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lundi, décembre 14, 2015

Montréal suspendra 2400 cols bleus pour grève illégale

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Manifestation des cols bleus de Montréal.
Manifestation des cols bleus de Montréal.  Photo :  Simon-Marc Charron

La Ville de Montréal va sévir contre ses cols bleus à la suite du débrayage illégal de la semaine dernière. L'administration Coderre imposera aujourd'hui une suspension sans solde de cinq jours à près de 2400 cols bleus et punira sévèrement les dirigeants du syndicat.
La présidente du syndicat des cols bleus, Chantal Racette, sera suspendue sans salaire pour deux mois. Trois autres hauts responsables du syndicat subiront le même sort pour leur implication dans le débrayage illégal de mardi dernier.
Tout autre dirigeant qui a incité des syndiqués à quitter le travail pour participer à l'assemblée générale spéciale sera par ailleurs suspendu sans solde pour un mois.
Les mesures disciplinaires, qui sont inédites dans l'histoire des relations de travail entre les cols bleus et la Ville de Montréal, seront imposées de façon non continue pour éviter de perturber la prestation de service aux citoyens.
Le syndicat a d'ores et déjà annoncé son intention de contester ces mesures disciplinaires qu'il associe à de l'« abus de pouvoir ».
L'assemblée générale spéciale et les mesures disciplinaires qui s'en suivent risquent d'envenimer les relations entre les deux parties qui doivent négocier le renouvellement d'une convention collective de même que la réforme du régime de retraite des syndiqués.
Le syndicat des cols bleus avait convoqué une assemblée générale spéciale à 8 h le 8 décembre dernier, au palais des congrès de Montréal. Le Conseil des relations de travail avait, au préalable, émis une ordonnance, à la demande de l'administration Coderre, intimant les cols bleus de fournir la prestation de travail prévu dans leur contrat.
Le syndicat avait organisé le transport de leurs membres au palais des congrès par autobus scolaire. Ce même transport a ramené les syndiqués sur leur lieu de travail à la conclusion de l'assemblée vers 9 h 30.
Les syndiqués dénonçaient la loi 15 du gouvernement québécois de Philippe Couillard qui, soutiennent-ils, les prive du droit à une libre négociation de la réforme de leur régime de retraite, de même que le pacte fiscal conclu entre les villes et le gouvernement du Québec.