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mardi, juin 30, 2015

Julie Snyder forcée d'abandonner la production télévisuelle

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Publié par 98,5 Sports pour CogecoNouvelles le lundi 29 juin 2015 à 15h06. Modifié par Charles Payette le mardi 30 juin 2015
Julie Snyder forcée d'abandonner la production télévisuelle
Pierre Karl Péladeau et Julie Synder/PC
(Cogeco Nouvelles) - La productrice Julie Snyder a annoncé lundi qu'elle est forcée d'abandonner la production d'émissions télé en raison de sa situation conjugale.

La présidente de Productions J a expliqué sa décision en raison de la perte du crédit d'impôt lié à la production cinématographique et télévisuelle.
Julie Snyder
 
 
 
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Mis en ligne le lundi 29 juin 2015 dans Montréal Maintenant avec Thérèse Parisien et Paul Houde
L'animatrice et productrice a soutenu qu’elle était contrainte de poser ce geste parce qu’elle se retrouvait privée d’une aide à laquelle les autres producteurs indépendants québécois avaient droit. Cette part représente environ 15 à 20 pour cent des budgets télévisuels, selon Pierre Lampron, ancien président de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), qui était aussi à la conférence de presse.

Elle a expliqué que le ministère des Finances du Québec s'opposait à ce que son entreprise bénéficie du régime d'aide à la production cinématographique indépendante.

Selon la conjointe du chef péquiste Pierre Karl Péladeau, le ministère considère que sa situation conjugale place les Productions J en situation de dépendance et disqualifie ainsi l'entreprise de recevoir l'aide accordée aux autres producteurs.
« Je suis vue comme dépendante de mon conjoint (le chef de l’Opposition officielle, Pierre Karl Peladeau). »

Mme Sder a fait valoir qu’elle se retrouvait ainsi hors jeu dans le contexte concurrentiel d’aujourd’hui et qu'elle ne pouvait produire des émissions commeStar AcadémieLa voix ou L'été indien sans cette aide financière.
« On présume que mon entreprise est indépendante de son principal client (TVA) », a déploré l'animatrice qui a souligné que ses succès comme productrice faisant affaire avec le réseau privé dataient de bien avant sa relation avec M. Péladeau.
La fondatrice des Productions J a déploré que les règles actuelles la plaçaient devant un choix impossible: mettre fin à sa relation de couple ou se déposséder d'une part importante des activités de son entreprise.
Les détails sur l'avenir de l'entreprise demeurent encore nébuleux.

Dans un communiqué, Julie Snyder a déclaré qu'elle ne quittait pas Productions J. Pourtant, elle a martelé en conférence de presse qu'elle devait « abandonner » ses productions télévisuelles et qu'elle ne pouvait plus être la « patronne ».

Elle a indiqué qu'elle « évaluerait différents scénarios » et qu'elle voulait d'abord s'assurer qu'elle cède les rênes de l'entreprise « entre bonnes mains », tout en conservant les emplois. D'ailleurs, elle a révélé que « quelques personnes » avaient déjà été licenciées dans les dernières semaines.
La Voix en danger?

Elle n'a pas voulu élaborer sur le sort de certaines émissions populaires, dont La Voix, qui pourraient peut-être se retrouver en danger.
« J'ai espoir que cette question-là ne soit pas une question qu'on doive se poser », a-t-elle lancé après un long silence.

Dans un bref communiqué, la direction de TVA s'est dit « confiante » que la programmation soit respectée, bien qu'elle « regrette » la nouvelle annoncée aujourd'hui.

La conjointe de M. Péladeau s'est livrée à une charge virulente contre le gouvernement Couillard, qui, dit-elle, « présume de sa situation de dépendance avec son conjoint ».
Le gouvernement a toujours répété qu'il avait pris cette décision par souci d'équité pour tous les acteurs du milieu. Julie Snyder était d'ailleurs flanquée de l'avocate en droit de la famille Sylvie Schirm, qui a qualifié la décision du gouvernement « d'exécrable ».

Lorsque la nouvelle s'était éventée dans les médias, Mme Snyder avait menacé de poursuivre le gouvernement pour cette mesure « discriminatoire ». Questionnée à savoir pourquoi elle n'était pas passé de la parole aux actes, elle a tout simplement indiqué « qu'elle n'en était pas là ».

« C'est super dur. C'est mon bébé. C'est vraiment comme si tu donnais ton bébé à quelqu'un d'autre. J'ai sacrifié mes jours, mes nuits, toute mon énergie, mes vies sentimentales, qui étaient n'importe quoi (...) Je n'en suis pas là aujourd'hui. C'est trop pour moi », a-t-elle affirmé en sanglotant.

Questionné sur l'annonce alors qu'il visitait une entreprise à Montréal, le premier ministre Philippe Couillard a réitéré que son gouvernement avait voulu agir pour « qu'aucune entreprise ne bénéficie d'une situation particulière par rapport aux autres ».

« Je trouve ça très triste comme commentaires. Je vais lui laisser », a-t-il tranché.

(Avec La Presse canadienne)