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jeudi, décembre 31, 2015

Incendie à Dubaï: un homme suspendu au 48e étage durant 30 minutes

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Publié le 31 décembre 2015 à 20h53 | Mis à jour à 20h53
Un photographe s'est accroché à une corde au 48e étage et est resté suspendu... (Photo AFP)
PHOTO AFP

Agence France-Presse
DUBAÏ
Un photographe s'est accroché à une corde au 48e étage et est resté suspendu dans le vide pendant une demi-heure pour échapper au spectaculaire incendie d'un hôtel de luxe de Dubaï pendant la nuit du Nouvel An.
L'incendie, qui a fait 16 blessés selon un premier bilan, a ravagé l'hôtel cinq étoiles The Address Downtown, situé dans un gratte-ciel de 63 étages dans le centre de Dubaï, non loin de la plus haute tour du monde, Burj Khalifa (828 mètres), alors que des milliers de personnes dont de nombreux touristes se rassemblaient dans le quartier pour célébrer le passage à 2016.
Le photographe, qui a demandé à conserver l'anonymat, a déclaré à l'AFP qu'il se trouvait avec un ami sur un balcon de l'hôtel, dans une partie de l'établissement réservée au personnel, pour prendre pour son journal des photos des somptueux feux d'artifice du Nouvel An.
«Il y a un incendie», a crié son ami en se précipitant vers l'issue la plus proche, tandis que le photographe regardait à l'extérieur et voyait «de la fumée qui arrivait vers le balcon».
Dans l'impossibilité de savoir ce qui se passait à l'intérieur du bâtiment, et craignant de mourir intoxiqué par les fumées, il a réalisé que sa «seule option» pour survivre était de se suspendre au balcon et d'attendre d'éventuels secours.
«J'ai vu une corde à forte résistance» attachée à une nacelle extérieure utilisée par les laveurs de carreaux de l'hôtel. «J'en ai déroulé environ 30 mètres, je l'ai fixée à ma ceinture et à mon équipement photo et je suis descendu du balcon».
La corde «m'a sauvé», a-t-il dit. «Je ne savais pas ce qui se passait plus bas. J'avais peur de m'évanouir à cause de la fumée». Seul un mur séparait son balcon du feu. «Le feu était très près de moi», a-t-il déclaré.
Il a commencé à alerter ses collègues par téléphone et textos, leur demandant de contacter les équipes de secours.
Plus d'une demi-heure plus tard, il était recueilli sain et sauf par une équipe de la défense civile arrivée au 48e étager, puis accompagné à travers des locaux encore plein de fumée jusqu'en bas du gratte-ciel.
«Je crois que je suis la seule personne à être resté aussi longtemps», a-t-il déclaré.

L’opposition a encore des «croûtes à manger» pour ébranler le «monopole libéral»

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31 décembre 2015 | Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec | Québec
Le mariage du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, avec la célèbre animatrice et productrice Julie Snyder, en août 2015, a fait courir les journalistes politiques et culturels, mais surtout les foules, devant l’entrée de la chapelle du Musée de l’Amérique francophone.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
Le mariage du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, avec la célèbre animatrice et productrice Julie Snyder, en août 2015, a fait courir les journalistes politiques et culturels, mais surtout les foules, devant l’entrée de la chapelle du Musée de l’Amérique francophone.
Ce texte fait partie de notre section Perspectives.
Les partis d’opposition ont bruyamment dénoncé les effets des coupes tous azimuts effectuées par le gouvernement libéral pour atteindre coûte que coûte l’équilibre budgétaire au terme de l’année financière 2015-2016. Malgré cela, ils ont échoué à ébranler les certitudes de l’équipe de Philippe Couillard.
 
Ni le Parti québécois, ni la Coalition avenir Québec, ni Québec solidaire n’est parvenu à rallier suffisamment de mécontents du redressement des finances publiques pour se hisser en cette fin d’année mouvementée au premier rang des sondages d’opinion. Pâtissant d’un taux d’insatisfaction de 60 %, le Parti libéral du Québec demeure bien en selle. Il figure en tête des intentions de vote avec 35 % d’appuis, gracieuseté de la dispersion des voix de la majorité. Le PQ, la CAQ et QS sont crédités de respectivement 32 %, 20 % et 10 % des appuis, selon un coup de sonde effectué par Léger en novembre. D’ailleurs, ils obtenaient un score identique en juin.
 
Pierre Karl Péladeau avait été préféré quelques semaines plus tôt à Alexandre Cloutier et à Martine Ouellet pour prendre les rênes du PQ. Face à l’inéluctabilité de sa victoire, le PQ avait bondi de six points en un mois, passant de 28 % à 34 % dans les intentions de vote entre avril et mai.
 
Plus d’un an après qu’ils eurent essuyé une défaite humiliante (25,4 % des voix au scrutin de 2014), les membres du PQ ont dit « oui » à l’actionnaire de contrôle de Québecor le 15 mai au Centre des congrès de Québec. Le rendez-vous politique a certainement éveillé la curiosité des Québécois, mais pas autant que son mariage trois mois plus tard avec la célèbre animatrice et productrice Julie Snyder dans le Vieux-Québec. L’événement mondain a fait courir les journalistes politiques et culturels, mais surtout les foules, devant l’entrée de la chapelle du Musée de l’Amérique francophone.
 
« Modèle québécois »
 
Tout au long de la course à la direction du PQ, « PKP » s’est affairé à adoucir l’image de « roi du lockout » qui lui collait à la peau, notamment en se portant à la défense du « modèle québécois ». Aux commandes du PQ, il s’est joint au mouvement « Je protège mon école publique ». À plusieurs reprises, il a pris part à des chaînes humaines devant des écoles. En s’affichant bras dessus bras dessous avec des parents inquiets du resserrement des services aux élèves, il a également donné suite à sa volonté d’accroître la présence des élus péquistes hors de l’Assemblée nationale, « sur le terrain ».
 
Le ralliement du caucus péquiste au projet de loi visant à mettre fin au douloureux conflit de travail des concessionnaires automobiles au Saguenay–Lac-Saint-Jean contribuera certainement aussi à estomper la méfiance à son endroit en prévision de l’élection partielle dans Chicoutimi.
 
