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jeudi, novembre 12, 2015

Grève générale contre l'austérité en Grèce

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Mise à jour le jeudi 12 novembre 2015 à 11 h 05 HNE
Près de 25 000 personnes participaient jeudi à trois manifestations dans la capitale grecque, selon la police.
Près de 25 000 personnes participaient jeudi à trois manifestations dans la capitale grecque,
 selon la police.
  Photo :  Michalis Karagiannis / Reuter

La Grèce a connu jeudi sa première grève générale en un an dans les secteurs public et privé, plus gros défi lancé au gouvernement d'Alexis Tsipras depuis qu'il a remporté les élections législatives anticipées de septembre en promettant d'atténuer l'impact d'années de récession et d'austérité.
Les forces de l'ordre ont fait brièvement usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants lançant des cocktails Molotov lors d'un rassemblement qui a réuni plusieurs milliers de personnes dans le centre d'Athènes.
Les protestataires entendaient marcher en direction du parlement, proche d'un hôtel où ont repris mercredi les discussions avec les créanciers internationaux de la Grèce sur le suivi des mesures d'austérité promises par le gouvernement Tsipras.
Les manifestants entendaient dénoncer de nouvelles hausses fiscales et de nouvelles réductions des retraites au moment où cinq années de rigueur ont sapé l'activité économique et le chômage touche un quart de la population active.
« Mon salaire ne me permet pas de subvenir à mes besoins essentiels. Mes étudiants meurent de faim. »— Dimitris Nomikos, un enseignant de 52 ans présent dans le cortège de la manifestation

« Ils sont en train de détruire le système de sécurité sociale. Je pense que nous ne toucherons jamais nos retraites », a déploré l'enseignant
De brèves échauffourées ont éclaté jeudi entre la police anti-émeute et de jeunes manifestants.
De brèves échauffourées ont éclaté jeudi entre la police anti-émeute et de jeunes manifestants.  Photo :  Alkis Konstantinidis / Reuter

Promesses non tenues
De nombreux avions étaient cloués au sol, les hôpitaux fonctionnaient à effectifs très réduits, les navires restaient à quai et les administrations sont restées fermées.
Le parti Syriza d'Alexis Tsipras avait remporté les élections législatives en janvier sur la promesse de mettre fin à l'austérité, mais après des mois de négociations le chef du gouvernement avait été contraint de revenir sur son engagement face au risque de voir la Grèce exclue de la zone euro.
Tsipras se trouve contraint de gérer une contradiction, celle de la mise en oeuvre de mesures imposées par les créanciers internationaux qu'il estime injustes, a expliqué Olga Gerovasili, porte-parole du gouvernement.
Dans le cortège, les manifestants ont dénoncé les promesses non tenues par Alexis Tsipras tandis que d'autres reprochaient à Syriza de mener une stratégie de double langage.