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jeudi, septembre 24, 2015

Procès Turcotte: le jury entre au coeur de la scène de crime

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Publié par Charles Payette pour 98,5 fm le jeudi 24 septembre 2015 à 08h26. Modifié à 08h37.
Procès Turcotte:  le jury entre au coeur de la scène de crime
(98,5FM) - Quelques secondes après l'ouverture officielle du second procès de Guy Turcotte, le jury avait déjà été avisé qu'il assisterait à un procès difficile empreint de témoignages très émotifs.
On en parle en ondes :
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Mis en ligne le jeudi 24 septembre 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Monic Néron
Un texte de Monic Néron
Quelques secondes après l’ouverture officielle du second procès de Guy Turcotte, le jury avait déjà été avisé qu’il assisterait à un procès difficile empreint de témoignages très émotifs. La scène de crime dans cette résidence de Piémont en 2009 après sa séparation a profondément marqué les intervenants qui s’y sont présentés.
Le ton est donné
«Un drame qu’il ne pourront jamais oublier» a lancé Maria Albanese, procureure au dossier pour le Ministère public en compagnie de Me René Verret. Parmi les témoignages appréhendés, celui d’Isabelle Gaston, mère d'Anne-Sophie et Olivier. «Cette mère a vécu la pire chose au monde. L’horreur. Imaginez le contexte dans lequel on la replonge… ses enfants ont été poignardés à 46 reprises par celui qu’elle avait choisi pour être leur père.» Le ton était donné.
Le jury a ensuite fait son entrée dans la maison de Guy Turcotte en février 2009 avec le témoignage de Daniel Fortin, technicien en scène de crime. À travers les photos prises par le policier peu de temps après la découverte des enfants, ils ont fait le tour des lieux. Pièce par pièce.
À l’extérieur comme au rez-de-chaussée, rien n’attire l'attention des policiers mis à part quelques boites de déménagements, un ordinateur portable dans la salle à manger, deux petits verres de jus presque vides sur la table du salon près d’un bol de croustilles et des boitiers de films pour enfants à côté du téléviseur.
L'horreur à l'étage
Absolument rien ne pouvait annoncer ce qu'ils ont trouvé un étage plus haut. Pas même cet étui à couteau de cuisine vide sur le comptoir.
À l’étage, l’horreur dont parlait Me Albanese. Les corps des deux enfants de cinq et trois ans étendus sur leurs lits respectifs.
Les détails de ces images devraient rester à jamais emprisonnés dans cette salle d’audience tellement ils sont difficiles à supporter.
Turcotte détourne le regard
Un membre du jury a d’ailleurs dû fermer ses yeux pendant quelques secondes et prendre une grande respiration avant de replonger dans l’album photo qu’il devait regarder en entier.Il ne serait pas surprenant qu’elles n’aient pas encore eu le temps de quitter sa mémoire depuis.
Guy Turcotte, lui, a détourné le regard. Il fixait le vide devant lui dans cette salle où plusieurs sièges n’avaient pas trouvé preneur de toute la journée.
Le procès reprend jeudi matin avec le témoignage de Sylvain Harvey, enquêteur de scène à la Sûreté du Québec.