Un scrutin s’avère nécessaire à la suite du départ précipité de l’arène politique de l’ex-chef intérimaire du PQ Stéphane Bédard. Relégué au poste de porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice et de lois professionnelles début septembre, M. Bédard a plié l’échine fin octobre. À quelques jours de la rentrée parlementaire, M. Péladeau avait choisi Bernard Drainville pour occuper le poste névralgique de leader parlementaire de l’opposition officielle. L’ancien ministre avait eu la générosité de se retirer de la course à la succession de Pauline Marois, ce qui a grandement facilité l’élection de « PKP » au premier tour.
 
La révision des responsabilités au sein de l’aile parlementaire du PQ, qui s’est échelonnée sur plusieurs mois, a entraîné son lot de démissions et des congédiements. « Il y a un nouveau chef et il y a une nouvelle organisation », a expliqué M. Péladeau.
 
Dur apprentissage
 
Pierre Karl Péladeau poursuit son apprentissage du jeu politique, moins de deux ans après avoir fait une entrée fracassante sur la scène politique québécoise.
 
En marge du dernier Conseil national du PQ, il s’est abstenu de balayer du revers de la main la partition du territoire québécois advenant un Oui à un éventuel référendum, et ce, de crainte de froisser le chef régional de l’Assemblée des Premières Nations, Ghislain Picard. Plusieurs observateurs politiques ont alors mis en doute son jugement politique. « Oui, j’ai certainement encore […] des croûtes à manger », a-t-il reconnu.
 
En 2016, M. Péladeau s’affairera également à redémarrer la machine indépendantiste, plus de 20 ans après le référendum de 1995. Avec quelques semaines de retard, l’institut de recherche scientifique et appliquée sur l’indépendance du Québec devrait ouvrir ses portes. Celui-ci contribuera à doter le PQ d’un « puissant » argumentaire. « Il n’y a pas d’ambiguïté chez Pierre Karl Péladeau, il est celui qui veut faire du Québec un pays », a-t-il répété cet automne, cherchant à polariser l’électorat québécois entre fédéralistes et indépendantistes.
 
En coulisse, ses proches prépareront minutieusement le prochain congrès du PQ, durant lequel le programme du PQ — et éventuellement l’article 1 — sera revu et corrigé en vue des prochaines élections générales, prévues à l’automne 2018.
 
D’ici là, il y a fort à parier que de nouvelles divergences de vues au sein du caucus péquiste éclateront au grand jour. En 2015, M. Péladeau s’est distancié de son équipe de députés sur le projet de pipeline Énergie Est et les cibles québécoises de réduction de gaz à effet de serre. « Des tensions, il y en a toujours. Il y en aura toujours, et puis ça fait partie de la vie », a-t-il fait valoir lors du bilan de la session parlementaire.
 
Par ailleurs, son statut d’actionnaire de contrôle de Québecor risque de le hanter de nouveau en 2016, les autres formations politiques n’en ont pas fini. Elles ne se satisferont pas du rapport indépendant du Centre d’études sur les médias (CEM) de l’Université Laval dévoilé à la veille de la période des Fêtes.
 
S’il tient parole, le premier ministre Philippe Couillard ne lui laissera « pas un pouce ».
 
Annus horribilis
 
Le chef de la CAQ, François Legault, tourne la page sur une année difficile, durant laquelle Chauveau est tombé dans l’escarcelle du PLQ, l’ex-présidente de la CAQ Dominique Anglade a été élue dans Saint-Henri–Sainte-Anne sous la bannière du PLQ et Sylvie Roy a quitté son caucus. « Vive l’année 2016 ! » En 2015, la CAQ a été victime de l’attention médiatique accordée tour à tour à la course à la direction du PQ, puis à la campagne électorale fédérale.
 
La CAQ, maintenant dotée d’une nouvelle « proposition nationaliste audacieuse et rassembleuse », constitue la seule véritable solution de rechange au « monopole libéral », continuera-t-il de marteler inlassablement. M. Legault cherchera à convaincre les sympathisants du PQ que le projet indépendantiste est mort et enterré. « À moins d’être complètement déconnecté de la réalité, il n’y a pas une majorité de Québécois qui voterait Oui à un référendum sur la souveraineté, c’est une réalité indiscutable. »
 
À l’Assemblée nationale, QS se comporte comme une « opposition à la fois extrêmement ferme, mais constructive et mobilisatrice », a résumé la députée de Gouin, Françoise David, en dressant le bilan de la session d’automne.
 
De toutes les batailles contre l’austérité libérale, les solidaires tenteront de faire barrage au projet de loi 70, qui restreindra, s’il est adopté tel quel, l’accès aux prestations à l’aide sociale. « Vraiment, le sort fait aux plus vulnérables de notre société est extrêmement difficile en ce moment, alors que, pour les mieux nantis, ça va franchement bien », a affirmé Mme David.
 
Mince consolation, les solidaires pourront — à moins d’une surprise — célébrer l’adoption du projet de loi 492 visant à protéger les droits des locataires aînés, dont Françoise David est l’auteure, et ce, après la reprise des travaux.

Les doubles «je» de Pierre Karl Péladeau

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31 décembre 2015 |Fabien Deglise | Québec
L’étoile du nouveau chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, semble déjà avoir commencé à pâlir.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
L’étoile du nouveau chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, semble déjà avoir commencé à pâlir.
La politique a cette temporalité élastique à part qui fait qu’une demi-année peut parfois donner l’impression d’en avoir duré douze.

Six mois après avoir été installé à la tête du Parti québécois par 57,6 % des militants de la formation politique souverainiste, dépassant ainsi par la droite Alexandre Cloutier, Pierre Karl Péladeau donne depuis quelques semaines l’impression d’une étoile montante au lustre qui commence un peu à pâlir.

Dans ces pages, en novembre dernier, un titre résumait le malaise : « Les contre-performances de Péladeau inquiètent son entourage ». Sous la plume du collègue Marco Bélair- Cirino, on y apprenait que l’étrange ouverture, puis immédiate fermeture, du chef sur une éventuelle partition du territoire du Québec a soulevé l’ire de plusieurs têtes pensantes du parti. La gaffe a été formulée lors du conseil national du PQ tenu à Sherbrooke pour commenter un plaidoyer pour l’indépendance de la nation innue lancé plus tôt dans la journée par Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nation du Québec et du Labrador.

