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mardi, avril 14, 2015

Josée Bouchard s'indigne de la fin des élections scolaires

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Publié le 14 avril 2015 à 10h56 | Mis à jour à 12h15
Le manque d'intérêt des Québécois pour les élections... (Photothèque Le Soleil, Pascal Ratthé)
PHOTOTHÈQUE
 LE SOLEIL,
 PASCAL RATTHÉ
Le manque d'intérêt des Québécois pour les élections scolaires ne semble plus faire de doute. Le taux de participation au scrutin du 2 novembre, pour l'ensemble de la province, se situe sous la barre des 5 %. Sans surprise, l'indifférence des électeurs a été la plus grande dans les grands centres urbains.

(Québec) Indignée et surprise par l'intention du ministre François Blais d'abolir les élections scolaires, Josée Bouchard, la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) réclame une rencontre immédiate avec la Table Québec-Commissions scolaires et qualifie la décision de «très dangereuse» pour l'accessibilité et l'équité des services aux élèves.
Josée Bouchard, la présidente de la Fédération des... (Photothèque Le Soleil) - image 1.0
Josée Bouchard, la présidente de la Fédération des commissions scolaires
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Mme Bouchard dit avoir été avertie par le ministre lundi en fin d'après-midi qu'une annonce serait faite le lendemain, une annonce qui ne lui «ferait pas plaisir», aurait-il précisé.
La nouvelle est donc arrivée «comme une tonne de briques» pour la présidente, d'autant plus que François Blais et son prédécesseur, Yves Bolduc, lui auraient assuré que le gouvernement allait de l'avant avec les fusions de commissions scolaires, et qu'il travaillait sur ce projet plutôt que sur celui d'une éventuelle abolition des élections scolaires. «Les deux ministres ont été très clairs», assure-t-elle.
«J'interpelle le gouvernement : une école, c'est pas un hôpital. Nous avons besoin d'accepter tous les élèves», lance Josée Bouchard, préoccupée par les problèmes d'équité que pourrait occasionner l'apparition de nouvelles instances de gouvernance régionale pour remplacer les élections scolaires.  
«Recul démocratique»
Elle s'inquiète particulièrement du «recul démocratique que souhaite prendre le gouvernement». Elle fait notamment référence aux services de transport scolaire ou de l'accès aux équipements sportifs et culturels, dont les décisions pourraient être prises «par des personnes désignées dans un conseil d'administration qui n'auront que leurs intérêts particuliers à défendre».  
Le ministre de l'Éducation, François Blais, a confirmé mardi son intention d'abolir les élections scolaires pour mettre en place une nouvelle gouvernance régionale formée de «représentants du milieu».
L'apathie, voire l'indifférence des citoyens pour l'élection des commissaires, a rendu marginale «la valeur démocratique» de l'exercice, a fait comprendre le ministre en entrevue à l'émission radiophonique matinale animée par Paul Arcand au 98,5, à Montréal.
Au dernier scrutin scolaire, en novembre, le taux de participation au vote a été encore une fois anémique, ne passant pas la barre des 5%.
En lieu et place des élections scolaires, le gouvernement proposera une nouvelle instance de gouvernance régionale où siègeront des personnes désignées, comme des représentants d'établissement, des parents et éventuellement des représentants des municipalités.
Projet de loi
Les commissions scolaires continueront d'exister, mais elles seront nettement moins nombreuses avec les fusions que viendra officialiser un projet de loi.
M. Blais a dit souhaiter que la réforme soit adoptée à temps pour la rentrée de 2016.
Parallèlement, Québec planche sur une vaste réforme de la fiscalité scolaire. La formule actuelle de taxation est dans le collimateur, mais dans l'attente d'un nouveau mécanisme, elle devra continuer de s'appliquer encore quelques années, a suggéré le ministre.
Avec La Presse Canadienne