS acquis valent plus que leurs profits », montant le ton lorsqu’on prononçait le mot « nos », non pas parce qu’il est au début de la phrase, mais bien parce que ce mot signifie beaucoup pour moi. Je suis arrivée au Québec avec ma famille il y a déjà six ans et lorsque nous avons quitté notre pays d’origine, nous avons tout laissé derrière nous. Tout. Une nouvelle vie a commencé pour nous, ici, au Québec. Je n’avais que 13 ans, je ne comprenais pas du tout le choix de mes parents de s’installer au Québec et de nous compliquer la vie en devant apprendre une nouvelle langue, le français. Mais tout a pris son sens lorsque j’ai eu mes premiers cours à l’école, que nous avons reçu une aide financière pour que mes parents puissent apprendre le français sans devoir se soucier de ce qu’ils allaient donner à manger à leurs enfants, ou encore lorsque mon frère est tombé malade et qu’il a reçu des soins gratuits. Car les « acquis » — malgré les défaillances — de la société québécoise font d’elle une société où il fait bon vivre. Où des gens comme mes parents rêvent de voir grandir leurs enfants et pour laquelle ils sont prêts à tout quitter. Je vous avoue que j’ai bien peur qu’avec toutes ces nouvelles mesures que le gouvernement libéral planifie de mettre en place, « NOS acquis » ne soient plus des acquis, mais des oublis.

Un an plus tard, quel est le sort des otages de Boko Haram?

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/

Mise à jour le samedi 11 avril 2015 à 7 h 08 HAE
Cette photo est extraite de la vidéo envoyée par la secte Boko Haram. Elle montre une partie des lycéennes victimes d'enlèvement.
 Photo :  Uncredited
Cette photo est extraite de la vidéo envoyée par la secte Boko Haram. Elle montre une partie des lycéennes victimes d'enlèvement.
Il y aura bientôt un an, le 14 avril 2014, le groupe islamiste armé Boko Haram choquait le monde en enlevant 276 jeunes filles d'une école secondaire du nord du Nigeria. De la première dame américaine, Michelle Obama, à la Prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai, la mobilisation a été planétaire. Pourtant, un an plus tard, on est toujours sans nouvelles d'environ 200 captives et les attaques sanglantes des djihadistes contre des populations civiles n'ont pas cessé de faire les manchettes.
Un texte de Ximena Sampson Courriel
Où en est-on aujourd'hui dans la lutte contre Boko Haram? Nous en avons discuté avec Olivier Rogez, grand reporter au service Afrique de RFI.
1. Un an après l'enlèvement des lycéennes, que sait-on de leur sort?
Ce que l'on sait avec certitude, parce que plusieurs sources l'ont affirmé, c'est que les filles ont été mariées de force avec des combattants de Boko Haram. C'est une pratique assez courante, la plupart du temps les femmes enlevées sont mariées de force ou prêtées comme esclaves sexuelles à des combattants.
En revanche, la question que l'on se pose depuis quelques semaines est de savoir si elles n'ont pas été assassinées. Il y a plusieurs rumeurs, notamment relayées par le directeur du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Raad Zeid al Hussein, qui a laissé entendre qu'elles auraient pu être tuées lors de l'attaque de l'armée nigériane contre la ville de Bama, qui était une place forte de Boko Haram dans l'État de Borno.
Au cours de la dernière année, Boko Haram a mené des dizaines d'attaques contre des villages du nord du Nigeria, notamment à Baga, au début du mois de janvier, où plus de 2000 personnes ont été tuées.
2. Quels sont les résultats de l'offensive de l'armée nigériane?
Il y a deux mois, Goodluck Jonathan avait repoussé les élections de six semaines, disant que cela laisserait le temps à l'armée de reconquérir les zones occupées par les insurgés.
Et, de fait, depuis cinq ou six semaines, l'armée nigériane a entrepris une avancée par le sud, par les États de Yobe et Adamawa, alors qu'au nord le corps expéditionnaire envoyé par le Tchad et l'armée nigérienne est aussi en action sur le terrain.
Cependant, la reconquête est loin d'être achevée. L'armée nigériane n'occupe pas toutes les villes libérées, mais on assiste à une progression importante. Certaines bases de Boko Haram, comme les villes de Bama et Gwoza, sont maintenant sous le contrôle des autorités gouvernementales. Des milliers de combattants sont maintenant éparpillés dans la brousse, dans des zones moins accessibles, notamment dans les collines qui longent la frontière camerounaise.
En janvier 2015, le Cameroun, le Niger et le Tchad ont fait front commun avec le Nigeria pour mener une offensive contre Boko Haram. Selon le gouvernement nigérian, 36 villes ont été reprises aux insurgés.
3. L'élection de Muhammadu Buhari va-t-elle changer la donne?
NigeriaL'offensive éclair de l'armée depuis deux mois est la preuve manifeste et évidente que durant des années, sous la férule de Goodluck Jonathan, elle était totalement inactive sur ce problème, alors qu'elle a parfaitement les moyens de combattre les djihadistes.
« Épaulée par les Camerounais, les Tchadiens et les Nigériens, une armée aussi puissante et aussi bien équipée que l'armée nigériane ne devrait pas avoir énormément de problèmes pour vaincre ce groupe. »— Olivier Rogez, grand reporter pour RFI