Sur Facebook, l’ex-conseiller et rédacteur des discours de Pauline Marois, Claude Villeneuve, n’a pas hésité à qualifier l’homme d’« inculte de la politique », l’invitant même à céder sa place à un ou une autre : « Sérieux, […] je ne suis pas le seul à penser que ce gars-là devrait retourner s’occuper de ce qu’il connaît pour vrai. »

Tirs amis ? Couteaux volant bas ? Les tensions semblent également vives au sein du caucus péquiste, où la redistribution des responsabilités par le chef n’a pas fait que des heureux dans les derniers mois. La démission de l’ex-leader parlementaire, Stéphane Bédard, cet automne, remplacé par Bernard Drainville, a donné le ton d’un certain mécontentement.« C’est normal qu’il y ait des changements à l’intérieur d’une organisation », a commenté M. Péladeau. Il y a un nouveau chef et il y a une nouvelle organisation. Or « les changements sont toujours accompagnés, effectivement, pas nécessairement de tensions, mais d’interrogations. C’est à nous de faire en sorte de bien expliquer en quoi ça consiste et c’est ce sur quoi nous allons continuer de travailler. »

Les polarités d’un politicien

De sauveur sanctifié à leader malmené ? De renouveau espéré à échec annoncé ? L’ascension du personnage semble trouver une fois de plus son carburant dans une certaine polarité, dans les doubles « je » qui façonnent cette personnalité multiple et complexe que Jean-François Lisée, député, ex-conseiller au sein de la machine souverainiste et candidat de courte durée dans la course à la succession de Mme Marois, a une nouvelle fois qualifiée de« bombe à retardement » en octobre dernier, au micro de Paul Arcand. Il était question de la double casquette de Pierre Karl Péladeau, chef d’un parti politique et simultanément actionnaire de contrôle de l’empire médiatique Québecor, une configuration de pouvoir qualifiée de « situation exceptionnelle » par le commissaire à l’éthique, qui, en mai dernier, invitait d’ailleurs les députés à se pencher sur la question pour éviter les conflits d’intérêts et les risques d’impartialité liés à la chose.

En septembre, le chef de l’opposition a d’ailleurs tenté de couper court aux critiques et insinuations en mettant son bloc de contrôle du conglomérat Québecor entre les mains d’une société mandataire, baptisée Société Placement St-Jérôme Inc. L’ex-monsieur Mouvement Desjardins, Claude Béland, est un des trois administrateurs, avec André P. Brosseau, président de Marchés des Capitaux avenue BNB, et James A. Woods, avocat au Cabinet Woods. Le mandat accordé est sans droit de regard, mais également sans possibilité pour le mandataire de vendre les actions sans l’accord de M. Péladeau, comme cela aurait été le cas dans une fiducie sans droit de regard. Et il n’en fallait pas plus pour éveiller les soupçons « d’écran de fumée » et d’« artifice » chez les élus des autres formations politiques.

Artifices et contradictions

« L’initiative de M. Péladeau confirme nos craintes, a résumé le cabinet du premier ministre dans nos pages. Plutôt qu’une réelle fiducie sans droit de regard et totalement protégée des risques d’ingérence, M. Péladeau s’est créé un artifice. [...] » Parallèlement, le chef du PQ indique avoir signé une « déclaration sur l’honneur » à l’attention du commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale, dans laquelle il s’engage à ne pas intervenir,« tout comme je ne l’ai jamais fait, a-t-il précisé sur son compte Facebook, dans les choix éditoriaux effectués par les directions de l’information des différents médias qui sont la propriété de Québecor. » Une distance à l’effet protecteur validé d’ailleurs, le 17 décembre, par le Centre d’études sur les médias (CEM), qui a décidé de ne qualifier de problématique les deux chapeaux portés par Péladeau.

Deux chapeaux : cette double accessoirisation semble également permettre le décryptage des idéologies complexes du nouveau chef du PQ, débarquant dans un mouvement politique habité en partie — mais pas uniquement — par des sociaux-démocrates, par une gauche pas toujours dogmatique et souvent pragmatique, que M. Péladeau, et son passé au sein d’un Québec Inc. oscillant entre le centre et la droite, n’arrive pas toujours à incarner. Alors qu’il était le grand patron de Québecor, l’homme avait vertement dénoncé la formule Rand, qui encadre la cotisation obligatoire des syndiqués au Québec, donnant par le fait même des trésors de guerre importants aux syndicats avec lesquels il a eu maille à partir dans cette autre vie. Depuis, il a changé son fusil d’épaule, considérant que la reforme du code du travail n’est pas une priorité. Son opposition au programme d’austérité des libéraux semble en être une de principe et de façade, selon plusieurs observateurs, qui ont souligné l’absence de contre-proposition formulée par M. Péladeau qui, dans les doubles « je » qui l’animent, cherche à ne pas trop s’aliéner d’éventuels appuis.

C’est que la politique est aussi une question d’alliances. M. Péladeau pourrait chercher, dit-on, à en orchestrer avec la CAQ, et même Québec solidaire, afin de constituer un nouveau bloc, et unir les intentions souverainistes ou nationalistes, contre les libéraux, en prévision des élections de 2018, soit dans plus de deux ans, ce qui, dans ce milieu, à la temporalité élastique, représente déjà une éternité.

Nouvel An: un attentat déjoué aux États-Unis

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Nouvel An: un attentat déjoué aux États-Unis
Une enquête du FBI a permis l'arrestation du suspect. Photo Mandel Ngan / AFP
NEW YORK - Un jeune homme de 25 ans a été inculpé jeudi pour un projet d'attaque pour la Saint-Sylvestre contre un restaurant dans l'État de New York au nom du groupe État islamique (EI), a indiqué le ministère américain de la Justice.
Emanuel Lutchman projetait d'attaquer pour le réveillon un bar-restaurant de Rochester (nord-est) et d'enlever un client de l'établissement, qu'il aurait ensuite exécuté, selon la plainte déposée contre lui par le procureur du district ouest de l'État de New York,
Faute de moyens, ce jeune musulman converti, qui souffre de troubles mentaux selon le ministère, ne disposait pas d'arme à feu mais d'un couteau et d'une machette. Ces armes avaient été achetées pour lui par un indicateur du FBI.
La nouvelle de son arrestation tombe en pleines festivités du Nouvel An, organisées cette année dans le monde sous haute sécurité par crainte d'attentats.
Emanuel Lutchman a été identifié et interpellé grâce à des renseignements fournis par des indicateurs du FBI, dont un qui avait gagné sa confiance en l'assurant qu'il participerait à l'attaque.
Habitant Rochester, il était déjà connu de la justice depuis 2006 pour des affaires de droit commun, qui lui ont notamment valu une condamnation pour vol et cinq années en prison.
Il aurait été incité à agir par une personne indiquant se trouver en Syrie et appartenir au groupe EI.
Ce contact aurait demandé au jeune homme, qui désirait rejoindre les rangs de l'EI en Syrie, de mener une attaque sur le territoire américain pour prouver sa motivation.
Mercredi, Emanuel Lutchman s'est filmé en présence de l'indicateur qui devait l'accompagner, faisant allégeance à l'EI et revendiquant l'attaque prévue à Rochester.
Il a été inculpé pour «avoir tenté d'apporter un soutien matériel et des ressources à une organisation terroriste étrangère» et présenté à un juge jeudi, a précisé le ministère américain de la Justice (DoJ).
Ce chef d'accusation est passible d'une peine de vingt ans d'emprisonnement et de 250 000 dollars d'amende, a-t-on également indiqué de même source.
Le 2 décembre, Syed Farook et Tashfeen Malik, un Américain et son épouse pakistanaise inspirés par l'EI, ont attaqué un établissement des services sanitaires du comté californien de San Bernardino, tuant 14 personnes.
Ils ont ensuite été tués lors d'un échange de tirs avec la police. C'est le plus grave attentat commis aux États-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001.

