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vendredi, novembre 06, 2015

Les scientifiques canadiens démuselés

http://ici.radio-canada.ca/regions/atlantique/

Mise à jour le vendredi 6 novembre 2015 à 15 h 04 HNE
Des centaines de chercheurs, d'experts et de scientifiques avaient manifesté pour dénoncer ce qu'ils qualifiaient de mépris du gouvernement conservateur envers la science, en septembre 2013.
Des centaines de chercheurs, d'experts et de scientifiques avaient manifesté
pour dénoncer ce qu'ils qualifiaient de mépris du
gouvernement conservateur envers la science, en septembre 2013.
  Photo :  Chris Wattie

Pour la première fois depuis très longtemps, les scientifiques et les employés du gouvernement fédéral ont le feu vert pour parler aux médias sans autorisation gouvernementale.
Le directeur de l'Institut océanographique de Bedford, en Nouvelle-Écosse, Alain Vézina, confirme que les scientifiques de l'Institut sont désormais autorisés à parler librement aux journalistes, ce qu'ils ne pouvaient pas faire sous le gouvernement Harper.
Alain Vézina a tenu une réunion avec son équipe vendredi matin pour les informer des changements. Il a affirmé que la directive provient tout droit du sous-ministre adjoint pour les affaires scientifiques de Pêches et Océans Canada.
Des journalistes de Radio-Canada et du réseau CBC en Atlantique ont remarqué des changements radicaux depuis l'assermentation du premier ministre Justin Trudeau, jeudi.
Des entrevues avec des ministres et d'autres hauts fonctionnaires ont été obtenues en moins d'une heure.
Le journaliste de Radio-Canada à l'Île-du-Prince-Édouard, Marc Babin, a eu l'occasion de constater ces changements sur le terrain, jeudi.
Lors d'une conférence sur le homard qui avait lieu à Charlottetown, le biologiste Marc Lanteigne a accordé une entrevue au journaliste de Radio-Canada lorsqu'ils se sont croisés pendant la rencontre.
Le journaliste n'a pas eu à faire de demande d'entrevue officielle et le biologiste n'a pas eu à obtenir l'autorisation de ses supérieurs pour s'entretenir avec les médias.
Il s'agit d'une situation bien différente par rapport à ce que les journalistes ont connu depuis près d'une décennie, où ils devaient parfois attendre plus d'une semaine avant de pouvoir parler à un fonctionnaire.