Même s'ils sont plusieurs milliers, ce sont des hommes peu formés, qui disposent de matériel d'armement léger. Il s'agit de hordes de soudards qui savent parfaitement piller et attaquer des villages où les gens sont désarmés et ne savent pas se battre. Mais face à des armées régulières, équipées, entraînées et de mieux en mieux formées (par les Français,  Américains et Israéliens), ils ne font pas le poids.
4. La concertation régionale est-elle efficace?
Il y a une forme d'exemplarité africaine dans cette histoire. Pour la première fois, le Cameroun, le Tchad et le Niger, main dans la main, se sont attaqués au problème. Il y a eu des grincements de dents diplomatiques du côté du Nigeria parce qu'en pleine campagne électorale, il y avait un petit côté humiliant de voir que c'était des armées de pays réputés plus faibles et plus fragiles qui venaient faire la police. Ça n'a pas plus aux autorités.
Mais, pour les Tchadiens, c'était une question vitale, parce que Boko Haram menaçait le nord du Cameroun, les chemins d'approvisionnement économiques qui permettaient à N'Djamena d'importer la plupart de ses produits. Le Tchad étant un pays très enclavé, les autorités ne pouvaient pas rester inactives plus longtemps. On peut dire que les Tchadiens ont un peu forcé la main aux Nigérians pour obtenir un droit de poursuite sur leur territoire.
Les seuls qui n'ont pas franchi la frontière sont les Camerounais, qui en raison de vieux contentieux territoriaux, ne se risquent pas à froisser leurs voisins. Mais les autres pays, pour qui l'enjeu sécuritaire était devenu important, n'ont pas hésite à prendre le taureau par les cornes, démontrant par là aux Nigérians et à la communauté internationale qu'avec un peu de volonté et d'efficacité on pouvait arriver rapidement à des résultats.
À lire aussi :

Une fillette se tient devant des soldats du Niger et du Tchad dans la ville de Damasak, qui vient d'être reprise à Boko Haram.
 Photo :  Emmanuel Braun / Reuters
Une fillette se tient devant des soldats du Niger et du Tchad dans la ville de Damasak, qui vient d'être reprise à Boko Haram.
5. Peut-on garder espoir pour l'avenir?
Ces dernières semaines ont redonné beaucoup d'optimisme à la fois aux pays de la sous-région et aux Nigérians, parce qu'ils s'aperçoivent que les résultats sont là.
Cependant, chasser ou éradiquer Boko Haram sera une entreprise de longue haleine, parce qu'au-delà des opérations militaires, il va falloir reconstruire Borno et aider des populations qui ont tout perdu.
Rien que dans la capitale de l'État de Borno, Maiduguri, il y a un demi-million de déplacés. Sur le territoire camerounais, il y a 50 000 réfugiés. Il va falloir les aider à rentrer chez eux, à reprendre une vie normale. Il va falloir investir dans les villages, dans l'éducation, parce que le discours de Boko Haram de lutte contre l'éducation occidentale est un discours prégnant depuis une dizaine d'années dans l'État de Borno. Il s'est traduit par la fermeture de centaines, voire de milliers d'écoles primaires ou élémentaires.
C'est un travail de longue haleine, qui prendra des dizaines d'années et qui demandera des efforts importants. Ce qu'attendent les gens de l'État de Borno du nouveau président, c'est qu'il s'attelle à toutes ces tâches, au-delà de la dimension sécuritaire.
Bilan des attaques de Boko Haram depuis 2009 :