Ne JAMAIS JUGER PERSONNE parce que vous ne savez pas ce qu'elle traverse en ce moment

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Helene Robitaille a partagé une publication sur votre journal

Brigitte Demoiny
Un médecin est entré à l'hôpital dans la hâte après avoir été appelé pour une chirurgie urgente. Il a répondu à l'appel, a changé dès que possible ses vêtements et est allé directement au bloc de chirurgie. Là, Il trouve le père du garçon qui fait des vas et vient dans le hall. En voyant le médecin arriver, le papa hurla : « Pourquoi avez-vous pris tout ce temps pour venir ? Vous ne savez pas que la vie de mon fils est en danger ? Vous n'avez pas le sens des responsabilités » ?
Le médecin sourit et dit : « Je suis désolé, je n'étais pas dans l'hôpital et je suis venu le plus rapidement possible après avoir reçu l'appel…… Et maintenant, je souhaite que vous vous calmiez pour que je puisse faire mon travail »
« Me calmer ? et si c’était votre fils vous calmeriez-vous ? Si votre propre fils meurt maintenant que ferez vous » ? dit le père avec colère
Le médecin souri encore et répondit : « Je dirai.. De la poussière nous sommes venus et poussière nous retournerons, béni soit le nom de Dieu. Les médecins ne peuvent pas prolonger des vies. Allez et intercédez pour votre fils, nous ferons de notre mieux par la grâce de Dieu »
« Donner conseil quand nous ne sommes pas concernés c’est si facile » Murmura le père.
La chirurgie a pris quelques heures après lesquelles le médecin sorti heureux, « Merci Dieu ! Votre fils est épargné, Si vous avez n'importe quelle question, demandez a l'infirmière ! »
« Pourquoi est-il si arrogant ? Il ne pouvait pas attendre quelques minutes pour que je me renseigne sur l'état de mon fils » A commenté le père en voyant l'infirmière après que le médecin soit partit.
L'infirmière répondit, les larmes.. descendant son visage : « Son fils est mort hier dans un accident de route, il était à l'enterrement quand nous l'avons appelé pour la chirurgie de votre fils. Et maintenant qu'il a épargné la vie de votre fils, il est parti pour finir l'enterrement de son fils ».
Ne JAMAIS JUGER PERSONNE parce que vous ne savez pas ce qu'elle traverse en ce moment.
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mardi, décembre 29, 2015

Chine: une assistante avoue avoir tué 8 personnes âgées

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Chine: une assistante avoue avoir tué 8 personnes âgées
PÉKIN - Une assistante à domicile chinoise a avoué durant son procès avoir empoisonné une patiente âgée afin de toucher son salaire plus tôt, et assuré en avoir tué sept autres, ont rapporté mardi les médias chinois.
L'affaire souligne les défaillances du système de soins aux personnes âgées en Chine, qui fait face à un vieillissement croissant de sa population.
He Tiandai, 45 ans, est jugée depuis la semaine dernière à Canton pour le meurtre d'une septuagénaire dont elle avait la charge.
Selon les médias locaux, la bru de la victime aurait promis à Mme He de lui verser ses salaires mensuels en intégralité même en cas de décès de la patiente avant la fin d'un mois.
Mais après avoir veillé sur la septuagénaire durant quatre jours à peine, l'aide ménagère aurait versé dans un bouillon de viande des somnifères et de l'insecticide, l'a fait boire à la patiente, puis en a directement injecté une partie dans son ventre et ses fesses avant de l'étrangler avec une corde en nylon, selon le Quotidien de Canton.
«Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre obtienne l'argent», a-t-elle déclaré lors de son procès, a rapporté le journal.
Durant un interrogatoire de police, l'accusée avait avoué avoir assassiné sept autres patients et tenté d'en tuer deux autres par empoisonnement, a précisé l'article, ajoutant qu'aucune charge n'avait été retenue contre Mme He pour ces autres affaires faute de preuve.
De plus en plus de personnes âgées, habitant traditionnellement sous le même toit que leurs enfants en Chine, vivent désormais seules, un phénomène qui, couplé à des défaillances dans la couverture sociale, rend de nombreux seniors chinois dépendants de soins extérieurs.
La Chine compte actuellement plus de 212 millions de personnes de plus de 60 ans, selon le Bureau national des statistiques.
«Un nombre croissant d'entre eux aura besoin de soins de tiers dans un avenir proche», notait mardi un éditorial du China Daily consacré à l'affaire.
Et même si leurs enfants «peuvent mettre en place des mesures de sécurité contre ceux ayant des intentions hostiles ou malveillantes... il faudrait que ce type de prestataires de soins puissent être enregistrés et habilités», a plaidé le journal.
Des inquiétudes partagées par les internautes sur les réseaux sociaux.
«Je suis vraiment affligé», écrit un commentateur. «Les personnes âgées vivent dans un environnement vraiment préoccupant».

Un Émirati accusé d'un projet d'attentat contre le circuit F1 d'Abou Dhabi

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Publié le 29 décembre 2015 à 07h13 | Mis à jour à 07h13
L'homme fait l'objet de sept chefs d'accusation, dont... (PHOTO KARIM SAHIB, ARCHIVES AFP)
PHOTO KARIM SAHIB, ARCHIVES AFP
L'homme fait l'objet de sept chefs d'accusation, dont l'intention de poser des bombes sur le circuit de Formule 1, dans un magasin Ikea sur l'île de Yas et dans des autobus de touristes étrangers à Abou Dhabi.

