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mardi, novembre 10, 2015

Les élections partielles ne modifient pas l'équilibre des forces à l'Assemblée nationale

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 09 novembre 2015 à 23h31. Modifié par Charles Payette le mardi 10 novembre 2015
Les élections partielles ne modifient pas l'équilibre des forces à l'Assemblée nationale
Dominique Anglade pose avec sa famille et le premier ministre Philippe Couillard après sa victoire./Ryan Remiorz-PC
MONTRÉAL - Sans surprise, le Parti libéral (PLQ) et le Parti québécois (PQ) ont pu conserver leurs sièges respectifs dans les quatre élections partielles qui ont eu lieu lundi, mais la course s'est avérée plus serrée que prévu dans Saint-Henri-Sainte-Anne.

Dans la circonscription montréalaise, la candidate libérale Dominique Anglade a finalement réussi à distancer sa plus proche rivale, la péquiste Gabrielle Lemieux.
Le reportage de Catherine Gignac
 
 
 
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Pendant le décompte, Mme Anglade, une femme d'affaires qui a déjà été présidente de la Coalition avenir Québec (CAQ), avait du mal à se détacher considérablement de ses adversaires. Elle l'a finalement emporté en obtenant 38,64 pour cent des suffrages. Sa majorité est de 1206 voix.
La candidate de Québec solidaire, Marie-Ève Rancourt, s'est taillée une place confortable au troisième rang, dépassant le candidat de la CAQ, Louis-Philippe Boulanger.

Le premier ministre Philippe Couillard, qui était à Montréal avec sa candidate et une poignée d'autres ministres de la région, a souligné l'élection d'une «femme forte de son expérience et forte dans son implication». Il s'est également réjoui que son parti ait mené une «campagne positive» dans toutes les régions et que ses candidats «aient pris des engagements concrets».

Par voie de communiqué, la coporte-parole de Québec solidaire Françoise David semblait ravie que sa candidate dans la circonscription montréalaise ait doublé les appuis du parti depuis 2014.
Elle a du même coup reproché au premier ministre Couillard d'avoir «rajouté une couche de cynisme» en déclenchant des élections partielles pendant la campagne fédérale. Elle l'a prévenu que ces résultats n'étaient pas une «quelconque approbation» des politiques libérales.

Mme Anglade succède à l'ancienne députée et ministre Marguerite Blais, élue depuis 2007, qui avait remporté son siège avec plus de 52 pour cent des voix en 2014. Elle a quitté son poste récemment parce qu'elle disait avoir «besoin de défis». La circonscription élit des députés libéraux depuis 1994.

Dans Beauce-Sud, l'homme d'affaires et organisateur libéral Paul Busquea rapidement distancé ses adversaires. Sa victoire n'a jamais été mise en doute. Le nouvel élu a obtenu 55,9 pour cent des voix et une majorité de 5419 votes. Le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), Tom Redmond, un autre homme d'affaires de la région et conseiller municipal de Saint-Georges a dû se contenter de la deuxième place à 29,85 pour cent. Le candidat péquiste Renaud Fortier a terminé en troisième place à moins de 7 pour cent du vote.

Le chef de la CAQ François Legault, qui entretenait l'espoir d'une percée en Beauce, a reconnu que son parti avait eu de la «difficulté à faire sortir le vote».

«C'est le cynisme qui a gagné ce soir», a-t-il lancé, faisant écho aux propos de Françoise David.

Le siège de Beauce-Sud avait été laissé vacant par l'ancien député Robert Dutil, qui est retourné travailler dans le secteur privé.
À la dernière élection générale, en 2014, M. Dutil avait été élu avec une majorité de plus de 50 pour cent des voix.

Cette circonscription choisit des députés libéraux depuis 1981, sauf entre 2007 et 2008, alors qu'elle avait été emportée par la vague de l'Action démocratique du Québec (ADQ).

Dans René-Lévesque, circonscription située dans la région de la Côte-Nord, le candidat péquiste Martin Ouellet aura eu raison de la candidate libérale et conseillère municipale de Baie-Comeau, Karine Otis, qui a tout de même récolté près de 39 pour cent du vote populaire. M. Ouellet, qui est directeur général de la Société d'aide au développement de la collectivité (SADC) de Manicouagan, a ainsi conservé ce château-fort péquiste, frôlant le cap des 50 pour cent des voix.

Le vote de la CAQ dans cette circonscription s'est complètement effondré: moins de 6 pour cent des électeurs ont donné leur appui au parti alors qu'ils étaient plus de 15 pour cent en 2014.

Aux côtés de son candidat dans cette circonscription, le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a déclaré lundi soir que le PQ avait «réalisé une très bonne performance» pour les élections partielles, saluant le «dynamisme» de son nouveau député.

Le député péquiste sortant, Marjolain Dufour, qui a annoncé sa démission pour des raisons de santé, avait été élu sans interruption depuis 2003, recevant des majorités de plus de 50 pour cent du vote depuis 2007.

Dans la circonscription de Fabre, à Laval, l'ancienne présidente du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec et candidate libérale Monique Sauvé a conservé la circonscription dans le giron de son parti. Elle a récolté 43,87 pour cent des voix, devançant le jeune péquiste Jibril Akaaboune Le-François par 1675 votes. Fabre avait été laissée vacante par l'ancien député Gilles Ouimet qui souhaitait passer plus de temps avec sa famille. M. Ouimet avait été élu avec plus de 55 pour cent des voix en 2014.

La circonscription est dans le giron libéral depuis 2003 alors qu'elle était représentée par l'ancienne ministre libérale Michelle Courchesne. Elle avait été détenue quelques années par le PQ dans les années 1980 et 1990.

Taux de participation

Comme c'est souvent le cas lors des élections partielles, les taux de participation ont été significativement plus bas que lors des dernières élections générales. Dans Beauce-Sud et René-Lévesque, les taux préliminaires s'élevaient respectivement à 43,21 pour cent et 39,62 pour cent.

En revanche, dans Fabre et Saint-Henri-Sainte-Anne, seulement 22,97 pour cent et 23,89 pour cent des électeurs se sont déplacés.