  • 15 000 morts
  • 1,2 million de déplacés
  • 192 000 personnes réfugiées dans les pays voisins
  • 300 écoles détruites ou endommagées


Source : Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme

SONDAGE LÉGER – «LE DEVOIR» Les Québécois condamnent la grève étudiante

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11 avril 2015 |Marco Fortier | Québec
Un jeune homme masqué regarde un policier lors d’une manifestation au square Phillips, le 23 mars dernier.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
Un jeune homme masqué regarde un policier lors d’une manifestation au square Phillips, le 23 mars dernier.
Consulter le sondage Léger — Le Devoir
Les Québécois jugent sévèrement les étudiants des cégeps et universités qui ont déclenché la grève. Avant même le saccage de l’UQAM par des étudiants masqués, tard mercredi soir, une majorité sans équivoque de six Québécois sur dix condamnait le mouvement de grève, révèle un sondage Léger mené pour Le Devoir.
 
Ce coup de sonde confirme que le gouvernement Couillard a bel et bien l’appui de la « majorité silencieuse » pour faire son effort d’équilibre budgétaire. Les électeurs appuient certaines des grandes lignes du programme de compressions mis de l’avant par les libéraux : réduction du nombre d’employés de l’État (53 % favorables) et modulation des tarifs de garde en fonction des revenus des parents (appui de 48 %), notamment.
 
Signe des temps, le nombre d’électeurs qui croient que le gouvernement atteindra l’équilibre budgétaire dès cette année a presque doublé en deux mois, passant de 14 % à 27 % des répondants. Ce chiffre en apparence banal laisse entrevoir des jours radieux pour les libéraux, qui ont fêté cette semaine leur première année au pouvoir.
 
« Les Québécois sont d’accord avec l’objectif global de l’austérité, dit Christian Bourque, vice-président et associé principal chez Léger. Les gens commencent à croire à l’équilibre budgétaire. C’est une indication claire que les libéraux ont une poussée de la majorité silencieuse pour faire le “ sale boulot ”. Si les libéraux atteignent leur objectif, ça peut être extrêmement bénéfique pour eux. »
 
Les libéraux de Philippe Couillard maintiennent leur avance dans les intentions de vote, stables autour de 37 % depuis la rentrée parlementaire de septembre dernier. Le Parti québécois (PQ) a gagné trois points, à 28 %, tandis que la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault a perdu quatre points, à 21 %. Québec solidaire, le parti de Françoise David et Amir Khadir, suit avec 10 % des voix.
 
Chez les francophones — qui font et défont les gouvernements au Québec —, le PQ confirme sa vigueur renouvelée, même sans chef, avec 34 % des intentions de vote, devant les libéraux, à 27 %.
 
Les grévistes au pilori
 
Les étudiants qui ont déclenché la grève recueillent très peu de sympathie au sein de la population. Le mouvement de contestation vise justement à dénoncer les coupes budgétaires, notamment en éducation. Une majorité claire de 66 % des répondants s’oppose au mouvement de grève, contre 24 % qui l’approuvent. Toutes les tranches d’âge condamnent sévèrement les grévistes, sauf les 18-24 ans qui l’appuient à 47 %.
 
Le sondage a été mené du 6 au 9 avril, soit avant le saccage de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) par des militants masqués, tard le mercredi 8 avril ; 1002 adultes québécois ont répondu au questionnaire par Internet.
 