Agence France-Presse
ABOU DHABI
Un Émirati, dont l'épouse a été exécutée pour le meurtre d'une Américaine, a été formellement accusé d'être lié au groupe État islamique (EI) et d'avoir planifié un attentat contre le circuit de Formule 1 d'Abou Dhabi, a rapporté mardi la presse locale.
Les médias internationaux n'ont pas été invités à assister à une audience lundi à la Cour de sûreté de l'État où l'accusé, identifié seulement par les initiales M. A. H., a entendu les charges pesant contre lui selon des quotidiens émiratis.
Au total, l'homme fait l'objet de sept chefs d'accusation, dont l'intention de poser des bombes sur le circuit de Formule 1, dans un magasin Ikea sur l'île de Yas et dans des autobus de touristes étrangers à Abou Dhabi, et d'avoir planifié des attaques contre une base militaire américaine aux Émirats et contre de hauts responsables de la fédération.
Selon le Gulf News qui cite des procureurs, il a essayé de rejoindre les djihadistes de l'EI en Irak «mais, comme il n'a pas réussi à s'y rendre, il a choisi de travailler aux Émirats en soutien à l'organisation terroriste».
L'homme a rejeté toutes les accusations portées contre lui et s'est plaint d'avoir été placé en isolement pendant six mois, après avoir été arrêté le 21 novembre 2014, a indiqué le journal The National.
Son épouse, Alaa al-Hashemi, 30 ans, a été exécutée par balle le 13 juillet après avoir été condamnée à mort pour le meurtre d'une enseignante américaine, tuée le 1er décembre 2014 dans les toilettes d'un centre commercial d'Abou Dhabi avec un couteau de cuisine.
Elle avait aussi été reconnue coupable d'avoir cherché à faire exploser une bombe artisanale devant le domicile d'un médecin américain d'origine égyptienne.
Les Émirats, où la population locale ne représente qu'environ 10% des habitants, se sont engagés en septembre 2014 dans la coalition internationale anti-EI en Syrie.
Les attaques imputées à des djihadistes ou des personnes s'inspirant de groupes extrémistes sont rarissimes dans cette riche monarchie du Golfe qui mène une politique de «tolérance zéro» vis-à-vis des islamistes.

L'opposition cherche la voie pour contrer le «monopole libéral»

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 28 décembre 2015 à 11h30 | Mis à jour le 28 décembre 2015 à 18h31
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau et le... (Photo Jean-Marie Villeneuve, Archives Le Soleil)
PHOTO JEAN-MARIE VILLENEUVE, ARCHIVES LE SOLEIL
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau et le chef caquiste François Legault ont tous les deux relevé la nécessité de surmonter la division de l'opposition d'ici le scrutin de 2018 afin de contrer le «monopole libéral».

ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
QUÉBEC
À quelques mois de la mi-mandat du gouvernement de Philippe Couillard, la lutte devrait s'intensifier, entre les partis de l'opposition, pour contrer le «monopole libéral» qu'ils craignent de voir s'installer.
Avec trois formations dans l'opposition à l'Assemblée nationale, dont deux souverainistes, les libéraux de M. Couillard se sont maintenus en tête des sondages, cet automne, malgré des politiques budgétaires critiquées, des négociations avec le secteur public et le dépôt du rapport de la Commission Charbonneau.
En concluant les travaux parlementaires, début décembre, le chef péquiste Pierre Karl Péladeau et le chef caquiste François Legault ont tous les deux relevé la nécessité de surmonter la division de l'opposition d'ici le scrutin de 2018.
M. Legault est même allé jusqu'à prédire que, si rien ne change, le «monopole libéral» sur le gouvernement pourrait se prolonger jusqu'à 2026.
Au cours des derniers mois, chacun a commencé à esquisser sa stratégie dans le but d'élargir sa base d'appuis dans l'électorat adverse.
L'arrivée de M. Péladeau à la tête du Parti québécois a augmenté la polarisation du débat politique sur l'axe fédéraliste-souverainiste, ce qui a notamment forcé M. Legault à définir sa position constitutionnelle «pour un Québec fort» à l'intérieur du Canada.
Proposant plus de revendications que les libéraux, notamment sur le front de la langue, de la culture et de l'immigration, la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait le pari qu'au moins une partie de l'électorat péquiste pourrait répondre à son appel au ralliement «nationaliste».
Avec ce virage, par lequel la CAQ a enterré sa promesse de trêve constitutionnelle, M. Legault espère donner un nouveau souffle à son parti, éprouvé cette année par les départs des députés Gérard Deltell et Sylvie Roy.
Jusqu'ici campé dans son profil d'homme d'affaires qui a fait le saut en politique, M. Legault a peiné à se distinguer, au cours des derniers mois, de M. Péladeau. En plus de mettre également de l'avant ses réalisations en affaires, le nouveau chef péquiste jouit déjà du statut de personnalité médiatique.
Cette difficulté de M. Legault est apparue clairement quand le chef caquiste s'est appuyé sur des sources anonymes pour affirmer, en juin, que le profil souverainiste de M. Péladeau nuirait au retour des Nordiques à Québec, un projet auquel est associé le conglomérat Québecor dont le chef péquiste est actionnaire de contrôle.
M. Legault a eu recours au même procédé pour affirmer plus tard qu'il existait au Québec des acheteurs potentiels intéressés à faire l'acquisition du bloc d'actions du chef péquiste, qui craint un déménagement de son siège social s'il le mettait en vente.
De son côté, M. Péladeau a répété, durant la course à la direction du début de l'année, qu'il se croyait en position de rallier des électeurs caquistes au PQ ainsi qu'au projet souverainiste.
Au début du mois, M. Péladeau a une nouvelle fois mis de l'avant son crédo économique pour établir un parallèle entre les électeurs de la CAQ et les objectifs du PQ.
«Je pense que dans son parti il y a de très nombreux nationalistes qui partagent cette volonté de continuer à nous enrichir», a-t-il dit.
En septembre, M. Péladeau a aussi fait de l'oeil aux électeurs des deux autres formations souverainistes, Québec solidaire (QS) et Option nationale, lorsqu'il a affirmé que le PQ n'a pas le monopole du projet indépendantiste.
Les embûches qui parsèment la route du ralliement sont apparues en octobre dernier, quand QS a fait bande à part au moment de marquer le 20e anniversaire du dernier référendum sur la souveraineté.
Fin juin, plus d'un mois après l'élection de M. Péladeau à la tête du PQ, QS avait lancé une opération de mobilisation sur le terrain pour «faire connaître sa démarche d'accession à l'indépendance».
L'objectif était notamment de démontrer que «Québec solidaire est un acteur incontournable du mouvement indépendantiste québécois».
S'exprimant sur l'hypothèse récurrente d'alliances électorales avec le PQ, le député Amir Khadir a donné un aperçu des attentes de sa formation politique, début décembre.
M. Khadir a invité les péquistes à se prononcer en faveur d'une réforme qui permettrait un mode de scrutin proportionnel, tel que les libéraux fédéraux veulent le proposer à Ottawa.
«Ce qui rend difficile toute entente électorale, entre guillemets, c'est le système actuel», a-t-il dit.
L'élection de 1989 a été la dernière à consacrer le bipartisme en Chambre dominé par le Parti libéral du Québec, qui avait remporté 92 des 125 sièges avec 49% des votes, et le PQ, qui avait obtenu 29 sièges grâce à 40% des suffrages.
À partir de 1994, avec l'élection d'un premier député, les appuis à l'Action démocratique du Québec sont allés croissants, pour culminer en 2007 à 30% des suffrages, ce qui lui a permis de former l'opposition officielle.
Sa fusion à la CAQ n'a pas empêché l'érosion de ce créneau dans l'électorat, malgré un rebond de la campagne de M. Legault en 2014, qui a donné aux caquistes un caucus de 22 députés avec 23% des votes.
Un premier député de QS avait fait son entrée à l'Assemblée nationale, en 2008, grâce à un total panquébécois de 3,8% des suffrages. Ce résultat a progressé à 7,6%, en 2014, agrandissant l'équipe à trois élus.
Au dernier scrutin, les libéraux ont fait élire 70 députés, avec 41% des votes, contre 30 au PQ, qui a reçu 25% des suffrages, son pire résultat.
Si le PQ a regagné du terrain depuis l'élection de son nouveau chef, les jeux sont encore loin d'être faits d'ici le scrutin de 2018.
Le temps qui reste d'ici là ouvre la porte à toutes les conjectures, mais une certitude demeure: la question du ralliement des électeurs de l'opposition, sous une forme ou une autre, demeurera au coeur des stratégies.

