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mardi, août 11, 2015

Trudeau lance sa campagne au Québec en attaquant Mulcair

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Publié par Léandre Drolet pour CogecoNouvelles le lundi 10 août 2015 à 19h31. Modifié à 22h11.
Trudeau lance sa campagne au Québec en attaquant Mulcair
Ryan Remiorz-PC/Le chef libéral Justin Trudeau a lancé sa campagne québécoise à Montréal,.
(Cogeco Nouvelles) - Le chef libéral Justin Trudeau a lancé sa campagne québécoise à Montréal, lundi, en s'attaquant à son principal adversaire, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair. Stephen Harper a, quant à lui, ramené la sécurité à l'avant-plan.
M. Trudeau, qui n'a pas voulu détailler son plan pour reconquérir le Québec, a accusé M. Mulcair de « dire une chose au Québec et autre chose dans le reste du Canada », de ne pas avoir de plan pour créer de la croissance économique et de favoriser les souverainistes en reconnaissant la victoire du « oui » par une majorité simple.
« Le prochain référendum, c’est-tu dans cinq ans, c’est-tu dans 50 ans, c’est-tu jamais, a lancé Justin Trudeau. C’est M. Mulcair qui a choisi de ramener cet enjeu-là pour faire des gains au Québec. M. Mulcair démontre régulièrement qu’il n’est pas un unificateur qui dit la même chose à travers le pays. »
M. Trudeau a reconnu qu’il a du pain sur la planche pour faire des gains au Québec, puisque les libéraux de Michael Ignatieff n’avaient fait élire que sept députés libéraux sur 75 en 2011.
Mulcair dérangé par les manifestants
De passage à Montréal pour faire la promotion de son autobiographie, «Le courage de ses convictions», parue mercredi chez la maison d’édition Michelle Tisseyre, Thomas Mulcair a rétorqué que seul Justin Trudeau et Gilles Duceppe veulent parler de souveraineté dans cette campagne.
Plus tôt dans la journée, le chef néo-démocrate a été brièvement interrompu par des manifestants qui souhaitaient le presser de prendre position sur le projet d'oléoduc Énergie Est qui traversera le Québec avec du pétrole des sables bitumineux.
Le chef néo-démocrate a expliqué aux manifestants, qui se faisaient escorter à l’extérieur de la salle, qu’il approuvera le pipeline uniquement s’il y a des processus d’examens crédibles.
L’une des manifestantes est par la suite revenue à la séance de dédicace et a pris la pose le temps d'une photo avec Thomas Mulcair.
« Ce genre de chose fait partie de notre démocratie, a-t-il indiqué. Les gens devaient être satisfaits de ma réponse puisqu’ils sont restés après et ont acheté un livre et m’ont demandé de le signer. »
Harper : la menace de l’État islamique
Le premier ministre sortant Stephen Harper a remis la sécurité à l'avant-plan, en promettant de créer un nouveau programme triennal doté d'un budget de neuf millions de dollars afin de soutenir les minorités religieuses persécutées au Moyen-Orient. Un gouvernement conservateur réélu accueillerait au Canada 10 000 réfugiés syriens et irakiens au cours des quatre prochaines années.
Selon lui, s’il est important de fournir de l’aide aux réfugiés, cela ne réglera pas le problème que pose le groupe l’État islamique (ÉI).
« On pourrait recevoir des dizaines de milliers de réfugiés (…), mais si on laisse l’ÉI agir, les djihadistes vont produire des dizaines de millions de réfugiés et de victimes à tous les mois », a lancé M. Harper, en banlieue de Toronto.
Dans le cadre d'un passage dans une église copte orthodoxe de Markham, dans la grande région de Toronto, M. Harper s’en est pris à Justin Trudeau, soutenant qu’il ne veut pas parler de sécurité parce qu’il n’est pas en phase avec l’opinion publique et à Thomas Mulcair, parce qu’il s’est opposé à l’intervention militaire en Irak et en Syrie.
« Faire uniquement du travail humanitaire, sans soutien militaire, c’est l’équivalent de parachuter de l’aide humanitaire sur des morts », a-t-il indiqué.
Débat sur les débats
Le NPD devrait indiquer lundi soir le nombre de débats auxquels Thomas Mulcair participera. Il veut participer à un nombre égal de débats anglophones et francophones et uniquement lorsque le premier ministre sortant est présent.
«On est dans un pays avec deux langues officielles qui doivent être égales, il n’y en a pas une des deux qui est plus égales que l’autre, a-t-il affirmé, rappelant que M. Harper voulait participer à trois débats en anglais et deux en français.
« Je dis toujours la même chose, je cherche à battre Harper, il va de soi que je vais insister pour participer à des débats où il va être là, a-t-il ajouté. Je veux la présence des autres chefs, je veux des sujets assez variés et des endroits neutres. »
Pour Justin Trudeau, Thomas Mulcair a « enfin compris que des débats en français c’est aussi important que des débats en anglais ».
De son côté, Stephen Harper a soutenu qu’il y aurait un « nombre record de débats » au cours de cette campagne.
Il a déjà confirmé qu’il sera absent des débats organisés par le consortium des médias, formé par Radio-Canada, Global News et CTV. Il a confirmé sa présence à la joute oratoire du Globe and Mail (17 septembre), de l’Institut Munk et de TVA (2 octobre).
La semaine dernière, les chefs ont croisé le fer dans un débat en anglais organisé par le magazine MacLean’s, duquel le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe avait été exclu.