« Les grévistes n’avaient pas l’appui de la population avant même les événements de mercredi soir. Si on sondait à nouveau les gens, l’appui chuterait sans doute, peut-être à 10 %, ce serait mon hypothèse », dit Christian Bourque.
 
Si les électeurs condamnent les grévistes, ils n’approuvent pas pour autant la gestion du conflit par le nouveau ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, François Blais ; 47 % des répondants se déclarent insatisfaits du ministre, contre 22 % qui sont satisfaits. M. Blais a succédé le mois dernier à Yves Bolduc, qui a pris sa retraite de la politique après une année marquée par les controverses.
 
Tous les ministres obtiennent une mauvaise note des électeurs. Pas étonnant, parce que 61 % des répondants au sondage sont insatisfaits du gouvernement Couillard, un taux stable par rapport au 62 % de février dernier. Plus de la moitié des répondants (54 %) affirment que le gouvernement a performé « en deçà de leurs attentes ».
 
Gaétan Barrette obtient la pire note parmi les ministres. Près de six électeurs sur dix (58 %) se déclarent insatisfait du travail du ministre de la Santé. Une proportion similaire de 62 % des répondants est insatisfaite de la réforme de la santé. « Le ton et la manière du ministre Barrette passent mal », dit Christian Bourque.
 
« Ce n’est jamais facile pour un ministre de la Santé. C’est le ministère le plus difficile depuis les 30 dernières années. Il est impossible de satisfaire les Québécois avec une réforme de la santé », ajoute-t-il.
 
Alexandre Cloutier s’impose
 
Fait nouveau, le député et homme d’affaires Pierre Karl Péladeau est perçu par les péquistes comme le candidat le plus apte à développer l’économie et à faire l’indépendance du Québec. Une nette majorité de sympathisants péquistes (59 %) considère l’actionnaire de contrôle de l’empire Québecor comme le meilleur chef pour le PQ.
 
Le député Alexandre Cloutier, âgé de 37 ans, s’impose tranquillement comme le deuxième favori de la course à la direction du parti : il a gagné trois points en deux mois (à 13 %), tandis que Martine Ouellet en a perdu cinq (à 4 %). Bernard Drainville, qui tente de se positionner comme le deuxième favori, reste troisième avec 9 % d’appuis.

Non au registre des armes d'épaule
Fait étonnant, 48 % des Québécois s’opposent à la création d’un registre des armes d’épaule par le gouvernement du Québec — et 41 % y sont favorables. On entend toujours dire que l’enregistrement des armes à feu fait l’unanimité au Québec depuis le massacre de l’École polytechnique, il y a 25 ans. L’Assemblée nationale a voté une motion unanime à cet effet. Mais les électeurs de toutes les régions, sauf Montréal, s’opposent à ce que Québec investisse 30 millions pour rebâtir le registre des armes d’épaule démantelé par le gouvernement Harper. À Montréal, 50 % des répondants approuvent la création d’un registre et 41 % s’y opposent, révèle notre sondage Léger.

66 %
La part des répondants qui n’appuient pas les étudiants en grève. Le sondage a été mené avant les événements de mercredi à l’UQAM.

OBAMA ET CASTRO Rencontre historique au Sommet

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Les leaders américain et cubain renouent après six décennies

11 avril 2015 | Alexandre Grosbois - Agence France-Presse à Panama | Actualités internationales
Barack Obama et Raúl Castro se sont serrés la main avant la cérémonie d'ouverture du Sommet des Amériques.
Photo: Agence
France-Presse /
 Presidencia Panama
Barack Obama et Raúl Castro se sont serrés la main avant la cérémonie d'ouverture du Sommet des Amériques.
Les présidents américain Barack Obama et cubain Raúl Castro se sont salués et ont échangé quelques mots vendredi peu avant l’ouverture du Sommet des Amériques au Panama, qui doit consacrer le rapprochement annoncé mi-décembre entre les deux ennemis de la guerre froide. «Ce soir au Sommet des Amériques, le président Obama et le président Castro se sont salués et se sont serré la main», a rapporté Bernadette Meehan, une porte-parole de la Maison Blanche.
 