Un adolescent confié à la DPJ enfermé pendant 15 jours

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/

Publié le 29 décembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 06h17
L'adolescent a passé 15 jours dans une cellule... (Photo Charles Laberge, collaboration spéciale)
PHOTO CHARLES LABERGE, COLLABORATION SPÉCIALE
L'adolescent a passé 15 jours dans une cellule sans un seul meuble et sans lumière du jour. Il n'en sortait que trois fois par jour pour des pauses de trente minutes, durant lesquelles il était menotté.

Un adolescent confié à la DPJ-Montérégie a été enfermé 15 jours de suite - dont trois menotté - dans une cellule vide et sans fenêtre, nourri exclusivement de sandwichs. Un viol de «plusieurs de ses droits fondamentaux» qui vaut aux services sociaux un blâme de la justice.
Jonathan*, 17 ans, a aussi rapporté qu'il avait dû faire ses besoins sur le sol de la cellule, avant d'être forcé à nettoyer. Après avoir passé quatre jours sans se laver.
Le «bloc de retrait» est destiné à être utilisé à coups de 15 ou 30 minutes, voire quelques heures, le temps qu'une crise de colère passe. Y emprisonner un jeune pendant deux semaines constitue une «mesure abusive» qui «n'est pas cliniquement défendable», a affirmé la juge Mireille Allaire dans une décision très critique à l'endroit de la directrice de la protection de la jeunesse (DPJ). «L'alerte aurait dû être donnée» après un ou deux jours, déjà «une durée exceptionnelle».
La situation a d'ailleurs profondément perturbé les avocats chargés de représenter les enfants de la DPJ - et ils en ont vu d'autres. «Plus on grattait, plus on découvrait des choses. Au bureau, on a tous été troublés et surpris par l'ampleur de l'affaire», a déploré Me Charlotte Vanier Perras. «Ma directrice fait du droit de la jeunesse depuis des années, et elle était vraiment troublée.»
«Si la population savait que ce genre de chose avait lieu...», a-t-elle ajouté.
À la DPJ-Montérégie, on refuse de commenter ce cas en particulier, mais on promet d'appliquer la recommandation de la juge Allaire: la grande patronne de l'organisation est personnellement et directement avertie «chaque fois» qu'un jeune passe 24 heures en isolement. Chaque fois qu'un juge reconnaît que les droits d'un mineur ont été lésés, «c'est quelque chose qui est inacceptable», a expliqué la numéro 2 de l'organisation, Josée Morneau. «C'est sûr que ce n'est pas une situation qui est prise à la légère.»
Un jeune en détresse
Jonathan est loin d'être un enfant de choeur. Il est suivi en psychiatrie depuis l'âge de 6 ans et traîne de lourds antécédents: menaces de mort, agression causant une commotion cérébrale et méfaits.
Au moment des faits, il était sous la garde de la DPJ à la fois en tant qu'enfant abandonné à protéger de la violence de «son milieu familial» et en tant que jeune contrevenant.
Le 4 novembre 2014, il était «violent et s'est désorganisé», a rapporté la juge, et il aurait lui-même demandé d'être placé en isolement, avant de se raviser. Jonathan a été tout de même conduit au «bloc de retrait». Il s'est retrouvé torse nu au cours de l'intervention.
Il passera les 15 jours suivants dans la cellule sans un seul meuble et sans lumière du jour. Il ne pourra en sortir qu'à raison de trois pauses de trente minutes par jour, pendant lesquelles il est menotté. S'ajoutent la douche quotidienne - le jeune se plaint toutefois d'en avoir été privé quatre jours de suite - ainsi que les passages aux toilettes et deux comparutions en cour.
En outre, il «a été menotté durant trois jours».
Pourtant, Jonathan «n'a pas été en crise durant les 15 jours où il a été en isolement. Dès qu'il [a eu repris] son calme, il aurait dû être retourné dans une unité régulière», a déploré la juge Allaire.
«Qu'un jeune en isolement mange de la nourriture froide, n'est pas, selon la Cour, un manquement au respect de ses droits, mais qu'il soit soumis à ce traitement durant deux semaines le devient», a écrit la juge.
«Qu'il ait été, quelques minutes, torse nu parce que son chandail a été déchiré, lors de l'altercation avec les agents, peut s'expliquer. Mais qu'il le demeure plusieurs heures constitue un manquement à son intégrité physique et à sa dignité.» «J'ai un problème de poids et je me sentais humilié» par cette nudité partielle, a expliqué le jeune au tribunal.
«La Cour blâme la Directrice et les intervenants sur la façon dont ils ont géré la situation», ajoute le magistrat.
«Du mieux qu'on peut»
Pour l'avocate de Jonathan, Charlotte Vanier Perras, la situation est complètement inacceptable.
«On n'a jamais nié les faits», soit le fait que le jeune était difficile, a-t-elle affirmé en entrevue.
«La DPJ et les centres de réadaptation, ce sont des endroits qui sont censés pouvoir prendre en charge un jeune comme ça. Même pour un jeune qui présente des comportements de violence, ce n'est pas justifié qu'il vive des conditions de ce type-là pendant 15 jours.»
Du côté de la DPJ-Montérégie, on continue de faire confiance aux règles établies et au personnel en fonction.
«L'isolement, c'est une mesure de dernier recours, et l'utilisation de menottes, c'est encore plus une mesure de dernier recours», a expliqué Josée Morneau, directrice de la protection de la jeunesse adjointe. «C'est pour la sécurité soit de la personne, soit d'autrui.»
Pour elle, ce cas démontre «la complexité de la situation et des moyens qui ne sont pas faciles à mettre en place», a-t-elle dit. «On fait face à des jeunes qui portent de grandes souffrances, qui font face à de grandes difficultés. Je vous assure qu'on tente de les accompagner du mieux qu'on peut.»
De fait, la juge Allaire a refusé de condamner la DPJ à transmettre au jeune une lettre d'excuses, «puisque la bonne foi des intervenants n'a jamais été remise en cause».
* Prénom fictif. La Presse ne peut dévoiler le nom de l'adolescent.
Des antécédents à la DPJ-Montérégie
Ce n'est pas la première fois qu'un juge reproche à la DPJ-Montérégie d'avoir lésé les droits d'un enfant sous sa garde. L'an dernier, deux juges ont dénoncé dans leurs jugements la tendance de l'organisation à faire fi de leurs décisions: une intervention d'un éducateur n'avait pas eu lieu et une fratrie avait été divisée. La DPJ «a délibérément fait abstraction de l'ordonnance judiciaire», a dénoncé une juge. «L'ignorance de la loi et d'un principe aussi basique en matière d'exécution d'ordonnance [...] ne peut constituer une justification», a écrit un autre. Fait inhabituel, les magistrats avaient même envoyé des huissiers dans le bureau de la grande patronne de la DPJ pour qu'elle reçoive personnellement une copie de leur jugement. Celle-ci avait affirmé à La Presse prendre «tout à fait» au sérieux la situation.

