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dimanche, mai 10, 2015

Triple dose d’amour pour maman

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Un couple attire l’attention depuis la naissance de ses triplés qui s’ajoutent aux deux grandes sœurs


Afin de jouir de la vie entre les changements de couche et les boires, Marie-Ève Croussette et Yann-Olivier Gauthier-Davidson «travaillent à la chaîne» depuis la naissance des triplées. Le couple, déjà parent de deux filles, doit s’occuper de cinq enfants. 
PHOTO MARIE-ÈVE PHANEUF, AGENCE QMI

Afin de jouir de la vie entre les changements de couche et les boires, Marie-Ève Croussette et Yann-Olivier Gauthier-Davidson «travaillent à la chaîne» depuis la naissance des triplées. Le couple, déjà parent de deux filles, doit s’occuper de cinq enfants. 

Valérie Bidégaré
Un couple de Québec ayant récemment déménagé à Trois-Rivières est devenu une véritable attraction dans son patelin depuis la naissance de triplées, en mars, portant à cinq le nombre d’enfants au sein de la famille.
«Il faut calculer le triple du temps quand on sort», s’est exclamée Marie-Ève Croussette, lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal, affirmant que deux heures sont minimalement nécessaires pour faire l’épicerie, notamment.
D’ailleurs, le père soutient qu’ils sont devenus «une attraction». «Ça n’a pas de bon sens. Les gens veulent sans arrêt les regarder en nous disant qu’ils n’ont jamais vu ça», a lancé Yann-Olivier Gauthier-Davidson, qui avait confié auJournal en novembre dernier que lui et sa conjointe, déjà parents de deux fillettes, attendaient des triplées.
Travail à la chaîne
Effectivement, Élie, Jaëlle et Thalie ont vu le jour le 2 mars, cinq semaines avant terme. «Je n’aurais jamais cru avoir cinq enfants un jour. Je m’étais toujours dit que ma famille s’arrêterait à trois. Je ne voulais pas battre ma mère, qui en a eu quatre. Je me suis fait prendre», a avoué la maman, qui célébrera sa première fête des Mères «à cinq enfants» lors d’un souper familial, demain soir.
Depuis, le travail à la chaîne caractérise le quotidien du couple, récemment établi à Trois-Rivières en raison de la carrière militaire du père. «Les boires, les bains, les changements de couche; on doit tout faire à la chaîne pour avoir le plus de temps entre chaque étape», a indiqué le papa. «C’est une trentaine de couches et 18 biberons par jour.»
Le pire est passé
Néanmoins, ils assurent que le «pire est passé». «On s’était mis ça au pire. On se disait: c’est épouvantable, on ne dormira plus, on n’aura plus de vie, mais ça va bien. On a de bons bébés», a révélé la mère.
Il faut dire qu’ils peuvent compter sur l’appui des membres de leur famille, qui leur permettent de souffler en prenant soin de Charlie et de Léanne, âgées de quatre et huit ans.
«Je pense que ce serait plus difficile si nous n’avions pas l’aide de nos proches, a avoué Mme Croussette. Ces temps-ci, on se sent plus comme une équipe que comme un couple. Le plus difficile est de trouver des moments pour nous, mais les bébés sont encore petits. [...] C’est un coup à donner. Quand elles auront vieilli, ce sera de beaux moments.»

5 anecdotes qui démontrent que leur vie de famille a changé

1- Trop d’enfants?
«Léanne [huit ans] n’a pas vraiment réagi. Elle fait ses petites affaires et joue avec ses amis. Charlie [quatre ans] était tout le temps avec nous et trouve ça plus dur. Elle nous a dit qu’on a trop d’enfants. Au début, elle avait hâte, mais quand elle a compris c’était quoi, elle a désenchanté un peu», a raconté le papa.
2- La curiosité des gens
«Le même discours revient tout le temps. Les gens nous demandent: “Ça doit être de l’ouvrage?” “Y en a-t-il vraiment trois?”» a soulevé la mère.
3- Des coups de pouce bienvenus
«On a eu une panoplie de personnes qui nous ont aidés. [...] L’argent est arrivé d’un peu partout, de l’aide qu’on ne soupçonnait pas et qui nous a donné un bon coup de pouce parce qu’on devait tout avoir en triple. On a même reçu plus de linge qu’on est capable d’en mettre à nos filles. Sérieusement, ça n’a pas de sens», s’est exclamé le père.
4- Une «machine à biberons»
«On s’est acheté une machine à lait qu’on appelle la «Keurig à biberons». C’est merveilleux, tu mets ton biberon en dessous, tu sélectionnes la quantité que tu veux, ça se mélange tout seul et ça coule dans le biberon à la bonne température. C’est rapide et, à 150 $, pour tout le mal que ça nous sauve, ça n’a pas de prix», a ajouté le papa.
5- Des 5 à 7 différents
«Les 5 à 7 n’ont plus la même signification pour nous maintenant. C’est le seul moment de la journée où les trois chialent en même temps!» a mentionné la maman avec amusement.