Le sommet continental historique consacre le rapprochement amorcé entre les deux ennemis de la guerre froide.
 
Les deux hommes étaient à quelques pas l’un de l’autre vendredi soir pour l’ouverture du Sommet des Amériques, puis lors d’un dîner officiel. Mais la Maison-Blanche a indiqué qu’il faudrait probablement attendre samedi pour assister à une véritable conversation, la première entre les chefs d’État des deux pays depuis 1956.
 
La présence des deux hommes à ce sommet, qui réunit pendant deux jours une trentaine de chefs d’État, va couronner le réchauffement annoncé en décembre dernier au terme de 18 mois de tractations menées dans le plus grand secret. Cuba effectue ainsi son retour dans cette grand-messe continentale dont elle restait exclue par les États-Unis et l’Organisation des États américains depuis sa première édition en 1994.
 
MM. Obama et Castro se sont déjà parlés au téléphone mercredi, pour la deuxième fois après leur échange direct du 17 décembre qui avait précédé l’annonce surprise du rapprochement entre les deux pays, a indiqué la Maison-Blanche.
 
Par ailleurs, le secrétaire d’État américain, John Kerry, et le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, se sont entretenus pendant trois heures dans la nuit de jeudi à vendredi, enregistrant des « progrès » selon le Département d’État.
 
Enjeu du terrorisme
 
L’annonce du dégel entre les ennemis de la guerre froide ouvre la voie à de longues et âpres négociations pour résoudre de nombreux points de contentieux hérités de 53 années d’affrontements.
 
Jeudi soir, un sénateur démocrate a indiqué que le Département d’État avait entamé les démarches pour la levée d’un premier obstacle : la présence de Cuba dans la liste américaine des pays soutenant le terrorisme.
 
Vendredi, un porte-parole a indiqué que M. Obama n’était « pas encore au stade » de prendre une décision sur ce point, sans toutefois écarter « une annonce » pendant le sommet.
 
Le retrait de cette liste est la principale condition posée par Cuba à la réouverture d’ambassades dans les deux pays, même si M. Obama a prévenu que cela « prendrait du temps ».
 
Le président américain a rencontré plusieurs dissidents cubains peu avant l’ouverture du Sommet. Parmi les dissidents présents figuraient notamment l’avocate et journaliste indépendante Laritza Diversent et Manuel Cuesta Morua, a constaté un journaliste de l’AFP.
 
Avant la réunion, M. Obama avait assuré aux militants des droits de l’Homme de la région qu’il était « à leurs côtés ».

Une possible rencontre Harper-Castro
Le premier ministre Stephen Harper est arrivé au Panama, vendredi, pour assister au Sommet des Amériques, où il espère discuter avec le président de Cuba et renforcer ses liens d’affaires avec l’Amérique latine. Il y a trois ans, le Canada et les États-Unis avaient été les seuls pays des Amériques à rejeter une proposition visant à inviter Cuba au sommet.

M. Harper semble maintenant avoir changé d’avis. Une source gouvernementale a précisé que rien n’avait encore été confirmé, mais que le Canada accueillerait favorablement une discussion en personne entre MM. Harper et Castro. Le Canada, qui maintient ses relations diplomatiques avec Cuba depuis 70 ans, a joué un rôle clé dans les récentes discussions entre Cuba et les États-Unis, qui se sont déroulées sur son territoire.

M. Harper prévoit également avoir des échanges bilatéraux avec d’autres leaders et faire une série d’annonces de nature économique impliquant plusieurs pays d’Amérique latine.