La Guinée émerge de deux ans d'Ebola

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/virus-ebola/

Publié le 29 décembre 2015 à 07h45 | Mis à jour à 09h30
Noubia, le dernier patient connu atteint d'Ebola, a été... (PHOTO CELLOU BINANI, ARCHIVES AFP)
PHOTO CELLOU BINANI, ARCHIVES AFP
Noubia, le dernier patient connu atteint d'Ebola, a été déclarée guérie en novembre.

MOUCTAR BAH
Agence France-Presse
CONAKRY
Deux ans après la mort dans le pays du premier cas d'Ebola en Afrique de l'Ouest, un bébé d'un an, la Guinée est officiellement débarrassée mardi de l'épidémie, six semaines après la guérison de son dernier patient, un nourrisson né avec le virus.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé mardi la fin de la transmission d'Ebola en Guinée, deux périodes de 21 jours - la durée maximale d'incubation du virus - s'étant écoulées depuis le second test négatif sur le dernier patient guéri.
«Le tissu social a été mis à rude épreuve», a souligné le représentant de l'OMS en Guinée, Mohamed Belhocine, dans une déclaration à Conakry, en référence aux relations, traditionnellement empreintes de suspicion, entre pouvoir et population dans ce pays, qui ont encore compliqué la lutte contre la propagation.
«La Guinée entre maintenant dans une période de surveillance renforcée de 90 jours», a ajouté l'OMS, rappelant que le risque persiste au-delà de ces 42 jours, en raison de la subsistance du virus dans certains liquides corporels, en particulier le sperme, où il peut survivre jusqu'à neuf mois.
Cette épidémie d'Ebola, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, a fait plus de 11 300 morts sur quelque 29 000 cas recensés, un bilan toutefois sous-évalué, selon l'OMS.
Les victimes se concentrent à 99% dans trois pays limitrophes: la Guinée, qui compte officiellement 2536 morts pour 3804 cas, la Sierra Leone, déjà déclarée exempte de transmission le 7 novembre, et le Liberia, où la fin de l'épidémie a été annoncée deux fois, en mai et septembre, avant de nouvelles résurgences.
«Pour la première fois» depuis deux ans, ces trois pays «ont arrêté les chaînes de transmission à l'origine de cette épidémie dévastatrice», a souligné Matshidiso Moeti, directeur régional pour l'Afrique à l'OMS.
«C'est le meilleur cadeau de fin d'année que le Bon Dieu pouvait offrir à la Guinée», a affirmé un survivant, Alama Kambou Doré.
Énorme coût humain et économique
Le dernier patient connu, une fille prénommée Noubia, née au centre de traitement d'Ebola de Médecins sans Frontières (MSF) à Conakry, où sa mère a succombé au virus, a été déclarée guérie le 16 novembre.
L'Unicef s'est félicité de la fin de l'épidémie, mais a rappelé dans un communiqué que «22 000 enfants ont perdu au moins un de leurs parents» dans un des trois pays et restent «traumatisés», voire stigmatisés.
Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a également salué «une étape importante» et s'est engagé à «continuer à soutenir la Guinée pour surmonter l'énorme coût humain et économique d'Ebola».
La France, par la voix de sa secrétaire d'État chargée du Développement, Annick Girardin, a elle aussi assuré la Guinée de son soutien dans «la tâche ardue de la reconstruction».
Les festivités officielles débuteront mercredi matin, avec une cérémonie en présence du président Alpha Condé et des 53 partenaires dans la lutte contre l'épidémie: MSF, OMS, Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Croix-Rouge... ainsi que les pays donateurs.
Des survivants témoigneront de leur expérience et un hommage sera rendu aux 115 soignants emportés par Ebola, ainsi qu'aux huit membres d'une équipe de sensibilisation assassinés en septembre 2014 à Womey (sud-est) dans le Sud forestier, épicentre originel de l'épidémie.
Les célébrations se poursuivront dans l'après-midi avec un concert mémorial «Bye bye, au revoir Ebola», rassemblant des artistes africains de renommée internationale: Youssou Ndour, Tiken Jah Fakoly, Mory Kanté, Aïcha Koné, etc. pour saluer les efforts du peuple de Guinée.
Car pour en arriver là, depuis la mort du petit Émile Ouamouno, un an, à Meliandou (sud-ouest), la route s'est révélée particulièrement pénible.
«La Guinée revient de loin», a rappelé une survivante, Djénabou Barry: «J'ai perdu mon époux, j'ai perdu ma belle-soeur et j'ai été expulsée de la où j'habitais avec mes enfants après ces deux décès, j'ai été rejetée, stigmatisée...».
C'est en Guinée que les réactions à la campagne anti-Ebola - par déni du virus ou rejet de mesures sanitaires perçues comme autoritaires ou attentatoires à leurs coutumes - se sont manifestées le plus brutalement, culminant avec le massacre de Womey.
Ces «réticences», qui poussaient les malades à se cacher et les familles à continuer les pratiques funéraires traditionnelles, malgré les risques de contagion - ont longtemps masqué la persistance de chaînes de transmission insoupçonnées.

