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vendredi, novembre 20, 2015

«Je suis un guerrier»

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Un jeune Québécois veut aller combattre les terroristes en Syrie


En prenant les armes en territoire syrien, Charles-Michaël Gallant pourrait soutenir l’effort de la coalition internationale, anticipe-t-il.
En prenant les armes en territoire syrien, Charles-Michaël Gallant pourrait soutenir l’effort de la coalition internationale, anticipe-t-il.  «Influencé» par le soldat Wali, un jeune de la région de Québec s’apprête à aller combattre le groupe armé État islamique en Syrie, se disant prêt à mourir pour ce peuple et «pour protéger notre démocratie».
Charles-Michaël Gallant fait partie, avec des amis, d’un groupe de 10 jeunes de la région qui veulent aller se battre auprès des troupes kurdes contre les terroristes de l’État islamique. «Ces gens-là [les Syriens] méritent la paix et un peu de tranquillité», dit-il.
Âgé de 20 ans, il est convaincu qu’il sera plus utile sur le champ de bataille qu’en restant ici, à Québec, les bras croisés.
«Je suis un guerrier», a affirmé le jeune homme en entrevue au Journal. «Ici, je suis juste un petit Québécois. Je ne trouvais pas que j’avais un gros impact.»
Soutenir l’effort de la coalition
En prenant les armes en territoire syrien, il pourrait soutenir l’effort de la coalition internationale, anticipe-t-il.
«Ils ne veulent pas envoyer des troupes au sol. Là, je pourrais faire une grosse différence. Car, pour mener une attaque contre cet ennemi, ça prend une coordination entre les troupes dans les airs et au sol», critiquant ainsi les pays occidentaux.
D’ailleurs, il réclame un plus grand rôle du Canada dans la coalition internationale. «Nous souhaitons l’éradication du terrorisme et l’envoi de troupes au sol en Syrie», explique le jeune homme.
Il détiendrait notamment des contacts en Syrie et il saurait déjà comment se procurer des armes sur place. «Il faut savoir réagir face à la menace», précise Charles-Michaël.
Entraînement sur des Simulateurs
Pour entrer en Syrie, il veut rejoindre un pays limitrophe, comme l’Iran. «Je vais essayer de passer les lignes. Je connais quelques personnes là-bas. Je suis en train de monter mon programme», a expliqué le garçon, avouant que ses parents n’étaient pas au courant de son plan.
Même s’il n’a jamais été dans les rangs de l’armée comme son idole Wali, Charles-Michaël estime qu’il est assez préparé pour affronter les tirs ennemis. Il a déjà été membre des cadets et il s’est énormément entraîné sur des simulateurs d’armes.
«J’ai passé ma vie à étudier l’armée. J’ai été formé au tir dans les cadets. J’ai été à la chasse. J’ai utilisé beaucoup de simulateurs de combat professionnel», a-t-il mentionné.
De plus, il espère que des vétérans voudront aider sa troupe à s’entraîner dans le but d’un combat «éminent».
Aujourd’hui, seul le manque d’argent et de matériel ralentit l’élan de Charles-Michaël et ses acolytes. «On ne peut rien faire si on n’a pas de financement», a affirmé le jeune.

QUI EST CHARLES-MICHAËL GALLANT?

  • Jeune de 20 ans
  • Travailleur autonome et réceptionniste
  • Originaire de Sept-Îles, il habite maintenant à Québec
«Oui, je suis prêt à mourir. Parce que j’ai du sang de guerrier en moi et que je crois en l’humanité. Avec l’effort de tout le monde, on peut faire une différence. En tant qu’humain, c’est la meilleure contribution que je peux apporter au monde.»





QUI EST WALI?

  • Un ancien militaire des Forces canadiennes choqué par ce qui se passe en Syrie et qui combat l’État islamique en Syrie auprès des Kurdes.
  • Il a une «aversion» envers les soldats de l’EI qu’il compare à des barbares.
  • Il aide les Kurdes grâce à son expérience de tireur d’élite.
  • Sur le terrain, il filme les combats et sa vie en Syrie pour raconter son expérience dans un documentaire.