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jeudi, octobre 29, 2015

Le départ des Nordiques responsable de la défaite du «oui»?

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Alors que les Nordiques couraient à leur perte, Me Guy Bertrand aurait contacté par lettre Jacques Parizeau pour lui dire qu’il n’avait «pas le droit de laisser partir les Nordiques» lors de l’année référendaire.

KATHRYNE LAMONTAGNE
MISE à JOUR 
Alors que les Nordiques couraient à leur perte, Me Guy Bertrand aurait contacté par lettre Jacques Parizeau pour lui dire qu’il n’avait «pas le droit de laisser partir les Nordiques» lors de l’année référendaire.  À en croire l’avocat Guy Bertrand, le départ des Nordiques de Québec serait en grande partie responsable de la défaite du camp du «oui» au référendum de 1995.

Le bien connu avocat de Québec a fait cette sortie mercredi, sur les ondes du 1040 AM du grand Montréal. Alors que l’équipe professionnelle de Québec courait à sa perte, Me Bertrand aurait contacté par lettre Jacques Parizeau pour lui dire qu’il n’avait «pas le droit de laisser partir les Nordiques» lors de l’année référendaire.

Selon lui, nul doute que l’émotivité liée à ce départ a eu un impact sur les intentions de vote des gens de Québec et des régions avoisinantes. «Ça a joué. Le référendum n’a pas été perdu à cause de l’argent et des votes ethniques», a-t-il plaidé, ajoutant qu’il avait lui-même préparé une «stratégie» pour conserver l’équipe dans la capitale.

En tant qu’«ambassadeur» de la nation québécoise, les Nordiques avaient permis à la Ville de Québec de s’installer parmi les «grands», soutient-il. «On joue contre Montréal, Chicago, New York, Philadelphie et on est gonflé comme étant parti du grand monde», analyse-t-il.

Mais le départ de l’équipe aurait «rapetissé» et «humilié» psychologiquement les citoyens. «On ne pouvait plus vivre parmi les grands. Il y a eu une grande humiliation et c’est clair que c’est fatal, le référendum s’est perdu là», plaide Me Bertrand.

L’avocat affirme que le «oui» s’est égaré dans l’approche effectuée par M. Parizeau, qui ne «marchait pas». Me Bertrand lui aurait fait parvenir une seconde lettre dans laquelle il proposait une stratégie différente qui «aurait fait gagner le oui facilement, avec une grande majorité», a-t-il soutenu, avant d’ajouter que les détails de cette affaire se retrouveront dans sa biographie.