États-Unis : au moins 44 morts dans des tornades et des inondations

http://www.lepoint.fr/monde/etats-unis

Des phénomènes climatiques extrêmes ont fait plusieurs victimes depuis samedi. Les transports aériens sont perturbés pour les fêtes de fin d'année.


Publié le  | Le Point.fr

Tornades, inondations et chutes de neige ont fait au moins 44 morts aux États-Unis depuis samedi.

Tornades, inondations, fortes chutes de neige. La nature se déchaîne aux États-Unis. Ces phénomènes climatiques ont fait au moins 44 morts aux États-Unis depuis samedi. Les transports aériens et routiers sont fortement perturbés en cette période de grands déplacements pour les fêtes de fin d'année.
Aux tornades spectaculaires qui ont dévasté une partie du Texas (Sud) ce week-end ont succédé lundi de fortes tempêtes accompagnées de blizzard, de pluies verglaçantes et d'inondations sur une large partie des États-Unis. Plusieurs millions de personnes étaient bloquées dans les aéroports après l'annulation lundi de plus de 2 100 vols et le retard de 3 700 autres, selon le site FlightAware.

Plus de 25 centimètres de pluie

Des naufragés de l'air qui se sont ajoutés aux voyageurs des 1 640 vols annulés et plus de 6 400 retardés déjà dimanche, pour la plupart du fait des systèmes orageux positionnés au-dessus du Texas. Lundi, c'est à Chicago que les perturbations les plus importantes ont été relevées : une pluie verglaçante et de fortes rafales de vent ont cloué au sol plus de 1 200 avions, selon FlightAware. Et les services météorologiques locaux prévoyaient encore des vents soufflant jusqu'à 80 km/h, pouvant provoquer chutes d'arbres, coupures de lignes électriques et accumulation de neige et de glace.
Ces intempéries causées par un système orageux ancré sur les États-Unis depuis mercredi dernier et lié à des températures anormalement élevées pour la saison ont déversé jusqu'à 104 centimètres de neige sur une partie du Nouveau-Mexique (Sud-Ouest), en général à peine saupoudré. Et l'Arkansas, le Missouri, l'Oklahoma et le Texas ont reçu plus de 25 centimètres de pluie.

L'état d'urgence dans 3 États

Les gouverneurs du Nouveau-Mexique, du Texas et du Missouri ont déclaré dimanche l'état d'urgence, qui permet le déblocage de certains moyens d'intervention, sur tout ou partie de leur territoire. L'Alabama, le Mississippi et laGéorgie leur ont emboité le pas. Fait inhabituel pour la saison, au moins neuf tornades ont fait samedi 11 morts dans la région de Dallas, au Texas qui certes a l'habitude des tornades mais d'ordinaire au printemps.
La petite ville de Garland, dans la banlieue de Dallas, a été la plus touchée : une tornade avec des vents jusqu'à 320 km/h a rasé des rues entières, emporté des autoroutes et détruit ou endommagé quelque 600 bâtiments, selon les autorités locales. C'était seulement la deuxième fois depuis 1950 que la région était balayée par une tornade aussi puissante. Elle a fait huit morts à Garland, et d'autres tornades au nord-est de Dallas ont fait trois morts.
Le président américain Barack Obama, actuellement en vacances à Hawaï, a fait part au gouverneur de cet État Greg Abbott de "ses sincères condoléances" lors d'une conversation téléphonique, a indiqué un responsable de la Maison-Blanche. Craignant d'autres tornades, le Texas se préparait également à affronter des conditions hivernales particulièrement rudes avec neige, verglas et risques d'inondations. Samedi, il faisait 28 °C.

De fortes chutes de neige à venir

Selon les derniers bilans disponibles lundi soir, les tempêtes ont également fait dix morts dans le Mississippi, huit dans le Missouri, six dans le Tennessee, cinq dans l'Illinois ainsi que deux dans l'Alabama, et un en Arkansas et en Georgie. Le gouverneur du Missouri Jay Nixon a appelé ses concitoyens à "éviter autant que possible de voyager".
Le National Weather Service (NWS) prévoyait pour lundi soir la persistance des conditions climatiques difficiles avec de "fortes chutes de neige et du verglas" dans le Nord, les plaines du centre du pays ainsi que dans la région des Grands lacs et dans le Nord-Est.
Le centre et le sud du pays devaient se préparer pour leur part à des pluies soutenues et à des inondations, tandis qu'une partie du sud-est des États-Unis était sous la menace de "conditions climatiques extrêmes", indiquait le NWS sur son site internet. "Les tempêtes devraient diminuer mardi, mais les inondations et les conditions de voyage dangereuses pourraient se poursuivre jusqu'en milieu de semaine", selon les autorités.