Les francophones perdent du poids dans la région

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Publié le 08 avril 2015 à 15h14 | Mis à jour le 08 avril 2015 à 23h24
La proportion d'Ottaviens ayant une « autre langue... (ARCHIVES, LeDroit)
ARCHIVES, LEDROIT
La proportion d'Ottaviens ayant une « autre langue » maternelle que le français et l'anglais a plus que doublé, passant de 10,5 % à 21,3 %. À Gatineau, la proportion a triplé, passant de 3% à 9,5%.
PAUL GABOURY
Le Droit
Le poids démographique des francophones encaisse un net recul, tant à Ottawa qu'à Gatineau, même si leur nombre continue de s'accroître depuis 30 ans. La proportion d'anglophones est elle aussi en baisse, de part et d'autre de la rivière des Outaouais, alors que le nombre d'allophones a littéralement explosé entre 1981 et 2011.
Ces données inédites sont tirées du Portrait des groupes de langues officielles d'Ottawa et de Gatineau, préparé par Statistique Canada à la demande du Commissariat aux langues officielles. L'enquête décrit l'évolution des groupes linguistiques entre 1981 et 2011.
Les résultats ont été dévoilés mercredi à divers intervenants de la région de la capitale.
À Ottawa, l'examen des données sur la langue maternelle révèle que la proportion de francophones est passée de 19,2 % à 15 % en l'espace de trois décennies, alors que les anglophones ont vu leur part du gâteau fléchir de 70,9 % à 63,7 %. La proportion d'Ottaviens ayant une « autre langue » maternelle a plus que doublé, passant de 10,5 % à 21,3 %, ce qui leur confère désormais la deuxième plus importante proportion de l'échiquier linguistique de la capitale, devant les Franco-Ontariens.
En nombres absolus, la population ayant l'anglais comme langue maternelle atteint 555 500 personnes, contre 185 700 individus ayant une « autre langue » et 131 300 autres ayant grandi avec la langue de Molière.
À Gatineau, la proportion de la population de langue française a aussi diminué, passant de 84 % à 78,4 %, alors que la part des anglophones est demeurée à peu près stable, passant de 13 à 12 %. La population ayant une autre langue maternelle a plus que triplé en 30 ans, passant d'un maigre 3 % à 9,5 %.
Toujours sur la rive québécoise, le français accuse également un recul au chapitre de la « langue parlée », passant de 85,7 % à 83,7 %, tandis que l'anglais a légèrement progressé, passant de 13,8 % à 15,7 %. À la maison, la population déclarant parler uniquement le français a aussi diminué au cours de la dernière décennie, de 72 % en 2001 à 67,4 % en 2011. Celle parlant uniquement l'anglais est passée de 9,2 à 10,2 % pendant la même période.
La population gatinoise de langue anglaise a vu son effectif augmenter de 80 % entre 1981 et 2011, passant de 23 000 à 41 400 personnes, alors que la population ayant le français comme langue parlée a crû de 55 %, passant de 142 400 à 210 000 personnes.
Les immigrants adoptent l'anglais
À Ottawa, la population immigrante tend à adopter principalement l'anglais comme langue parlée, si bien que son utilisation a augmenté au cours des 30 dernières années (79,6 % à 82,3 %), alors que celle du français a diminué (19,5 % à 16,4 %).
Dans la capitale, 97 % de la population dit pouvoir soutenir une conversation en anglais, un chiffre pratiquement inchangé depuis 30 ans, alors que la population pouvant soutenir une conversation en français a légèrement augmenté, passant de 36 % à 38 %.
Dans les environs
Dans les environs d'Ottawa, les francophones sont majoritaires (65 %) dans Prescott-Russell, seul endroit qui présente une proportion plus élevée que la capitale (15 %). Le français est la première langue parlée par une majorité de résidents de Casselman (81,6 %), Hawkesbury (80,7 %), Alfred-Plantagenet (76,2 %), La Nation (67,9 %), Clarence-Rockland (65,2 %), Champlain (62,5 %) et Hawkesbury-Est (61,4 %), contre 45,5 % à Russell.

Les citoyens manifestent contre l'austérité à Gatineau

http://www.985fm.ca/regional/nouvelles/

Publié par 104,7 fm Outaouais pour (Outaouais) 104,7 Outaouais le samedi 11 avril 2015 à 07h27.
Plus d'une centaine de personnes ont manifesté à Gatineau vendredi soir pour dénoncer le régime d'austérité du gouvernement Couillard.
Il ne s'agissait pas seulement d'étudiants, mais également de travailleurs et de familles.

Les policiers de la Ville de Gatineau les ont suivi, bloquant les rues au fur et à mesure qu'ils se déplaçaient, compte tenu que les manifestants ont refusé de fournir leur itinéraire.

Ils ont indiqué que d'autres regroupements du genre devraient avoir lieu dans le futur.

Cassy a retrouvé sa fougue

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La fillette qui a souffert de déshydratation à la suite du décès de son père est en pleine forme

Martin Veilleux
PHOTO FACEBOOK
Martin Veilleux serait décédé d’un anévrisme au cerveau. Cassy, sa fillette de deux ans, était avec lui lorsqu’il est mort. La petite a souffert de déshydratation avant d’être secourue par sa gardienne.

Nicolas Saillant
La fillette de deux ans qui a passé près de 40 heures seule avec la dépouille de son père vraisemblablement décédé d’un anévrisme au cerveau se porte maintenant à merveille, entourée de sa mère ainsi que de ses frères et sœurs.
Après avoir été hospitalisée pour traiter une déshydratation sévère faute de n’avoir pu manger pendant une journée et demie, la petite Cassy, deux ans, a retrouvé sa fougue. La mère de la petite, qui avait la garde de sa fille en alternance avec son père, a tenu à informer les gens qui ont été interpellés par le drame.
«Les commentaires [sur les médias sociaux] m’ont un petit peu chamboulée», avoue Priscilla. «Tout est beau, Cassy va bien et elle est en bonne santé», assure la mère encore sous le choc de toute cette triste histoire qui se termine heureusement bien pour sa fille.
Anévrisme au cerveau
Selon les premières conclusions, le père de Cassy, Martin Veilleux, s’est effondré vers l’heure du souper lundi soir alors qu’il était dans la cuisine. «C’est une cause naturelle, oui. On écarte le suicide; ce n’est pas du tout ça. C’est un anévrisme au cerveau», raconte son ex-conjointe. «On voit qu’il a essayé de se tenir par la chaise.»
Inquiète de ne pas avoir des nouvelles du père alors que ce dernier l’informait pourtant de la moindre absence, la gardienne de la fillette a eu la présence d’esprit de se rendre à sa résidence de Beauport mercredi, vers 10 h du matin. «Elle a vu Cassy dans le corridor très très affaiblie.»
Cassy a immédiatement été reconduite à l’hôpital où sa mère est allée la rejoindre pendant ses traitements pour traiter sa déshydratation. La fillette a finalement obtenu son congé de l’hôpital mercredi soir.
Pas conscience du drame
Priscilla explique que sa fille n’a pas eu conscience que son père était décédé malgré les heures passées, seule à côté de son corps inerte. «Pour elle, son papa dormait et elle n’était pas capable de le réveiller.»
La fillette n’a donc pas verbalisé l’absence de son père pour l’instant. «Là, dans sa petite tête elle est chez maman comme chaque semaine. Ça va être plus tard, lorsqu’elle va réaliser qu’elle ne voit pas son papa qu’elle va poser des questions.»
La mort soudaine du père de sa fille a aussi ébranlé Priscilla qui s’entendait très bien avec son ex-conjoint malgré la séparation. «Je suis sous le choc de la mort de Martin. Il était très jeune, 41 ans.»Quant à Cassy, elle ne comprendra que dans plusieurs années les circonstances entourant le décès de son père et la chance qu’elle a eue d’être sauvée.

Ce que la mère de Cassy a dit:

Martin Veilleux
PHOTO COURTOISIE
«La gardienne a vraiment tout le mérite. Sans elle, ma fille serait morte également.»
«Vu la déshydratation, la peau avait changé de couleur, elle était très gonflée. Elle était dans son urine alors elle avait les fesses très irritées.»
«Là, ma fille est en parfaite santé, elle rit, elle crie, elle court.»